Archives pour la catégorie Science Fiction

Le Chaos en Marche, tome 2 : Le Cercle et la Flèche, de Patrick Ness

512bvdfn3xrl-_sx342_bo1204203200_

Résumé : En voulant fuir une armée implacable, Todd et Viola sont séparés. Emprisonné, maintenu sous l’emprise de son pire ennemi, Todd est-il prêt à se soumettre et perdre Viola à jamais ? Et qui se cache derrière la mystérieuse Flèche ? Mêlés à un conflit qui les dépasse, Todd et Viola n’ont qu’un seul but : se rejoindre. Leur lien sera-t-il plus fort que le pouvoir ? Mais, tandis qu’ils sont entraînés dans des camps adverses, peuvent-ils encore se faire confiance ?

Mon avis : Après le très gros coup de cœur que j’avais eu pour La Voix du Couteau, je n’ai pas hésité bien longtemps avant de me jeter avec la plus grande avidité sur Le Cercle et la Flèche. Et je suis 100% satisfaite, voire même au-delà ! Ce deuxième tome confirme le coup de cœur que j’avais eu, ainsi que l’immense talent de l’auteur. J’ai plus qu’adoré !

Alors que l’on quittait Todd et Viola sur un immense suspense : l’un capturé par son pire ennemi, et l’autre entre la vie et la mort, on les retrouve exactement là où on les avait quittés. Très rapidement, Patrick Ness nous replonge dans l’horreur de son univers et on tremble d’effroi et de peur pour nos personnages favoris et ce, dès les premières lignes.

Dans cette suite, le personnage de Todd a beaucoup changé. S’il avait tout du jeune garçon têtu et parfois inconscient, Todd a bien évolué et est devenu un homme. Il est plus posé, plus réfléchi, bref son personnage a beaucoup mûri et a pris de ses erreurs. Pourtant, Todd n’aura eu de cesse de me surprendre au cours de cette lecture. J’adore son courage, son dévouement et sa sensibilité mais j’aime tout autant son imprévisibilité et son côté sauvage. Je suis certaine que notre « héros », qui n’en est pas réellement un, n’est pas au bout de ses peines et que le troisième et dernier opus lui réserve encore de bonnes (et de mauvaises) surprises.

Dans Le Cercle et la Flèche, on prend conscience de la véritable importance du personnage de Viola. Si la jeune fille était déjà un protagoniste central de l’histoire, elle devient un élément indispensable au roman. Patrick Ness a introduit le point de vue la jeune fille, et j’ai vraiment adoré la voix de Viola. Cela a permis d’apporter une nouvelle fraicheur au livre, ainsi qu’une autre vision des choses. Viola est forte, combative, rebelle dans l’âme. Je l’ai adorée autant que Todd.

Le petit reproche que je pouvais faire au premier tome était peut-être le manque d’approfondissement des personnages secondaires. Ici, ils sont enfin développés et nous apparaissent dans toute leur complexité. Maire Prentiss est absolument effrayant, glaçant, insaisissable. C’est un personnage extrêmement travaillé, ambigu et assez unique. Je le déteste mais il n’en reste pas moins très intrigant. L’une des plus grosses surprises de ce tome 2 est le personnage de Davy, le fils du Maire. Assez effacé dans La Voix du Couteau, il sera bien plus présent dans cette suite. Je l’ai immédiatement détesté, et pourtant… Pourtant. L’auteur a su le faire évoluer et a presque réussi (je dis bien ‘’presque’’) à me le faire apprécier. Patrick Ness introduit également d’autres protagonistes, tous plus captivants les uns que les autres. J’ai particulièrement hâte de revoir Mrs Coyle et Lee.

Pour ce qui est de l’écriture, je suis bouche bée. C’est toujours aussi brutal, bouleversant et choquant. L’auteur sait manier les mots et les émotions à tel point qu’on a l’impression de ressentir avec exactitude ce que ressentent Viola et Todd. La « voix » de Viola est plus posée et plus calme, tandis que celle de Todd est plus perturbée, plus sauvage et plus tranchante. Il y a toujours la même syntaxe bancale, les mêmes fautes d’orthographe dans les chapitres consacrés à Todd, mais je n’y ai même plus fait attention tant elles incarnent à merveille le personnage de Todd. Je suis vraiment charmée !

En ce qui concerne l’intrigue en général, on se rend finalement compte que le premier tome n’était qu’un prélude. La véritable intrigue, la véritable guerre, commence avec ce deuxième opus. Autant vous dire que l’action y est omniprésente ! On ne s’ennuie jamais, il n’y a aucun temps mort et on est sans cesse surpris par les multiples rebondissements de situation. On ne sait pas à qui se fier, on doute de tout et de tout le monde. J’ai adoré cette atmosphère de suspicion qui règne dans Le Cercle et la Flèche. Certaines questions trouvent enfin leurs réponses, tandis que d’autres énigmes apparaissent. L’auteur a su également faire évoluer les Spackle, qui m’intriguaient énormément mais qui restaient un véritable mystère. Et la fin… Oh la fin ! Patrick Ness serait-il un spécialiste des cliffhangers ?! J’aime autant vous dire que La Guerre du Bruit ne va pas rester très longtemps dans ma PAL…

Bilan : Un deuxième tome plus qu’à la hauteur. Un style qui demeure toujours aussi percutant, une intrigue qui évolue considérablement, tout comme les personnages de Todd et Viola. Un véritable coup de cœur !

Note : 9/10

g83

Le Chaos en Marche, tome 1: La Voix du Couteau, de Patrick Ness

couv15914154

Résumé : C’est l’année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme. Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d’hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants ont disparu. A Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais…

Mon avis : Cela fait vraiment très trèèès longtemps que La Voix du Couteau prend la poussière sur mes étagères. On ne va pas se mentir, je n’ai jamais eu envie de le lire et l’idée de le troquer m’a souvent traversée l’esprit. Mais quelle erreur j’aurais fait ! Ce livre est vraiment un feuttu bon bouquin, et c’est même un coup de cœur !

Autant évoquer le sujet sensible immédiatement : le style d’écriture. On peut lire partout sur la toile que le style est vraiment très particulier, qu’il dérange. En gros, ça passe ou ça casse ! Au début c’est un peu déboussolant de se retrouver face à des fautes d’orthographe, une syntaxe déstructurée mais cela apporte un tel charme au roman ! Patrick Ness a pris un énorme risque, mais j’ai adhéré à 100%. Son audace a payé, et m’a permise de m’immerger totalement dans l’univers de Todd et de m’attacher à son personnage.

Les protagonistes du Chaos en Marche sont nombreux, mais en même temps pas du tout. Ce premier tome se concentre essentiellement sur Todd et Viola, mais d’autres personnages gravitent autour d’eux tout au long du livre. Todd, le « héros » de l’histoire, est un véritable coup de cœur. Il est bourré de défauts, têtu et un tantinet imbécile mais qu’est-ce qu’il est attachant ! Tout au long du livre, il va évoluer et trouver sa voie. J’ai adoré suivre l’histoire de son point de vue. Viola, très différente de Todd (pour ne pas dire son opposée), m’a également beaucoup charmée. Courageuse, forte, mais aussi têtue, j’ai trouvé qu’elle apportait énormément à l’intrigue. Le duo formé par les deux adolescents fonctionne du tonnerre et n’a eu de cesse de me surprendre. J’ai aussi adoré Manchee, le chien de Todd, qui est trop mignon et adorable !

Les autres protagonistes sont nécessairement moins travaillés que les deux « héros », mais ce n’est pas pour autant un reproche. Patrick Ness a posé les bases de son univers et mis en place ses premiers pions. On devine que la suite sera l’occasion d’exploiter davantage tous ces personnages, notamment le maire Prentiss et son fils.

En tout cas, s’il y a bien une chose qui m’a bluffée, c’est l’univers imaginé par Patrick Ness ! Je n’ai jamais rien lu de tel, tout est absolument original mais surtout captivant d’un bout à l’autre ! La quatrième de couverture révèle au final assez peu de choses, et c’est tant mieux. J’ai vraiment apprécié découvrir la complexité de l’univers au fur et à mesure de ma lecture. Le Bruit, ce brouhaha incessant formé par les pensées des hommes, m’a à la fois horrifiée et fascinée. Beaucoup de mystères demeurent, ce qui ne donne qu’une seule envie : se jeter sur la suite au plus vite !

Pour finir, je dirais que je n’ai pas eu le même ressenti que certains lecteurs. En effet, certains ont reproché au livre d’être trop répétitif mais ce n’est pas mon cas. Au contraire, j’ai trouvé que l’intrigue rebondissait sans cesse et que l’action était omniprésente. En somme, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! On dévore les pages avec avidité, on se laisse surprendre avec plaisir par les multiples rebondissements, si bien qu’on arrive à la fin (et quelle fin ! ) sans qu’on l’ait vu venir.

Bilan : Un style percutant et inimitable, un personnage principal unique et attachant, un univers passionnant et complexe… Ce premier tome est un coup de cœur !

Note : 9/10

g83

Zodiaque, tome 3 : Lune Noire, de Romina Russell

couv20461109

Résumé : Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l’astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour l’imprévu, et encore moins pour une catastrophe…
Rhoma a ramené la paix dans l’espace grâce à sa victoire sur le groupe dissident du Marad. Mais le maître, son éminence grise, n’a pas été vaincu. Dans l’ombre, il continue d’œuvrer à la destruction du Zodiaque. La jeune fille s’embarque alors dans un nouveau voyage à travers la galaxie pour le traquer avant qu’il commette l’irréparable. Cette quête cache un deuxième objectif qui fait battre le cœur de Rhoma : trouver des informations sur sa mère, disparue depuis des années, mais qui lui apparaît pourtant toujours dans ses visions.

Mon avis : J’attendais la sortie de Lune Noire avec une grande impatience. Zodiaque est une saga que j’ai commencé un peu par hasard, et sans que ce soit un coup de cœur, elle a su me séduire au fur et à mesure des tomes pour devenir au final un de mes incontournables ! Avec ce troisième opus, Romina Russell est parvenue une fois de plus à m’embarquer dans son univers et à me faire frissonner !

Avant de débuter cette lecture, j’avais extrêmement hâte de retrouver les personnages qui font tout le charme du livre, à commencer par Rhoma. Depuis qu’elle a obtenu le titre d’Etoile Vagabonde, je la trouve beaucoup plus sûre d’elle et déterminée. Sa volonté de se battre pour le bien et la paix du Zodiaque est bien plus affirmée, et on sent que la jeune femme a beaucoup mûri avec toutes les épreuves qu’elle a durées. Rhoma est une héroïne facile à vivre, avec des convictions fortes et une personnalité attachante. J’aime vraiment beaucoup son personnage !

Lune Noire met également en scène une belle pelleté de personnages secondaires, tous plus intéressants les uns que les autres. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Stan, le frère de Rhoma. Jusque-là, on n’avait pas réellement eu l’occasion de le connaitre, mais dans ce tome sa personnalité et son charisme s’affirment. Bon ne nous le cachons pas, j’avais surtout très envie de revoir Matthias et Hysan, après le coup que leur a fait Rhoma à la fin du tome 2 ! Si j’ai toujours eu un fort penchant pour Matthias, c’est Hysan qui a pourtant fini par me séduire. En tout cas, ce sont deux personnages cardinaux qui font également la force du roman.

Le gros point positif de ce tome 3, c’est le bon en avant considérable qu’il fait. Tout d’abord, exit le triangle amoureux ! Rhoma fait ENFIN son choix entre les deux garçons, pour la plus grande joie du lecteur (et de Matthias et Hysan qui devaient en avoir assez d’être sans cesse dans le flou !). Ensuite, l’intrigue avec le Marad et Ochus évolue considérablement. L’auteure a certes complexifié davantage les choses en insérant de nouveaux personnages, de nouveaux enjeux mais elle a répondu à bon nombre de nos interrogations. Quelle merveille !

Le rythme de Lune Noire est relativement identique aux tomes précédents : un début assez calme et un final détonnant bourré d’action ! L’auteure sait faire monter la tension crescendo, et joue avec les nerfs du lecteur jusqu’à la dernière page ! En lisant ce tome 3, j’étais réellement immergée dans l’univers de Zodiaque, les yeux ébahis de découvrir à chaque page la complexité et la merveille que recèle ce monde.  La mythologie du Zodiaque est une fois de plus très bien exploitée, et nous réserve sans cesse plus de surprises. L’auteure ne lésine pas sur les retournements de situation et ne ménage pas ses personnages. En tout cas, elle nous laisse sur un final détonnant qui nous en met plein les yeux. Après une telle fin, on ne peut qu’espérer avoir rapidement la suite et fin entre les mains !

Bilan : Un tome 3 à la hauteur de la saga, qui apporte des réponses à nos questions et met les personnages à rude épreuve. J’ai adoré !

Note : 8.5/10

 

g13

La Faucheuse, tome 1, de Neal Shusterman

couv4750269Résumé : Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d’immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t’ont résisté.

Mon avis : Cela faisait longtemps qu’un roman de la Collection R ne m’avait pas autant tenté ! Le résumé demeure très mystérieux et c’est tant mieux ! J’ai donc commencé ma lecture sans trop savoir à quoi m’attendre, je voulais seulement être surprise et passer un bon moment. Et c’est exactement ce qui s’est passé !

L’univers de science-fiction que nous propose Neal Shusterman est très intéressant et intelligent. L’idée de créer une société où la mort (vieillesse, maladie, accident…) est totalement éradiquée est ingénieuse. Pour éviter une surpopulation, les Faucheurs ont un grand rôle à jouer : c’est à eux que revient la lourde responsabilité de « glaner » des personnes, sans discrimination, sans distinction de race ni de sexe. Le glanage consiste ni plus ni moins en un meurtre, bien que la société n’utilise plus ce mot. Il faut reconnaitre que le concept est séduisant ! J’ai trouvé l’idée tellement horrible, tellement glaçante et presque incompréhensible (pourquoi éradiquer la mort si au final il faut quand même que des personnes meurent ?) que je suis rapidement entrée dans une phase d’addictivité. J’étais avide d’en savoir plus sur cet univers, sur les Faucheurs et leurs motivations, etc… Naturellement l’univers créé par Neal Shusterman est bien plus complexe que cela, mais je vous laisse tout le plaisir de le découvrir par vous-mêmes, en tout cas sachez que l’auteur a su développer son monde à la perfection pour le rendre crédible et vraisemblable.

Vous l’aurez donc compris, le concept et l’univers m’ont très vite emballée. La seule petite chose qui bloquait au départ, c’était les personnages. J’ai eu extrêmement de mal à m’attacher aux deux protagonistes principaux. Citra est une jeune fille au caractère bien trempé, et généralement j’aime ce genre d’héroïne un peu fougueuse, mais je dois reconnaitre qu’elle m’agaçait au départ. Toutefois, plus on avançait dans le récit, plus je commençais à l’apprécier, notamment vers les deux tiers du roman. Citra est un personnage qui a eu du mal de décoller, mais je dois reconnaitre qu’elle a un énorme potentiel. Si j’ai eu du mal avec Rowan dans les premiers chapitres, je me suis davantage attachée au garçon vers la moitié de La Faucheuse. Il lui arrive des péripéties très intéressantes, pour ne pas dire plus captivantes que celles de Citra, donc forcément j’avais à chaque fois hâte de retrouver son point de vue !

Le roman est divisé en trois parties, chacune marquant une évolution cruciale chez les personnages. J’ai beaucoup aimé le découpage fait par l’auteur, tout comme j’ai apprécié l’alternance de points de vue entre Citra et Rowan. Cela nous permet d’appréhender deux visions opposées de l’univers des Faucheurs ce qui rend le roman encore plus addicitif et passionnant. À chaque fin de chapitre, l’auteur nous offre un extrait du journal d’un Faucheur et je dois reconnaitre que les réflexions qu’on y trouve sont très intéressantes vis-à-vis de l’histoire mais pas seulement. Bref c’est un vrai plus !

Comme vous l’avez sans doute compris, l’univers est très riche et pour poser les bases, l’auteur prend son temps. Le début est donc relativement lent, mais cela ne m’a pas dérangé pour autant. Ceci dit, plus on avance dans notre lecture, plus le rythme s’accélère et plus les enjeux se précisent. Le suspense monte crescendo et on en vient à redouter la fin ! D’ailleurs en parlant de fin, je trouve que l’histoire pourrait très bien s’arrêter là. D’un côté, je suis curieuse de lire le tome 2, mais d’un autre côté, je ne comprends pas très bien la nécessité d’une suite…

Bilan : Un roman SF qui fait froid dans le dos ! Le concept proposé par l’auteur est très original et très bien desservi par une intrigue finement ficelée qui met en scène des personnages aboutis. A lire !

Note : 8/10

g11

The End of the World running club, d’Adrian J. Walker

Résumé : Plus personne n’attend rien de bon, ni rien de grand, d’Edgar Hill. À 35 ans, il est un père et un mari absent, et un homme éteint. Mais le désastre, souvent, nous révèle à nous-même. Séparé de sa femme et de ses enfants par plus de 800 kilomètres, Edgar n’a qu’une seule option pour les rejoindre. Courir. Courir jusqu’à l’épuisement. Dépasser ses limites. Se battre contre soi-même. Et contre les dangers qui, tout au long de sa traversée d’un Royaume-Uni dévasté par une catastrophe, menaceront jusqu’à sa survie même. S’il n’arrive pas à temps, il perdra sa famille. Pour toujours.

Mon avis : Voici un roman post-apocalyptique qui nous permet de voir l’avant, le pendant et l’après d’une catastrophe. Ces différentes étapes sont très intéressantes à suivre, surtout qu’elles mettent en scène un héros qui n’en est pas un : Edgar. Edgar n’est pas un très bon père, ni même un très bon mari. Les couches, les biberons, tout ça l’épuise et il préfère trainer sur le canapé avec une bonne bière à la main. Pourtant, cette fin du monde imminente va lui donner un coup de pied au derrière et lui faire réaliser que la chose la plus précieuse qu’il possède, c’est sa famille. A partir de ce moment-là, Edgar va se battre comme un acharné et faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger sa femme et ses deux enfants.

The End of the Word running club est un sacré pavé. Heureusement que le style de l’auteur est très fluide, sinon la lecture aurait pu être laborieuse ! Mais non, les 550 pages se laissent lire avec aisance. Toutefois je dois reconnaitre que je n’aurais pas été contre 100 pages de moins ! En effet, il y a certains passages inutiles, où on tourne un peu en rond et qui ne font guère évoluer l’histoire. Le rythme est parfois assez lent, même si on ne s’ennuie pas pour autant, mais je m’étais attendue à plus d’action et plus de nerf, surtout au vu du résumé !

Les personnages ne sont pas réellement attachants, et je dois dire que j’ai ressenti une certaine distance entre eux et moi. C’est assez compliqué à expliquer, mais j’avais davantage l’impression d’être une simple spectatrice de leur périple, plutôt que de vivre ces aventures à leurs côtés. Je ne les ai pas réellement trouvé sympathiques, certains étaient assez caricaturaux ce qui m’a empêchée d’être réellement touchée par certains événements.

Adrian J. Walker nous dépeint une vision assez sombre de l’Humanité, mais étrangement réaliste. Face à ce genre de situation, on ne sait pas comment vont réagir les gens. Même si certains passages sont assez durs et certains protagonistes très cruels, une lueur d’espoir demeure présente et on se dit que l’Humanité n’est peut-être pas perdue. Je ne regrette pas d’avoir lu ce livre, ni même que ma sœur me l’ait offert à Noël. En dépit de quelques défauts, c’est un bon post-apocalyptique criant de réalisme.

Bilan : Une bonne lecture, malgré des passages un peu plus lents et des personnages auxquels on ne parvient pas réellement à s’attacher.

Note : 7.5/10

 

La 5e Vague, tome 3: La Dernière Étoile, de Rick Yancey

Résumé : 1re vague : Extinction des feux. 2e vague : Déferlante. 3e vague : Pandémie. 4e vague : Silence.  À l’aube de la 5e vague…

Ils sont parmi nous. Ils sont dans leur vaisseau. Ils sont nulle part. Ils veulent la Terre. Ils veulent qu’elle nous revienne. Ils sont venus nous exterminer. Ils sont venus nous sauver… Cassie a été trahie. Ringer aussi. Et Zombie. Et Nugget. Et les 7,5 milliards d’humains qui peuplaient notre planète. Trahis d’abord par les Autres, et maintenant par eux-mêmes. En ces derniers jours, les rares survivants sur Terre se retrouvent confrontés au dilemme ultime : sauver leur peau… ou sauver ce qui les rend humains.

Mon avis : Je me suis enfin décidée à me procurer le dernier tome de La 5e Vague. Si le tome 1 avait été un gros coup de cœur, la Mer infinie m’avait laissé un goût amer. En effet, on ne voyait quasiment pas Cassie, pourtant protagoniste principale, et les révélations finales ne m’avaient pas convaincue (bon ok, il faut dire que je ne les avais pas trop compris !). Je redoutais donc ce tome final, mais en même temps j’étais curieuse de lire comment Rick Yancey allait conclure la saga. Finalement, je suis assez mitigée sur La Dernière Etoile, bien que je l’aie préféré au tome précédent.

Il a été un peu compliqué pour moi de replonger dans l’univers post-apocalyptique de La 5e Vague, tout d’abord parce que ça faisait longtemps que j’avais lu le tome 2, mais aussi parce qu’on a affaire à plus de points de vue qu’auparavant. Enfin non, disons plutôt que l’alternance de points de vue est plus fréquente. En effet, les voix de Cassie, Ringer, Zombie, et dans une moindre mesure celles de Sam et d’Evan, vont rythmer le récit. Je reconnais que cela donne du peps au roman, on aime jongler entre les personnages qui vivent au final des choses assez différentes.

J’ai été ravie de retrouver Cassie dans un rôle plus central. Je ne me souvenais plus que son point de vue était aussi désordonné, ses pensées partent dans tous les sens, mais ce n’est pas négatif pour autant ! Ça rend le personnage plus impulsif, mais aussi étrangement plus humain dans cet univers où l’humanité se fait rare. Ringer conserve aussi une place importante dans cette suite. J’avais adoré l’héroïne dans La Mer infinie, contrairement à beaucoup de lecteurs, j’avais été charmée par sa personnalité froide, insensible. Ici, on la retrouve égale à elle-même, pourtant elle nous réserve encore beaucoup de surprises ! C’est un personnage imprévisible, et j’aime ça ! Zombie m’a lui aussi convaincue dans ce tome. Il apprend de ses erreurs, et est prêt à se racheter de certaines fautes. Ce Zombie au nouveau visage est très intéressant, j’aurais même aimé le voir un peu plus.

Pour ce qui est de Sam, l’auteur nous laisse un peu dans le flou. On ne sait jamais ce que pense le gosse, ni ce qu’il ressent vraiment. C’est un personnage qui me met assez mal à l’aise au final, sans doute parce que ses réactions et ses actions sont en totale contradiction avec son âge. Je veux bien que les Autres l’aient manipulé, mais de là à faire agir un gamin de 5 ans comme un adulte… Le personnage que j’attendais le plus est Evan dont j’étais tombée sous le charme dès le tome 1. Dans le tome 2, il n’avait quasiment pas montré le bout de son nez, et dans ce tome 3 je l’ai trouvé malheureusement trop en retrait. Il avait encore des choses à prouver, il y avait matière à faire évoluer le personnage, mais Rick Yancey n’a décidément pas voulu développer ce protagoniste ambigu et plein de contradictions…

L’écriture de l’auteur est toujours aussi percutante. Les mots sont durs, mais nous procurent des émotions intenses ! Rick Yancey manie à la perfection ses personnages et c’est assez admirable de voir que le style s’adapte tout aussi bien au tempérament de feu de Cassie qu’au caractère de glace de Ringer. De ce côté, je n’ai rien à redire !

Pour ce qui est de l’intrigue en soi, je suis assez déboussolée. Ce tome contient de l’action, certes, mais au final peu de réponses ! J’attendais énormément de La Dernière Etoile pour nous expliquer les raisons de tout ce schmilblick, mais on demeure au final dans un véritable brouillard. Globalement, j’ai aimé le déroulement du livre et je dois reconnaitre que c’était très prenant. Toutefois la fin ne m’a pas convaincue DU TOUT. Certaines scènes s’enchainent à une rapidité fulgurante, sans vraiment qu’on saisisse ce qui se passe. L’émotion n’était plus là, je lisais les dernières pages en tentant désespérément de voir où voulait en venir l’auteur. En soi, les idées de Rick Yancey ne sont pas mauvaises mais très mal amenées pour moi. De plus je n’adhère pas son concept de fin ouverte, surtout que pour moi ce n’est pas une fin ouverte, c’est une fin qui nous laisse sur quelque chose de totalement inachevé ! J’étais un peu dégoutée, et la seule phrase qui m’est venue à l’esprit à cet instant était « tout ça pour ça ? ». Et franchement, certaines scènes n’étaient pas crédibles du tout lors du dénouement ! Donc voilà, un troisième volume pas mal, mais qui ne conclut pas la saga comme je l’aurais souhaité…

Cette trilogie aurait sûrement gagné en qualité à n’être qu’une duologie. La saga n’est pas un flop, mais c’est certain qu’elle n’a pas tenu ses promesses au vu du très excellent premier tome. Bref, elle ne me laissera pas un souvenir impérissable !

Bilan : Un troisième tome où on retrouve avec plaisir Ringer et Cassie, mais où les révélations ne sont pas au rendez-vous. La fin nous laisse quant à elle un terrible goût d’inachevé…

Note : 6.5/10

Phobos, tome 3, de Victor Dixen

Résumé : FIN DU PROGRAMME GENESIS DANS 1 MOIS… 1 JOUR… 1 HEURE… ILS SONT PRÊTS A MENTIR POUR SAUVER LEUR PEAU.
Ils sont les douze naufragés de Mars. Ils sont aussi les complices d’un effroyable mensonge. Les spectateurs se passionnent pour leur plan de sauvetage, sans se douter du danger sans précédent qui menace la Terre.
ELLE EST PRÊTE A MOURIR POUR SAUVER LE MONDE. Au risque de sa vie, Léonor est déterminée à faire éclater la vérité. Mais en est-il encore temps ? MÊME SI LE COMPTE À REBOURS EXPIRE, IL EST TROP TARD POUR RENONCER.

Mon avis : J’avais extrêmement hâte de connaitre la fin de Phobos, cette saga qui jusque-là était un coup de cœur. J’ai commencé à redouter cette lecture en voyant que les premiers avis étaient assez partagés, mais en même temps j’étais encore plus curieuse de lire ce troisième tome ! Au final, j’avoue être assez mitigée face à cette conclusion (qui n’en est même pas une, vu que Victor Dixen vient de confirmer qu’il y aurait un quatrième opus…)

Ce qui se passe sur Mars m’a véritablement passionnée, mais j’ai malheureusement trouvé qu’on voyait trop peu les pionniers ! Leur point de vue est écrasé par celui de Serena, bien trop imposant à mon goût. J’ai été surprise de certains rebondissements, du changement de caractère de certains personnages, notamment Alexeï ou encore Mozart. Si les aventures des différents protagonistes m’ont captivée, je dois reconnaitre que je m’attachais de moins en moins à eux. J’ai fini par haïr Alexeï et Mozart, les filles me paraissaient trop en retrait (une fois de plus), tout comme les autres garçons. Mon grand regret de ce (dernier?) tome, c’est la faible présence de Marcus. Je ne voudrais pas vous spoiler, mais je peux simplement dire que j’ai été vraiment déçue de le voir jouer un rôle aussi mineur dans cette suite, alors que c’était un personnage que j’aimais beaucoup et qui, pour moi, avait encore un grand rôle à jouer.

Ce qui fait que ce tome n’est pas une aussi bonne lecture que les deux précédents c’est Serena et la tournure trop géopolitique qu’a pris l’intrigue. Serena est un personnage qui m’a toujours fait froid dans le dos, et à sa manière, c’était une méchante redoutable et terrifiante. Pourtant dans Phobos3, j’ai eu une impression de too much. Serena en devenait grotesque et ridicule ! Ces points de vue m’ont parue trop longs, trop répétitifs… Dixen a tourné en rond, préférant à mon humble avis la quantité à la qualité. En soi, j’ai apprécié ses idées. L’histoire prend une tournure intéressante, et globalement inattendue, mais le tout traine en longueur, si bien qu’on s’ennuie et qu’on s’agace… Ce tome aurait été bien meilleur avec 150 pages de moins et s’il n’y avait pas eu une telle surenchère autour du personnage de Serena.

Pour ce qui est du point de vue d’Harmony et Andrew, je suis aussi très partagée. D’un côté, ce sont deux personnages que j’affectionnais beaucoup, pourtant ici ils n’apportent étonnement pas grand-chose. Leurs chapitres sont assez lents, voire lourds. Dommage car là aussi, il y avait de bonnes idées.

J’ai conscience que jusqu’ici je dépeins un portrait assez négatif de Phobos3, mais il faut dire que j’avais de telles attentes que je suis forcément frustrée. Il y a tout de même des points positifs ! J’ai adoré, comme je les dis plus haut, l’évolution des pionniers sur Mars (même si je m’attachais de moins en moins à eux). Léonor reste un personnage extrêmement agréable à suivre, plein de fougue et de contradictions comme je les aime. La fin, que certains ont trouvée trop expéditive, m’a franchement plu. L’écriture de Dixen demeure un vrai régal. Il sait manier les mots et les émotions, sa plume est vive et tranchante. Les schémas qui ponctuent le récit au fil des pages sont eux aussi un très bon point pour le roman, car ils nous permettent de mieux visualiser certaines scènes ou de comprendre certains mécanismes plus techniques.

Phobos3 m’a laissée un goût un peu amer en bouche. D’un côté, je suis contente d’avoir vécue cette aventure aux côtés des pionniers de Mars (je m’y serais cru !), mais d’un autre côté, je suis extrêmement frustrée par le manque de révélations. Dixen nous laisse avec pleins de questions en tête, c’est horrible ! Heureusement je ne pense pas qu’il soit du genre à bâcler son travail, et je ne doute pas qu’il nous prépare une suite pouvant répondre à toutes nos interrogations.

Je garderai malgré ce petit bémol un bon souvenir de cette trilogie qui m’aura fait voyager jusque sur Mars !

Bilan : Un troisième tome décevant, répétitif et trop long… Heureusement, ce qui se passe sur Mars est passionnant et la fin est malgré tout très prenante.

Note : 6.5/10

Red Rising, tome 3: Morning Star, de Pierce Brown

Résumé: « JE SUIS LE FAUCHEUR. JE CONNAIS LA DOULEUR. JE CONNAIS LES TÉNÈBRES. CE N’EST QUE LE DÉBUT. »

Darrow aurait voulu vivre en paix. Ses ennemis l’ont jeté dans la guerre. Darrow s’est élevé parmi les puissants qui dirigent la Société pour mieux préparer sa révolution. À présent, la fin du règne tyrannique des Ors a enfin sonné.
Malgré les doutes qui l’assaillent, malgré les anciens amis qu’il va devoir affronter aux quatre coins du Système solaire, Darrow est plus que jamais déterminé à briser les chaînes… 

Mon avis: Red Rising est une trilogie un peu particulière pour moi. J’étais presque persuadée de ne pas accrocher, à cause des quelques mauvaises critiques du premier volume. Pourtant, Pierce Brown a su me captiver. Je suis rapidement tombée sous le charme de Darrow, de son univers, etc… J’avais beau placé la barre toujours haut, l’auteur relevait tous mes défis, si bien que Golden Son avait été un coup de cœur. Alors forcément, j’attendais énormément de ce tome 3. Mais je ne suis guère étonnée de voir que Pierce Brown a surpassé toutes mes attentes… Ce tome 3 est encore un coup de cœur!

Une fois le roman refermé, ce qui me frappe en premier lieu c’est à quel point les personnages sont très travaillés. Chacun possède une personnalité complexe et tous les protagonistes ont connu une évolution constante, à commencer par Darrow. Dans ce tome 3, on le retrouve brisé par les mauvais traitements que lui a infligés le Chacal. Il va se battre pour retrouver son humanité et ce nouveau Darrow m’a conquise. Désormais il possède de plus grandes responsabilités et pourtant il garde la tête sur les épaules. C’est un héros passionnant à suivre : il fait des choix difficiles mais reste fidèle à ses convictions. Il est l’un des meilleurs héros masculins qu’il m’ait été donnée de suivre.

Mustang, quant à elle, est flamboyante dans ce tome. Elle a toujours été quelque peu mystérieuse, pourtant elle va se dévoiler dans ce dernier volume. On découvre de nouvelles facettes de la jeune Or, qui la rendent encore plus complexe et fascinante.

On retrouve également d’autres personnages ambigus comme Roque et Cassius, et j’ai adoré ce qu’en a fait l’auteur. Ils vont emprunter des chemins très différents de ceux qui leur étaient destinés dans le premier volume. Leur évolution est fantastique, captivante et ils resteront deux personnages forts du roman, indispensables à la construction de la personnalité de Darrow.

Mais dans ce tome, c’est vraiment Sevro et Victra qui m’ont éblouis. Comment ne pas tomber sous le charme de ces deux zigotos ? Sevro est toujours aussi vulgaire, brut de décoffrage, puant et moche. C’est un des protagonistes les plus fêlés, les plus décalés mais il ajoute un charme énorme au roman ! Victra, quant à elle, est brutale, sanglante et détonne aux côtés de Darrow. Je redoutais un peu ce personnage, mais elle a clairement su me séduire dans Morning Star.

Le style de l’auteur est vif, dur et direct. Pierce Brown ne prend pas de gants, et c’est ce que j’aime chez lui. Sa plume est fidèle aux personnages, et en particulier à Darrow. Il ne s’embarrasse pas de métaphores, il ne prend jamais de pincettes pour dire les choses mais ça ne l’empêche pas de provoquer des émotions très fortes.

Dans Morning Star, plus que dans ses deux prédécesseurs, il y a beaucoup d’action. Et quelle action !!! J’en tremble encore ! Pierce Brown donne le rythme dès le départ, et on sent que ce tome sera plein de suspense, de rebondissements, de batailles épiques, mais également de morts. Les enjeux sont énormes, il ne s’agit plus uniquement de la libération des Rouges et de Mars. Dans Morning Star, l’enjeu est interplanétaire. Ça effraie, ça fout les jetons mais franchement c’est le meilleur des trois volumes ! Pierce Brown nous offre des moments très intenses, que ce soit par le biais des scènes de combat ou au travers des discussions entre Darrow et d’autres protagonistes. Certains passages m’ont énormément émue et j’en ai versé ma larme. C’est dur d’en parler sans spoiler, mais certains chapitres étaient emplis d’électricité, d’intensité… Ça va être dur de passer à autre chose après ça !

Pfiou… Pierce Brown a fait du très très bon travail, et je pèse mes mots. Red Rising était déjà très bon, Golden Son l’était encore plus mais Morning Star, c’est l’apothéose. Pas une zone d’ombres, pas le moindre petit point noir… Pierce Brown conclut à merveille sa trilogie. Il apporte une fin cohérente et logique, mais parfois déchirante, à ses personnages et une fin plus « floue » à son univers. Il ne dit pas clairement ce qu’il va se passer par la suite, même si on le devine assez facilement. On sent qu’il en garde encore sous le coude pour sa prochaine trilogie : Iron Gold. J’ai vraiment hâte de l’avoir entre les mains. En attendant, il va falloir que je m’arme de patience !

Bilan: Une trilogie qui se bonifie au fil des tomes ! Pierce Brown est parvenu à créer des personnages sensationnels qui resteront longtemps dans mon cœur, et un univers tout en nuances et très complexe. Morning Star est une pure réussite !

Note: 10/10

Les Chroniques Lunaires, tome 4: Winter, de Marissa Meyer

Résumé : La Princesse Winter est admirée par le peuple lunaire pour sa grâce et sa gentillesse. Malgré les cicatrices qui marquent son visage, on dit que sa beauté dépasse de loin celle de sa belle-mère, la Reine Levana.

Winter déteste Levana et sait que cette dernière n’approuverait pas ses sentiments pour son ami d’enfance, le séduisant garde Jacin. Mais la jeune fille n’est pas aussi faible que le croit la reine et cela fait des années qu’elle a entrepris de contrecarrer les plans de sa belle-mère. Avec Cinder et leurs alliés, Winter pourrait même avoir le pouvoir de commencer une révolution et gagner une guerre qui sévit depuis trop longtemps.

Est-ce que Cinder, Scarlet, Cress et Winter seront à la hauteur pour battre Levana et enfin trouver la paix qu’elles méritent?

Mon avis : J’ai longtemps repoussé l’échéance avant de lire Winter, le dernier roman des Chroniques Lunaires. J’étais très excitée à l’idée de commencer cette belle brique de 1000 pages mais en même temps, je redoutais pas mal la conclusion… Serait-elle à la hauteur de la saga ? Pff, quelle cruche j’ai été de douter ne serait-ce qu’un instant de Marissa Meyer ?! Forcément qu’elle nous offre un final de fou ! Et quoi de mieux qu’un coup de cœur magistral pour clore cette fabuleuse saga ? ♥

Avant même de commencer cet ultime épisode, j’étais curieuse et pressée à l’idée de retrouver Winter. La jeune princesse lunaire que l’on rencontrait vers la fin du tome 3 m’avait fortement intriguée. En effet, elle ne sert pas de son magnétisme ce qui fait qu’elle est atteinte du mal lunaire, ce mal qui rend un peu dingo. C’est donc entre sautes d’humeur et hallucinations notoires que l’on va suivre la belle Winter. C’est un personnage bien différent des trois héroïnes précédentes, sa folie lui donne une touche d’originalité, de fragilité et de mystère. Je me suis vraiment attachée à elle, et le quatuor qu’elle forme avec Cinder, Scarlet et Cress est absolument parfait !

Même si Winter a donné son nom à ce tome 4, les autres protagonistes sont malgré tout extrêmement présents et on sent que Cinder est la clé de tout. D’ailleurs quelle joie de retrouver cette dernière pour un ultime voyage ! Cinder m’aura fait rêver dès le départ avec sa force de caractère, sa détermination, son sens du sacrifice et aussi par le fait qu’elle soit une cyborg ! C’est une héroïne vraiment originale, qui n’aura eu de cesse de porter la saga vers le haut et qui à chaque tome a su évoluer et apprendre de ses erreurs. Ce fut un vrai bonheur de retrouver également Scarlet, un peu absente du tome précédent. On retrouve la jeune Terrienne flamboyante et pleine de fougue, pour notre plus grand plaisir ! Elle prendra dans ce dernier volume davantage d’importance, ce qui n’a pas été pour me déplaire car c’est vraiment un personnage que j’affectionne particulièrement. Et bien évidemment, Cress est de retour ! Ce petit bout de jeune fille est attendrissant au possible, j’aime son côté un peu niais, et pourtant elle aussi va prendre sur elle et gagner en confiance. Ces quatre héroïnes sont vraiment au top, mais je n’oublie pas Iko qui m’aura bien fait rire avec son humour d’androïde !

Pour ce qui est des protagonistes masculins, ils ont eux aussi bien évolué au fil des tomes. Kai a plus que jamais l’allure et la prestance d’un Empereur. Il est tellement royal ! Il contraste énormément avec Loup, qui est plus bestial que jamais. Si Loup apporte volontiers son aide à Cinder et à ses amis, il a aussi son propre combat à mener avec sa nature animale. J’ai toujours adoré le voir se battre pour son humanité, et ce tome nous offre de belles séquences avec lui. Mais que dire de Thorne ? Dès les premières secondes, il m’a fait sourire avec son caractère taquin, dragueur et sûr-de-lui. Pourtant, il va gagner en sérieux (un petit peu, il ne faut pas trop lui en demander !) et en maturité. En dépit du fait que je les aime tous du fond du cœur, il y en a un que j’attendais plus que les autres : Jacin. En effet, le Jacin avec qui on fait connaissance dans le tome 3 est plein de mystères et de promesses. Heureusement, il va les tenir dans cet ultime volume ! J’ai adoré sa dévotion pour la princesse lunaire, mais également la dualité qui l’habite entre son devoir de garde lunaire et la révolution si tentante de Cinder.

La réécriture du conte de Blanche-Neige fonctionne ici très bien, car Marissa Meyer a une fois de plus réussi avec brio à incorporer de multiples références au conte originel dans son intrigue SF. Tous les petits clins d’œil que l’on retrouve dans le roman font évidemment plaisir, et nous font réaliser à quel point l’auteure est bourrée de talent.

La plume de Marissa Meyer est toujours aussi agréable et nous fait passer par toute sorte d’émotions. Ce fut une lecture intense et captivante, et je peux vous dire qu’on ne les sent pas passer ces 1000 pages ! J’en aurais presque redemandé !

Si tous les personnages sont à leur apogée (même les méchants comme Levana, qui est plus glaçante que jamais), l’auteure fait fort en nous offrant une conclusion du tonnerre ! Entre actions, révélations, suspense et retournements de situation, le lecteur ne sait plus où donner de la tête ! On est sans cesse sur le qui-vive, à attendre la prochaine explosion que va produire l’imagination de Marissa Meyer. En tout cas ce tome 4 est au top du top et nous livre une VRAIE ET BONNE fin ! Si dans certaines sagas on peut être frustré par un final trop rapide et bâclé, c’est tout le contraire des Chroniques Lunaires. L’auteure va prendre son temps et conclure le combat final de façon magistrale ! Ce qui m’a fait extrêmement plaisir, c’est aussi le fait qu’elle prenne le temps de nous offrir une sorte d’épilogue sur plus de 70 pages pour voir ce qu’il va advenir des personnages.

Au final, cette saga s’est vraiment bonifiée au fil des tomes ! Les Chroniques Lunaires resteront parmi mes chouchoutes, celles que l’on garde dans un recoin de son cœur pour les relire plus tard. ♥

Bilan : Un final grandiose et plus qu’à la hauteur de la saga ! Un énorme coup de cœur, même si c’est avec le cœur lourd et les larmes aux yeux que je laisse derrière moi Cinder et tous ses amis ♥♥

Note : 10/10

Phobos Origines, de Victor Dixen

Résumé: Ils incarnent l’avenir de l’Humanité. Six garçons doivent être sélectionnés pour le programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à fonder la première colonie humaine sur Mars.  Les élus seront choisis parmi des millions de candidats pour leurs compétences, leur courage et, bien sûr, leur potentiel de séduction.

Ils dissimulent un lourd passé. Le courage suffit-il pour partir en aller simple vers un monde inconnu ? La peur, la culpabilité ou la folie ne sont-elles pas plus puissantes encore ? Le programme Genesis a-t-il dit toute la vérité aux spectateurs sur les  » héros de l’espace  » ?

Mon avis : Comme vous le savez, je suis tombée sous le charme de la saga Phobos, écrite par Victor Dixen. Les deux premiers tomes étaient de vraies réussites, tant par leur originalité que par les tonnes de secrets et de mystères qui entouraient les personnages. Dans Phobos origines, l’auteur nous propose de découvrir davantage les six garçons et ce qui les a poussés à s’inscrire au programme Genenis. J’étais à la fois ravie d’en savoir plus sur eux, et pourtant je restais septique. Cela n’allait-il pas griller toutes les cartouches de l’auteur quant aux soupçons que l’on pouvait avoir sur tel ou tel personnage ? J’avais vraiment peur que cela gâche les éventuelles révélations que l’on pouvait avoir dans le troisième et ultime volume. Finalement, Dixen a su nous révéler suffisamment de choses pour que l’on apprenne à mieux connaitre les six pionniers masculins, mais sans pour autant trop en révéler ! Au contraire, les quelques révélations que l’on peut trouver dans Phobos origines ne font que semer davantage la pagaille ! 😉

Le préquel débute avec Mozart. Autant vous dire que j’étais enchantée, car c’est un personnage qui me plait vraiment. Pourtant, l’histoire du brésilien est celle qui m’a le moins plu de tout le recueil. On n’apprend rien de plus que ce que l’on savait déjà sur lui, ce que j’ai trouvé très dommage. J’aurais aimé davantage d’explications, notamment sur les révélations qui nous sont faites dans le second tome… Dommage !

On poursuit notre lecture avec Tao, le prétendant chinois. Assez en retrait jusque maintenant, j’avais donc hâte d’en savoir plus sur son passé et sur l’origine de son handicap. Son histoire s’est révélée être la plus touchante de Phobos origines. Je l’ai vraiment appréciée de bout en bout, et je regrette que le personnage de Tao ne soit pas davantage présent dans les deux premiers volumes…

Vient ensuite Samson. Idem que pour Tao, il est peu mis en avant dans la saga. Ici on découvre son passé au Nigéria, que j’ai véritablement trouvé passionnant ! C’est même dommage que l’on ait si peu de pages sur lui, zut ! En tout cas, si la nouvelle de Tao est la plus touchante, celle-ci est la plus surprenante ! A la fin, Dixen lâche une petite bombe qui va changer pas mal de choses… J’ai hâte de voir comment tout ceci va évoluer !

J’avais également hâte de lire le point d’Alexeï, parce que c’est un personnage que j’ai en horreur. Pourtant je souhaitais le découvrir sous un autre jour, je me demandais ce qu’il pouvait cacher sous cette facette arrogante et agaçante. Sans être la nouvelle la plus prenante du recueil, elle se laisse malgré tout lire à une vitesse grandiose. J’ai été un peu surprise par son passé, mais je n’arrive encore pas à m’attacher au jeune russe. Néanmoins Dixen rajoute quelques éléments qui titillent ma curiosité et qui me donnent envie de retrouver ce personnage.

Kenji arrive ensuite. C’est un personnage très mystérieux et bizarre. Même avec plus d’éléments sur son passé, il demeure toujours insaisissable. Même si on lui un découvre un passé plutôt sombre, rien n’explique ses réactions, son comportement… Je suis vraiment sous le charme du jeune japonais ! Hâte de voir ce que lui réserve la suite !

Marcus, le prétendant américain, clôt le roman. A vrai dire, c’est la nouvelle que j’attendais avec le plus d’impatience ! Si je l’ai trouvé réussie, prenante, je m’attendais à mieux… J’aurais voulu en savoir encore plus, passer plus de temps aux côtés de ce Marcus que l’on (re)découvre. Mais bon, il est difficile de faire quelque chose de véritablement abouti en si peu de pages… Toutefois, l’épilogue surprend et nous laisse sans voix. Cela peut bouleverser tout le cours de l’histoire ! Vivement la suite !

Bilan : Au final, Phobos origines est un roman à lire. Il complète plutôt bien la saga et permet de découvrir plus en profondeur certains personnages mis en retrait. Malgré tout, je suis restée frustrée pour certaines histoires !

Note : 8/10

Zodiaque, tome 2, de Romina Russell

Attention risque de spoilers sur le tome précédent!

Résumé: Abandonnée par le Zodiaque et déchue de son titre de Gardienne, Rhoma tente de se reconstruire dans la constellation du Capricorne. Mais une nouvelle menace apparaît dans les astres, Marad, un groupe terroriste qui s’apprêterait à frapper l’une des maisons zodiacales. Rhoma n’a plus le choix. Armée de tout son courage de Cancer et de la ruse de son ami Hysan, natif de la Balance, elle se lance dans une quête aux confins de l’univers. Une quête dont le dénouement pourrait bien la voir affronter un ancien ennemi : le cauchemardesque Ochus, gardien de la constellation du Serpentaire.

Mon avis : Après le très excellent premier tome, j’avais plus que hâte de me jeter sur la suite. Et encore une fois, ce n’est pas passé loin du coup de cœur !

Après le cuisant échec de la bataille menée par Rhoma contre Ophiuchus, la jeune fille a été déchue de son titre de Gardienne du Cancer. Bien qu’anéantie par la mort de son père et de Mathias, Rhoma est heureuse de ne plus avoir autant de responsabilités et aspire à un peu plus de calme auprès de son frère Stanton et de ses amis. Seulement voilà, la menace que fait planer le Marad sur le Zodiaque va la pousser à sortir de l’ombre…

Dès les premières lignes, c’est un véritable plaisir de retrouver Rhoma, cette héroïne nature et très humaine. Dans ce tome 2, on découvre une nouvelle facette de Rhoma. En effet, si je m’attendais à la trouver détruite par la mort de son père et surtout celle de Mathias, Rhoma fait preuve de force et de courage et tente d’aller de l’avant. C’est donc une grosse surprise (et un gros soulagement) de ne pas faire face à une héroïne pleurnicharde. Au contraire, Rhoma évolue constamment, mûrit au fil des pages, tire des leçons de ses défaites.

On retrouve aussi avec joie Hysan, le Gardien de la Balance. C’est un véritable ami dévoué, doté d’une profonde gentillesse, un brin taquin, courageux… Bref il a toutes les qualités du monde. Si je l’avais adoré dans le tome 1, j’aurais voulu que l’auteure « salisse » un peu son personnage. Il est trop parfait, et ça me dérangerait presque. A moins que ce ne soit le manque de Mathias qui me fasse devenir aigrie… En tout cas, j’ai été heureuse de faire plus ample connaissance avec les amis de Rhoma, et particulièrement Nishi et Deke. On apprend à connaître également Stanton, qui est conforme à l’image que je m’étais faite de lui. J’adore ce personnage ! Aryll, le petit nouveau du groupe, est un personnage attachant lui aussi.

L’écriture de Romina Russell est toujours aussi fluide et agréable, bien que le rythme soit moins soutenu. En effet le premier tiers du roman sert vraiment de transition, il ne s’y passe pas grand-chose. Ceci-dit, je ne me suis pas ennuyée pour autant ! L’auteure a pris simplement le temps de rediriger son intrigue, et de nous laisser accuser le coup après la défaite de l’armada. Et puis une fois passé ce petit coup de barre, l’action va crescendo avec les surprises qui l’accompagnent !

L’intrigue globale se précise, et laisse entrevoir une suite très très intéressante. Ophiuchus n’est plus la cible principale, bien qu’il soit encore présent, mais il s’agit bien de l’organisation terroriste du Marad. J’ai absolument été fascinée le Marad ! Les membres en soi sont très intrigants, mystérieux et effrayants, j’ai donc hâte de voir ce que peut donner la suite… En tout cas, l’histoire reste assez imprévisible et il est impossible de deviner la véritable identité d’Ophiuchus, ou encore de savoir qui est à la tête du Marad. Les questions s’accumulent, le mystère s’installe… Arrrgh il va me falloir pas mal de réponses et ce, très rapidement ! Vivement la suite !

Bilan : Un début un peu plus mou, mais une suite qui tient ses promesses ! J’ai adoré, une fois de plus !

Note : 8.5/10

Le Jeu du Maître, tome 1, de James Dashner

Résumé: Quand le quotidien est sans intérêt, que les rêves n’existent plus, il reste la réalité virtuelle : comme la plupart des jeunes de son âge, Michael passe son temps sur le VirtNet, une plateforme tentaculaire à mi-chemin entre un jeu vidéo et un réseau social. Relié au serveur par des fils sensoriels, son cerveau baigne dans cet univers parallèle. Mais quand une série de suicides – bien réels, ceux-là – intervient dans le cadre du jeu, Michael et ses amis hackers doivent se rendre à l’évidence, effrayante. L’intelligence artificielle aurait-ellepris le pas sur la réalité ?

Mon avis : Après une première trilogie de qualité, j’avais très envie de redécouvrir James Dashner, notamment avec Le Jeu du Maître, sa nouvelle saga axée SF et réalité virtuelle. Si le résumé est alléchant, je dois dire que j’ai eu du mal de retrouver ce qui m’avait tant séduite dans Le Labyrinthe

Michael est un grand amateur du VirtNet, ce réseau social où l’on peut à la fois se faire des amis, jouer à des jeux vidéos, manger virtuellement, courir virtuellement, mourir virtuellement. Grâce à des technologies de pointe, tout ce qui se passe dans le VirtNet retransmet au joueur des sensations plus vraies que nature. Cela pourrait être amusant, si une vague de suicides n’était pas survenue. Michael va alors découvrir avec effroi que mourir dans le VirtNet peut être synonyme de mourir dans la vraie vie

Les premières pages sont assez ardues, il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil. James Dashner nous plonge dans le bain directement, sans même que l’on sache avec exactitude ce qu’est le VirtNet, la Veille, le LifeBlood, etc… Un peu décontenancée par cette entrée en matière plutôt brutale et inhabituelle, j’ai décidé de poursuivre ma lecture comme si tout allait pour le mieux. Mais je me suis heurtée à un plus gros problème encore : les personnages.

Oui oui, face à la complexité de l’univers qui ne nous est pas expliqué pour un sou, ce qui m’a davantage déplu ce sont les personnages. Michael s’est révélé creux et fade. C’est le héros de l’histoire, et pourtant il est lisse et sans saveur. Je ne l’ai pas aimé, ni détesté : pire encore, je l’ai subi. J’ai dû endurer un personnage ennuyant, un ado sans personnalité… Pour ce qui est des personnages secondaires, c’est la même chose. Sarah m’a laissée de marbre, c’est une jeune joueuse sans peps, dont l’amitié avec Michael me laisse perplexe. Bryson, bien que peu développé, possède ce petit brin d’humour qui me fait espérer que tout n’est pas perdu pour lui. Dans l’ensemble, le constat reste le même : des personnages bâclés, peu travaillés et donc par conséquent peu attachants ou intrigants. Mais qu’as-tu fait James Dashner ? Où est passé le héros déterminé ? Les amis solidaires et prêts à tout ? Les filles au caractère fort et rebelle ? Les méchants charismatiques ?

Pour ce qui est de l’écriture, j’ai eu du mal à retrouver le style de l’auteur également. Fade et creuse, l’histoire se laisse lire facilement en raison des chapitres courts mais elle nous laisse insensible. On lit l’histoire sans la vivre, quel dommage !

Bon, lorsque je relis ma chronique, on croirait que tout est bon à jeter, alors que ce n’est pas le cas ! Certes les personnages sont nazes, certes l’écriture manque d’âme mais l’intrigue en général possède un certain potentiel. L’ambiance laisse penser que l’on se trouve dans un thriller jeunesse, ce qui n’est pas pour me déplaire. Le VirtNet finit par me séduire, et les péripéties du groupe d’amis sont plutôt prenantes. Et la fin ?! Une vraie surprise ! Si j’étais persuadée de ne pas poursuivre la trilogie, je me laisserai peut-être tenter par la suite…

Bilan : Une déception par rapport à la qualité du Labyrinthe ! Des personnages creux, une écriture fade… Toutefois, l’intrigue en général relève le niveau et la fin promet une suite plus intéressante.

Note : 5.5/10

Red Rising, tome 2: Golden Son, de Pierce Brown

Résumé: Deux ans ont passé. Darrow n’est plus un Rouge risquant chaque jour sa vie dans les mines de Mars. Il est devenu le Faucheur, un Or dont la réputation n’est plus à faire. Rien ne lui résiste. Pourtant, au fond de lui, Darrow n’a pas oublié. Il n’a pas pardonné. Mais il commet une erreur fatale : il sous-estime son ennemi. En un éclair, Darrow perd tout. Au pied du mur, Darrow doit élaborer une nouvelle stratégie… Sinon, tous ses efforts, tous ses sacrifices auront été vains. Et Eo sera morte pour rien.

Mon avis : Peu de temps après avoir lu Red Rising, il fallait que je me jette avidement sur le second volume. Aussitôt commencé, aussitôt dévoré ! Si Red Rising était passé de peu à côté du coup de cœur en raison d’un début trop longuet à mon goût, Golden Son débute sur les chapeaux de roues et m’a totalement convaincue ! J’ai A-DO-RÉ !

Deux ans après les événements de l’Institut, Darrow se retrouve au plus près de son ennemi : Nero au Augustus, le gouverneur de Mars et le meurtrier de sa femme Eo. Darrow, contraint de se faire passer pour un Or au risque de finir par en devenir réellement un, tente de rendre fier Nero pour mieux pouvoir le piéger par la suite. Seulement voilà, les Fils d’Arès ne l’ont pas contacté depuis deux ans et Darrow ignore ce qu’il doit faire pour mener sa mission à bien. Et puis arrive un événement qu’il n’avait pas prévu : une défaite cuisante qui risque de le propulser tout en bas des échelons qu’il avait gravis avec difficulté…

Quel plaisir de retrouver les personnages de cette trilogie, et en particulier Darrow ! C’est un personnage qui n’a pas sa langue dans sa poche, et en dépit de sa mission, il n’hésite pas à prendre des risques, à paraître plus humain que ce sont en réalité les Ors. Pourtant j’apprécie toujours autant cette espèce de dualité chez lui. Darrow est fondamentalement Rouge au fond de lui, il ne peut oublier le mal que Nero lui a fait, et le fait que les Ors aient brisé sa vie. Mais malgré tout, on sent qu’être Or lui plait. Etre un Or signifie également avoir des amis Ors, désirer une fille Or, avoir du pouvoir, diriger et contrôler… Darrow est donc un personnage aux multifacettes, ce qui le rend très intrigant, attachant et effrayant à la fois. Pierce Brown a fait du très bon boulot sur son personnage principal, j’ai vraiment hâte de voir ce que lui réserve la suite.

Pour ce qui est des personnages secondaires, je suis 100% d’accord avec les choix de l’auteur. Très vite, on sent que l’on ne peut faire confiance à personne, que chacun est susceptible de cacher quelque chose et de poignarder Darrow dans le dos. Parmi les personnages que j’avais hâte de retrouver, il y avait bien évidement Sevro et ses Hurleurs. On les retrouve encore plus fous et dérangés, avec un Sevro au top de sa forme avec ses réparties cinglantes et son humour très particulier… Je suis sous le charme ♥ Mustang, plus en retrait, tient également ses promesses. C’est un personnage mystérieux et ambitieux qui a su me séduire aussi. J’ai été heureuse de retrouver Roque, et d’apprendre à le connaître davantage. Le Chacal, quant à lui, reste une véritable énigme. Toujours prêt à retourner sa veste, c’est un personnage instable qui ne mérite pas notre confiance. Néanmoins, j’ai plus que hâte de le retrouver dans l’ultime tome de cette trilogie.

L’écriture de Pierce Brown est toujours aussi efficace et mordante, brute et sauvage. Un vrai condensé d’émotions à l’état pur, qui nous embarque dans un flot d’action et de rebondissements. Bravo à l’auteur !

Le rythme général du roman est donc très soutenu. On a à peine le temps de souffler, mais à vrai dire on retient sans cesse notre souffle devant les situations pleines de tension que nous offre Golden Son ! J’ai passé ma lecture a tenté de démasquer les intentions de chacun, à tenter de prévoir la suite des événements… Impossible ! Pierce Brown nous surprend chaque page et nous offre un final de malade !  La fin m’a littéralement rendue dingue, mon dieu où est la suite ???!!

Bilan : Un second tome qui tient ses promesses, et qui se révèle être un coup de cœur ! Vivement la sortie de Morning Star !

Note : 9/10

Cosplay, de Laurent Ladouari

Résumé: ADAMAS, milliardaire cynique et haï de tous, rachète une ancienne gloire de l’industrie au bord de la faillite : 1T. Le redoutable prédateur déclare vouloir la détruire. Cela n’a aucun sens.
Le même jour, par un invraisemblable concours de circonstances, KATIE DÛMA parvient à se faire recruter par 1T. Comme les trois mille autres employés, KATIE est invitée à plonger dans l’univers virtuel du COSPLAY : un jeu de masques où chacun agit et communique sous le couvert de l’anonymat. Le COSPLAY n’a pas de règles : ce jeu de simulation prône une liberté totale. Protégé par son masque, chacun révèle sa véritable humanité : calomnies, délations et règlements de compte se déchaînent dans une explosion de violence sans précédent. Le COSPLAY est la bombe envoyée par ADAMAS pour anéantir 1T. Mais depuis l’intérieur du jeu, KATIE organise la résistance.

Mon avis : Cosplay n’est pas un roman que je comptais lire un jour, pour être honnête. Pourtant, au détour d’une boutique de seconde main, je l’ai trouvé tout corné et tout triste pour la modique somme de 3€. Alors je me suis dit, pourquoi pas ? Au final Cosplay se révèle être un roman 100% original et décalé, totalement addictif : j’ai A-DO-RÉ !

Dès le départ, on se rend compte que Cosplay mettra en scène une quantité assez conséquente de personnages, et ça m’effrayait un peu. Peur de m’y perdre dans tous ces noms, toutes ces personnalités, mais finalement pas du tout ! Laurent Ladouari nous offre une palette de personnages originaux, détonants, intrigants et s’ils sont nombreux, aucun n’est inutile et chacun apporte sa pierre à l’édifice. Certains d’entre eux sont bien évidement davantage mis en avant, comme par exemple Katie ou encore Tancrède. En tout cas il m’a été très facile de m’attacher à la plupart d’entre eux, voire de m’y identifier tant ils sont bien développés. Laurent Ladouari a donc rapidement conquis mon cœur sur ce point-là ! Adamas est un personnage autour duquel gravitent tous les autres, mais il reste néanmoins une véritable énigme. C’est extrêmement frustrant, mais bien joué de la part de l’auteur.

Par contre, ce qui fait l’originalité de ce roman, c’est bien évidement le Cosplay. Ce jeu va mettre en scène différentes personnalités connues, et je me suis laissée prendre au jeu très vite. Plus le Cosplay avançait, plus j’élaborais des théories sur l’identité de chacun, plus je tentais de les démasquer… Le Cosplay a donc une certaine part de mystère qui rend le tout  extrêmement addict. Impossible de lâcher le roman une fois entré dans le Cosplay !

Pour ce qui est de l’écriture, tout se lit à une vitesse ravageuse. Avant de débuter ma lecture, je redoutais une écriture lourde et complexe mais pas du tout ! Tout coule de source et le style est fluide, prenant, agréable. Rien à redire de ce côté ! Les chapitres sont courts, rythmés et donnent sans cesse envie de lire le suivant.

En ce qui concerne l’univers créé par l’auteur, je suis sous le charme ! On se trouve en plein Paris futuriste, mais bien loin de tout ce que l’on a pu croiser ailleurs. L’auteur nous fournit malgré tout trop peu d’éléments pour que l’on sache ce qu’il s’est réellement passé, mais ça ne m’a pas dérangée plus que ça tant j’étais prise par le Cosplay et ses enjeux. En parlant d’enjeux… On pourrait croire que l’enjeu principal est le rétablissement de l’entreprise 1T, et pourtant il y a bien d’autres intrigues derrière tout ça ! Laurent Ladouari intègre au fur et à mesure des pages de nouveaux enjeux, chacun plus important que le précédent. Au final, 1T n’est qu’une première étape sur l’échiquier du mystérieux Adamas !

En tout cas, ce roman sort totalement des sentiers battus ! Je ne saurais pas dans quelle catégorie le ranger ! Ce n’est pas vraiment un roman SF, plutôt d’anticipation, je dirais… Une chose est sûre : c’est un véritable ovni !

Bon, autant vous dire que j’ai plus que hâte de lire la seconde Volution, qui va sortir prochainement en librairie. Cette suite promet d’être vraiment différente de Cosplay et mettra en scène des personnages que j’ai particulièrement aimés dans cette première Volution et qui m’intriguent au plus haut point. Vivement que je tienne L’Or des Malatesta entre mes mains !

Bilan : Un livre aux idées uniques et originales, avec de bons personnages et une intrigue générale très prenante. A découvrir !

Note : 9/10

 

Red Rising, tome 1, de Pierce Brown

Résumé: Darrow n’est pas un héros. Tout ce qu’il souhaite, c’est vivre heureux avec l’amour de sa vie. Mais les Ors, les dirigeants de la Société, en ont décidé autrement. Ils lui ont tout enlevé : sa raison de vivre, ses certitudes, jusqu’à son reflet dans le miroir.
Darrow n’a plus d’autre choix que de devenir comme ceux qui l’écrasent. Pour mieux les détruire. Il va être accepté au légendaire Institut, y être formé avec l’élite des Ors, dans un terrain d’entraînement grandeur nature. Sauf que même ce paradis est un champ de bataille. Un champ de bataille où règnent deux règles : tuer ou être tué, dominer ou être dominé.

Mon avis : Red Rising est un roman chaudement recommandé par ma sœur, qui a généralement bon goût, et pourtant je craignais de me plonger dans cette lecture. Certains avis me rebutaient plus que d’autres, en particulier ceux qui parlaient de réchauffé et de copié/collé de Hunger Games, ou encore de Divergente. Si le début de la lecture a été un peu chaotique, la seconde partie m’a franchement convaincue ! Mais je cherche encore les points de ressemblance avec les dystopies citées plus haut…

Darrow est un Rouge, condamné à suer sang et eau pour terraformer la planète Mars afin d’accueillir la venue des autres Couleurs, en particulier celle des Ors, qui se trouvent au sommet de la hiérarchie. Mais par un terrible concours de circonstances, il va découvrir qu’on lui a toujours menti et il va devoir mener une rébellion qui n’est pas la sienne. Pour cela, il devra se fondre parmi l’ennemi et devenir un Or, et agir comme ceux qu’il exècre par-dessus tout…

Si la première partie du roman est plutôt lente, elle reste néanmoins une partie essentielle à la compréhension de l’univers complexe et osé que nous propose Pierce Brown. On fait la connaissance de Darrow, un jeune homme de 16 ans qui a eu du mal de me séduire au départ. Il est un peu rustre, son langage est grossier et j’étais vraiment perdue par son comportement presque irréfléchi et son caractère tête brûlée. Pourtant, au fur et à mesure du roman, Darrow va gagner en maturité et cette évolution m’a davantage convaincue. Au final c’est un personnage qui sort des sentiers battus, avec un brin de provocation et d’insouciance comme on aime.

La seconde moitié est pour moi la plus réussie. Pierce Brown aurait pu me perdre avec la complexité de son système mis en place, et pourtant j’étais tellement dans le feu de l’action que je n’ai guère pris le temps de réfléchir ! On va faire la connaissance d’autres personnages, qui me paraissaient presque superficiels au premier abord mais qui se sont révélés être des personnes plutôt fouillés et très intrigants. Je suis tombée sous le charme de Cassius, un Or comme je les imaginais et j’ai hâte de voir comment va évoluer sa relation avec Darrow ! Mustang est également une belle réussite de ce premier volume, j’ai aimé son caractère tempétueux, provocateur et mystérieux. J’ai hâte de revoir cette jeune Or, qui nous réserve encore de belles surprises je le sens ! Le troisième personnage le plus marquant de ce tome 1 est bien évidement Sevro. Impossible de cerner cet étrange individu, mais en tout cas il m’a bien amusée tout du long !

Certains personnages ne restent quant eux qu’évoqués, comme Augustus, Bellona (le père) ou encore Arès mais j’ai vraiment hâte de me jeter sur la suite pour apprendre à les connaître !

L’écriture de l’auteur est brute, incisive et dangereuse à l’image de son univers. Pierce Brown a du culot, il ose un langage grossier et les personnages jurent comme des charretiers. C’est un peu déboussolant de se retrouver dans un monde avec des héros aussi peu enclins à la délicatesse, mais au final on s’y fait assez vite et on s’en amuse ! En tout cas les chapitres sont courts et efficaces, on se laisse embarquer facilement par le roman !

Bon, pour ce qui est de l’univers, je tire mon chapeau bas à Pierce Brown qui est (pour moi) parvenu à nous pondre quelque chose d’original. Je ne vois ni ressemblance avec Hunger Games, ni avec Divergente, et encore moins avec Le Labyrinthe comme j’ai pu le voir, et Red Rising n’est d’ailleurs pour moi pas une dystopie. En tout cas, je suis vraiment satisfaite de la tournure de l’histoire, de la découverte des Ors qui s’est révélée surprenante et enrichissante (ils ne sont pas du tout comme je les imaginais !). Les choses prennent une tournure totalement inattendue vers la moitié du livre et impossible de me faire lâcher le roman à partir de là ! Je reste un peu plus mitigée sur un point : les références à la mythologie gréco-romaine. Je cherche encore ce qu’elle vient réellement faire là-dedans, mais je ne doute pas que l’auteur saura éclairer ma lanterne par la suite 😉

Bilan : un premier volume qui met la barre très haute ! J’ai succombé aux charmes des personnages, à l’écriture décalée et à l’univers original. J’en redemande !

Note : 8.5/10

 

Zodiaque, tome 1, de Romina Russell

Résumé:  Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l’astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour les imprévus, et encore moins pour une catastrophe. Pourtant, Rhoma, jeune étudiante Zodaï, est hantée par de terribles visions. Personne ne la croit mais l’impensable se produit brutalement : une des lunes du Cancer explose. Raz-de-marée, pluies de météorites, tout l’univers de la jeune fille est plongé dans le chaos. Aidée de son mentor, le flegmatique Mathias, et d’Hysan, l’excentrique émissaire du signe de la Balance, Rhoma se lance alors dans une course contre la montre au travers de la galaxie pour prévenir les autres civilisations de la menace ancestrale qui plane sur elles. Car les douze signes du zodiaque étaient à l’origine treize… et, dans l’ombre, le dernier attend son heure. Celle de la destruction.

Mon avis: C’est un peu sur un coup de tête que j’ai lu Zodiaque. La couverture m’avait séduite, le résumé m’avait intriguée, le thème me tentait. Ça me suffisait ! Au final, ce roman se révèle être une petite surprise puisque j’ai adoré ! On n’est pas passé loin du coup de cœur, je vous le dis !

Rhoma, jeune habitante du Cancer, va faire une découverte terrifiante dans l’éphéméride : une menace ancienne et meurtrière plane sur la constellation de sa Maison, mais également sur certaines autres constellations du Zodiaque. Alors que Rhoma informe ses professeurs de ses visions apocalyptiques, personne ne la croit en raison de son jeune âge et de sa lecture des astres jugée peu fiable. Pourtant le drame se produit. Il semblerait donc que la menace soit bien réelle et que Rhoma soit la seule capable de déjouer les futures attaques…

Ce qui m’a immédiatement convaincue, c’est l’univers du Zodiaque. J’ai trouvé que c’était une base vraiment originale, avec énormément de potentiel ! Je dois reconnaître que j’ai été assez surprise par la mythologie du roman, mais surtout complétement envoûtée à chaque découverte des constellations ! Chaque Maison est bien particulière, et on se rend rapidement compte que tout n’est pas aussi rose qu’on voudrait nous le faire croire ! Le Zodiaque se révèle donc plus sombre et terrifiant que ce à quoi je m’attendais avant de débuter ma lecture, et c’est un super bon point ! L’auteure a donc bien préparé son sujet, en parle avec beaucoup de précisions et réussit à nous captiver !

Ce qui m’a ensuite plu, c’est l’héroïne Rhoma. Elle est vraiment attachante, et j’apprécie plutôt le fait qu’elle ne soit pas une héroïne qui sache tout faire et qui contrôle la situation du début à la fin. En dépit de sa position et de ses visions, Rhoma reste une adolescente normale avec des doutes et des faiblesses. Ces imperfections l’ont rendu plus humaine à mes yeux. En tout cas c’est une héroïne qui m’a séduite et convaincue, avec beaucoup de potentiel pour la suite ! J’ai hâte de la retrouver !

Pour ce qui est des personnages secondaires, l’auteure m’a là aussi fait plaisir. On va côtoyer tout du long une belle palette de personnages, sans pour autant que l’on arrive à en cerner un seul avec exactitude. Mathias, le mentor de Rhoma, est assez mystérieux. Il est le plus mature du trio (qu’ils forment avec Hysan) et le plus mutique aussi, ce qui n’a fait donc qu’accentuer ma curiosité. Hysan, natif de la Balance, est assez différent. Il est plus jeune, plus extravagant mais il n’en reste pas moins une énigme ! Même si on en apprend plus en plus sur lui au fur et à mesure de la lecture, je reste méfiante vis-à-vis de ce personnage que je ne sens pas du tout ! Caasy, originaire des Gémeaux, est un personnage énigmatique (eh oui, encore un !) que je n’ai pas réussi à cerner. Il m’a néanmoins bien amusée, j’espère revoir cet étrange garçon par la suite… J’aimerais également revoir la jeune Sagittaire, Nishi, qui est une vraie boule d’énergie et de bonne humeur !

En ce que concerne l’écriture, je ne vois rien à redire sur ce point. Elle est fluide, addictive et les explications, bien que parfois complexes, sont assez faciles à saisir. Certains chapitres finissent sur un gros suspense ou un retournement de situation, si bien que l’on est sans cesse obligé de lire le suivant ! En tout cas l’auteure a pris un bon rythme dès le début, et ne faiblit pas. Si certains ont relevé des passages à vide et ennuyants, ce n’est pas mon cas. Certes, il y a des moments où l’action n’est pas présente mais Romina en profite pour poser les bases de son intrigue ou perfectionner son univers. Donc rien ne m’a semblée inutile !

Je me fais un devoir de vous prévenir : il y a un triangle amoureux dans ce roman. Oui bon, je sais que la plupart d’entre vous sont blasés de voir cet éternel schéma se répéter encore une fois, mais le reste de Zodiaque vaut vraiment le détour, laisse-lui sa chance ! Personnellement, c’est le seul petit point noir du récit (pourtant, Dieu sait que j’aime en principe les triangles amoureux !). Je n’ai simplement pas trouvé cela subtil, l’auteure arrive avec ses gros sabots et la pauvre Rhoma semble avoir une capacité foudroyante (et désespérante) à tomber amoureuse… Surtout que j’ai ma préférence entre les deux jeunes hommes (#teamMathias !)

Un simple mot pour résumer ce roman ? Surprise ! Dès les premiers chapitres, j’ai été étonnée, voire carrément choquée, de la tournure des événements. Je ne voyais absolument rien venir ! L’auteure m’a bien eu sur ce coup ! On sent qu’elle est prête à tout pour surprendre son lecteur, et ça fait plaisir de lire un livre sans avoir le sentiment de pouvoir deviner la fin. Et quelle fin ?! Arrrgh mais où est ce fichu tome 2 ??? Heureusement, j’ai ouïe dire que celui-ci sortait très prochainement…

Bilan: Une découverte de qualité, avec un univers original et addictif! J’ai plus que hâte de me replonger dans le Zodiaque aux côtés de Rhoma 😉

Note: 8.5/10

Le Secret de l’Inventeur, tome 2: L’Énigme du Magicien, d’Andrea Cremer

Résumé: Après l’explosion des Catacombes, le seul foyer qu’elle ait jamais connu, Charlotte est contrainte de mener sa petite troupe de résistants à l’oppresseur anglais, parmi lesquels une dizaine d’enfants, vers La Nouvelle-Orléans. Désormais leader du groupe, elle se retrouve face à des choix difficiles pour préserver la vie de ses jeunes protégés, mais continue de voir en Grave, malgré sa force herculéenne et ses origines inquiétantes, un allié et un ami.

L’Empire fera tout pour les empêcher de rallier le quartier général de la Résistance, où les attendent son frère Ashley et Jack, qu’elle tient désormais pour un traître… et c’est sans compter les stratagèmes de Nicodème, un puissant mage, et du capitaine du célèbre Persée, un flibustier français aux intentions troubles. Mais le danger ultime pourrait bien venir de la propre mère de Charlotte : leader de la rébellion, elle semble décidée à faire de Grave le premier des membres d’une invincible armée !

Mon avis: Après l’excellent moment que j’ai passé avec le tome 1, j’avais très envie de me lancer dans la lecture du tome 2! Et quel ne fut pas mon plaisir de retrouver l’univers steampunck si séduisant d’Andrea Cremer! Ah que c’est frustrant, vite acheté, vite lu et je veux déjà la suite!

Alors que Charlotte s’apprêtait à rentrer aux Catacombes, voilà que le seul foyer qu’elle n’a jamais connu n’est plus qu’une ruine. Malgré le chagrin que ressent la jeune fille, elle doit rester forte et prendre la tête de leur petit groupe en attendant le retour d’Ashley, son grand frère. Les enfants de la Résistance vont tenter de venir en aide aux rescapés des Catacombes et de mettre à l’abri les plus jeunes, avant de partir pour la Nouvelle-Orléans, le berceau de la Résistance. Mais voilà que Charlotte commence à douter de tout, de ses capacités de leader, de ses sentiments pour les frères Winter mais pire encore: de la Résistance.

Tout d’abord je tiens à saluer le dessinateur qui nous offre une fois de plus une première de couverture sublime, bien plus représentative du roman que l’originale.

Je dois dire que rien que l’idée de me replonger dans les aventures de Charlotte me mettait en joie. C’est un personnage que j’affectionne tout particulièrement, j’aime son côté tête brûlé et sa fougue. Dans ce second opus, elle a plus de responsabilité, mais j’ai aimé qu’elle soit mal à l’aise avec l’idée de mener tout un groupe. Charlotte n’est pas une de ces héroïnes faites pour commander, Charlotte est davantage un personnage casse-cou, prêt à se jeter dans n’importe quelle bataille pour ses idéaux et pour ses amis.

Pour ce qui est des autres personnages du roman, j’attendais avec impatience de retrouver le mystérieux Jack, le séducteur Coe et l’énigmatique Linnet. Entre les trois frères et sœur, je reconnais que mon cœur balance! Je n’arrive pas à cerner leurs intentions, et leurs relations avec Charlotte sont enrobées de mystère. Dans L’énigme du Magicien, Linnet est tout de même la plus présente des trois, et je dois dire que c’est un personnage que j’apprécie beaucoup. Forte, secrète et taquine, Linnet nous réserve bien des surprises et j’ai grand hâte de la retrouver dans la suite, où son rôle promet d’être encore plus important. Je regrette malgré tout les faibles apparitions de Jack, qui ne permet pas de faire avancer l’histoire avec Charlotte. Que c’est frustrant!

En tout cas, on fait également la connaissance de nouveaux protagonistes, tels que Nicodémus ou encore Jean-Baptiste la Chance, qui nous promet des frissons pour la suite! On continue à apprivoiser l’étrange Grave, qui se révèle être un personnage avec bien plus de sentiments que ce que l’on croyait…

L’écriture de l’auteure est toujours aussi addictive, et peut-être moins brouillonne que la dernière fois. En tout cas, les pages se tournaient toutes seules, une fois commencé, impossible de lâcher le roman!

Ce qui est assez frustrant, en dépit de la qualité de ce second tome, c’est qu’il n’est qu’une transition pour le livre final… Du coup on avance assez peu dans l’intrigue, même si on fait la connaissance du quartier de la Résistance et que l’on découvre l’ampleur de tout ce qui gravite autour de Grave. Ce tome est terriblement rageant car l’action n’arrive qu’à la toute fin, et les confrontations entre Charlotte et les frères Winter sont relativement rares et ne permettent pas de faire avancer leur histoire. L’intrigue en générale stagne elle aussi, puisqu’on ne connait toujours pas les réelles motivations de l’Empire et de la Résistance. Certes, ce tome est addictif et nous offre un excellent moment de lecture mais il m’en faut plus… Bien plus! Alors j’espère sincèrement que la suite ne tardera pas trop!

Bilan: L’énigme du magicien nous fait passer un moment plus qu’agréable aux côtés de Charlotte, on apprend à davantage connaître certains protagonistes comme Grave ou encore Linnet, mais on reste malgré tout sur notre faim avec ce tome qui n’est que de transition…

Note: 8/10

Le Papillon des Étoiles, de Bernard Werber

Résumé:  » Cette planète est notre berceau mais nous l’avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s’effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c’est la Fuite. « 

Mon avis: Le Papillon des Etoiles est mon premier Werber. Ma sœur adore absolument tout ce qu’écrit cet auteur, j’avais donc très envie de le découvrir. Et même si le genre n’est pas ma tasse de thé, j’ai plutôt apprécié cette découverte.

Le style d’écriture transpire l’intelligence et le savoir. On sent que Werber maîtrise le sujet et que ça le passionne, du coup on se sent encore plus concerné. Pourtant, malgré les thèmes plutôt complexes qui sont envisagés comme la construction d’un vaisseau spatiale ou la survie dans l’espace, la lecture est aisée et les pages se tournent facilement. Werber a une jolie plume, il nous explique tout posément, avec des termes simples, si bien que l’on n’est nullement noyé sous des explications scientifiques à rallonge comme je le redoutais. J’ai malgré tout trouvé l’écriture assez froide en ce qui concerne les sentiments et les émotions des personnages.

Mine de rien, ce roman de SF soulève des questions actuelles très importantes. Werber a une vision assez pessimiste de l’espèce humaine et de l’avenir, néanmoins on ne peut pas s’empêcher de se dire qu’il y a une part de vrai dans ce qu’il nous conte. En tout cas, Werber joue avec nous et il va nous réserver de belles surprises, notamment à la fin qui m’a laissée tout d’abord sceptique mais que j’ai ensuite trouvée très intelligente et habilement menée.

Les personnages sont plutôt attachants, mais sans plus. J’ai aimé le caractère effronté d’Elisabeth et le côté « ingénieur fou » d’Yves. Les deux personnalités vont faire des étincelles, mais j’aurais malgré tout aimé qu’ils soient davantage fouillés et développés… Il m’a manqué ce petit quelque chose, ce petit plus qui fait qu’on est totalement avec eux, qu’on vit les aventures à leurs côtés…

Globalement, vous l’aurez compris, j’ai apprécié cette lecture. Ceci dit vers la moitié du roman, Werber dérive totalement du récit de base pour partir vers quelque chose d’assez insoupçonné. J’ai été franchement déçue de la tournure de l’histoire, même si le roman continue de se laisser lire sans peine. J’aurais sans doute plus apprécié si l’auteur n’était pas parti dans des digressions qui m’ont un tantinet décontenancées.

Bilan: Une lecture sympathique mais pas inoubliable non plus.

Note: 7/10

Bone Season, tome 1: Saison d’Os, de Samantha Shannon

Résumé: Londres, 2059. Paige Mahoney travaille pour une organisation criminelle souterraine. Son job : glaner des informations en s’insinuant dans le cerveau des gens – illégalement. Car Paige est une clairvoyante, « une anormale », et elle n’est pas la seule. Mais selon les règles de Scion, son existence même est déjà une trahison…

Mon avis: C’est un livre que je ne connaissais absolument pas, mais j’ai été absolument ravie de le trouver sous le sapin de Noël! C’est un gros pavé qui au final se dévore à vitesse grand V… Bone Season fait partie de ces livres qui m’ont captivée du début à la fin, quel coup de cœur!

Paige survit à Scion, plus qu’elle n’y vit. En effet dans cette nouvelle société où ceux dotés de dons paranormaux sont exterminés, la jeune femme a tout intérêt à vivre dans l’ombre. Car si le gouvernement apprend qu’elle est dotée de la faculté de s’insinuer dans les esprits, aucun doute qu’il la mettrait hors d’état de nuire. Toutefois, en dépit de toutes les précautions qu’elle a prises, il semblerait qu’elle ait été repérée. Commence alors pour Paige une véritable course contre la montre pour sa survie et sa liberté.

Commençons cette chronique par les personnages… Ce premier tome en contient beaucoup mais au final on ne s’y perd pas. L’héroïne, Paige, m’a totalement embarquée dans son monde. Dès les premières pages on sent que c’est un personnage peu commun. En effet ce n’est pas souvent que l’on est face à une marcherêve! Son don m’a séduite et convaincue, car c’est quelque chose d’assez immatériel, donc j’avais peur de ne pas tout comprendre. Au final l’auteure nous dépeint avec brio le don de Paige, le ressenti de cette dernière, etc… Ce qui m’a plu également chez ce personnage, c’est son côté assez buté, déterminé et pourtant elle est extrêmement fragile et manque de confiance en elle. C’est une héroïne touchante que j’ai hâte de retrouver dans le tome 2!

Pour ce qui est des autres personnages, je suis également sous le charme. Le Gouverneur est mystérieux comme j’aime, on ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui et il y a une espèce de dualité chez le Gouverneur qui m’a intriguée dès le début (et qui m’intrigue encore!). Sa relation avec Paige (je ne parle pas forcément romance, attention!) est vraiment vraiment passionnante. Chaque moment qu’ils passent ensemble est électrique et tendu. Je suis fan de ce duo! Outre le Gouverneur, j’ai trouvé que Samantha Shannon avait une faculté très développée pour nous faire aimer ses personnages puisque Nick, Jaxon et d’autres m’ont eux aussi comblée et séduite alors qu’on les voit davantage dans les souvenirs de Paige, c’est fort! En tout cas je suis plus que pressée de revoir tout ce petit monde !

En ce qui concerne l’écriture de l’auteure, je n’ai rien à redire dessus. Peut-être un peu brouillonne au départ, elle s’assagit par la suite, pour devenir claire et précise. On ne s’y perd plus comme lors des premiers chapitres! Car oui, il est vrai que j’ai été un peu effrayée par tous les termes qu’on nous balance à la figure et qu’on peine à intégrer. Et puis je me demandais qui était qui par rapport à Paige, qu’est-ce que Scion pouvait bien être, etc… Tout un tas de questions dans lequel je croyais me noyer et me perdre, mais l’auteure a su remettre le lecteur dans le droit chemin, lui réexpliquer plus calmement et une fois tout ce vocabulaire intégré et toute la complexité de l’univers saisie, tout roule comme sur des roulettes !

Une fois que j’ai refermé ce premier tome, je me suis quand même demandée dans quelle catégorie je pouvais bien le ranger ! Pour moi, ce n’est pas de la fantasy malgré les dons développés par les Anormaux, ce n’est pas une dystopie en dépit du régime oppresseur de Scion et ce n’est pas vraiment de la SF malgré les évolutions technologiques… Je vais quand même le classer en SF, mais sans conviction. Vous l’aurez compris, ce livre est au final un petit ovnis assez inclassable.

Ce qui fait que Bone Season est une véritable révélation, c’est bien évidement la complexité de l’univers de Scion. Samantha Shannon dit adieu à tout ce que l’on connaissait jusque-là pour bâtir un système assez unique basé sur l’extermination des Anormaux, ceux qui ont développés des dons paranormaux et qui communiquent avec les esprits et la Mort. Autant vous dire que c’est un univers qui nous place rapidement dans une atmosphère oppressante et angoissante, où on est sans cesse sur le qui-vive ! Et c’est au sein de cette société que l’auteure incorpore des corporations de hors-la-loi tout à fait fascinantes. Personnellement je suis fan de ce nouveau monde et j’ai hâte de m’y replonger dans le tome 2, intitulé L’Ordre des Mimes.

Ce qui fait la force de ce premier volume, c’est qu’il nous rapproche très vite de l’héroïne. En effet on va se retrouver au même niveau que Paige, dans un nouveau monde dont on ignore tout : celui de Sheol I et de ses créatures inconnues… On avance à tâtons tout au long du roman, on fait nos propres hypothèses, on doute de tout et de tout le monde… Autant vous dire qu’en plus de créer un véritable suspense de tous les instants, chaque événement est assez imprévisible ! Et la fin ne m’a donnée qu’une seule envie : lire la suite au plus vite ! Malheureusement je vais devoir prendre mon mal en patience, car la sortie de L’Ordre des Mimes n’est prévue que pour janvier 2017 😦

Bilan: Gros coup de cœur pour ce premier volume original, qui nous plonge dans un univers tout à fait fascinant aux côtés de personnages intrigants et passionnants. Hâte de lire la suite!

Note: 9.5/10

Phobos, tome 2, de Victor Dixen

Résumé: ILS CROYAIENT MAITRISER LEUR DESTIN. Ils sont les douze pionniers du programme Genesis. Ils pensaient avoir tiré un trait sur leurs vies d’avant, pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées. En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.

ELLE CROYAIT MAITRISER SES SENTIMENTS. Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l’amour. Elle pensait pouvoir ouvrir son cœur sans danger. En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé.

MÊME SI LES SOUVENIRS TOURNENT AU SUPPLICE, IL EST TROP TARD POUR OUBLIER.

Attention risque de spoilers sur le tome précédent!

Mon avis : Après la petite bombe qu’avait été le tome 1 de par son contexte original et ses personnages intrigants, j’avais plus que hâte de lire la suite, notamment après la fin qui m’avait fait arracher les cheveux par touffes ! Autant vous dire que j’avais placé la barre très haute pour Phobos² ! Mais Victor Dixen a relevé le défi haut la main, puisque ce tome 2 se révèle être un second coup de cœur… C’est frustrant quand même, le talent de Dixen n’a-t-il donc aucune limite ?

Alors que la connaissance du rapport Noé avait fait exploser les certitudes des uns et les rêves des autres, c’est la panique à bord du Cupido. Les douze prétendants vont devoir faire un choix terrifiant : atterrir sur Mars comme prévu au risque de mourir comme les sujets d’expérience envoyés bien avant leur arrivée ou faire demi-tour avec une issue tout aussi fatale : la mort. Mais s’ils décident d’atterrir sur Mars, auront-ils la force de continuer à jouer la comédie face aux caméras ? Trouveront-ils une solution à la terrible fin que leur promet la planète rouge ? Comment faire pour lutter contre son pire ennemi lorsque l’on se trouve à des millions de kilomètres de là ?

J’avais plus que hâte de retrouver notre héroïne ! Léonor est une vraie bouffée d’air frais pour la littérature Young Adult comme je l’avais déjà dit dans ma précédente critique. C’est une héroïne forte et rebelle, et pourtant elle traîne une part d’ombre conséquente derrière elle. C’est cette dualité qui m’avait séduite dans le tome 1 et j’ai aimé la voir lutter une fois de plus contre la Salamandre, ce personnage qu’elle s’est créé de toute pièce et qui représente si bien ses peurs et ses doutes.

Outre Léonor qui reste malgré tout le personnage central du roman, je ne pourrai pas de ne pas parler des autres personnages que l’on trouve à foison dans Phobos, à commencer par les onze autres pionniers. Du côté des filles, c’est avec un grand plaisir que je les ai retrouvées ! On avait eu l’habitude de les côtoyer une bonne partie du temps dans le premier volume, pourtant les personnalités vont se révéler véritablement ici. Si j’avais adoré Kris, dans Phobos² je l’ai trouvée vraiment mièvre ! C’est ce qui fait certes le charme du personnage, mais bon… Le personnage féminin que je retiens c’est la jeune Kelly qui ne m’avait pourtant pas frappé au départ. J’ai aimé son caractère intrépide, insolent voire carrément inconscient. Les autres filles, peut-être un peu plus en retrait, sont tout de même attachantes à leur manière et elles apportent chacune un petit quelque chose à l’histoire.

Pour ce qui est des garçons, j’avais vraiment hâte de les rencontrer ! Certes on les connaissait grâce au speed-dating, mais 6 min c’est court pour connaître quelqu’un ! Marcus qui m’avait interpelée dans le tome 1 est naturellement plus en avant dans cette suite. On en apprend davantage sur sa personnalité, sur son passé et sur ses tatouages et sur… (bon ok je dérive en pensant au beau Marcus). Mozart nous apparait sous un nouveau jour lui aussi (ah Mozart, je sens que tu ne me décevras pas toi ! Hâte de voir ce que te réserve Victor Dixen pour la suite ! Parce que quand même, faut pas rigoler, si j’adore Marcus, Mozart reste Mozart ♥). Alexei, que je n’appréciais pas franchement au départ, est encore plus détestable ici. Je n’adhère vraiment pas à lui, j’ai terriblement envie de le frapper et pourtant j’aime le détester. Kenji, le petit japonais discret et mystérieux, entre enfin en scène pour mon plus grand plaisir. On n’en apprend guère davantage sur lui, Victor Dixen se contentant de semer des indices et d’en garder sous le coude pour la suite…

J’ai aimé me replonger dans le style si particulier de l’auteur. Il réexploite dans Phobos² ce qui faisait la particularité du tome 1, c’est-à-dire les différents champs qui fait que l’on se croirait dans un véritable script adapté pour l’écran. Les contrechamps sont tout aussi passionnants que les moments qui se passent avec nos douze prétendants, puisqu’on se trouve de l’autre côté de l’écran aux côtés de la terrible Serena. C’est un personnage détestable, manipulateur et gorgé d’ambition. Elle nous apparait plus que jamais sous un autre jour, et c’est un personnage que j’ai aimé haïr. Je pense qu’on est loin d’en avoir fini avec son ambition toujours plus dévorante. Les points de vue avec Andrew et Harmony sont dépaysants au possible. J’aime ce duo improbable mais attendrissant. Ils apportent eux aussi leur lot de mystères à l’intrigue ce qui rend le tout encore plus complexe. J’adore !

En tout cas le style d’écriture de Dixen reste efficace, addictif et passionnant. Une vraie drogue, au moins aussi efficace que le Zero-G ! Certains passages sont plus lents que d’autres mais à aucun moment je ne me suis ennuyée. Ils m’ont tous semblée utiles et nécessaires à l’évolution de l’intrigue, et puis j’étais tellement à fond dedans que j’aurais fait n’importe quoi pour que le roman ne se termine pas !

Pour ce qui est de l’intrigue, j’attendais beaucoup de ce côté-là forcément ! Après la révélation sur le rapport Noé, je me demandais comment les pionniers allaient tenter de survivre sur une planète où seule la mort les attend. J’ai été plus que comblée face à leurs réactions, pour la plupart inattendues. Je m’étais imaginée autre chose, si bien que j’ai été très surprise comme tout au long du livre. L’intrigue qui se déroule hors écran est tout aussi passionnante puisqu’étroitement liée à ce qui se passe sur la planète rouge. Les choses avancent à grands pas dans ce second volume, sans pour autant que l’on puisse deviner l’issue de tout ça.

Dixen avait lâché une petite bombe (souvenez-vous, la présence d’un « traître » à bord du Cupido) et cette idée a fortement perturbé ma lecture. Je suis entrée dans une phase de paranoïa intense et je me suis mise à soupçonner un peu tout le monde. Sur ce coup, je baisse mon chapeau bien bas car toutes les infos qu’on nous livre nous embrouillent le cerveau et rendent la vie à bord du Cupido et ensuite sur Mars encore plus incertaine.

La fin, par contre… Que dire ? Victor Dixen, je vous hais sincèrement et profondément. La fin du tome 1 était déjà sadique en soi mais là… Vous ne croyez pas que vous y allez un peu fort ? Vous voulez la peau de vos lecteurs ou quoi ? Cette fin m’a surprise comme beaucoup, bien sûr. Mais elle m’a retournée le cerveau une fois de plus, détruits mes théories pour en créer de nouvelles. J’ai une petite idée sur le pourquoi du comment, mais j’attends de lire la suite pour voir si ça se confirme. Je n’ai aucun doute sur la capacité de l’auteur à m’étonner encore et encore. Mais quelle frustration de ne pas l’avoir sous la main !!! La suite étant sortie relativement vite, j’espère que le tome 3 sortira lui aussi très vite. Il en va de mon état mental !

Bilan: Une suite plus qu’à la hauteur! Ce tome 2 se révèle être un gros coup de cœur ♥ Je suis tellement fan de l’ambiance martienne, des personnages haut-en-couleurs, de l’intrigue si bien ficelée, du style de Dixen… Haaa vivement la suite!

Note: 9.5/10

Et comme mon amour pour Phobos ne s’arrête pas là, je me suis éclatée à faire un petit cast des douze prétendants:

Phobos

Phobos ²