Le Chaos en Marche, tome 2 : Le Cercle et la Flèche, de Patrick Ness

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Résumé : En voulant fuir une armée implacable, Todd et Viola sont séparés. Emprisonné, maintenu sous l’emprise de son pire ennemi, Todd est-il prêt à se soumettre et perdre Viola à jamais ? Et qui se cache derrière la mystérieuse Flèche ? Mêlés à un conflit qui les dépasse, Todd et Viola n’ont qu’un seul but : se rejoindre. Leur lien sera-t-il plus fort que le pouvoir ? Mais, tandis qu’ils sont entraînés dans des camps adverses, peuvent-ils encore se faire confiance ?

Mon avis : Après le très gros coup de cœur que j’avais eu pour La Voix du Couteau, je n’ai pas hésité bien longtemps avant de me jeter avec la plus grande avidité sur Le Cercle et la Flèche. Et je suis 100% satisfaite, voire même au-delà ! Ce deuxième tome confirme le coup de cœur que j’avais eu, ainsi que l’immense talent de l’auteur. J’ai plus qu’adoré !

Alors que l’on quittait Todd et Viola sur un immense suspense : l’un capturé par son pire ennemi, et l’autre entre la vie et la mort, on les retrouve exactement là où on les avait quittés. Très rapidement, Patrick Ness nous replonge dans l’horreur de son univers et on tremble d’effroi et de peur pour nos personnages favoris et ce, dès les premières lignes.

Dans cette suite, le personnage de Todd a beaucoup changé. S’il avait tout du jeune garçon têtu et parfois inconscient, Todd a bien évolué et est devenu un homme. Il est plus posé, plus réfléchi, bref son personnage a beaucoup mûri et a pris de ses erreurs. Pourtant, Todd n’aura eu de cesse de me surprendre au cours de cette lecture. J’adore son courage, son dévouement et sa sensibilité mais j’aime tout autant son imprévisibilité et son côté sauvage. Je suis certaine que notre « héros », qui n’en est pas réellement un, n’est pas au bout de ses peines et que le troisième et dernier opus lui réserve encore de bonnes (et de mauvaises) surprises.

Dans Le Cercle et la Flèche, on prend conscience de la véritable importance du personnage de Viola. Si la jeune fille était déjà un protagoniste central de l’histoire, elle devient un élément indispensable au roman. Patrick Ness a introduit le point de vue la jeune fille, et j’ai vraiment adoré la voix de Viola. Cela a permis d’apporter une nouvelle fraicheur au livre, ainsi qu’une autre vision des choses. Viola est forte, combative, rebelle dans l’âme. Je l’ai adorée autant que Todd.

Le petit reproche que je pouvais faire au premier tome était peut-être le manque d’approfondissement des personnages secondaires. Ici, ils sont enfin développés et nous apparaissent dans toute leur complexité. Maire Prentiss est absolument effrayant, glaçant, insaisissable. C’est un personnage extrêmement travaillé, ambigu et assez unique. Je le déteste mais il n’en reste pas moins très intrigant. L’une des plus grosses surprises de ce tome 2 est le personnage de Davy, le fils du Maire. Assez effacé dans La Voix du Couteau, il sera bien plus présent dans cette suite. Je l’ai immédiatement détesté, et pourtant… Pourtant. L’auteur a su le faire évoluer et a presque réussi (je dis bien ‘’presque’’) à me le faire apprécier. Patrick Ness introduit également d’autres protagonistes, tous plus captivants les uns que les autres. J’ai particulièrement hâte de revoir Mrs Coyle et Lee.

Pour ce qui est de l’écriture, je suis bouche bée. C’est toujours aussi brutal, bouleversant et choquant. L’auteur sait manier les mots et les émotions à tel point qu’on a l’impression de ressentir avec exactitude ce que ressentent Viola et Todd. La « voix » de Viola est plus posée et plus calme, tandis que celle de Todd est plus perturbée, plus sauvage et plus tranchante. Il y a toujours la même syntaxe bancale, les mêmes fautes d’orthographe dans les chapitres consacrés à Todd, mais je n’y ai même plus fait attention tant elles incarnent à merveille le personnage de Todd. Je suis vraiment charmée !

En ce qui concerne l’intrigue en général, on se rend finalement compte que le premier tome n’était qu’un prélude. La véritable intrigue, la véritable guerre, commence avec ce deuxième opus. Autant vous dire que l’action y est omniprésente ! On ne s’ennuie jamais, il n’y a aucun temps mort et on est sans cesse surpris par les multiples rebondissements de situation. On ne sait pas à qui se fier, on doute de tout et de tout le monde. J’ai adoré cette atmosphère de suspicion qui règne dans Le Cercle et la Flèche. Certaines questions trouvent enfin leurs réponses, tandis que d’autres énigmes apparaissent. L’auteur a su également faire évoluer les Spackle, qui m’intriguaient énormément mais qui restaient un véritable mystère. Et la fin… Oh la fin ! Patrick Ness serait-il un spécialiste des cliffhangers ?! J’aime autant vous dire que La Guerre du Bruit ne va pas rester très longtemps dans ma PAL…

Bilan : Un deuxième tome plus qu’à la hauteur. Un style qui demeure toujours aussi percutant, une intrigue qui évolue considérablement, tout comme les personnages de Todd et Viola. Un véritable coup de cœur !

Note : 9/10

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La Passe-Miroir, tome 3 : La Mémoire de Babel, de Christelle Dabos

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Résumé : Thorn a disparu depuis deux ans et demi et Ophélie désespère. Les indices trouvés dans le livre de Farouk et les informations livrées par Dieu mènent toutes à l’arche de Babel, dépositaire des archives mémorielles du monde. Ophélie décide de s’y rendre sous une fausse identité.

Mon avis : La Passe-Miroir est une saga que j’apprécie beaucoup, et je prends toujours un grand plaisir à me plonger dans l’imaginaire de Christelle Dabos. C’est donc avec une joie non dissimulée, et une grande excitation, que je me suis jetée sur La Mémoire de Babel ! Pourtant, ce tome 3 est loin de remporter mon adhésion et est celui que j’ai le moins aimé de la saga…

J’avais vraiment hâte de retrouver Ophélie, surtout deux ans et demi après la disparition de Thorn. J’ai été un peu déboussolée de découvrir qu’elle avait passé son temps à se morfondre et à ne rien faire ! Moi qui pensais que la jeune fille se serait démenée pour partir à sa recherche ! Heureusement, Ophélie va rapidement se remettre en selle, et partir à la quête aux informations sur Dieu sur une nouvelle Arche : Babel.

Si beaucoup de lecteurs ont applaudi l’évolution considérable du personnage d’Ophélie, ce n’est pas mon cas. Certes, elle reste amusante avec ses maladresses et sa timidité mais j’aurais voulu qu’elle s’affirme davantage ! J’étais frustrée qu’elle agisse comme une enfant… Toutefois, vers la fin du tome 3, Ophélie va subir une vraie métamorphose et grandir. J’ai adoré cette nouvelle Ophélie et j’espère de tout cœur la retrouver dans le quatrième et dernier opus.

S’il y a bien un point où Christelle Dabos ne me déçoit jamais, c’est bien sur les personnages ! Dans cette suite, la tante Roseline, Berenilde et Archibald sont mis de côté au profit de nouveaux protagonistes tout aussi intrigants et passionnants. Je suis très vite tombée sous le charme d’Ambroise dont la gentillesse et la maladresse m’ont attendri. Octavio, quant à lui, m’a très vite intriguée et m’a ensuite prouvée qu’il était un personnage digne d’intérêt. Il est plein de surprise, et je suis curieuse de savoir ce que lui réserve la suite. Enfin, il y a Blasius, dont la maladresse et la malchance ne sont pas sans rappeler celles d’Ophélie. J’ai adoré cette belle panoplie de nouveaux personnages, tous très bien travaillés et très utiles, que ce soit pour l’évolution de l’héroïne ou pour l’intrigue principale.

J’aimerais également beaucoup, beaucoup vous parler du personnage de Thorn mais je préfère vous laisser l’entière surprise ! En tout cas, son évolution est également considérable, et la saga sera tellement plus fade sans lui. Je suis vraiment ultra fan de ce personnage !

Pour ce qui est de l’écriture de l’auteure, si elle est toujours aussi fluide et agréable, je n’ai pas pu m’empêcher de la trouver parfois un peu brouillonne. Certains chapitres (surtout ceux avec la fille de Berenilde) sont très flous et il m’a été assez difficile de les comprendre et d’en saisir le message. Dommage !

Autant j’avais adoré le Pôle, autant j’ai eu plus de mal avec Babel. Si la complexité de l’Arche, ainsi que ses coutumes sont saisissantes, je reconnais être restée davantage de marbre. J’ai été moins enthousiasmée par l’atmosphère que dégageaient l’Arche et le Mémorial. La première partie de ce troisième tome ne m’a pas convaincue. Je ne dirais pas que je me suis ennuyée, mais presque ! Les deux premiers tomes étaient tellement forts et hauts-en-couleurs que j’ai trouvé ce début très terne. J’ai été très vite lassée par les mesquineries et les coups bas (dignes d’enfants) que subissaient sans broncher Ophélie. Heureusement, la seconde partie fait considérablement avancer les choses, que ce soit au niveau de la relation Thorn – Ophélie que de l’histoire avec Dieu. Certains mystères sont enfin levés, d’autres demeurent toujours. Avec ce troisième tome, l’auteure complexifie encore son intrigue et je ne parviens pas encore à déterminer si j’aime la direction que prend l’histoire ou pas. Je suis toutefois curieuse de savoir ce que nous réserve la suite et fin, mais je ne me consumerai pas d’impatience en attendant de la tenir entre mes mains.

Bilan : Une suite en dessous des deux tomes précédents. Le personnage d’Ophélie peine à évoluer (sauf vers la fin), certaines explications sont brouillonnes et peu compréhensibles et la première moitié du livre m’a globalement moins plu. Heureusement, la suite était captivante et les personnages sont toujours aussi fabuleux !

Note : 7/10

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Shades of Magic, tome 1, de V.A. Schwab

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Résumé : Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise. Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard ! 

Mon avis : Shades of Magic me faisait de l’œil depuis sa sortie en VO, c’est-à-dire depuis un sacré moment ! Il faut dire qu’en plus d’avoir un résumé très attractif, les avis sont presque unanimement positifs et les coups de cœur et les éloges pleuvent ! J’aime autant vous dire que j’étais certaine d’adorer, et j’avais donc placé mes attentes très haut. Trop peut-être ? Car oui, si j’ai apprécié cette lecture, elle est loin d’être le coup de cœur tant espéré…

Dans l’univers de Shades of Magic, il y a quatre Londres très différents :

– le Londres gris, sans magie et sans saveur, dans lequel évolue Lila.

– le Londres rouge de Kell, prospère, riche et où la magie est la norme.

– le Londres blanc, dangereux, glacial et effrayant.

– le Londres noir, univers de ténèbres, avec lequel tout lien a été coupé.

L’idée de ces quatre univers parallèles, avec différents types de magie, était à la base très séduisante et m’est apparue comme très mature. Pourtant, très rapidement, je me suis rendue compte que ces univers étaient très peu développés et pas très bien expliqués. Le début est un peu brouillon, pour ne pas dire carrément fouillis, et il faut s’accrocher pour comprendre les différences entre les différents Londres. J’aurais vraiment voulu un univers complexe plus maitrisé et des explications plus claires. Je suis un peu déçue de ce côté, même si j’ai adoré voyager d’un Londres à l’autre. J’espère que la suite saura apporter plus de clarté et de stabilité à cet univers encore fragile.

Le personnage de Kell ne m’a pas entièrement convaincue. Il est le fils adoptif de la famille royale du Londres rouge, et pourtant il mène une vie de voyou. Le véritable intérêt de ce personnage est sa capacité à voyager entre les différents Londres, ce qui est extrêmement rare. Si je suis mitigée quant à ce personnage, c’est parce que j’ai trouvé qu’il lui manquait un peu de charisme. Plus on avance dans le roman, plus cela s’arrange mais j’en attends encore beaucoup de sa part. Lila, la jeune voleuse, m’a bien plus séduite. Elle est forte, têtue et n’a pas sa langue dans sa poche. Elle apporte beaucoup de fraicheur au roman, et compense le manque de caractère de Kell. Leur duo fonctionne plutôt bien, mais je les vois davantage comme deux amis plutôt que d’éventuels amoureux. Je suis curieuse de voir l’évolution de Lila dans le deuxième tome, car c’est un personnage très intrigant et assez mystérieux.

Les personnages secondaires quant à eux sont malheureusement trop survolés. C’est dommage car on sent un immense potentiel chez eux, notamment chez Holland. Cela ne fait que confirmer le manque de maturité du roman, c’est dommage !

Ce premier tome est assez rythmé. Il y a de l’action et on ne s’ennuie pas une seconde. On suit bien volontiers les héros dans leurs aventures, et pourtant à aucun moment je n’ai été véritablement surprise. J’ai donc pris beaucoup de plaisir lors de ma lecture, mais ce n’est pas un roman qui révolutionne le genre. On peut deviner sans trop de difficultés la suite des événements. Je lirai avec plaisir la suite, même si je suis forcément déçue de ne pas avoir trouvé l’univers complexe et fascinant, ainsi que les personnages fabuleux qu’on m’avait promis.

Pour terminer, je voulais seulement applaudir la couverture VF absolument magnifique et fidèle à l’esprit du livre. La couverture VO, plus sobre et plus mature, m’avait induite en erreur tandis que cette couverture met les points sur les i : ce livre est clairement destiné aux ados et non aux lecteurs qui s’attendent à un récit plus adulte.

Bilan : Une lecture agréable et sympathique, mais sans véritable surprise. Les personnages sont tout aussi sympathiques, mais Kell manque encore de charisme. L’univers quant à lui ne s’est pas révélé aussi complexe et travaillé que prévu, dommage ! Je recommande toutefois à ceux qui recherchent une lecture sans prise de tête.

Note : 7.5/10

g11

Tu Tueras l’Ange, de Sandrone Dazieri

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Résumé : La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ? Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont retrouvés morts. Si les premiers indices orientent l’enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d’acier et âme fragile, est persuadée du contraire. Pour elle, seul Dante Torre, l’« Homme du silo », est capable d’y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n’est que l’énième épisode d’une longue série de carnages, sur laquelle plane l’ombre d’une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l’ange lituanien des morts.

Mon avis : Après le coup de cœur que j’avais eu avec Tu tueras le père, j’avais vraiment hâte de lire ce tome 2 et de retrouver le duo improbable et détonnant formé par Dante et Colomba. Et je dois dire que je ne suis pas déçue, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir durant ma lecture !

Un an après la fin de l’affaire sur le Père, Colomba et Dante ne se fréquentent plus guère. Pourtant, Colomba va devoir faire appel à lui lorsque tous les passagers de la classe affaire d’un train à destination de Rome sont retrouvés mystérieusement morts. Les voilà de nouveau embarqués dans une affaire qui va les mener dans les recoins les plus sombres de l’humanité…

Quel délice de retrouver Dante ! Je suis vraiment sous le charme de ce personnage imaginé par Sandrone Dazieri. Je le trouve véritablement abouti, très complexe et totalement imprévisible. Dante m’a une fois de plus charmée, et je le trouve de plus en plus attachant malgré ses nombreux défauts. Dans cette suite, Dante est encore plus en proie à des sauts d’humeur, à de gros épisodes psychotiques et il n’a jamais autant consommé de pilules, de drogue et d’alcool (et de café !). Je suis fan ! Le personnage de Colomba a quant à lui bien évolué également. Elle tente de contrôler ses crises de panique et de rester du bon côté de la loi (même si ça ne va pas durer très longtemps…). J’ai beaucoup aimé son côté protecteur envers Dante. Dans ce deuxième volume, Sandrone Dazieri met l’accent sur la relation entre ses deux protagonistes et je suis vraiment curieuse de voir comment tout cela va évoluer !

Les personnages secondaires sont toujours plus en retrait face à l’imposante personnalité de Colomba et au charisme indéniable de Dante. Toutefois, on retrouve avec grand plaisir le jeune Alberti, toujours aussi naïf et idéaliste. On fait la connaissance avec de nouveaux protagonistes dans Tu tueras l’ange, et je retiens particulièrement la jeune Brigitte qui m’a beaucoup plu. Je ne pense pas qu’on la reverra dans la suite, mais je ne serais pas contre !

Le style de l’auteur est toujours aussi fluide et agréable à lire. Les quelques chapitres qui se passent dans le passé sont très mystérieux et on peine à faire le lien avec l’enquête menée par Colomba et Dante. Les chapitres du point de vue du « méchant » nous glacent quant à eux le sang, et ajoutent une grosse tension au roman.

Dès le départ j’ai senti qu’en dépit du duo formidable que l’on retrouve, l’intrigue allait être moins forte que celle du premier volume. Elle se base sur un fait d’actualité qui ne m’intéresse pas vraiment, alors forcément j’étais un peu déçue. Pourtant, l’intrigue va prendre une tournure véritablement inattendue ! A partir de ce moment-là, je suis rentrée pleinement dans l’histoire et j’ai adoré ! L’auteur a su me surprendre et me captiver. Il y a de nombreux rebondissements de situation et une bonne dose d’action, bref tous les ingrédients que j’attendais pour me faire aimer cette suite. Et puis paf ! On se prend la fin en pleine face ! Imprévisible, scotchante, elle m’a laissée sur le derrière ! Mais quelle fin atroce ?!!! Vivement la suite !

Bilan : Une suite à la hauteur de Tu tueras le père. Le duo formé par Colomba et Dante est plus que jamais fascinant, et l’enquête est vraiment très intéressante et n’a eu de cesse de me surprendre. J’ai adoré !

Note : 8.5/10

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Le Chaos en Marche, tome 1: La Voix du Couteau, de Patrick Ness

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Résumé : C’est l’année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme. Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d’hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants ont disparu. A Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais…

Mon avis : Cela fait vraiment très trèèès longtemps que La Voix du Couteau prend la poussière sur mes étagères. On ne va pas se mentir, je n’ai jamais eu envie de le lire et l’idée de le troquer m’a souvent traversée l’esprit. Mais quelle erreur j’aurais fait ! Ce livre est vraiment un feuttu bon bouquin, et c’est même un coup de cœur !

Autant évoquer le sujet sensible immédiatement : le style d’écriture. On peut lire partout sur la toile que le style est vraiment très particulier, qu’il dérange. En gros, ça passe ou ça casse ! Au début c’est un peu déboussolant de se retrouver face à des fautes d’orthographe, une syntaxe déstructurée mais cela apporte un tel charme au roman ! Patrick Ness a pris un énorme risque, mais j’ai adhéré à 100%. Son audace a payé, et m’a permise de m’immerger totalement dans l’univers de Todd et de m’attacher à son personnage.

Les protagonistes du Chaos en Marche sont nombreux, mais en même temps pas du tout. Ce premier tome se concentre essentiellement sur Todd et Viola, mais d’autres personnages gravitent autour d’eux tout au long du livre. Todd, le « héros » de l’histoire, est un véritable coup de cœur. Il est bourré de défauts, têtu et un tantinet imbécile mais qu’est-ce qu’il est attachant ! Tout au long du livre, il va évoluer et trouver sa voie. J’ai adoré suivre l’histoire de son point de vue. Viola, très différente de Todd (pour ne pas dire son opposée), m’a également beaucoup charmée. Courageuse, forte, mais aussi têtue, j’ai trouvé qu’elle apportait énormément à l’intrigue. Le duo formé par les deux adolescents fonctionne du tonnerre et n’a eu de cesse de me surprendre. J’ai aussi adoré Manchee, le chien de Todd, qui est trop mignon et adorable !

Les autres protagonistes sont nécessairement moins travaillés que les deux « héros », mais ce n’est pas pour autant un reproche. Patrick Ness a posé les bases de son univers et mis en place ses premiers pions. On devine que la suite sera l’occasion d’exploiter davantage tous ces personnages, notamment le maire Prentiss et son fils.

En tout cas, s’il y a bien une chose qui m’a bluffée, c’est l’univers imaginé par Patrick Ness ! Je n’ai jamais rien lu de tel, tout est absolument original mais surtout captivant d’un bout à l’autre ! La quatrième de couverture révèle au final assez peu de choses, et c’est tant mieux. J’ai vraiment apprécié découvrir la complexité de l’univers au fur et à mesure de ma lecture. Le Bruit, ce brouhaha incessant formé par les pensées des hommes, m’a à la fois horrifiée et fascinée. Beaucoup de mystères demeurent, ce qui ne donne qu’une seule envie : se jeter sur la suite au plus vite !

Pour finir, je dirais que je n’ai pas eu le même ressenti que certains lecteurs. En effet, certains ont reproché au livre d’être trop répétitif mais ce n’est pas mon cas. Au contraire, j’ai trouvé que l’intrigue rebondissait sans cesse et que l’action était omniprésente. En somme, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! On dévore les pages avec avidité, on se laisse surprendre avec plaisir par les multiples rebondissements, si bien qu’on arrive à la fin (et quelle fin ! ) sans qu’on l’ait vu venir.

Bilan : Un style percutant et inimitable, un personnage principal unique et attachant, un univers passionnant et complexe… Ce premier tome est un coup de cœur !

Note : 9/10

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Blacklistée, de Cole Gibsen

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Résumé : En apparence, Regan Flay a tout ce dont on peut rêver. A 17 ans, elle est populaire, étudie dans l’un des meilleurs lycées du monde, et ses parents ont les moyens de satisfaire le moindre de ses souhaits. Mais sa vie bascule le jour où, en arrivant en cours, Regan découvre ses textos et messages privés Facebook placardés sur les murs du lycée. Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun. En une seconde, elle passe du statut de princesse à celui de véritable paria. Ses amis lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un véritable enfer. Elle trouve du soutien auprès de Nolan, un jeune homme plutôt beau garçon mais légèrement dysfonctionnel socialement. Ce dernier découvre vite que Regan est tout sauf la miss Parfaite qu’elle voulait bien montrer. Sous sa carapace, c’est une jeune fille angoissée, qui a du mal à supporter les exigences de sa mère concernant son avenir. Car rester toujours au top demande une sacrée dose d’énergie, et aucun échec n’est envisageable. Pourtant, la chute de Regan n’est qu’un début, et personne n’en sortira indemne…

Mon avis : Je n’attendais pas grand-chose de Blacklistée en raison des avis souvent divergents qui en ressortaient. Et j’ai bien fait de ne pas placer mes attentes trop haut, j’aurais pu être déçue ! En effet, si ce roman sur le harcèlement scolaire reste agréable à lire, il manque cruellement de tripes…

Ce qui fait que j’ai trouvé ce roman assez moyen, c’est avant tout en raison de ses personnages auxquels je n’ai pas du tout adhéré. Regan, qui passe de reine du lycée à paria, est un personnage que l’on prend assez vite en pitié. Bien avant d’être la risée de tous, elle n’était pas la pire des garces du lycée, alors forcément ça aide ! Il lui arrive quelques crasses, et on est bien content qu’elle apprenne de ses erreurs même si elle ne mérite pas tout ce qui lui arrive. L’aspect le plus intéressant est sans aucun doute la pression qu’elle subit de la part de sa mère qui ne pense qu’à sa carrière politique. Regan doit être constamment au top, physiquement et psychologiquement, et se doit être populaire au lycée. Cela a un gros impact sur la vie de Regan, qui vit dans une angoisse constante, et qui doit conjuguer les problèmes qu’elle a au lycée avec les difficultés relationnelles qu’elle entretient avec sa mère.

Sur la quatrième de couverture, il est fait mention de Nolan « un mystérieux garçon au charme trouble ». Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, j’ai détesté ce personnage ! Immature, trop étrange pour être crédible, il est agaçant ! De plus la romance est bizarrement amenée et ne m’a pas convaincue du tout… Les autres personnages sont très effacés, et autant le dire très inutiles. J’aurais aimé que l’histoire ne se concentre pas uniquement sur Regan et Nolan. Cela met trop en avant la romance, au risque de noyer le thème central du livre.

Venons-en maintenant à ce qu’il y a de plus intéressant : le harcèlement scolaire. Pour le coup, je l’ai trouvé assez bien traité. Avec Blacklistée, on peut voir l’évolution et l’impact que certains faits peuvent avoir sur ceux qui subissent ce type de harcèlement. L’histoire m’a paru crédible et réaliste, et le message est clair : il faut demander de l’aide !

Si le roman se lit bien, je regrette malgré tout la fin trop prévisible. Certaines révélations arrivent trop facilement et je les avais vues venir… dès le début ! Certes ce n’est pas un roman à suspense, mais quand même…

Bilan : Un roman qui met en scène tous les aspects du harcèlement scolaire et les divers impacts sur ceux qui en sont victimes. Malgré des personnages peu attachants et une trame de fond trop simpliste, c’est un roman à lire.

Note : 7/10

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La Reine du Tearling, tome 2 : L’Invasion du Tearling, d’Erika Johansen

Résumé : Au fil des jours, Kelsea Glynn apprend à assumer ses nouvelles responsabilités de souveraine. Mais en stoppant les livraisons d’esclaves au royaume de Mortmesne, elle a provoqué la colère de la tyrannique Reine Rouge, qui tire son pouvoir de la magie noie. En représailles, son armée attaque le Tearling pour s’emparer de ce qui, selon elle, lui revient de droit. Rien ne peut arrêter l’invasion. Mais pour la Reine du Tearling, face aux hordes noires qui menaces de déferler sur sa cité et sur son peuple, le temps manque.

Mon avis : Après le très gros coup de cœur que j’avais eu pour le premier tome de La Reine du Tearling, j’avais vraiment hâte de me jeter sur la suite. Après avoir tant aimé l’univers, les personnages et l’intrigue, j’avais placé mes espérances très haut ! Et je dois reconnaitre que je ne suis pas déçue, tant l’auteure est parvenue à me surprendre tout au long de L’Invasion du Tearling !

J’avais grand hâte de retrouver Kelsea dans sa position de souveraine. Très rapidement, on se rend compte qu’elle n’est plus la jeune fille que l’on avait quittée, mais qu’elle est réellement devenue une femme prête à gouverner son royaume. La Kelsea de ce deuxième opus est plus sombre et plus brutale. C’est un véritable changement qui s’est opéré ! J’ai été très surprise par son évolution, mais qu’est-ce que je l’ai adorée ! Dans cette suite, Kelsea est dangereuse et imprévisible, et ça m’a plu.

Les relations entre Kelsea et les autres protagonistes ont également beaucoup évolué. Si Pen était un personnage plutôt effacé jusqu’à maintenant, il gagne en importance et les liens qui l’unissent à la Reine du Tearling sont très intéressants. Toutefois, le duo qui fonctionne le mieux selon moi, c’est celui que forment Kelsea et Lazarus. Il y a une véritable alchimie entre ces deux protagonistes et je ne me lasse jamais de leurs conversations ! Dans cette suite, on en apprend enfin plus sur le passé de Lazarus et certaines choses s’expliquent enfin. L’Invasion du Tearling n’a fait que confirmer que j’adorais ce personnage ! La suite promet d’être passionnante pour lui.

Là où l’auteure a fait très très fort, c’est sur l’énorme bond en avant que l’on fait dans l’histoire. Le seul petit reproche que je pouvais faire au premier tome, c’était les explications quant à l’univers et à la Traversée que je trouvais encore un peu floues. Et bien ici, Erika Johansen commence à nous fournir son lot de réponses, et ce par le biais de Lily, une jeune femme de l’ère pré-traversienne ! J’ai été vraiment étonnée, pour ne pas dire chamboulée, d’être transportée trois siècles en arrière, dans une époque quasi semblable à la nôtre. Si j’ai été un peu choquée, j’approuve totalement le choix de l’auteure qui a su surprendre et relancer son intrigue comme jamais. Le point de vue de Lily apporte un vrai plus au roman et lève le voile sur certains mystères. Ses chapitres sont toutefois assez durs psychologiquement, tant la vie de Lily n’est pas facile. On ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre Lily et Kelsea dont la force et la volonté sont semblables. J’ai donc adoré cette prise de risque de la part d’Erika Johansen !

L’intrigue avance donc à pas de géant dans cette suite, aussi bien en raison des points de vue de Lily que des initiatives prises par Kelsea. On ne s’ennuie pas une seule seconde, et on apprécie chaque moment. La fin m’a vraiment chamboulée par contre. Totalement imprévisible, elle redistribue les cartes et l’avenir des personnages n’a jamais été aussi incertain… J’ai plus que hâte de tenir entre mes mains le troisième et dernier tome de cette merveilleuse trilogie !

Bilan : Un deuxième tome qui n’est pas un tome de transition. Au contraire, il permet de renforcer les relations qu’entretient Kelsea avec les autres protagonistes, de faire évoluer la situation du royaume du Tearling et surtout c’est un tome qui permet d’apporter un bon nombre de réponses quant à la Traversée. J’ai adoré !

Note : 9/10

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Red Queen, tome 3 : King’s Cage, de V. Aveyard

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Attention ! Risque de spoilers sur les tomes précédents !

Résumé : Mare Barrow a échangé sa liberté contre celle de ses amis. Retenue prisonnière par l’homme qu’elle aimait autrefois et désormais roi, Maven, elle est dans l’incapacité d’utiliser son pouvoir et subit maintes humiliations et mauvais traitements.

Pendant ce temps, la rébellion continue de s’organiser, de s’entraîner et d’étendre son influence, plus que jamais décidée à lutter contre l’oppresseur. Mais en l’absence de la faiseuse d’éclairs, qui mènera cette armée au bout de son ambition ?

Mon avis : Après le final explosif de Glass Sword, j’attendais avec la plus grande impatience la sortie de King’s Cage. Avec un titre aussi évocateur, une couverture glaçante représentant une couronne faite d’os, le ton est très rapidement donné. On sait que ce tome mettra à l’épreuve le personnage de Mare, et qu’il va morfler !

Alors que Mare a vu son frère Shade mourir sous ses yeux, elle a accepté de se livrer à Maven, désormais Roi de Norta, afin d’épargner la vie de ses amis. Mare est donc emprisonnée, torturée et pourtant elle ne perd pas espoir de pouvoir un jour échapper aux griffes du jeune roi. Pendant ce temps-là, la Garde Ecarlate rassemble ses forces et tente de rallier à sa cause un maximum de sangs-neufs pour renverser Maven.

Dans ce tome 3, Victoria Aveyard introduit d’autres points de vue que celui de Mare, pour mon plus grand plaisir ! Si celui de Mare reste comme toujours aussi percutant, notamment à cause de son caractère dur et brut, il était nécessaire de l’alterner avec d’autres protagonistes pour faire progresser l’intrigue. Les chapitres en compagnie de Mare demeurent les plus nombreux, et restent très passionnants. En soi, il ne se passe pas énormément de choses avec elle, surtout durant les deux tiers du livre, mais c’est très intéressant d’un point de vue psychologique. Le personnage de Mare doit encaisser pas beaucoup, cela l’affaiblit, mais d’un autre côté cela l’endurcit. Ses confrontations avec Maven sont extrêmement intéressantes. Si Maven était demeuré assez transparent jusque-là, on découvre enfin les rouages de son esprit torturé. J’aime beaucoup le personnage complexe de cet enfant-roi, et au final le titre de ce tome s’applique tout aussi bien à lui. En effet, Maven s’est enfermé lui-même dans une sorte de cage. C’est un personnage très seul, et malgré ses actes horribles, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une certaine pitié pour lui. Je suis curieuse de savoir ce que peut encore lui réserver la suite.

Dans King’s Cage, l’auteure va donner la parole à Cameron, une sang-neuve que l’on avait rencontré brièvement dans le tome 2. J’ai tout de suite accroché à sa personnalité rentre-dedans. La jeune femme n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à se confronter à plus fort qu’elle. Le point de vue de Cameron est d’autant plus intéressant qu’elle n’est pas totalement en accord avec la Garde Ecarlate. Toutefois, le point de vue qui reste le plus surprenant pour moi est celui d’Evangeline. Je ne m’y attendais absolument pas ! Jusque-là, c’était un personnage que je n’avais pas réellement remarqué, une sorte de méchante sans réelle personnalité et sans grand rôle. Pourtant, on va la découvrir pleinement dans ce tome 3 et elle va se révéler bien plus complexe que cela ! On en apprend plus sur sa famille, leurs motivations mais aussi sur ce qu’elle ressent. Au final, son point de vue est une agréable surprise et apporte une nouvelle dimension à la saga.

Ce qui m’a un peu déçue, c’est la mise à l’écart de certains protagonistes. Kilorn est presque absent de tout le tome, alors que c’est un personnage ambigu qui me plait beaucoup et qui peut encore réserver quelques surprises. Farley, en dépit de ses quelques apparitions, reste elle aussi en retrait alors qu’elle demeure une figure important de la Garde Ecarlate. Mais ce qui m’a le plus frustrée, c’est le personnage de Cal que j’ai trouvé trop effacé. Il revient sur le devant de la scène vers la fin du livre, mais c’est malheureusement trop tardif…

King’s Cage est un sacré pavé de 600 pages. Je dirais que les 400 premières pages sont assez calmes, et pourtant ce sont celles que j’ai préférées. Ensuite, je commençais à sérieusement saturer ! Le roman aurait gagné en qualité s’il n’avait pas été aussi gros. A trop vouloir en faire, l’auteure nous perd un peu. Personnellement je me suis un peu ennuyée sur la fin. Victoria Aveyard a introduit de nouveaux personnages, qui ne servent pas à grand-chose pour moi. Elle a aussi complexifié son intrigue, les relations diplomatiques entre les différents royaumes ainsi qu’entre les différentes familles Argents. Sur la fin, alors que j’étais déjà gavée d’avoir englouti autant de pages, je peinais à me concentrer pour tout comprendre. Les 100 dernières pages sont très brouillonnes, et c’est dommage ! J’espère que l’auteure saura se ressaisir et ne me décevra pas dans le quatrième et dernier tome.

Bilan : Un tome intéressant qui fait évoluer les personnages de Mare et de Maven. Passionnant, mais trop long et on regrette la fin brouillonne…

Note : 7.5/10

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La Cave, de Natasha Preston

Résumé : Trèfle, un homme à la folie maniaque et meurtrière, séquestre Rose, Iris et Violette, trois filles, dans sa cave. Un jour, Summer croise la route de cet homme et ne rentre pas chez elle : il l’enferme dans sa cave et la rebaptise Lilas. Mais contrairement aux autres, Lilas ne compte pas accepter son sort jusqu’à faner.

Mon avis : La Cave est un thriller pour ados très divertissant. Je l’ai lu rapidement, car le récit est très prenant, mais c’est loin d’être un coup de cœur puisque j’ai trouvé qu’il manquait d’approfondissement sur bien des aspects…

Alors que Summer s’apprête à passer une soirée avec ses amies, voilà qu’elle est enlevée par un homme qui l’enferme ensuite dans une cave en compagnie de trois autres jeunes filles. Summer comprend très vite qu’elle doit suivre les conseils de Rose, Violette et Iris si elle veut survivre aux colères et aux sautes d’humeur de leur bourreau, qui se fait appeler Trèfle. Pour survivre, Summer devra devenir Lilas et se soumettre à la volonté de cet homme. Pourtant Summer n’est pas prête à le laisser la briser…

Le gros point positif du roman, c’est qu’il nous montre toutes les facettes d’un enlèvement. En effet, l’auteure a décidé de mettre en scène différents protagonistes et de leur accorder des chapitres de leur point de vue. Cette approche est très intéressante et nous permet d’être totalement impliqué que ce soit dans la captivité de Summer ou dans les recherches qui sont menées pour la retrouver.

Ce qui m’a dérangée, c’est le décalage entre la « voix » de Summer et les événements qui se déroulent dans la cave. En effet, la narration fait très adolescente et reste typique des romans Black Moon du genre. La plume de l’auteure est donc fluide mais manque un peu d’émotion. Je l’ai trouvé assez fade, ce qui engendre un contraste énorme par rapport aux atrocités dont sont victimes les filles. Dans La Cave, il y a certains passages très rudes, très violents, dignes de thrillers pour adultes, mais d’un côté avec un tel style d’écriture, cela faisait bizarre et n’a pas eu l’effet escompté sur moi.

Le gros point négatif de La Cave, c’est le cruel manque d’approfondissement dans la psychologie des personnages. Cette carence rend le récit vraiment trop « simple ». C’est vraiment dommage, car on a conscience de toutes les bonnes idées de l’auteure mais je pense qu’elles auraient été mieux mises en avant si la psychologie de Trèfle avait été plus soignée. Au final, j’ai plus eu l’impression qu’on nous livrait un psychopathe un peu grotesque, avec des justifications bancales sur le pourquoi du comment.

Toutefois, le récit reste rythmé par l’alternance de points de vue qui ajoute une certaine tension au roman. On est quand même plongé dans une atmosphère oppressante et angoissante, et on craint pour la vie des filles séquestrées. On observe une timide progression dans le roman, que ce soit par les actes de Trèfle ou par les recherches acharnées menées par le petit ami de Summer. La fin arrive malheureusement sans surprise ! J’aurais souhaité que l’auteure prenne davantage son temps, et ne nous livre pas sur un plateau une fin aussi convenue et expédiée. Je garderai malgré tout un bon souvenir de La Cave, qui reste un roman divertissant.

Bilan : Un bon moment à passer, malgré un aspect psychologique survolé et une écriture assez fade.

Note : 7.5/10

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La Reine du Tearling, tome 1, d’Erika Johanson

Résumé : Après la mort de sa mère la Reine Elyssa, Kelsea Raleigh a grandi en exil, loin des intrigues du Donjon royal où son oncle diabolique a pris le pouvoir. Le jour de ses dix-neuf ans, une garde dévouée l’escorte de son repaire à la capitale, où elle devra reconquérir la place qui lui revient de droit et devenir Reine du Tearling.
Kelsea ne s’est jamais sentie aussi peu capable de gouverner. Pourtant, les atrocités qu’elle découvre vont la pousser à commettre un acte d’une incroyable audace, qui jette tout le pays dans la tourmente et déchaîne la vengeance de la Reine rouge.
La quête de Kelsea pour sauver son royaume et aller vers son destin ne fait que commencer. Long périple semé d’embûches, empli de bruit et de fureur, de trahisons et de combats farouches. Une épreuve du feu, qui forgera sa légende… ou la détruira.

Mon avis : Attention les amis, je vais vous présenter un gros coup de cœur, voire même mon plus gros coup de cœur de cette année. J’ai l’impression d’avoir attendu ce roman toute ma vie ! Bon ok, j’exagère peut-être un peu mais j’avais vraiment rêvé d’un livre qui casse tous les clichés de la littérature YA. Et il l’a fait ! Il a jeté par la fenêtre tous ces fichus clichés, et puis bon accessoirement je reconnais que l’histoire était tout bonnement passionnante et que les personnages étaient fabuleux. Donc oui, GROS COUP DE CŒUR !

L’histoire et l’univers créé par Erika Johansen m’ont captivée de bout en bout et m’ont convaincu à 1 000%, pourtant ce sont les personnages qui m’ont le plus marquée. Pour ceux qui me suivent, vous avez sans doute déjà remarqué que les personnages sont très importants pour moi. Ils comptent pour 50, voire 60% dans un roman. S’ils me laissent de marbre, il y a de grandes chances que je n’apprécie pas du tout le livre que je suis en train de lire !

Dans La Reine du Tearling, je suis littéralement tombée sous le charme de l’héroïne, Kelsea. La jeune femme est une héroïne vraiment unique. Elle transpire le courage, la bonté, la justice. Elle est tellement faite pour être Reine, malgré tout ce qui lui reste encore à apprendre ! Kelsea va vivre énormément d’épreuves dans ce premier tome, elle va connaitre des victoires mais aussi des échecs cuisants qui vont l’endurcir. Kelsea évolue constamment et je suis plus que curieuse de découvrir ce que lui réserve le tome 2. Physiquement, la jeune Reine est décrite comme quelconque, peu séduisante et avec un peu d’embonpoint. Cette description la rend tellement plus réaliste à mes yeux ! Pourquoi faudrait-il que les héroïnes soient toutes belles et sans défaut ? De toute façon, le personnage de Kelsea n’a pas besoin de ça, tant elle possède un charisme impressionnant.

Ensuite, l’auteure m’a fait plaisir avec des personnages secondaires fabuleux. Immédiatement je pense à Lazarus sans qui ce roman n’aurait pas été le même. C’est un personnage très secret, froid et distant vis-à-vis de Kelsea, même si on le sent très impliqué dans son rôle de Capitaine de la Garde. C’est étrange, on sent qu’on peut lui faire confiance mais en même temps on ne sait rien de lui et on le sait prêt à commettre des atrocités à n’importe quel moment. J’ai plus que hâte de retrouver ce personnage, tant sa complexité m’épate et tant sa relation avec Kelsea me fascine. Je suis charmée par Lazarus ! Ensuite, il y a bien évidement Le Fetch qui a titillé ma curiosité. On ne sait pas sur quel pied dansé avec le Prince des voleurs, et je suis certaine que l’auteure lui a prévu un rôle plus important et central qu’il n’y paraît dans la trilogie. Je retiens également les membres de la Garde de la Reine, tous très différents et avec des personnalités très marquées et complexes.

Une fois de plus, Erika Johansen a cassé quelques clichés en attribuant aux différents protagonistes des âges réalistes. Si dans certains romans des adolescents de 16 à 18 ans ont des postes à responsabilité, avec plusieurs hommes à leur solde, ou présentent des compétences de combattants surentrainés, ici l’auteure met en scène des hommes mûrs dont l’âge moyen est de 40 ans.

Ce roman n’aurait pas été un coup de cœur sans cette écriture fluide et agréable. Les chapitres sont assez longs (entre 30 et 50 pages), et pourtant à aucun moment je n’ai trouvé le temps long ! J’étais tellement absorbée dans le récit que je ne voyais pas les pages tourner. Si la plume d’Erika Johansen n’avait pas été aussi captivante, l’effet n’aurait pas été le même. J’ai aussi apprécié le fait que certains chapitres soient du point de vue d’autres personnages, notamment de personnages détestables ; cela nous permet de mieux comprendre leurs motivations.

En ce qui concerne l’univers imaginé par l’auteure, c’est assez déconcertant. On se trouve dans un univers très médiéval, et pourtant… l’histoire se déroule dans le futur ! La Reine du Tearling est donc parsemé de références à notre monde, à notre technologie ou même à notre culture. L’univers manque encore un peu d’approfondissement, et beaucoup de mystères demeure quant à la Traversée qui n’est qu’évoquée. Toutefois, je n’en tiens pas rigueur à l’auteure car je sais qu’elle a délibérément voulu laisser son lecteur dans le flou pour le surprendre plus tard !

Pour ce qui est de l’intrigue en soi, suivre l’avènement d’une Reine fut passionnant. Le monde dans lequel débarque Kelsea est un monde brutal, sanglant mais c’est surtout un monde d’hommes où la femme n’a pas sa place. Les embûches sont donc nombreuses et ont rendu le roman imprévisible et passionnant. Le monde que l’on découvre dans ce premier volume est un monde de magie, de complots, de secrets et de violence. Et pourtant, on sent qu’il nous réserve tellement plus dans la suite ! J’ai donc plus que hâte de me jeter sur le deuxième opus, qui promet une véritable évolution des personnages et de l’univers si particulier qui fait tout le charme de la trilogie.

Bilan : Un roman mi-fantasy mi-dystopie qui brise les clichés, des personnages merveilleusement travaillés qui fascinent, un univers complexe, dur et mystérieux, une écriture fluide et addictive… C’est un gros coup de cœur !

Note : 10/10

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Everything, Everything, de Nicola Yoon

Résumé : Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

Mon avis : Everything, everything ne m’avait jusqu’alors jamais tentée. Il faut dire que je fuis un peu comme la peste ce genre de récit, avec des adolescents malades, car ils finissent par tous se ressembler. Mais comme ma sœur me l’a offert pour mon anniversaire, eh bien… Je l’ai lu ! Et c’est un franc succès, j’ai adoré !

Je tiens rapidement à mettre les choses au clair : Everything, everything n’est pas un ersatz de Nos étoiles contraires, il est très différent par bien des aspects. Son originalité et en même temps sa franche simplicité ont fait qu’on n’est pas passé loin d’un petit coup de cœur !

Le gros point fort du roman, c’est Madeline la narratrice. La jeune adolescente est contrainte de demeurer à son domicile, et ne peut en sortir sous aucun prétexte au risque de mettre sa vie en danger. Malgré sa maladie qui l’oblige à vivre recluse chez elle, c’est une jeune fille vive et pleine d’énergie, qui croque la vie à pleines dents. J’ai adoré lire ce roman de son point de vue, car sa voix est à la fois touchante et amusante. Maddy est un vrai petit rayon de soleil. Le personnage d’Olly est tout aussi intéressant. Très vite, j’ai été intriguée par le jeune homme et son histoire, et on s’attache très facilement à lui.

La relation entre les deux protagonistes est plus qu’agréable à suivre. On observe les deux adolescents se découvrir, s’apprivoiser et évoluer malgré la barrière que forme la maladie de Maddy. Ces deux-là m’ont fait passer un excellent moment ! Si Maddy est atteinte de la maladie dite de l’enfant-bulle, j’avais moi aussi l’impression d’évoluer dans une sorte de bulle à leurs côtés. Nicola Yoon est donc parvenue à me captiver du début à la fin, et je tournais les pages sans même m’en rendre compte. Le fait d’être totalement immergée dans le roman m’a fait sentir plus proche des personnages. J’ai adoré cette proximité !

Toutefois, ce roman n’est pas uniquement l’histoire d’un premier amour. C’est aussi le récit d’une jeune fille éprise de liberté, qui veut voir le monde, bouger, s’amuser, respirer, bref… qui veut vivre. La relation entre Maddy et sa mère est aussi très bien développée. On sent les sacrifices que chacune a dû faire pour le bien de l’autre, et leur complicité est très attendrissante.

Les chapitres d’Everything, everything sont très courts, ce qui donne extrêmement de rythme au livre. Les nombreux schémas et dessins apportent une touche de fraîcheur, d’humour et d’originalité bienvenue. L’intrigue est somme toute assez simple, et pourtant l’histoire va prendre une tournure plus sombre à un moment clé du roman. J’ai été assez étonnée par certains rebondissements (même si certains m’avaient traversée l’esprit). Ce qui fait que ce roman n’est pas un coup de cœur, c’est justement à ce sujet. Certains rebondissements auraient mérité d’être davantage développés. J’aurais souhaité que l’auteure s’appesantisse sur des sujets très graves et importants. Ce manque d’approfondissement a fait que j’ai malheureusement trouvé la fin trop précipitée ! Je n’aurais pas été contre 50 pages de plus, dommage !

Bilan : Un roman addictif avec des personnages attachants et des rebondissements qui surprennent le lecteur. A lire !

Animale : La Malédiction de Boucle-d’Or, de Victor Dixen

Résumé : 1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les sœurs l’obligent-elles à couvrir ses cheveux d’or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ? Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu’elle s’enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au cœur de son histoire un terrible secret.

Mon avis : Alors que le très sympathique Victor Dixen dédicaçait mon tome 3 de Phobos aux Imaginales, je n’ai pas pu résister à la tentation d’acheter le premier tome d’Animale tant celui-ci me faisait de l’œil depuis des années !

J’ai très rapidement été conquise par cette réécriture du conte de Boucle-d’Or. Je ne suis pas une grande fan de réécriture de contes, bien que j’ai adoré Les Chroniques Lunaires, de Marissa Meyer. J’ai cependant apprécié que Dixen prenne comme base un conte qui n’a jamais été réécrit jusqu’alors. Si je redoutais l’aspect « jeunesse » du roman, les premiers chapitres m’ont très vite détrompée ! Dixen nous embarque dans un univers bien sombre et glaciale, ce qui fait qu’Animale peut être lu par des jeunes lecteurs ou par des lecteurs plus murs.

Très rapidement, j’ai apprécié le personnage de Blonde. C’est une héroïne assez décalée, fragile et un peu perdue. Elle détonne énormément par rapport aux autres pensionnaires du couvent dans lequel elle réside, ce qui n’a fait qu’accentuer son étrangeté. On ressent immédiatement une grosse sympathie pour cette jeune fille qui n’a pas une vie facile. Tout au long du roman le personnage de Blonde va gagner en complexité et va s’affirmer. J’ai beaucoup aimé son évolution.

L’autre personnage marquant du roman est celui de Gabrielle. L’approche proposée par Dixen pour nous faire découvrir ce personnage est des plus originales : on ne connait la jeune femme que par le biais de lettres qu’elle a laissées, ou bien par le biais de compte-rendu ou de témoignages. Au final, Gabrielle est également l’héroïne d’Animale tant elle est aussi importante que Blonde.

Pour ce qui est des autres personnages, c’est un peu plus décevant. Aucun ne m’a paru assez développé, et on peut même dire qu’ils m’ont paru très creux. Gaspard n’est pas un protagoniste qui tient ses promesses. J’en attendais beaucoup de sa part, mais au final il se révèle être très fade. Sa relation avec Blonde est stéréotypée au possible, ennuyante mais également improbable. Plusieurs passages m’ont fait lever les yeux au ciel.

Le style d’écriture de Dixen est très plaisant. Je le trouve relativement neutre, si bien que le roman peut être lu par des lecteurs de tout âge. J’ai apprécié qu’il jongle entre différentes formes littéraires, en passant par le récit épistolaire ou encore par le journal intime. Cela a su rendre la lecture plus vivante.

Le gros souci d’Animale est pour moi son rythme assez décousu. Autant j’ai été subjuguée durant les 150 premières pages, autant le récit traine en longueur ensuite. Je n’ai pas compris certains choix de l’auteur. Pour moi, certaines aventures vécues par Blonde auraient pu être supprimées tant elles n’apportent rien à l’histoire ni au personnage. J’ai perdu l’intérêt que j’avais pour le livre à force de détours et de passages inutiles. C’est triste à dire mais j’avais hâte d’en finir, alors que j’appréciais malgré tout ce que je lisais… La plupart des péripéties sont très prévisibles et sans doute trop convenues. Il m’a manqué une bonne dose de surprise pour réellement apprécier cette lecture. La fin ne m’a donc aucunement surprise, mais elle a le mérite de clore l’histoire de Blonde. Je ne lirai pas le tome 2, puisque je n’en vois pas l’intérêt et que je ne souhaite pas prendre le risque d’être déçue.

Bilan : Un très bon départ, mais une lecture qui s’essouffle et des personnages qui manquent de caractère. Une lecture sympathique, mais qui sera vite oubliée pour ma part.

Note : 7/10

Rose Morte, tome 1 : La floraison, de Céline Landressie

Résumé : France, fin du XVIe siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier. Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d’Artus de Janlys. Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle…

Mon avis : J’ai dégoté les trois premiers tomes de Rose Morte un peu par hasard, pour seulement 8€ ! Alors forcément j’ai sauté sur l’occasion, surtout que cette saga me faisait de l’œil depuis un moment sans que je connaisse réellement l’histoire.

Dans ce premier tome, Céline Landressie pose les bases de son univers. C’est donc davantage un tome introductif pour moi ; toutefois ce n’est pas un point négatif ! On prend le temps de connaitre le personnage de Rose, ainsi que les autres protagonistes principaux, mais surtout on prend conscience de l’ampleur du contexte historique qui imprègne ce roman. J’ai été véritablement bluffée par le travail de titan réalisé par l’auteure, car le moindre dialogue, le moindre détail respire le XVIème siècle. J’ai vraiment eu l’impression d’évoluer à cette époque, et c’est fabuleux ! Vous l’aurez donc compris la plume de l’auteure est donc très riche, mais à aucun moment je ne l’ai trouvée pesante ou lourde. Le tout se laisse lire avec une grande fluidité.

Pour ce qui est des personnages, Céline Landressie a avant tout misé sur deux protagonistes : Rose et Artus de Janlys. J’ai très rapidement adhéré à l’héroïne, qui est une jeune femme forte. Son caractère buté et têtu dérange dans cette société où la femme n’a guère son mot à dire. J’ai donc adoré son côté buté ! Tout au long du roman, Rose va évoluer et gagner en maturité. Je suis curieuse de voir comment l’auteure peut encore faire évoluer ce personnage. Si le personnage féminin central du roman m’a pleinement convaincue, ce n’est pas encore le cas d’Artus. On a affaire à un homme sûre de lui, extrêmement secret et mystérieux. Malgré son magnétisme, j’avoue avoir encore des réserves. Certains de ses comportements sont inexplicables, et toutes les zones d’ombres qui gravitent autour de lui me laissent méfiante.

Les personnages secondaires m’ont quant à eux bien plu. J’ai adoré l’amie de Rose, Charlotte. Cette demoiselle a une personnalité moins inattendue que son amie, mais elle possède une pêche et une innocence bienvenues dans cet univers sombre et gothique. Le second personnage qui m’a marquée est celui d’Adelphe. Il est placé dans une position assez inconfortable vis-à-vis d’Artus et Rose, ce qui a forcément titillé ma curiosité. Je pense qu’il y a matière à faire des choses très intéressantes avec Adelphe dans les prochains tomes !

Le rythme du roman est assez lent, et comporte très peu d’action. Les éléments fantastiques surviennent très tardivement, il faut savoir être patient ! Même lorsque la part de fantastique apparait, elle demeure timide tant l’auteure est avare d’informations. D’un côté, je comprends qu’elle ait voulu nous placer dans la même situation floue et obscure que Rose, mais d’un autre côté c’est absolument rageant ! Toutefois, le peu d’éléments qui nous sont fournis dans ce premier volume laissent présager une mythologie riche et mûrement réfléchie. Vers la toute fin du livre, les enjeux se dessinent timidement mais nous donnent très envie de nous jeter sur le tome 2, Trois Epines.

Bilan : La Floraison est donc un long tome d’introduction, passionnant malgré quelques passages à vide. On apprend à connaitre Rose et à apprivoiser son caractère tempétueux. La mythologie, bien que seulement esquissée, est passionnante et nous met l’eau à la bouche. Je n’attendrai pas très longtemps avant de me jeter sur la suite !

Note : 8/10

 

Bilan #22 : Janvier à Mai 2017

Mon podium :

1. Falling Kingdoms, book 5 : Crystal Storm, by Morgan Rhodes

2. The Raven Cycle, book 3 : Blue Lily, Lily Blue, by Maggie Stiefvater

3. Tu tueras le père, de Sandrone Dazieri

 

J’ai adoré :

                    

 

J’ai aimé :

                                         

J’ai été déçue par :

      

Conclusion :

Normalement, je fais un bilan livresque tous les deux mois, mais ces derniers temps je n’avais pas véritablement la tête à écrire des articles et au cours de ces cinq mois je n’ai pas énormément lu, la faute à des études de plus en plus chronophages !

Je suis malgré tout satisfaite de ce beau bilan, avec 27 lectures. On est bien loin des comptes habituels, mais on connait tous des hauts et des bas dans notre vie de lecteur et nous lisons avant tout pour le plaisir et pas pour battre des records !

Pour les vacances qui se profilent à l’horizon, mon objectif premier est de faire baisser ma PAL à tout prix ! Je planifie donc de terminer certaines de mes séries en cours (I Hunt Killers, The Raven Cycle, Hush Hush), d’en continuer d’autres (Le livre perdu des sortilèges, Entre chiens et loups, Gardiens des cités perdues, Le jeu du maître, etc…) J’espère faire baisser ma PAL de moitié au moins !

En attendant de vous retrouver sur la toile, je vous souhaite à tous d’excellentes lectures !

Falling Kingdoms, book 5 : Crystal Storm, by Morgan Rhodes

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Attention ! Risque de spoilers sur les tomes précédents !

Résumé (traduction personnelle) : AMARA s’est emparé du trône de Mytica, mais alors qu’elle se bat pour libérer la puissante magie de l’unique gemme qu’elle possède, ses ennemis se rapprochent – à commencer par Ashur, le frère qu’elle pensait avoir tué.

JONAS est de retour à Mytica avec son groupe de rebelles et prévoit de reverser Amara, mais le destin en décide autrement : il va tomber sur la princesse Lucia et décide de la rejoindre dans son voyage périlleux.

LUCIA a échappé à l’emprise du Dieu du feu, mais ses pouvoirs déclinent, et le temps est compté pour réaliser la prophétie écrite pour elle et l’enfant qu’elle porte.

MAGNUS et CLEO doivent mettre à l’épreuve leur amour et se faire confiance, alors que Gaius est de retour à Mytica affirmant qu’il a changé et qu’il est à la recherche de rédemption.

Alors qu’une tempête se prépare et que les ténèbres s’abattent sur les royaumes, une terrible épreuve décidera de l’avenir de Mytica.

Mon avis : Frustrée de devoir attendre une traduction qui n’arrivera sans doute jamais, j’ai décidé de poursuivre cette saga en VO. Et quel plaisir de replonger dans un univers aussi merveilleux ! J’ai à la fois dévoré et savouré ce cinquième opus, qui ne fait que confirmer une certitude déjà acquise : The Falling Kingdoms fait partie de mes sagas favorites, incontournables et qui jamais ne me déçoivent ! Ce tome 5 est un véritable coup de cœur !

J’avais tellement hâte de retrouver les personnages qui m’avaient tant fait vibrer durant quatre volumes, mais en même temps j’avais de grandes attentes envers eux dans cet avant dernier tome ! Mais je vous rassure d’emblée, ils ont tous tenu leurs promesses et même plus encore. Commençons tout d’abord par les quatre personnages principaux que l’on suit depuis le tout début.

Si j’ai toujours grandement apprécié le personnage de Jonas, je trouvais malheureusement qu’il n’était plus indispensable à la saga. Toutefois, l’auteure a réussi à me prouver le contraire dans Crystal Storm. Jonas retrouve une place plus importante, de nouveaux enjeux gravitent autour de lui, pour mon plus grand plaisir ! C’est toujours avec un immense plaisir que je lis les points de vue de Jonas, tant j’aime son côté très terre-à-terre, et même parfois sarcastique ! C’est un personnage qui a fait du chemin depuis le tome 1, et dans ce tome 5 Jonas n’est plus le garçon que l’on avait connu, il est véritablement devenu un homme. Ses chapitres sont pleins de surprises et de rebondissements, je suis tellement curieuse et impatiente de savoir ce que lui réserve Morgan Rhodes dans le dernier volume !

Bon, s’il y avait bien un personnage que je n’avais pas hâte de retrouver, c’est bien celui de Lucia. Elle et moi, cela n’a jamais fonctionné. Une fois de plus, la jeune enchanteresse a mis mes nerfs à rude épreuve MAIS je dois reconnaitre que sur la fin, elle a commencé à davantage me plaire et à m’intéresser. L’auteure réussira-t-elle l’impossible dans le tome 6 ? Me faire apprécier le personnage si particulier de Lucia ?

Il est temps désormais d’évoquer le duo que j’attendais tant, qui fait battre mon cœur de plaisir et d’excitation. Dans ce tome 5, Cleo et Magnus sont mis à rude épreuve. Morgan Rhodes ne les ménage pas, et c’est tant mieux ! C’est dans l’adversité que je les apprécie encore plus. Le lien qui les unit va être extrêmement développé dans cette suite, et l’auteure nous réserve de magnifiques scènes. Les chapitres du point de vue de Cleo et de Magnus sont tout bonnement géniaux. (Comprenez que je fais un effort surhumain pour ne pas hurler et sauter partout telle une véritable fangirl !)

Pour ce qui est des personnages plus secondaires, je suis là aussi comblée. Amara a gagné en complexité, on a du mal à cerner ses véritables intentions mais c’est un personnage qui intrigue énormément. Gaius, le Roi du Sang, est de plus en plus ambigu et totalement déstabilisant ! Je ne sais vraiment pas quoi penser de lui, mais cela ne m’empêche pas de saluer son évolution constante et captivante. D’autres personnages se font plus discrets dans ce tome 5, tels que Felix, Nic ou encore Ashur mais leur présence fait du bien.

L’écriture de Morgan Rhodes est totalement captivante. J’ai toujours aimé son style fluide et agréable, mais ici je l’ai trouvé bien plus vif et plus prenant. Est-ce la version originale qui veut cela ? Je l’ignore, tout ce que je sais c’est que j’étais sous l’emprise de sa plume du début à la fin.

En ce qui concerne l’intrigue, elle a bien évolué. Les enjeux se font toujours plus grands, les sacrifices toujours plus terribles. L’univers créé par Morgan Rhodes n’a de cesse de m’éblouir à chaque fois, je m’émerveille devant tant de complexité et de maîtrise. L’auteure tire les ficelles de son intrigue d’une main de maître, n’hésitant pas à user de rebondissements tous plus inattendus les uns que les autres. Dans Crystal Storm, notre cœur de lecteur est mis à rude épreuve par une multitude d’émotions. Mon cœur a bien failli lâcher plus d’une fois au détour d’une page, lorsqu’un suspense immense survient, ou au détour d’une phrase tellement belle qu’elle nous coupe le souffle. Ce tome est rempli de péripéties, de retournements de situation insoupçonnables et d’alliances improbables, alors forcément il était impossible pour moi de le lâcher ne serait-ce qu’une seule seconde. Et pourtant, l’inévitable est arrivé : il a bien fallu refermer ce livre à la toute fin. Et quelle fin ! Quelle superbe et abominable fin ! J’en viens sérieusement à me questionner sur l’auteure : a-t-elle un cœur pour nous abandonner aussi lâchement à un tel moment ?

Bilan : Crystal Storm est un véritable coup de cœur. Je crois que je tombe un peu plus amoureuse de cette saga à chacun des tomes ♥ Morgan Rhodes confirme une fois de plus qu’elle maîtrise parfaitement l’art de manipuler son lecteur, de le surprendre jusqu’à la dernière ligne. Elle nous offre des personnages tous différents les uns des autres, avec des qualités et des défauts qui les rendent tellement humains. Vivement la suite et fin en décembre !

Note : 10/10

g83

 

Tout n’est pas perdu, de Wendy Walker

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Résumé : Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, tous lui confient leurs pensées les plus intimes, laissent tomber leur masque en faisant apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. Parmi eux, Charlotte, la mère de Jenny, et Tom, son père, obsédé par la volonté de retrouver le mystérieux agresseur.

Mon avis : Ce roman est tombé entre mes mains totalement par hasard, et je ne l’avais pas vraiment repéré sur la blogosphère. Si le résumé m’a tout de suite intriguée, je dois reconnaitre que je ne m’attendais pas à me retrouver face à un thriller psychologique aussi bien ficelé et fichtrement original ! J’ai adoré, et on frôle le coup de cœur avec Tout n’est pas perdu !

Alors que la jeune Jenny a été victime d’un viol atroce et de mutilations, sa mémoire est effacée à la suite d’un traitement « miracle ». Pourtant Jenny continue de se sentir terriblement mal, au point de tenter de mettre fin à ses jours. Ses parents, inquiets et désespérés, décident qu’il est temps pour elle de consulter un thérapeute qui pourrait lui permettre de recouvrer les souvenirs de cette terrible nuit pour lui permettre ainsi d’avancer.

La grosse originalité du roman, c’est que celui-ci se déroule exclusivement dans le cabinet d’un psychiatre, Alan Forrester. Il n’y a donc pas réellement de dialogues, seulement les discussions que nous rapporte Alan entre lui et ses patients. C’est donc dans son cabinet, et au travers de sa voix, que l’on va suivre l’histoire du viol de la jeune Jenny et les ravages que celui-ci a provoqué dans son entourage.

C’est un roman très particulier, car même à la fin, je trouve qu’on peut difficilement parler de thriller. Tout est extrêmement psychologique, l’ambiance est très pesante par moment et souvent le lecteur se sent mal à l’aise. Mais l’auteure est parvenue à nous embarquer dans son bouquin sans peine et le jargon technique, ainsi que les nombreuses explications sur les mécanismes de la mémoire nous permettent de nous immerger totalement dans l’univers psychiatrique.

Les personnages nous apparaissent de manière très particulière. En effet, ils vont faire des confidences à Alan au fil des pages, si bien qu’on va les connaitre d’une manière très intime et sous un jour nouveau. Si Alan tente de rester neutre et professionnel, on ne peut pas s’empêcher de juger certains protagonistes ou de ressentir de la pitié pour d’autres. Wendy Walker sait faire monter la tension et le soupçon, on doute de tout et de tout le monde. Les personnages sont-ils réellement honnêtes ? Le coupable se trouvent-ils parmi eux ?

J’ai particulièrement aimé le personnage de Jenny, que j’ai trouvé très touchant. J’ai eu plus de mal avec la mère de la jeune fille, mais je dois reconnaitre que c’est un personnage très travaillé avec une psychologie finement mûrie. J’ai adoré le personnage de Sean, qui apporte un véritable plus au roman.

Alan, le narrateur, est absolument génial. Au départ, il est totalement extérieur à l’histoire et ne fait que relater ce que lui disent ses patients. Pourtant au fil des pages, son implication va grandir et il va devenir un protagoniste à part entière de l’intrigue. J’ai adoré cette évolution passionnante et inattendue !

Vous l’aurez compris, ce roman n’est pas bourré d’action vu qu’il se passe essentiellement dans le cabinet d’Alan. Pourtant, grâce à un style d’écriture incisif et parfois brutal, à un suspense qui monte crescendo, l’auteure a su créer une atmosphère oppressante et un sentiment d’urgence chez son lecteur : on veut savoir ! Pour moi, tout bascule à compter d’un retournement de situation inattendu vers la moitié du livre. A partir de cet instant, impossible de lâcher ce thriller psychologique tant la tension est à son maximum et menace de tout exploser sur son passage ! Plus on s’approche de la fin, plus les pièces du puzzle s’assemblent. Lorsque la révélation finale tombe, on reste pantois, choqué. Tout n’est pas perdu n’est pas un roman que j’oublierai de si tôt. Wendy Walker, tout en traitant le sujet du viol et de la mémoire, a également évoqué d’autres thèmes tels que les relations conjugales, les troubles post-traumatiques et bien d’autres.

Bilan : Un thriller psychologique finement mené, avec des personnages ambigus et une narration très particulière. Passionnant de bout en bout ! Un roman à ne pas manquer !

Note : 8.5/10

g13

Le Tribunal des Âmes, de Donato Carrisi

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Résumé : Rome. Sa dolce vita, son Capitole, ses foules de pèlerins, ses hordes de touristes. Sa pluie battante, ses sombres ruelles, ses labyrinthes souterrains et ses meurtriers insaisissables.

Marcus est un homme sans passé. Sa spécialité : analyser les scènes de crime pour déceler le mal partout où il se terre. Il y a un an, il a été grièvement blessé et a perdu la mémoire. Aujourd’hui, il est le seul à pouvoir élucider la disparition d’une jeune étudiante kidnappée.

Sandra est enquêtrice photo pour la police scientifique. Elle aussi recueille les indices sur les lieux où la vie a dérapé. Il y a un an, son mari est tombé du haut d’un immeuble désaffecté. Elle n’a jamais tout à fait cru à un accident.

Leurs routes se croisent dans une église, devant un tableau du Caravage. Elles les mèneront à choisir entre la vengeance et le pardon, dans une ville qui bruisse encore de mille ans de crimes chuchotés au cœur du Vatican. À la frontière de la lumière et des ténèbres.

Mon avis : J’avais adoré Le Chuchoteur et L’Ecorchée de Donato Carrisi, j’étais donc extrêmement curieuse de lire Le Tribunal des Ames qui a connu un succès moins important que ses deux autres romans. Mon histoire avec ce thriller est bien particulière. Je l’avais commencé il y a plusieurs mois de cela, avant de l’abandonner non pas parce que je n’aimais pas, mais parce que j’étais dans une mauvaise période pour lire. J’ai eu subitement envie de m’y remettre et pourtant, je suis retombée dans une autre mauvaise période pour lire ! Entre les partiels et le job d’été que j’ai enchainé juste après, j’étais vraiment crevée et je n’avais pas trop la tête à lire. J’ai donc trainé Le Tribunal des Ames durant des jours et des jours tel un véritable boulet. En soi, j’ai conscience que l’histoire était bien, mais je ne peux pas dire que je l’ai appréciée malheureusement… J’aurais vraiment aimé le lire à un autre moment pour l’apprécier à sa juste valeur. Quel dommage !

Le roman met en scène deux personnages très différents que tout oppose au premier abord. Sandra, photographe pour scènes de crime, peine à remonter la pente suite à la mort de son mari. Alors que tout indiquait une mort accidentelle, voilà qu’un étrange appel la fait douter. Que lui cachait réellement David, son mari ? Qui aurait bien pu souhaiter sa mort ? Marcus, quant à lui, doit enquêter clandestinement sur la disparition d’une jeune étudiante. Il se remet difficilement d’une blessure par balle qui a provoqué chez lui une amnésie totale. Pourtant, s’il n’a plus de passé, ses capacités intellectuelles restent optimales pour découvrir la vérité sur la disparition de la jeune femme.

Les deux personnages ont chacun des personnalités très distinctes. Il a été assez difficile pour moi de cerner le personnage de Marcus, car lui-même ignore qui il est ! Son passé intrigue, on se pose au moins autant de questions que lui ! Outre cet intérêt naturel qu’il suscite de par son amnésie, j’ai trouvé le personnage assez fade. Il manquait un peu de personnalité à mon goût. J’ai davantage préféré le personnage de Sandra. J’ai trouvé la jeune femme très combative. En soi, elle n’est pas très originale et on croise souvent des enquêtrices de sa trempe dans les polars. Toutefois, cela fonctionne très bien ici. Je regrette un peu l’absence de personnages secondaires importants. A part Marcus et Sandra, très peu sont récurrents. J’ai malgré tout apprécié le personnage de Shalber qui ajoute du piment à l’histoire.

L’intrigue du Tribunal des Ames se complexifie au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Si au départ on fait face à une enquête assez classique avec la disparition d’une jeune étudiante, on se rend rapidement compte que tout est bien plus compliqué qu’il n’y parait. Telles de véritables poupées russes, plusieurs intrigues s’imbriquent entre elles. Le lecteur peut être un peu décontenancé par les différentes directions que prend l’intrigue, mais l’auteur maîtrise cet art tellement bien qu’au final on n’est pas perdu du tout ! Donato Carrisi a su me surprendre avec ses rebondissements si bien amenés. La fin est très surprenante et nous laisse franchement sur le derrière ! Après cela, on n’a qu’une seule envie : lire Malefico, la suite directe du Tribunal des Ames.

Bilan : Un thriller bien mené, très surprenant, qui en séduira plus d’un ! A lire !

Note : 7.5/10

g11

Tu tueras le père, de Sandrone Dazieri

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Résumé : Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier.
Non loin de Rome, un homme affolé tente d’arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d’une clairière.
Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l’hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s’échapper. Pendant des années, son seul contact avec l’extérieur a été son mystérieux geôlier, qu’il appelle « le Père ».
Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté…

Mon avis: J’avais une envie subite de lire un thriller, mais un bon ! J’ai tout de suite pensé à la collection de « La Bête Noire » qui propose des titres toujours plus alléchants. C’est sur Tu tueras le père que j’ai décidé de jeter mon dévolu, et je n’ai aucun regret ! Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un thriller aussi prenant !

La première chose qui me vient en tête en refermant ce livre, c’est combien les personnages sont géniaux ! Dante est un personnage très particulier, atypique et il faut le dire, unique en son genre. Je vous mets au défi d’en trouver un autre comme lui ! C’est un personnage névrosé, torturé et complétement fêlé. Je suis fan de sa personnalité étrange et décalée. Dante est un véritable plus pour le livre, il apporte cette touche d’inattendu et d’originalité dont le roman avait besoin. Pour ce qui est de Colomba, j’ai immédiatement accroché à la jeune flic. Elle en a bavé, certes, mais elle n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort ! C’est un personnage déterminé, combattif malgré ses blessures. Dante et Colomba forment un duo de choc. Ils sont très différents l’un de l’autre ; et pourtant ils se complètent à merveille. J’ai pris énormément de plaisir à leurs côtés. Leurs conversations sont jouissives, j’aime leur complicité et les piques qu’ils s’échangent !

Si on est parti d’une enquête assez classique sur la disparition d’un enfant, la suite l’est bien moins. L’auteur va aller de surprises en surprises, aussi bien sur l’enquête qui intéresse les protagonistes que sur le passé de ceux-ci. Ce bon gros pavé s’est donc laissé dévorer très rapidement, tant le récit était addictif ! Tu tueras le père est un thriller bourré d’action et de rebondissements, si bien qu’on frémit aux côtés des personnages, dont la vie est sans cesse mise en danger. Le rythme très soutenu du début à la fin nous maintient éveillé et nous empêche de nous ennuyer une seule seconde. Mais alors qu’on pensait que Sandrone Dazieri avait brûlé toutes ses cartouches, voilà qu’il nous tire une balle en plein cœur avec un rebondissement final qui nous laisse pantois ! Voilà qui me donne encore plus envie de lire la suite, Tu tueras l’ange, fraîchement parue et de retrouver le duo si passionnant que forment Dante et Colomba.

Bilan : Si ma chronique est aussi courte, c’est pour vous laisser tout le loisir de découvrir les surprises que réserve ce roman ! N’hésitez donc pas à vous jeter sur ce thriller, ne serait-ce que pour les personnages qui en valent plus que le détour !

Note : 9/10

g83

A découvert, d’Harlan Coben

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Résumé : Mickey est en colère. Des événements tragiques l’obligent à vivre temporairement chez son oncle Myron, qu’il croit au moins en partie responsable de sa situation. En plus, Ashley, sa nouvelle petite amie, n’est pas venue en cours depuis des jours et ne donne plus signe de vie. Pire, à l’adresse où elle habitait personne ne semble la connaître. Mickey, qui a déjà vécu trop de séparations douloureuses, refuse de se laisser faire encore une fois. Il découvre bientôt qu’Ashley n’était pas vraiment la jeune fille timide dont il était tombé amoureux et qu’elle fréquentait un milieux dangereux. Mais, comme son oncle, il est tenace et peu regardant sur sa propre sécurité, jusqu’au moment où ses recherches ébranlent tout ce qu’il croyait savoir sur sa famille et mettent au jour une machination qui dépasse de loin tout ce qu’il pouvait imaginer. Mickey va avoir besoin d’aide… mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Mon avis : J’étais à la recherche d’une lecture sans prise de tête, et ma sœur m’a chaudement recommandée A découvert. Je dois reconnaitre qu’elle a visé juste, ce roman d’Harlan Coben était pile poil ce qu’il me fallait pour passer un bon moment !

Dès le début, on sent que la vie de Mickey Bolitar ne sera pas de tout repos. Entre son père qui est mort sous ses yeux, sa mère alcoolique et droguée et son oncle très influent et dont tout le monde se méfie, le jeune garçon n’a pas une adolescence facile. J’ai rapidement accroché à sa personnalité, c’est un personnage sans trop de surprise, mais on le suit malgré tout tête baissée sans trop se poser de questions. Mickey va former une drôle d’équipe avec Ema et Spoon, deux lycéens étranges et exclus. Les trois protagonistes m’ont bien amusée, malgré leur manque d’approfondissement.

Bon ne nous le cachons pas, l’intrigue n’est pas des plus exceptionnelles. La petite amie de Mickey a mystérieusement disparu, et il décide de se lancer à sa recherche en compagnie ses deux nouveaux amis. La plupart des péripéties sont relativement improbables, mais ce n’est pas dérangeant. On a conscience de ne pas lire un chef-d’œuvre mais plutôt une lecture détente.

Le roman se laisse lire sans difficulté, grâce à un style fluide et agréable et à beaucoup d’action. Les rebondissements sont très présents, et l’intrigue va prendre une tournure assez inattendue pour un roman jeunesse. J’ai été étonnée de voir l’intrigue gagner en complexité et en maturité au fur et à mesure que les pages se tournaient, c’est donc avec une grande curiosité que je lirai la suite !

Bilan : Un roman jeunesse sans prise de tête, avec quelques passages improbables, mais qui nous offre malgré tout un bon moment de détente. A lire.

Note : 7.5/10

 

g11

Zodiaque, tome 3 : Lune Noire, de Romina Russell

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Résumé : Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l’astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour l’imprévu, et encore moins pour une catastrophe…
Rhoma a ramené la paix dans l’espace grâce à sa victoire sur le groupe dissident du Marad. Mais le maître, son éminence grise, n’a pas été vaincu. Dans l’ombre, il continue d’œuvrer à la destruction du Zodiaque. La jeune fille s’embarque alors dans un nouveau voyage à travers la galaxie pour le traquer avant qu’il commette l’irréparable. Cette quête cache un deuxième objectif qui fait battre le cœur de Rhoma : trouver des informations sur sa mère, disparue depuis des années, mais qui lui apparaît pourtant toujours dans ses visions.

Mon avis : J’attendais la sortie de Lune Noire avec une grande impatience. Zodiaque est une saga que j’ai commencé un peu par hasard, et sans que ce soit un coup de cœur, elle a su me séduire au fur et à mesure des tomes pour devenir au final un de mes incontournables ! Avec ce troisième opus, Romina Russell est parvenue une fois de plus à m’embarquer dans son univers et à me faire frissonner !

Avant de débuter cette lecture, j’avais extrêmement hâte de retrouver les personnages qui font tout le charme du livre, à commencer par Rhoma. Depuis qu’elle a obtenu le titre d’Etoile Vagabonde, je la trouve beaucoup plus sûre d’elle et déterminée. Sa volonté de se battre pour le bien et la paix du Zodiaque est bien plus affirmée, et on sent que la jeune femme a beaucoup mûri avec toutes les épreuves qu’elle a durées. Rhoma est une héroïne facile à vivre, avec des convictions fortes et une personnalité attachante. J’aime vraiment beaucoup son personnage !

Lune Noire met également en scène une belle pelleté de personnages secondaires, tous plus intéressants les uns que les autres. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Stan, le frère de Rhoma. Jusque-là, on n’avait pas réellement eu l’occasion de le connaitre, mais dans ce tome sa personnalité et son charisme s’affirment. Bon ne nous le cachons pas, j’avais surtout très envie de revoir Matthias et Hysan, après le coup que leur a fait Rhoma à la fin du tome 2 ! Si j’ai toujours eu un fort penchant pour Matthias, c’est Hysan qui a pourtant fini par me séduire. En tout cas, ce sont deux personnages cardinaux qui font également la force du roman.

Le gros point positif de ce tome 3, c’est le bon en avant considérable qu’il fait. Tout d’abord, exit le triangle amoureux ! Rhoma fait ENFIN son choix entre les deux garçons, pour la plus grande joie du lecteur (et de Matthias et Hysan qui devaient en avoir assez d’être sans cesse dans le flou !). Ensuite, l’intrigue avec le Marad et Ochus évolue considérablement. L’auteure a certes complexifié davantage les choses en insérant de nouveaux personnages, de nouveaux enjeux mais elle a répondu à bon nombre de nos interrogations. Quelle merveille !

Le rythme de Lune Noire est relativement identique aux tomes précédents : un début assez calme et un final détonnant bourré d’action ! L’auteure sait faire monter la tension crescendo, et joue avec les nerfs du lecteur jusqu’à la dernière page ! En lisant ce tome 3, j’étais réellement immergée dans l’univers de Zodiaque, les yeux ébahis de découvrir à chaque page la complexité et la merveille que recèle ce monde.  La mythologie du Zodiaque est une fois de plus très bien exploitée, et nous réserve sans cesse plus de surprises. L’auteure ne lésine pas sur les retournements de situation et ne ménage pas ses personnages. En tout cas, elle nous laisse sur un final détonnant qui nous en met plein les yeux. Après une telle fin, on ne peut qu’espérer avoir rapidement la suite et fin entre les mains !

Bilan : Un tome 3 à la hauteur de la saga, qui apporte des réponses à nos questions et met les personnages à rude épreuve. J’ai adoré !

Note : 8.5/10

 

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