Archives pour la catégorie Fantastique

Animale : La Malédiction de Boucle-d’Or, de Victor Dixen

Résumé : 1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les sœurs l’obligent-elles à couvrir ses cheveux d’or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ? Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu’elle s’enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au cœur de son histoire un terrible secret.

Mon avis : Alors que le très sympathique Victor Dixen dédicaçait mon tome 3 de Phobos aux Imaginales, je n’ai pas pu résister à la tentation d’acheter le premier tome d’Animale tant celui-ci me faisait de l’œil depuis des années !

J’ai très rapidement été conquise par cette réécriture du conte de Boucle-d’Or. Je ne suis pas une grande fan de réécriture de contes, bien que j’ai adoré Les Chroniques Lunaires, de Marissa Meyer. J’ai cependant apprécié que Dixen prenne comme base un conte qui n’a jamais été réécrit jusqu’alors. Si je redoutais l’aspect « jeunesse » du roman, les premiers chapitres m’ont très vite détrompée ! Dixen nous embarque dans un univers bien sombre et glaciale, ce qui fait qu’Animale peut être lu par des jeunes lecteurs ou par des lecteurs plus murs.

Très rapidement, j’ai apprécié le personnage de Blonde. C’est une héroïne assez décalée, fragile et un peu perdue. Elle détonne énormément par rapport aux autres pensionnaires du couvent dans lequel elle réside, ce qui n’a fait qu’accentuer son étrangeté. On ressent immédiatement une grosse sympathie pour cette jeune fille qui n’a pas une vie facile. Tout au long du roman le personnage de Blonde va gagner en complexité et va s’affirmer. J’ai beaucoup aimé son évolution.

L’autre personnage marquant du roman est celui de Gabrielle. L’approche proposée par Dixen pour nous faire découvrir ce personnage est des plus originales : on ne connait la jeune femme que par le biais de lettres qu’elle a laissées, ou bien par le biais de compte-rendu ou de témoignages. Au final, Gabrielle est également l’héroïne d’Animale tant elle est aussi importante que Blonde.

Pour ce qui est des autres personnages, c’est un peu plus décevant. Aucun ne m’a paru assez développé, et on peut même dire qu’ils m’ont paru très creux. Gaspard n’est pas un protagoniste qui tient ses promesses. J’en attendais beaucoup de sa part, mais au final il se révèle être très fade. Sa relation avec Blonde est stéréotypée au possible, ennuyante mais également improbable. Plusieurs passages m’ont fait lever les yeux au ciel.

Le style d’écriture de Dixen est très plaisant. Je le trouve relativement neutre, si bien que le roman peut être lu par des lecteurs de tout âge. J’ai apprécié qu’il jongle entre différentes formes littéraires, en passant par le récit épistolaire ou encore par le journal intime. Cela a su rendre la lecture plus vivante.

Le gros souci d’Animale est pour moi son rythme assez décousu. Autant j’ai été subjuguée durant les 150 premières pages, autant le récit traine en longueur ensuite. Je n’ai pas compris certains choix de l’auteur. Pour moi, certaines aventures vécues par Blonde auraient pu être supprimées tant elles n’apportent rien à l’histoire ni au personnage. J’ai perdu l’intérêt que j’avais pour le livre à force de détours et de passages inutiles. C’est triste à dire mais j’avais hâte d’en finir, alors que j’appréciais malgré tout ce que je lisais… La plupart des péripéties sont très prévisibles et sans doute trop convenues. Il m’a manqué une bonne dose de surprise pour réellement apprécier cette lecture. La fin ne m’a donc aucunement surprise, mais elle a le mérite de clore l’histoire de Blonde. Je ne lirai pas le tome 2, puisque je n’en vois pas l’intérêt et que je ne souhaite pas prendre le risque d’être déçue.

Bilan : Un très bon départ, mais une lecture qui s’essouffle et des personnages qui manquent de caractère. Une lecture sympathique, mais qui sera vite oubliée pour ma part.

Note : 7/10

Rose Morte, tome 1 : La floraison, de Céline Landressie

Résumé : France, fin du XVIe siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier. Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d’Artus de Janlys. Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle…

Mon avis : J’ai dégoté les trois premiers tomes de Rose Morte un peu par hasard, pour seulement 8€ ! Alors forcément j’ai sauté sur l’occasion, surtout que cette saga me faisait de l’œil depuis un moment sans que je connaisse réellement l’histoire.

Dans ce premier tome, Céline Landressie pose les bases de son univers. C’est donc davantage un tome introductif pour moi ; toutefois ce n’est pas un point négatif ! On prend le temps de connaitre le personnage de Rose, ainsi que les autres protagonistes principaux, mais surtout on prend conscience de l’ampleur du contexte historique qui imprègne ce roman. J’ai été véritablement bluffée par le travail de titan réalisé par l’auteure, car le moindre dialogue, le moindre détail respire le XVIème siècle. J’ai vraiment eu l’impression d’évoluer à cette époque, et c’est fabuleux ! Vous l’aurez donc compris la plume de l’auteure est donc très riche, mais à aucun moment je ne l’ai trouvée pesante ou lourde. Le tout se laisse lire avec une grande fluidité.

Pour ce qui est des personnages, Céline Landressie a avant tout misé sur deux protagonistes : Rose et Artus de Janlys. J’ai très rapidement adhéré à l’héroïne, qui est une jeune femme forte. Son caractère buté et têtu dérange dans cette société où la femme n’a guère son mot à dire. J’ai donc adoré son côté buté ! Tout au long du roman, Rose va évoluer et gagner en maturité. Je suis curieuse de voir comment l’auteure peut encore faire évoluer ce personnage. Si le personnage féminin central du roman m’a pleinement convaincue, ce n’est pas encore le cas d’Artus. On a affaire à un homme sûre de lui, extrêmement secret et mystérieux. Malgré son magnétisme, j’avoue avoir encore des réserves. Certains de ses comportements sont inexplicables, et toutes les zones d’ombres qui gravitent autour de lui me laissent méfiante.

Les personnages secondaires m’ont quant à eux bien plu. J’ai adoré l’amie de Rose, Charlotte. Cette demoiselle a une personnalité moins inattendue que son amie, mais elle possède une pêche et une innocence bienvenues dans cet univers sombre et gothique. Le second personnage qui m’a marquée est celui d’Adelphe. Il est placé dans une position assez inconfortable vis-à-vis d’Artus et Rose, ce qui a forcément titillé ma curiosité. Je pense qu’il y a matière à faire des choses très intéressantes avec Adelphe dans les prochains tomes !

Le rythme du roman est assez lent, et comporte très peu d’action. Les éléments fantastiques surviennent très tardivement, il faut savoir être patient ! Même lorsque la part de fantastique apparait, elle demeure timide tant l’auteure est avare d’informations. D’un côté, je comprends qu’elle ait voulu nous placer dans la même situation floue et obscure que Rose, mais d’un autre côté c’est absolument rageant ! Toutefois, le peu d’éléments qui nous sont fournis dans ce premier volume laissent présager une mythologie riche et mûrement réfléchie. Vers la toute fin du livre, les enjeux se dessinent timidement mais nous donnent très envie de nous jeter sur le tome 2, Trois Epines.

Bilan : La Floraison est donc un long tome d’introduction, passionnant malgré quelques passages à vide. On apprend à connaitre Rose et à apprivoiser son caractère tempétueux. La mythologie, bien que seulement esquissée, est passionnante et nous met l’eau à la bouche. Je n’attendrai pas très longtemps avant de me jeter sur la suite !

Note : 8/10

 

Caraval, tome 1, de Stephanie Garber

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Résumé : Bienvenue à Caraval ! Le spectacle le plus extraordinaire de tous les temps ! Vous y verrez plus de merveilles que le commun des mortels au cours de toute une vie. Mais avant que vous vous plongiez dans notre univers, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un jeu… Nous tenterons de vous convaincre que ce qui se passe au-delà de ce portail est réel, mais ce n’est qu’illusions. Alors prenez garde à ne pas trop vous laisser emporter. Car les rêves qui se réalisent peuvent être magnifiques, mais ils peuvent aussi se transformer en cauchemars si l’on ne se réveille pas…

Mon avis : Caraval est l’une des sorties que j’attendais avec le plus d’impatience cette année, et pourtant je ne savais pas réellement de quoi parlait ce roman. Je me suis seulement laissée tenter par la couverture mystérieuse et superbe et par la phrase d’accroche. J’ai très rapidement imaginé un univers fait de faux-semblants, de pièges, de magie… Et je dois dire que Caraval ne m’a pas déçue ! C’est un roman qui tient ses promesses et qui a su m’embarquer dans son monde très particulier 😉

J’ai commencé ma lecture sans lire le résumé, je ne l’ai fait qu’après avoir tourné la dernière page. Je ne regrette pas du tout d’avoir fait ça, car après coup je trouve que celui-ci en dit beaucoup trop et révèle certains événements qui ne surviennent qu’une fois un bon quart du roman passé.

C’est donc avec un œil totalement neutre que j’ai pu observer Scarlett évoluer dans son monde. L’auteure développe au final assez peu le monde où vivent Scarlett et sa sœur, et on ignore même tout de la période où pourrait se dérouler l’histoire. Mais au final, ce n’est pas très grave car la seule chose qui importe réellement c’est l’univers de Caraval. Et quel univers fascinant ! Que de mystères, de tours de magie et de duperies ! C’est un monde magique, à la fois effrayant et fascinant où la frontière entre réalité et rêve est parfois très mince.

J’ai aimé me perdre dans la contemplation de Caraval, me faire tromper par ses personnages tous plus étranges et rocambolesques les uns que les autres. J’ai conscience que les personnages ne sont pas en soi très travaillés, qu’ils manquent sans aucun doute un peu d’étoffe MAIS ce n’est pas un point négatif dans ce roman. Est-ce la magie de Caraval qui veut ça ? En tout cas, le fait d’en savoir aussi peu sur ces personnages nous forcent à leur faire confiance (ou à faire preuve de prudence) sans avoir trop d’éléments sur eux. Le lecteur se met donc à la place de Scarlett qui doit suivre son instinct et faire confiance à certaines personnes, au risque de se tromper lourdement.

Les protagonistes principaux sont absolument adorables. Je suis généralement assez dure avec les héroïnes, mais je dois dire que je n’ai pas grand-chose à reprocher à Scarlett. Elle a bien ses petits défauts et peut agacer par moment, mais j’ai aimé son caractère contradictoire : prudent et intrépide à la fois. J’ai particulièrement aimé son histoire et le lien qui l’unissait à sa sœur Donatella. Le second personnage marquant de Caraval est bien évidement Julian. Il est très présent dans le roman mais en dépit de ses nombreuses apparitions, il demeure mystérieux et insaisissable. C’est un personnage aux multiples facettes et j’ai vraiment aimé suivre cette aventure à ses côtés. C’est un chouette personnage ! Bien évidemment, il y a d’autres personnages hauts-en-couleurs tout aussi intrigants, tels que Légende, Aïko ou encore Dante, mais je vous laisse tout le loisir de les découvrir par vous-même !

L’écriture de l’auteure est très agréable et sert très bien l’intrigue. Je lui ai trouvé un style très enchanteur et j’ai particulièrement aimé ses descriptions de Caraval. L’auteure est parvenue à partager beaucoup d’émotions au travers de sa plume, des émotions pas toujours très joyeuses ! En effet, ce roman s’est révélé assez dur par moment.

L’intrigue de Caraval n’est pas très complexe au final, mais on ne peut s’empêcher de tourner les pages avec avidité pour connaitre la suite des (mes)aventures de Scarlett. On entre rapidement dans une spirale d’addictivité, à croire que Caraval et son maître nous ont ensorcelés ! En tout cas, j’ai aimé être surprise avec les nombreux rebondissements qui surviennent au cours de la lecture. Je suis charmée par la fin que nous livre l’auteure, mais en même temps je rage un peu contre cet épilogue qui nous laisse clairement sur une note frustrante ! A quand la suite ?!

Bilan : Un univers enchanteur où les apparences sont trompeuses, des personnages aux multiples facettes, une écriture superbe… Qu’attendez-vous pour céder à Caraval ?

Note : 8.5/10

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The Raven Cycle, book 3 : Blue Lily, Lily Blue, by Maggie Stiefvater

Résumé : (traduction personnelle) Rêver est dangereux. Mais être éveillé peut être encore plus dangereux. Pour la première fois de sa vie, Blue Sargent a des amis en qui elle peut faire confiance, un groupe auquel elle appartient. Les Raven Boys l’ont accepté comme l’une d’entre eux. Leurs problèmes sont devenus les siens, et ses problèmes les leur. Mais le souci avec les choses que l’on trouve, c’est qu’elles peuvent être facilement perdues. Les amis peuvent trahir.  Les mères peuvent disparaitre. Les visions peuvent mentir. Les certitudes peuvent se défaire…

Mon avis : Voilà maintenant trois ans que j’attends désespérément la sortie du tome 3 de Glendower en français. Je sais bien que la saga n’a jamais réellement trouvé son public, mais Black Moon pourrait au moins avoir la décence de dire qu’ils ne publieront JAMAIS la suite. J’ai donc décidé de me jeter sur cette suite en VO, et honnêtement je ne regrette pas ! Les couvertures sont mille fois plus belles et fidèles à l’univers, et je me suis rendue compte que la traduction dénaturait énormément le récit de Maggie Stiefvater…

Je crois déjà que je ne saurais pas décrire tout le bonheur que j’ai ressenti entre retrouvant tous ces personnages absolument fabuleux ! Je suis toujours aussi fan de Blue, qui est bien loin de ces héroïnes niaises et dont le cœur balance entre les différents beaux gosses qui l’entourent. Au contraire, Blue est imprévisible et surtout, elle dit ce qu’elle pense ! Elle entretient une relation très particulière avec chacun des garçons, et cela rend leur amitié encore plus fabuleuse et captivante. Dans Blue Lily, Lily Blue, la jeune fille va beaucoup évoluer et reprendre une place assez centrale par rapport au dernier tome, où Ronan était davantage mis en avant. Ici, Blue va se heurter à certains secrets du passé qui risquent de bousculer son avenir…

L’autre gros plaisir du roman ? Retrouvez les Raven Boys ! J’adore le lien qui les unit, chacun entretenant une relation assez étrange avec l’autre. Tout d’abord il y a Gansey, le leader. Aaaah Gansey, vraiment j’adore ce personnage ! J’aime sa façon de voir les choses, j’aime comment il agit avec Blue, j’aime sa façon d’être présents auprès de ses amis lorsqu’ils ont besoin de lui… Bref, c’est un personnage que j’adore ! Dans ce tome, Adam se cherche. Il ne semble toujours pas trouver sa place parmi eux, ni même au sein de la quête. Et pourtant, il a un rôle crucial à jouer, voire fondamental. L’évolution du personnage d’Adam est sans aucun doute la plus importante de ce troisième volume et risque de changer beaucoup de choses dans la personnalité du garçon et dans ses actes. Pour ce qui est de Ronan, bien qu’il soit un peu plus en retrait, ses apparitions n’en restent pas moins très intéressantes et son humour toujours aussi noir et mordant !

La plume de l’auteure est absolument fabuleuse, et la traduction française ne lui rendait définitivement pas hommage. J’ai donc redécouvert le style enchanteur de Maggie, très poétique ! Certains passages n’en sont que plus poignants. En tout cas, je n’ai eu de cesse d’être émerveillée face à sa plume !

La quête en elle-même avance à pas de géant. On sent que le dénouement est proche. Mais plus on semble se rapprocher de la fin tant attendue, plus l’angoisse monte. Ce tome est semé d’embûches, le moral de nos personnages est mis à rude épreuve et leurs vies semblent plus en danger que jamais. Je suis curieuse de savoir s’ils resteront unis jusqu’au bout ou si cette quête aura eu raison de leur amitié. En effet, il ne faut pas oublier qu’une fois qu’ils auront retrouvé Glendower, ils ne pourront lui demander qu’un seul vœu. Or cela a de quoi créer des frictions entre les quatre amis !

Cela ne se ressent probablement pas assez dans ma chronique, mais cette saga je l’aime vraiment ! Elle fait sans aucun doute partie de mes sagas chouchoutes, celles que l’on chérit parce que les personnages nous fascinent, nous font vibrer et nous surprennent. L’intrigue en soi n’est pas des plus compliquées. Et pourtant, Maggie Stiefvater a su créer un univers original, très développé et bourré de détails, ce qui le rend absolument crédible. Je suis totalement fan de la magie qui s’en dégage et je pourrais rester plongée dans cet univers trèèèès longtemps sans que je parvienne à m’en lasser. J’ai extrêmement hâte de lire The Raven King, mais en même temps je ne suis pas pressée de quitter l’univers et la quête qui m’ont tant fait vibrer, ainsi que des personnages aussi attachants…

Bilan : Avec un style enchanteur, une intrigue extrêmement bien ficelée et des personnages toujours aussi captivants et très développés, Maggie ne fait que confirmer ce que je savais déjà : cette saga fait partie de mes préférées ! En tout cas, ce tome est un coup de cœur ♥

Note : 9.5/10

Les Anges Déchus, tome 3: Silence, de Becca Fitzpatrick

Résumé: Quand elle se réveille dans le cimetière où repose son père depuis des années, Nora est perdue. Que fait-elle ici en pleine nuit ? Et qui est cet étrange personnage vêtu de noir dont l’image la poursuit ? Sous le choc, la jeune fille va comprendre qu’elle a disparu depuis plusieurs mois et qu’elle ne garde aucun souvenir de cette période.

Alors qu’elle tente de reprendre une vie normale, Nora est hantée par des visions surréalistes des habitants de son passé dont elle avait oublié l’existence. Parmi eux, l’énigmatique Jev, qui semble en savoir beaucoup plus sur son compte qu’il ne veut bien l’admettre. En allant à la recherche de son histoire, Nora ignore qu’elle s’engage dans un conflit séculaire dont il lui sera difficile de sortir indemne.

Mon avis : Le second tome des Anges Déchus m’avait agréablement surprise, puisque ce n’était pas passé loin du coup de cœur ! J’avais passé un agréable moment de lecture aux côtés de Patch et Nora, l’histoire avait considérablement avancé, et la fin m’avait laissée sur le derrière ! Autant vous dire que j’étais impatiente de me plonger dans la suite. Pourtant, Silence ne tient pas toutes ses promesses. S’il se laisse toujours avec plaisir, il reste un tome de transition où il ne se passe pas grande chose… Dommage !

Alors qu’elle venait de découvrir que Hank était son véritable père, mais également un puissant néphilim, voilà que Nora se réveille en plein cœur d’un cimetière sans aucun souvenir des derniers mois. La jeune fille, d’abord effrayée par le véritable trou noir de ses souvenirs, va rapidement vouloir connaître la vérité. Nora sent qu’on lui cache de terribles choses, et elle sera prête à tout pour les découvrir. Pourtant sa quête de vérité semble la mettre encore plus danger…

J’ai toujours particulièrement aimé le personnage de Nora. C’est une adolescente qui n’a pas sa langue dans sa poche, elle se retrouve sans cesse des situations rocambolesques, presque comiques, et pourtant elle garde la pêche et son humour tranchant. Ici, elle m’a plutôt agacée, mais c’était sans doute dû au fait qu’elle ne se souvenait de rien. On repart de zéro avec le personnage, il y a donc des redites par rapport aux tomes précédents lorsqu’elle découvre la vérité sur les anges et les néphilims. Cette redécouverte fut plutôt laborieuse et n’apporte pas grand-chose de plus à l’héroïne.

Pour ce qui est des personnages secondaires, Vee est presque absente la totalité du tome et c’est regrettable ! Vee est une véritable bouffée d’air frais dans l’univers d’Hush Hush et sans elle, ce tome m’a paru plus fade. En ce qui concerne Patch, je ne sais pas trop quoi en penser. C’est un personnage que je n’ai jamais réussi à cerner et dans ce troisième tome, on le découvre sous un angle très différent. Je ne saurais pas encore dire si je l’apprécie ou pas ! Par contre, s’il y en a bien un que j’ai été contente de retrouver c’est Scott ! Son personnage prend un tournant assez intéressant et sa relation avec Nora est toujours aussi amusante. J’ai hâte de voir ce que lui réserve Becca Fitzpatrick dans Finale.

Ce qui fait de ce tome une légère déception par rapport aux deux précédents, c’est le fait qu’il soit plutôt mou durant les 3/4 du récit. Il y a bien un peu d’action par-ci par-là, mais tout ce que Nora découvre sur le monde de néphilims et des anges m’a paru trop long. En effet, on disposait déjà de toutes ces informations, du coup on s’ennuie un peu pendant que Nora recouvre sa mémoire !

Heureusement, le dernier quart du roman tient ses promesses. Il y a beaucoup d’action, l’histoire avance bien mais surtout on a droit à des retournements de situation assez inattendus ! Certes ils étaient un peu précipités à mon goût, mais n’empêche qu’ils sont là et redonnent du peps à la saga qui s’essoufflait avec ce troisième tome. J’ai donc plus que hâte de lire le quatrième et dernier tome, qui promet d’être plein d’énergie et de surprises !

Bilan : Silence est un tome de transition, un peu longuet et par moment sans intérêt. Toutefois les 100 dernières pages relèvent le niveau et nous offrent de l’action et des cliffhangers dignes de ce nom !

Note : 7/10

Les Anges Déchus, tome 2: Crescendo, de Becca Fitzpatrick

Attention ! Risque de spoilers sur le tome précédant !

Résumé: Après une année tourmentée, Nora peut enfin savourer le bonheur dans les bras de Patch, son âme soeur, son ange gardien. Mais le meutre de son père revient la hanter et Nora est à la recherche de réponses. Alors même que Patch est de plus en plus énigmatique, et distant… Et si le père de Nora était une victime du conflit ancestral oppposant anges déchus et Néphilims ? Et si Patch était lié de près à sa mort ?
Secrets, dissimulation, ambivalence… Nora est seule face aux zones d’ombre qui l’entourent et lever le voile sur la vérité peut parfois se révéler fatal…

Mon avis : Voilà presque un an jour pour jour que j’ai commencé la saga très connue des Anges Déchus. J’avais pris beaucoup de plaisir lors de cette première lecture, mais j’ai vraiment trainé pour lire Crescendo ! Quel dommage, car j’ai adoré cette suite !

Depuis que Patch est devenu l’ange gardien de Nora en refusant son sacrifice, la jeune fille n’y voit que du positif : cela va consolider sa relation avec l’ancien déchu ! Pourtant, Patch se montre assez distant et ne répond pas à toutes ses interrogations… Lui cache-t-il encore de sombres secrets ? Alors que Nora est en plein doute, voilà que l’assassinat de son père refait surface…

Nora et Patch m’avaient presque manqué ! En tout cas, j’ai vraiment été heureuse de retrouver notre héroïne pleine de peps ! Nora est un personnage que l’on suit avec plaisir, et auquel on s’attache très facilement. Elle est loin d’être parfaite, à vrai dire elle est même bourrée de défauts ! Pourtant c’est ce qui fait son charme. Dans Crescendo, la jeune fille doit faire face à son passé et doit batailler avec ses émotions. J’ai vraiment aimé la voir à la fois combative et désemparée. Ce qui n’a par contre pas changé depuis le tome 1, c’est son humour et son répondant que j’apprécie toujours autant !

Patch, quant à lui, se fait légèrement plus discret dans cette suite. Il a tendance à agir dans l’ombre, et on le voit surgir à des moments où on ne s’y attend pas ! Patch reste une fois de plus très mystérieux quant à son passé et ses réelles intentions. Je ne peux pas vraiment me prononcer sur ce personnage qui cache encore trop de choses ! Ceci dit, Becca Fitzpatrick sait rendre le personnage attrayant et plus complexe au fil des pages, et c’est une excellente chose !

Du côté des autres personnages, j’ai été plus qu’heureuse de retrouver Vee ! La meilleure amie de Nora est toujours aussi amusante et pleine de bons conseils (enfin presque…). J’adore sa pêche et son humour : c’est un vrai rayon de soleil ! Si la place que prend Vee est un vrai plaisir, j’ai été plus que surprise de voir que Marcie commençait à prendre plus d’importance dans Crescendo. Je me souvenais assez mal de son personnage, mais je crois que Marcie n’était qu’une peste sans intérêt dans Hush Hush. Pourtant, on va la voir plus régulièrement et on va commencer à se poser de sérieuses questions sur son compte ! En tout cas, je suis curieuse de voir ce que lui réserve la suite… Celui qui a contribué à rendre ma lecture très plaisante est le petit nouveau de la saga : Scott. J’adore son humour, et je trouve qu’il se complète plutôt bien avec la répartie de Nora. Ils forment un duo inattendu et électrisant, j’ai hâte de voir cette évolution !

La plume de Becca Fitzpatrick demeure simple et sans fioriture, mais elle a le mérite d’être fluide et agréable. Elle possède également cette petite pointe d’humour que certains romans YA n’ont pas, sans doute à cause du personnage de Nora. En tout cas, j’ai pris énormément de plaisir à suivre cette narratrice !

Je reprochais un peu au premier opus son manque d’originalité, mais dans Crescendo, je dois reconnaître que j’ai été surprise par la tournure de certains événements. Sans vouloir vous en dire trop, l’intrigue se complexifie et s’oriente vers quelque chose que je n’imaginais même pas ! Du coup, ça me met l’eau à la bouche et j’ai vraiment plus que hâte d’en savoir plus sur cette mystérieuse Main Noire. La mythologie en soi n’est pas très développée, mais j’ai bien compris qu’il ne fallait pas trop en demander non plus ! Mais finalement le manque de détails ne me perturbe pas plus que cela, donc je ne lui en tiens pas rigueur.

Crescendo nous réserve pas mal de frissons en tout cas, des rebondissements et quelques révélations croustillantes. Mais vous savez ce qui est le plus atroce ? Se retrouver confronté à une fin pareille sans avoir le tome 3 sous la main ! Autant vous dire que je ne vais pas patienter un an avant de lire !

Bilan: Une saga rafraichissante que l’on prend plaisir à lire ! L’intrigue se complexifie, et les personnages s’étoffent au fil des tomes pour nous offrir de bons moments ! J’ai adoré, c’est presque un coup de cœur!

Note: 9/10

Le Livre Perdu des Sortilèges, tome 1, de Deborah Harkness

Résumé: Diana Bishop est la dernière d’une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : L’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous – démons, sorcières et vampires – le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu’énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au coeur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

Mon avis : Il me semble que Le Livre Perdu des Sortilèges est une série qui n’est plus à présenter. Terminée depuis quelques temps maintenant, elle a connu un gros succès dès sa sortie. Oui oui, je sais ce que vous vous dites, j’en ai mis du temps avant de me lancer ! En même temps je dois dire que le résumé ne m’intriguait pas beaucoup… Mais quand je l’ai trouvé à un bon prix dans une boutique de seconde main, j’ai voulu tenter l’expérience ! Et quelle surprise ! Ce livre est à mille lieux de ce à quoi je m’attendais…

En toute honnêteté, je m’attendais à trouver un livre destiné à un public très ado, en raison de la présence de sorcières et de vampires. Préjugé quand tu nous tiens… Au lieu de cela, Deborah Harkness nous offre une sacrée brique de plus de 800 pages, à l’univers développé et davantage destiné à des lecteurs plus mûrs.

Dans un premier temps, j’ai été étonnée de la complexité de l’univers créé par l’auteure, mais également de la fascination qu’il engendrait. En effet, j’ai absolument adhéré à l’idée que la Terre soit peuplée de quatre espèces : les humains, les sorciers, les vampires et les démons. Chacune a ses propres caractéristiques et dégage un côté mystérieux et dangereux. Les sorciers et les vampires sont clairement au centre de ce premier volume, mais j’ai plus que hâte d’en savoir sur les démons !

Ensuite, j’ai été vraiment surprise de me retrouver face à des personnages aussi matures. Exit la jeune ado transie devant un vampire au charme irrésistible, Diana se révèle être une jeune femme forte, pleine de convictions et qui est une travailleuse acharnée. Diana est historienne, ce qui fait qu’elle en a plus dans la caboche que certaines héroïnes ! C’est un personnage auquel on se lie facilement, j’ai aimé son entêtement à refuser sa véritable nature de sorcière, son courage à toute épreuve mais également ses gros « craquages » qui la rendent plus humaine, et donc plus proche de nous.

Matthew est lui aussi bien différent de l’image que je m’étais faite de lui. Certes, il possède quelques caractéristiques classiques du vampire, mais l’auteure va réussir à s’approprier le mythe de cette créature pour en faire quelque chose de plutôt original. En effet, les pouvoirs de Matthew sont assez inutiles dans Le Livre Perdu des Sortilèges et ce qui compte davantage, c’est son passé, son vécu en tant qu’être immortel. J’ai eu un peu de mal à m’attacher à lui au départ, mais au fur et à mesure du roman il va se révéler plus sensible et touchant.

Du côté des personnages secondaires, Deborah Harkness nous livre une palette bien remplie et hétérogène ! Qu’il s’agisse de Ysabeau, la mère de Matthew avec son caractère rigide et glaciale, ou encore Marcus, le jeune vampire très attachant, les vampires présents dans le roman sont tous très différents et éloignés du mythe originel. Je suis vraiment tombée sous le charme d’Ysabeau, j’ai hâte de la retrouver par la suite ! Du côté des sorcières, les tantes de Diana se révèlent à la hauteur de leurs concurrents vampires. En effet, j’ai adoré leur pêche, leur caractère bien trempé et leur franc parler ! Les démons se font plus timides dans ce tome 1 et sont représentés par des personnages qui manquent encore de charisme. Mais le deuxième tome promet d’introduire des démons forts intéressants ! Les humains, quant à eux, sont inexistants. J’ai trouvé cela dommage, après tout il y a quatre espèces dans l’univers de Deborah Harkness !

L’écriture de l’auteure est vraiment dense. Sur plus de 800 pages, je dois dire que ça blablate beaucoup ! Mais je ne me suis pas endormie sur le livre, donc tout va bien ! Son style est franc, fidèle au personnage de Diana. Lors de quelques chapitres, l’auteure cède la narration à un autre personnage ce qui surprend au départ, mais qui a le mérite d’expliquer certaines petites choses.

Comme je vous le disais plus haut, je recommande ce livre à des lecteurs plus mûrs. En effet, il y a un côté très historique et scientifique présent dans Le Livre Perdu des Sortilèges. S’il est beaucoup question d’alchimie, il est également question d’ADN, de sciences modernes et d’événements historiques précis ! On sent vraiment que l’auteure est passionnée d’histoire, qu’elle s’y connait. Il y a pas mal de références à des personnages historiques, et ça m’a vraiment plu. L’École de la Nuit promet d’être une suite intéressante, car il semblerait qu’elle en contienne encore davantage !

Si j’ai vraiment adoré ce livre, je dois reconnaître qu’il y a quelques petits éléments qui me font revoir ma note à la baisse. Tout d’abord, il y a des passages à vide, où il ne se passe RIEN et qui m’ont un tantinet ennuyée, disons-le clairement. Je pense que le roman aurait gagné en qualité s’il avait compté 100, voire 150 pages en moins. Je pense qu’avec 700 pages, l’auteure aurait pu nous pondre un roman de qualité, digne de la complexité de cet univers sans pour autant nous assommer avec des chapitres bien moins utiles. Ensuite, c’est la romance qui ne m’a pas enchantée. Elle n’est pas cucul la praline (enfin, pas trop, devrais-je dire), mais j’ai malgré tout eu du mal avec cet amour qui prend des proportions euh… disproportionnées ? C’est un peu rapide, et presque peu crédible…

Je ressors donc de cette lecture un peu éprouvée par toutes ses heures passées à le lire, mais finalement conquise ! Je lirai la suite bien volontiers !

Bilan : Un premier roman très dense qui pose les bases d’un univers riche, complexe et fascinant. Les personnages sont très développés, et attachants pour la plupart. On déplore un manque d’action et des passages trop longuets. Sinon, chapeau bas pour toutes ces références historiques et scientifiques !

Note : 7.5/10

Half Bad, tome 3: Quête Noire, de Sally Green

Attention ! Risque de spoilers sur les tomes précédents !

Résumé: L’alliance des sorciers libres a été dispersée. Comme tous ses compagnons, Nathan se cache. Mais il ne renonce pas à la guerre, sa guerre. Une amulette secrète lui donnerait le pouvoir de sauver l’Alliance. Nathan part à sa recherche, au risque de s’y perdre, et de perdre tout ce qu’il aime.

Mon avis: Avant de commencer cette chronique (oui, je retarde un peu le moment inévitable où il faudra que j’évoque l’avalanche d’émotions que m’a procurée ce tome 3), je tenais à féliciter les éditions Milan pour nous avoir offert des couvertures superbes, bien plus que les originales ! En plus d’être absolument magnifiques, elles sont à chaque fois très fidèles au contenu du livre et réussissent à retranscrire avec perfection l’ambiance qui y règne. Bravo !

Alors qu’Annalise a tué au cours d’une bataille sanglante entre Chasseurs et membres de l’Alliance Marcus, le père de Nathan, ce dernier n’a qu’une envie : retrouver la fille qu’il a jadis aimée pour se venger. Nathan, aveuglé par la rage, délaisse l’Alliance et son ami Gabriel. Pourtant avec ses nouveaux dons, il est le seul espoir de mettre fin à l’injustice et à la persécution subies par les sorciers noirs…

Le personnage de Nathan m’a une fois de plus subjuguée. C’est un personnage tellement complexe, tellement fascinant ! Il n’est pas là pour divertir la galerie, pour jouer les héros et encore moins pour plaire. Il reste lui-même jusqu’au bout, c’est-à-dire brutal, sanglant et sans cesse sur le point d’exploser. Je pense que c’est un personnage que l’on adore ou que l’on déteste. Autant vous dire que moi, je l’ai adoré et plus encore ! Nathan est tellement imprévisible qu’il en est effrayant. Certaines de ses réactions nous laissent sur le derrière, c’est un vrai condensé de violence et pourtant il est tellement plus que ça ! On va découvrir (ou redécouvrir ?) une facette plus douce et sensible de sa personnalité dans ce dernier volume et au final, c’est un personnage qui va énormément mûrir et apprendre de ses erreurs.

Pour ce qui est des personnages secondaires, alors là je dis bravo Sally ! Elle a réussi à créer une telle palette de personnages différents, originaux, complexes, détestables et adorables pour certains que c’en est bluffant. Le premier qui me vient en tête est tout naturellement le personnage de Gabriel. Dès sa première apparition dans le premier tome j’étais charmée par sa dévotion démesurée qu’il vouait à Nathan, par son côté profondément bon et gentil et en même temps plein de mystères. C’est un personnage qui aura su évoluer tout au long de la trilogie, jusqu’à parvenir à un niveau de complexité très abouti. J’aime ce personnage du fond du cœur, et en particulier sa relation avec Nathan qui atteint son point culminant dans ce troisième tome. ♥

Après il y en a bien évidement d’autres qui méritent d’être évoqués, comme Célia qui demeura un personnage insaisissable, ou encore Arran dont la douceur est tellement à l’opposé du caractère de Nathan… Mais bon après, on n’en finirait plus ! Ceci dit, de nouveaux personnages font leur apparition et j’avoue avoir été particulièrement intriguée par Ledger. Dommage qu’on en sache trop peu sur lui/elle !

L’écriture de Sally Green compte énormément dans mon impression sur la saga. Certes les personnages sont formidables, certes l’histoire est fantastique mais sans cette écriture, le charme serait moindre. En effet, Sally possède un style brut, dangereux, à fleur de peau qui colle tellement bien au narrateur. Cette écriture nous bouleverse, tant elle nous fait passer par une kyrielle d’émotions. On passe en une fraction de seconde de la joie, à la peur, à l’effroi, à la tristesse… Merci Sally d’avoir rendu cette lecture si vivante !

En ce qui concerne l’intrigue, je dois dire que je l’ai toujours trouvée très originale. Certes il est question de magie noire et de magie blanche, mais la thématique est exploitée de façon totalement différente ici. Les mages noirs ne sont pas plus mauvais que les mages blancs, et cette vision des choses m’a tout de suite charmée. Dans ce troisième tome, l’auteure va brouiller encore plus les frontières entre le Bien et le Mal et je reconnais que j’avais hâte de connaître le fin mot de l’histoire ! En tout cas, Quête Noire clôt parfaitement les intrigues en cours, que ce soit l’affrontement entre Chasseurs et membres de l’Alliance ou l’aboutissement complet du personnage de Nathan. On a donc droit à une vraie fin, pas une fin ouverte ! (Quoique, j’ai bien en tête une idée de spin-off qui pourrait être particulièrement intéressante… 😉 )

Attention, je vais maintenant évoquer la fin ! Les paragraphes qui suivent sont absolument sans spoiler, je vais simplement évoquer mes émotions et mon ressenti. Toutefois, ils peuvent indiquer si la fin sera happy ou pas 😉

Cette fin… CETTE FIN QUOI !!! Elle m’a littéralement pulvérisée, et je n’avais qu’une envie : jeter le livre par la fenêtre. J’ai dû relire les 30 dernières pages au moins trois fois d’affilé (non, je ne suis pas maso) tant je n’y croyais pas. Sally a pondu une fin tellement belle, tellement révoltante, tellement poétique, tellement atroce… J’étais littéralement dingue. Tellement dingue que je n’ai pas pu écrire ma chronique à chaud. Même si quelques heures ont passé, je suis toujours aussi meurtrie par ce final grandiose et parfait. Je n’aurais pas pu rêver meilleure et pire fin à la fois ! Merci Sally !!

Je dois dire que… pfff j’en ressors toute retournée et je me demande encore comment je vais m’en remettre. C’est dingue, j’ai dû attendre un tel final pour me rendre compte que je m’étais attachée aux personnages et qu’ils allaient follement me manquer ! En tout cas je ne regrette nullement d’avoir débuté cette trilogie qui ne payait pas de mine au départ et qui s’est révélée être un gros coup de cœur ♥

Bilan : Half Bad est une trilogie dont on entend peu parler, et c’est franchement dommage ! Elle s’est révélée être d’une qualité remarquable, tant par ses personnages fouillés que par son intrigue originale ou encore par l’écriture vraiment renversante. C’est un univers brut, dur et violent que je vous recommande chaudement de découvrir ! Ce dernier volume clôt à la perfection l’histoire de Nathan et de son univers, et c’est à regret que je le quitte avec Gabriel et tous les autres… Quête Noire est un gros coup de cœur !

Note: 10/10

Le Feu Secret, tome 1, de CJ Daugherty & Carina Rozenfeld

Résumé: Taylor Montclair, une fille tout ce qu’il y a de plus normal, mène une vie sans histoire dans la petite ville de Woodbury, en Angleterre. Sacha Winters, un ténébreux garçon nimbé de mystère, habite à Paris. Alors que Taylor est impatiente d’intégrer l’université d’Oxford, Sacha, lui, se contrefiche des études… et pour cause : il connaît la date exacte de sa mort, et celle-ci approche à grands pas. La mort de Sacha entraînera la réalisation d’une prophétie ancestrale qui plongera le monde dans le chaos. Taylor est la seule qui puisse le sauver. Mais ni elle ni lui ne le savent : ils ne se sont jamais rencontrés.

Mon avis: J’étais relativement curieuse de découvrir la nouvelle saga de CJ Daugherty, coécrite avec une auteure française bien connue à ce jour : Carina Rozenfeld ! Et au vu de tous les avis positifs, j’étais presque certaine que Le Feu Secret serait un coup de cœur ! Et pourtant, il semblerait que je me sois trop vite avancée car je ressors de ma lecture plus que mitigée…

Taylor, jeune lycéenne anglaise, vit une vie tout ce qu’il y a de plus normal. Pourtant des évènements plus que particuliers vont se manifester autour d’elle. Sacha, de son côté, réside en France. Il ne va plus au lycée, participe peu à la vie familiale, et fréquente des personnes douteuses. Mais Sacha s’en moque ; et pour cause : il sait qu’il va mourir le jour de son dix-huitième anniversaire… Lorsqu’on va les mettre en correspondance, les deux jeunes gens ignorent que leur destin est lié mais ils ne vont pas tarder à le découvrir…

Ce qui m’a immédiatement refroidie, ce sont les personnages que j’ai trouvé affreusement convenus. Sans surprise et sans saveur, ce sont des vrais stéréotypes ! Sacha, que je pensais adorer, s’est révélé être une déception. Ce pseudo-rebelle délinquant n’a pas véritablement de contenance, et cela m’a vraiment agacée qu’il gâche les derniers jours de sa vie à faire des idioties pareilles, quitte à mettre sa famille en danger. Taylor fait quant à elle un peu cruche, mais c’est un personnage qui reste plutôt agréable à suivre. Ce qui est décevant, c’est l’histoire qui gravite autour d’elle, mais j’y reviendrai plus tard.

Pour ce qui est de leur relation, elle n’a pas tenu ses promesses. Je m’attendais à plus d’électricité entre les deux protagonistes, or tout va trop vite et on a l’impression qu’ils se bavent mutuellement dessus alors qu’ils ne se sont vus que 5 min sur le net. C’est franchement peu crédible, et du coup ça m’a encore plus refroidie.

Pour ce qui est des personnages secondaires, je passerai directement au personnage de Louisa, seule digne d’intérêt. C’est un personnage rentre-dedans, qui n’a pas sa langue dans sa poche. Autant vous dire qu’elle donne du peps au roman ! Une vraie bouffée d’air frais, cette fille !

L’écriture des deux auteures n’a rien d’exceptionnelle, mais elle a le mérite d’être claire et efficace. Le tout est assez fluide et se laisse lire sans encombre. Les chapitres alternent les points de vue de Sacha et de Taylor, mais pas de façon régulière comme on peut trouver dans d’autres romans. Toutefois cela ne nuit pas à la fluidité de la lecture.

Un autre point négatif, c’est le rythme. Pour moi, le roman manque de peps. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’action, ni de suspense, mais il n’y en a pas assez. Ce tome est une énorme introduction, où je me suis franchement ennuyée. Pourtant, il contient des éléments intéressants avec beaucoup de potentiel. L’intrigue en général est bien menée, et donnerait presque envie d’en savoir plus. Mais elle est clairement mal desservie par un manque d’approfondissement et des personnages trop en surface.

Si le phénomène paranormal qui se passe du côté de Taylor m’a peu intéressée, ce qui se passe du côté de Sacha m’a beaucoup plus convaincue. Mais bon, comme je n’ai pas apprécié le personnage, cela n’aide pas ! C’est dommage, car j’avais vraiment hâte de me lancer dans cette nouvelle saga ! Au final, je pense passer mon tour pour la suite… Les auteures n’ont pas su m’accrocher avec Le Feu Secret. Toutefois je ne vous le déconseille pas totalement, beaucoup ont adoré !

Bilan: Une déception… De bonnes idées, mal exploitées. Je ne lirai pas la suite.

Note: 5/10

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Angelfall, tome 3 : L’Ultime Espoir, de Susan Ee

Couverture Angelfall, tome 3 : L'ultime espoir
Résumé: Belial vaincu, Penryn ne peut pas souffler pour autant. Même si cela lui brise le coeur, elle doit aider Raffe à regagner le paradis et reprendre sa place d’archange. Mais ce poste est convoité par le dangereux Uriel, prêt à tout pour devenir le nouveau Messager. S’il l’emporte, c’est la fin de l’Humanité, mais, si Raffe gagne, Penryn devra lui faire ses adieux…

 

Mon avis : Après plus d’un an d’attente, j’attendais le retour de Raffe, euh… d’Angelfall avec la plus grande impatience et un brin d’appréhension. Car oui, je suis sous le charme de cette trilogie depuis les premières lignes et il fallait vraiment que le final soit à la hauteur. Et puis je reconnais que j’en avais lourd sur la patate de quitter mes personnages chouchous… Heureusement Susan Ee a tenu ses promesses et nous offre un final de dingue ! Angelfall restera dans les annales (et dans mon cœur) pour très longtemps ♥

A peine commencé, ce tome m’a fait l’effet d’une claque. On sent très rapidement que les enjeux vont être encore plus cruciaux que dans les deux livres précédents : il n’est plus seulement question de survie pour Raffe et Penryn, il est question de gagner la guerre contre le camp adverse. Si dans le Règne des Anges, les deux protagonistes principaux étaient séparés pendant un bon moment, on les retrouve enfin ensemble pour notre plus grand plaisir. Pourtant leur relation va évoluer : une certaine tension s’installe, notamment en raison du fait que chacun soutient son propre camp.

Pour ce qui est des personnages, plus en détails, il ne fait aucun doute que Penryn et Raffe forment l’un des meilleurs duos jamais créé dans la littérature YA. Dieu, ce que c’était bon de vivre toutes ces aventures à leurs côtés ! Penryn est encore plus badass qu’avant, ses réparties sont jouissives et elle est plus que jamais déterminée à mettre fin à cette Apocalypse qui menace d’engloutir son monde et sa famille. Dans cet ultime tome, on apprend davantage à connaître Raffe. Il se dévoile au fur et à mesure des pages, notamment sur certains points sombres tels que son passé ou encore ses sentiments. Au final, Susan Ee sera parvenu à développer ses personnages principaux tant et si bien qu’ils se révèlent complets et vrais. Je conclurai ce paragraphe sur un simple : « Raffe JE T’AIME ♥ ».

Pour les personnages secondaires, j’ai un avis moins tranché. Si certains personnages se révèlent clairement dans L’Ultime Espoir, certains resteront à tout jamais dans l’ombre… Le gros point positif dans tout ça, c’est Bélial. Mais si souvenez-vous, le super méchant des deux premiers volumes ! Et bien on le retrouve pour un dernier voyage, et je suis restée soufflée par son évolution ! On en apprend bien plus sur son passé, ses motivations et le reste… J’adore ce qu’en a fait l’auteure ! La famille de Penryn quant à elle demeure décalée, étrange et dérangeante, mais on finit par s’y faire et à l’apprécier à sa juste valeur. J’aurai malgré tout un éternel regret en ce qui concerne Uriel et certains autres Anges, ainsi qu’Obi le chef de la Résistance, trop survolés à mon goût. Et je réserve une ovation spéciale pour Nounours, l’épée de Raffe, qui restera un personnage un peu à part dans toute cette histoire 😉

L’écriture de Susan Ee reste fluide, et follement addictive. Il est quasiment impossible de s’arrêter en cours de route ! J’avais oublié qu’elle savait nous m’être mal à l’aise avec ses descriptions bien gores, mais ce côté sombre et sordide fait partie d’Angelfall et c’est d’ailleurs ce qui en fait tout le charme !

L’univers est donc plus que jamais sombre et glauque, peuplé de créatures effrayantes et peu ragoutantes. Le monde d’Après est sans pitié, et les Hommes se révèlent parfois aussi monstrueux que les Anges. Cet univers apocalyptique est tellement bien ficelé qu’il en est saisissant. L’action est très présente dans ce dernier tome, plus que dans le précédent. Notre cœur frémit de peur aux côtés de nos personnages adorés, tant les évènements sont imprévisibles et surprenants. La mythologie de l’auteure s’étoffe encore davantage et je suis restée sous le charme de toutes ces révélations tant attendues. Une partie du monde des Anges nous est enfin dévoilée (Le Puits), et rien que pour ça, ce tome est une réussite ! En tout cas, plus on approchait de la fin, plus j’étais émue. J’étais émue à l’idée de quitter de duo explosif et attendrissant, mais également cet univers si sombre et pourtant plein d’espoir. La conclusion de cette trilogie est vraiment à la hauteur du reste, j’ai tourné la dernière page avec joie et tristesse, avec la certitude que cette fin était la meilleure. ♥ Ce dernier tome est un coup de cœur !

Bilan : Une trilogie sombre à souhait, avec une mythologie très développée et un univers saisissant. Le duo formé par Raffe et Penryn est tout simplement fantastique, et vaut plus que le détour ! A lire… que dis-je ? A dévorer !

Note : 10/10

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Le Maître des Illusions, tome 1 : Le Rêve Interdit, de Brian Keanney

Résumé: L’île de Tanagar abrite un étrange asile : les patients y sont enfermés parce qu’ils rêvent… Dans ce lieu inquiétant, la liberté et l’espoir sont considérés comme des poisons, et tout le monde se plie aux règles de vie d’un énigmatique Dr Sigmundus. Mais Dante, le cuisinier, et Bea, une fille de médecins, se posent des questions et refusent de se soumettre à cette vie. Aidés par Ezekiel, un mystérieux patient considéré comme très dangereux, ils vont peu à peu découvrir l’incroyable vérité…

Mon avis : Et bien voici un Black Moon que je ne connaissais pas du tout et que j’ai découvert par hasard dans une boutique de seconde main. Le résumé m’a tout de suite séduite, l’ambiance « asile » est quelque chose qui me botte plutôt. Pourtant ce roman est une déception…

Dante, garçon de cuisine dans un asile perdu sur une île, n’a rien en commun avec la jeune Béa, fille d’un des plus grands docteurs de l’asile. Pourtant ces deux-là que tout opposent vont se rapprocher pour percer les mystères de l’île de Tanagar et du nouveau patient interné, catégorisé comme le plus dangereux que l’asile ait recueilli…

Dès le début ce qui m’a troublée, c’est le manque de profondeur. Ça se ressent dès les premières pages lorsque nous sont présentés les deux héros. Dante manque cruellement de personnalité et Béa est tout aussi lisse. Je n’ai donc bien évidement pas pu m’attacher à eux ! Pourtant, il y avait de l’idée notamment en ce qui concerne la différence de rang social qui est si mal acceptée sur l’ile. Toutefois ce n’est pas bien exploité par Brian Keanney, c’est trop survolé tout comme la relation naissante entre les deux jeunes ados… Le manque de profondeur de leur personnalité a donc tout de suite mis un frein à mon enthousiasme, car quand je n’adhère pas aux personnages de cette manière, j’ai du mal à accrocher à l’histoire….

L’écriture de l’auteur laisse à désirer elle aussi. Pas de détail, pas d’approfondissement, une écriture assez grotesque et peu soignée en somme qui ne donne pas envie du tout.

L’histoire partait au départ plutôt bien. Même si le roman pâtit cruellement de l’absence de détails, on arrive plus ou moins à recréer une ambiance angoissante, pesante et glauque. Bref, tout ce que j’attendais de cet asile. Mais tout vole en éclats à l’arrivée du nouveau patient, Ezéchiel, qui amène avec lui une intrigue trop lourde et complexe pour un roman aussi peu développé. L’auteur s’est embarqué dans quelque chose qui le dépasse visiblement. On part donc dans des théories fumeuses et rocambolesques, qui m’ont fait totalement hallucinées et pas dans le bon sens du terme. J’étais excédée et jamais un roman aussi court ne m’a paru aussi loooooooong. J’ai sérieusement songé à l’abandonner, mais je me suis dit qu’il était si court que ce serait un affront ! Donc je l’ai poursuivi avec peine et sans passion…

Vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas ce roman et je vais bien évidement passer à autre chose, en évitant soigneusement de lire le tome 2 !

Bilan : De bonnes idées de départ mais qui s’effacent au profit d’une intrigue fumeuse, d’un manque terrifiant de détails et de personnages fades…

Note : 4/10

 

 

Marina, de Carlos Ruiz Zafon

Résumé: Dans la Barcelone des années 1980, Oscar, quinze ans, a l’habitude de fuir le pensionnat où il est interne. Au cours de l’une de ses escapades, il fait la connaissance de Marina. Fascinée par l’énigme d’une tombe anonyme, Marina entraîne son jeune compagnon dans un cimetière oublié de tous. Qui est la femme venant s’y recueillir ? Et que signifie le papillon noir qui surplombe la pierre tombale ? S’égarant dans les entrailles d’une terrifiante cité souterraine, s’enfonçant dans les coulisses d’un inquiétant théâtre désaffecté, Oscar et Marina réveillent les protagonistes d’une tragédie vieille de plusieurs décennies.

Mon avis : J’ai l’impression que tout le monde s’est essayé au moins une fois à lire du Carlos Ruiz Zafon, tout le monde… sauf moi ! Comme j’arrive sans cesse après le déluge, j’ai décidé de tester cet auteur avec l’un de ses romans qui a eu le plus de succès. Au vue des nombreux éloges – qui se mêlent également aux chroniques négatives – je m’attendais à trouver un style peu commun, avec une certaine touche de poésie, de mélancolie et de creepy. Et dieu que je ne suis pas déçue !

Le jeune Óscar n’est pas orphelin mais c’est tout comme ; il réside toute l’année à l’internat et ne voit quasiment jamais ses parents. C’est pourquoi il aime s’évader de son quotidien, errer dans les moindres ruelles de Barcelone… Un beau jour, l’une de ses balades le mènera à la maison de la troublante et fascinante Marina. Commencera alors pour le jeune Óscar une découverte de l’ancienne Barcelone, avec ses plus sombres secrets et mystères qu’il ne vaudrait parfois mieux ne jamais réveiller…

Le personnage d’Óscar est terriblement attachant et criant de réalisme. Je l’ai apprécié dès les premières lignes : j’ai aimé sa fraicheur et son naturel, son côté intrépide alors qu’il est pourtant réservé et timide. Tout au long du livre il va évoluer à sa manière et nous toucher, c’est un personnage que l’auteur a su développer et travailler tout en finesse et en délicatesse, un vrai petit bijou ! Pour ce qui est de Marina, c’est tout de même un personnage que j’attendais au tournant vu qu’elle donne son prénom au roman. Si j’ai été surprise de ne pas la voir aussi présente que cela, la place qu’elle prend dans le livre est davantage symbolique. C’est un personnage mystérieux, tout en finesse lui aussi et je suis véritablement tombée sous le charme de la jeune fille.

Les personnages secondaires ont eux aussi été façonnés par les doigts de fée de Carlos Ruiz Zafon qui les a rendus attachants, intrigants ou effrayants et qui ont été également développés avec beaucoup de soin.

Carlos Ruiz Zafon a une écriture totalement addictive et passionnante. Dès les premières pages, on le sent impliquer dans son roman. Il pèse ses mots, leur donne vie, il a véritable talent de conteur ! Si Marina est un roman assez court qui se lit très vite, on ressent énormément d’émotions, de mélancolie, durant notre lecture. C’est un véritable condensé de sentiments que nous offre l’auteur, et je suis 100% fan !

Pour ce qui est de l’ambiance, je ne me suis pas trompée. J’ai adoré me retrouver plongée dans une atmosphère sombre et angoissante, terriblement creepy, mais le tout enrobé dans une bonne dose de poésie et de douceur. On est effrayé durant notre lecture, bien sûr, mais j’ai ressenti également beaucoup de joie, de tendresse et d’amitié. Marina est pour moi une espèce de conte sombre et tragique, tout ce à quoi je m’attendais, mais en mieux ! Par contre, en ce qui concerne l’histoire, je n’ai rien vu venir ! Je n’avais pas deviné cette merveilleuse mise en abyme qui fait que l’on se trouve avec une autre histoire imbriquée dans le roman. J’ai trouvé ça fabuleux, addictif et surprenant !

Bilan : Marina est pour moi un roman plein de surprises qui tire sa force de son écriture envoûtante, de son atmosphère sombre assez unique et de ses personnages terriblement attachants. Un véritable coup de cœur !

Note: 9.5/10

Traqué, tome 1: Cessez d’être la proie devenez le chasseur de Andrew Fukuda

Résumé: Gene est l’un des derniers humains sur Terre. Son seul moyen de survie : se faire passer pour l’un de ses prédateurs. Ne pas rire, ne pas transpirer, ne pas montrer qu’il est un « homiféré ». Cela fait dix-sept ans qu’il se fond parmi ceux qui n’hésiteraient pas à le tuer s’ils découvraient sa véritable nature. Chaque décennie, le gouvernement organise un immense jeu où une poignée de privilégiés peuvent pister et dévorer les rares humains retenus en captivité pour l’évènement. Sélectionné pour traquer les siens, Gene ne peut commettre le moindre faux pas. D’autant qu’une mystérieuse fille éveille en lui des sentiments qu’il n’a pas le droit d’avoir. Des sentiments qui pourraient le trahir. Gene a la rage de vivre… mais vaut-elle le prix de son humanité ?

Mon avis: Je n’avais pas prévu de caser Traqué parmi ma longue liste de livres en attente mais une amie m’a rabâchée les oreilles avec, donc je n’ai pas eu d’autres choix que de me lancer! Non sans rire, elle a attisé ma curiosité en me parlant d’angoisse constante et d’originalité de l’univers. Au final cette lecture fut plutôt agréable, mais loin d’être un coup de cœur!

Gene pense être le dernier « homiféré » sur Terre. Pour survivre, il se fondre dans la masse des créatures. Des créatures mangeuses d’hommes, qui ne vivent que la nuit, qui cachent leurs émotions, qui ne dégagent aucune odeur corporelle, qui ne rient pas. Gene a appris à agir comme eux, et même en dépit de quelques instants de faiblesse, personne n’a réussi à le démasquer. Pourtant sa sécurité relative va être mise en péril le jour où il sera tiré au sort pour participer à un événement extraordinaire qui n’a lieu que tous les 10 ans: une chasse homifière. Gene, en plus de devoir traquer des humains, va devoir faire tout son possible pour cacher sa véritable nature au milieu d’un groupe de créatures affamées et rendues folles par le goût de la chair « homifère »…

Ce qui m’a sautée aux yeux dès le départ, c’est effectivement l’originalité de l’histoire. Les créatures qui nous sont décrites sont particulières, uniques. Si on ne sait rien de leur apparition (j’espère que la suite en dévoilera davantage), leurs réactions et leurs comportements nous sont dépeints à merveille. Sans peine j’ai réussi à m’imaginer ces monstres quasi humains en apparence mais qui n’avaient au final plus aucune humanité au fond d’eux. De ce côté-là, c’est une réussite !

En ce qui concerne les personnages, j’ai été plutôt déçue… Gene n’est pas un héros avec une personnalité très marquée. Je ne me suis pas du tout attachée à lui en raison de sa fadeur. J’ai été sacrement déçue de ne pas tomber sur un personnage plus vivant et qui aurait su endosser le rôle de héros davantage que ne l’a fait Gene. Le manque d’intérêt que j’ai éprouvé pour lui m’a franchement gênée car on est quand même censé frissonner, sursauter à chaque danger et craindre pour sa vie ! Et là, rien… Dommage ! Les personnages secondaires m’ont fait le même effet : Ashley June est trop survolée, bien qu’elle semble intéressante et les autres n’ont pas bénéficié d’un plus grand approfondissement non plus…

L’écriture d’Andrew Fukuda est fluide et se laisse lire sans problème. Pour un roman jeunesse, il nous livre malgré tout de bonnes descriptions bien gores (ce qui m’a réjouie !) mais heureusement, à chaque fois cela a servi l’histoire et l’auteur n’a pas seulement voulu nous dégouter pour nous dégouter. Les chapitres m’ont paru quand même assez longs, surtout quand il ne se passait pas grand-chose dans certains. A vrai dire, je n’avais surtout qu’une hâte : que la traque commence !

D’ailleurs parlons un peu de la traque… Je suis un peu déçue dans le sens où le résumé nous fait entendre qu’elle prendrait une place importante dans le récit, or elle se fait cruellement attendre. Toutefois j’ai été agréablement surprise par la tournure des événements qui ajoute du piquant à l’histoire et qui a su donner un coup de collier en général avant que le roman ne devienne prévisible. Au lieu de ça, on va de rebondissement en rebondissement et plus on avance moins on sait où nous mène l’auteur !

Bref, quelques éléments me chagrinent mais j’ai malgré tout passé un bon moment de lecture avec Traqué. J’espère seulement que l’auteur saura développer ses personnages par la suite, car je sens un certain potentiel dans cette trilogie.

Bilan: Un premier tome qui comprend quelques défauts mais qui se lit dans l’ensemble plutôt bien. A lire!

Note: 7/10

Les Cœurs Brisés, tome 1 de Amelia Kahaney

Résumé: Sa vie a commencé quand son coeur s’est brisé. Fille d’un magnat de l’immobilier, Anthem Fleet est une ballerine accomplie. Elle est promise à un avenir radieux avec son petit ami Will, également fils de l’aristocratie de Bedlam, ville ou le luxe ostentatoire contraste avec la misère des quartiers pauvres gangrenés par la puissante mafia du Syndicat. C’est à la croisée de ces deux mondes que la vie d’Anthem bascule, lorsqu’elle rencontre au cours d’une rave illicite le romantique et sulfureux Gavin. Anthem vit leur liaison comme un rêve éveillé, jusqu’à ce que Gavin soit kidnappé par le Syndicat… et qu’Anthem perde la vie. La jeune fille se réveille alors dans un laboratoire clandestin avec un nouveau cœur bionique qui lui confère des capacités extraordinaires.

Mon avis: Hum… A vrai dire je ne pariais pas grand-chose sur Les Cœurs Brisés ! Primo, il ne me tentait pas plus que ça, deuzio quelques avis négatifs m’avaient définitivement rebutée. C’était donc décidé, JAMAIS je ne lirais cette duologie ! Mais comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, (et il me faisait pitié, dans la bibliothèque de ma sœur à prendre la poussière sans jamais avoir été lu…) j’ai décidé de me lancer. Au final, si cette lecture n’est pas un coup de cœur, j’ai malgré tout adoré !

Anthem vit du bon côté de Bedlam, là où la ville resplendit et où tout n’est que luxe et beauté. L’autre facette de Bedlam est bien plus sombre et terriblement malfamée : des délinquants mineurs jusqu’aux pires criminels régissent cette partie de la ville, ne laissant que peu de place aux autorités pour agir. Pourtant lors d’une fête peu recommandable, Anthem rencontre Gavin, un garçon charmant du Bedlam-sud, qui va changer sa manière de voir les choses. Cependant après un terrible drame, la jeune fille se réveille dans un étrange institut clandestin, doté d’un nouveau cœur qui lui permet de faire des prouesses physiques jamais réalisées encore…

Dès le début j’ai su qu’Anthem et moi ça allait coller. J’ai eu un gros coup de cœur pour cette héroïne imparfaite, qui n’hésite pas à foncer tête baissée dans les pires situations ce qui a le don d’engendrer les pires catastrophes. Anthem a énormément de défauts, et pourtant c’est ce qui la rend terriblement humaine. J’ai aimé ses réactions, mais aussi ses convictions et ses relations avec les gens (et particulièrement avec Gavin, Ford et sa meilleure amie dont le prénom m’échappe). C’est donc un personnage haut-en-couleurs que nous offre l’auteure, un personnage suffisamment charismatique pour tenir tête aux autres héroïnes de romans Young Adult.

En ce qui concerne les personnages secondaires, j’ai été également comblée. Gavin est surprenant à sa manière, j’ai adoré ce garçon de Bedlam-sud et tout comme Anthem je suis tombée sous le charme. Ford m’a beaucoup touchée, j’ai vraiment hâte de voir ce que lui réserve la suite car c’est un personnage qui m’a vraiment plu. A vrai dire je n’ose pas trop parler de ces deux personnages car le roman nous a réservé pas mal de surprises et de rebondissements! J’étais absolument ravie de m’être faite avoir sur certains points!

Pour ce qui est de l’écriture, rien de bien original par là, mais un style qui se lit vite et bien malgré tout. J’ai même eu le sentiment qu’il y avait quelques erreurs de traduction vers le début mais cette impression s’est dissipée par la suite, heureusement! Au final le style de l’auteure reste fluide et le point de vue qu’elle nous offre d’Anthem est plutôt complet.

L’univers des Coeurs brisés sort de l’ordinaire. Si je m’étais attendue à un univers dystopique, il n’en est rien! On se retrouve davantage dans un monde comme le nôtre avec simplement une ville divisée en deux avec une facette bien plus sombre que l’autre. Bon ok, il y a quand même quelques éléments fantastiques, ne nous leurrons pas! Mais cette ressemblance avec notre monde actuel m’a beaucoup plu. Ceci dit je n’aurais pas été contre plus d’explications sur Bedlam, sur comment le côté sud était devenu un repaire de la criminalité… J’attends donc encore quelques réponses dans la suite!

En tout cas l’auteure ne lésine pas sur l’action! Elle nous sert sur un plateau de belles scènes de combat qui nous font frissonner et craindre le pire pour les personnages que l’on aime. Elle sait également y faire avec les retournements de situation, certains m’avaient laissée complétement sur le derrière! Je regrette malgré tout que le résumé en dise un peu trop, car certains événements qui auraient dû arriver par surprise se retrouvent un peu freinés par ce résumé trop bavard. J’ai quand même été surprise par l’évolution de l’histoire, que je n’avais pas vu venir. Je me posais pas mal de questions avant ma lecture sur ce cœur bionique, mais l’auteure a réussi à intégrer ça parfaitement bien au récit, tellement bien qu’il ne semble pas improbable qu’Anthem se retrouve avec ça dans la poitrine! Si tout le roman m’a véritablement tenue en haleine et rendue addict, la fin m’a particulièrement scotchée. Si je m’étais attendue à cette fin? Je n’arrêtais pas de me dire: « Quoi?? Quoi?? Vraiment?? Non pas possible!! » En tout cas j’ai vraiment très hâte de me jeter sur le tome 2 qui sort prochainement!!

Bilan: Une lecture sur laquelle je n’aurais pas parié un sou, mais qui s’est révélée intense et captivante! J’ai adoré!

Note: 9/10

Les Anges Déchus, tome 1: Hush Hush, de Becca Fitzpatrick

Résumé: L’amour ne faisait pas partie des plans de Nora Grey. Elle n’avait jamais été particulièrement attirée par les garçons de son école, même si sa meilleure amie, Vee, faisait tout pour ça. Mais ça, c’était avant l’arrivée de Patch. Avec son sourire et ses yeux qui semblent voir à l’intérieur d’elle-même, Nora est attirée vers lui malgré elle. Mais après une série de rencontres effrayantes, Nora ne sait plus en qui avoir confiance. Patch apparaît partout où elle est et semble en savoir plus sur elle que ses meilleurs amis. Elle ne sait trop si elle doit lui tomber dans les bras ou s’enfuir. Et quand elle décide de chercher des réponses, elle entrevoit une vérité plus troublante encore.

Mon avis : Parfois, je me dis que je ne sais pas être raisonnable 😛 Car oui oui, j’ai honte de vous l’avouer mais je me suis ENCORE lancée dans la lecture d’un premier tome, qui va quant à lui aboutir à l’achat du reste de la saga… J’en ai marre, je suis faible, allez-y jetez moi des tomates…

Nora a depuis quelques temps la désagréable et effrayante impression d’être suivie partout où elle va. Alors qu’elle tente de passer outre cette paranoïa constante, elle doit former un binôme de biologie avec un nouvel élève des plus arrogants et détestables, Patch. Nora pourrait encore gérer la situation si ce dernier se contentait simplement de ne pas y mettre du sien dans leur travail, mais il se trouve que ce Patch en sait bien long sur elle… Aurait-il un lien avec cette fameuse présence qui ne la quitte jamais ?

Bon ok, Hush Hush est loin de faire dans l’originalité : un nouvel élève mystérieux qui débarque, qui cache des choses sur son origine, qui s’intéresse à la fille plutôt banale, qui elle-même tombe sous le charme de ce mystérieux inconnu… Bon c’est du vu et revu et je ne me prive généralement pas pour lapider certains livres qui reprennent ce schéma devenu presque agaçant. MAIS il se trouve que pour une fois, j’ai quasiment oublié cette trame déjà toute tracée et j’ai pris un grand plaisir lors de cette lecture !

Les personnages ne sont pas ce que la littérature YA a fait de mieux, mais je les ai quand même trouvés attachants pour ce qui est de Nora et Vee. Nora est une héroïne plutôt commune, mais j’ai quand même aimé sa personnalité intrépide qu’elle cache sous ses airs de bonne élève. Elle ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds et elle possède une assez bonne répartie. Sa meilleure amie, Vee, n’est pas en reste non plus. Elle m’a beaucoup amusée et j’ai aimé qu’elle prenne autant de place dans ce premier opus. Elle apporte la fraîcheur nécessaire pour nous mettre à l’aise et nous dépayser. Patch, qui a fait fondre tant de lectrices, ne m’a pas laissée indifférente non plus même si j’en attends plus de sa part. Certes il m’a amusée et ses répliques cinglantes sont vraiment tordantes, mais ce qui m’intéresse c’est ce qu’il cache derrière cette façade arrogante et quasi agaçante !

L’écriture est agréable, fluide mais pas fantasque. On n’a évidemment pas droit à de belles figures de style ni rien de ce genre, mais on lit quand même le roman avec plaisir. La voix de Nora a ce petit quelque chose qui fait que l’on rentre facilement dans l’histoire et que l’on a envie de connaître la suite.

Bon, forcément en ce qui concerne l’intrigue ce n’est pas très original non plus. Ceci dit, Becca Fitzpatrick nous offre quelques scènes d’action assez intenses, des rebondissements, des retournements de dernière minute, du suspense, des révélations… Bref tout ce qui fait de Hush Hush un roman pas si simple qu’il n’y paraît. La mythologie autour des anges (je pense ne spoiler personne sur le thème de cette saga ^^) est encore trop peu travaillé pour que je sois plus que simplement intriguée, je pense qu’il faut encore que l’auteure étoffe tout ça car pour le moment c’est un peu trop léger. Vers la fin, je dois dire que j’étais de plus agrippée au livre tant je voulais savoir ce qui allait se passer ! Ce petit frisson final me fait espérer de bonnes choses pour la suite, j’ai hâte de savoir ce que réserve le sort à Nora, Patch et Vee.

Je ne suis vraiment pas une grande fan d’anges mais Hush Hush me réconcilie un peu avec ces derniers. Disons que sur mon échelle d’anges, il se situe bien après Damnés (que je n’ai vraiment pas aimé, beurk caca !) mais quand même bien avant Angelfall ♥ j’attends du tome 2 qu’il me surprenne et que l’univers soit davantage approfondi. En tout cas je le lirai avec joie !

Bilan : Un premier tome avec une trame de fond des plus classiques mais on est quand même emballé par cette histoire qui nous intrigue et par ces personnages plutôt amusants. Du potentiel !

Note : 8/10

 

Chroniques des enchanteurs, tome 1 : 16 lunes, de Kami Garcia & Margaret Stohl

Résumé: J’ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je ne puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os dans au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des Etats-Unis. Elle était belle et mystérieuse. Si j’avais su qu’en même temps que cette fille, dont j’allais tomber éperdument amoureux, surgirait aussi une malédiction… Nous étions menacés. Et cette fois, j’allais devoir la sauver… L’amour sera-t-il plus fort que le destin ?

Mon avis : La saga Sublimes Créatures n’est plus à présenter, tout le monde la connait et j’ai honnêtement l’impression que tout le monde l’a lu ! Et comme j’avais plutôt apprécié le film, je me suis dit que pourquoi ne pas organiser une LC et enfin le sortir de ma PAL ? Malheureusement, j’en ressors plutôt déçue…

A Gatlin, ville perdue où il n’y a jamais de nouvelles têtes, Ethan se prépare pour sa première journée au lycée. Une journée comme les autres, aussi ennuyantes et inintéressantes que les précédentes, se dit-il. Et pourtant, lorsqu’il rencontre Lena il se rend compte que cette journée est très particulière et risque de changer sa vie, car Lena n’est d’autre que la fille qui partage ses rêves les plus sombres…

Au départ j’ai trouvé Ethan bien sympathique. Ça nous change vraiment que le narrateur soit masculin (dans ce genre de romans, ils sont loin d’être légion !) et son envie de liberté et de changement est plus que compréhensible. Malgré tout, j’ai trouvé qu’il manquait grandement de personnalité et de charisme ! Et un personnage principal fade comme celui-là, ça m’endort ! Lena est bien plus mystérieuse mais très vite le côté adolescent a repris le dessus… Pour tout vous dire, j’ai nettement préféré les protagonistes secondaires tels que Amma, Link ou encore Macon…

L’écriture est plutôt agréable, ça se lit bien mais il n’y a rien de transcendant non plus. Je n’ai pas été suffisamment captivée par les mots des auteures, je tournais les pages sans ressentir quoi que soit (à part un ennui grandissant…). J’aurais aimé davantage de profondeur dans le récit, un texte plus « habité » avec des mots forts et ensorcelants (on se trouve quand même avec des enchanteurs, zut !). Au lieu de ça, on se retrouve face à un style d’écriture tout ce qu’il y a de plus classique. A croire que rien n’était fait pour me maintenir éveillée !

Ceci dit, j’ai été assez surprise par la complexité de l’univers. Tout ce qui touchait aux Enchanteurs m’a assez plu, et avancer au rythme d’Ethan fut bien plaisant. Je reconnais que l’ambiance à Gatlin est assez pesante mais j’ai aimé cette atmosphère conservatrice des petites villes d’Amérique profonde. On s’y plait et c’est plutôt bien dépeint. Les références nombreuses à la guerre de Sécession sont intéressantes et nécessaires à l’histoire. Encore un bon point pour 16 Lunes ! Honnêtement, s’il n’y avait pas eu ces éléments je ne sais pas si j’aurais été au bout de ma lecture ! Car oui, ce fut une lecture éprouvante. Je n’ai pas compris la nécessité des auteures de parasiter une histoire assez intrigante (en dépit de personnages plutôt creux) avec des gamineries de lycée et des clichés à tout va ! Ces interruptions constantes brisent le rythme déjà peu soutenu du récit, et nous endort ! Dieu que c’était loooong ! Et malgré des révélations qui pourraient donner envie à certains, j’ai trouvé la fin bien trop facile à mon goût et je crains sérieusement pour la suite des événements. J’ai peur de retomber dans quelque chose d’aussi redondant et d’ennuyant, donc je passe mon tour ! Je suis loin d’être tombée sur la lecture détente que je cherchais…

Bilan : Un livre avec lequel j’ai dû lutter pour rester éveillée… Du potentiel mais mal exploité et trop souvent interrompu par des choses dont on se moque royalement !

Note : 5.5/10

Les avis des participantes à la LC: Mana, …

Half Bad, tome 2: Nuit Rouge, de Sally Green

Résumé: Fuir, toujours fuir. Nathan n’a pas le choix. Les sorciers blancs le pourchassent; les sorciers noirs le haïssent; la fille qu’il aime l’a peut être trahi. Sans compter que le Don reçu de son père fait de lui une créature indomptable et sanguinaire. La guerre des sorciers s’engage. Nathan doit choisir son camp. Mais de tous ses ennemis, le plus redoutable pourrait bien être lui-même.

Mon avis : Bon par où commencer ? Je n’attendais pas grand-chose de cette suite, en dépit du fait que j’avais grandement apprécié le tome 1. Et pourtant il y tant de choses succulentes dans Nuit Rouge que je ne sais même pas quoi évoquer en premier… En tout cas, gros coup de cœur pour cette suite du tonnerre !

Alors que Nathan rencontrait son père Marcus pour la première fois à la fin du premier volume, il recevait dans la foulée son Don et ses trois présents. Nathan, traqué comme jamais, est encore plus déboussolé quand il se rend compte qu’une bête meurtrière sommeille en lui. Pendant qu’il demeure à la recherche de son ami Gabriel et d’un moyen de sauver Annalise des griffes de Mercury, les chasseurs blancs redoublent d’effort pour éliminer un maximum de sorciers noirs. Plus de doutes, une guerre vient bien de commencer…

Tout d’abord je tire mon chapeau pour le travail fourni sur la couverture qui en jette littéralement ! Si les pochettes en VO laissent à désirer, celle-ci est vraiment très jolie, symbolique par rapport au contenu et très agréable au toucher !

Je mentirais si je vous disais que j’attendais avec grande impatience de retrouver les personnages, et en particulier Nathan. Certes, je l’avais plutôt bien apprécié dans le tome 1 pourtant j’avais eu grand peine à m’attacher à lui. Quelle ne fut donc pas ma surprise d’y adhérer dès les premières pages ! J’avais oublié à quel point il était différent de tout ce que je pouvais lire. Il est dangereux, lunatique voire carrément flippant. Ce personnage est un anti-héros, et sa facette de sorcier noir ne m’a jamais semblée aussi flagrante. J’ai A-DO-RÉ le suivre dans ses mésaventures, et ses pensées les plus sombres sont jouissives. (Rassurez-vous, il possède une partie de sang blanc et ça s’en ressent également 😉 ) Je suis une grande fan de Nathan en tout cas !

En ce qui concerne les personnages secondaires, là aussi je danse la java. Si des petits nouveaux très sympathiques font leur apparition, tels que Van qui me fascine et Nesbitt dont la rivalité pas toujours bon enfant avec Nathan est tordante, on retrouve avec plaisir ceux que l’on avait tant détesté et tant aimé dans le premier opus. Si Annalise me donne toujours des envies de meurtres (de ceux que l’on fait durer pour le plaisir de faire souffrir haha), je reste totalement dingue de Gabriel ! Ce personnage me fascine tant par son immense dévotion (un peu effrayante !) envers Nathan que par son caractère plus complexe qu’il n’y paraît. Je pourrais en parler pendant des heures, mais on va éviter et passer à la suite. (Même si je pourrais évoquer le moment où ***, et quand il ***, ah et puis aussi quand ***… Bref Gabriel me rend totalement folle, mais je ne peux pas en parler librement sans spoiler!)

Côté écriture, je suis sur le derrière. Si certains romans nous donnent l’impression de recevoir une pluie rafraîchissante et agréable, Half Bad nous fait plutôt l’effet d’une averse de grêlons gros comme des balles de golf. C’est brut, violent… Sally Green ne prend pas de pincettes avec nous et c’est tant mieux ! J’ai aimé être malmenée comme je l’ai été, j’aime cette écriture qui sort de l’ordinaire et qui n’a pas peur d’être trash et percutante. On ressort de là tout échevelé, le déluge de mots est loin de nous laisser indemne. En tout cas, les chapitres courts (au titre parfois loufoques et étonnants) donnent toujours ce rythme rapide et pressé que j’avais apprécié dans le tome 1. On a sans cesse envie de poursuivre notre stressante avancée.

Je tiens à féliciter l’auteure qui a su faire d’énormes progrès. Si on pouvait lui reprocher quelques zones d’ombre persistantes, j’ai trouvé qu’elle maitrisait bien mieux les ficelles de son histoire. Tout s’éclaire, tout devient évident et plus facilement compréhensible. Sally Green a fait un gros pas de ce côté-là, mais aussi pour cibler l’intrigue. Si dans le tome 1, tout partait dans tous les sens (bien que cela ne m’ait pas dérangée), elle a su posé un fil conducteur qu’elle semble bien déterminée à suivre.

Ce second roman est divisé en plusieurs parties, et si au départ on commence « doucement », tout va s’enchaîner par la suite et sans temps mort! Plus les pages tournaient, plus j’étais prise dans les mailles du filet et hop, impossible de stopper ma lecture ! J’ai grandement apprécié le début « plus calme » qui nous permet de nous replonger dans l’univers, mais la suite devient tout simplement débordante de suspense, de rebondissements et de tension ! Le final est explosif, et il faut le dire : intenable. Je n’avais qu’une envie après avoir tourné la dernière page : hurler POURQUOI ?! Cette fin m’a choquée. A vrai dire je l’étais encore plus quand j’ai vu que le tome 3 sortait en mars 2016, en VO…

Bilan : Gros coup de cœur pour ce second opus qui gomme les petits défauts du premier ! Les personnages sont époustouflants et originaux, l’écriture est incisive et tranchante comme j’aime, l’univers toujours aussi passionnant. J’attends la suite sans aucune patience : je la veux maintenant et tout de suite ! (Quoi, c’est pas possible ? Sniff…)

Note : 9.5/10

Le Chaperon Rouge, de Sarah Blakley-Cartwright

Résumé: (Ce n’est pas le résumé dans son entier, car la véritable quatrième de couverture spoile énormément!) Le village de Daggerhorn semble sommeiller au creux de la vallée. Depuis des générations, le Loup qui menace sa tranquillité est tenu à l’écart grâce à un sacrifice mensuel. Mais aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri. Et la peur rôde…

Mon avis : Alors pourquoi cette LC ? Et bien parce que ce livre prenait la poussière depuis plus de quatre ans dans ma bibliothèque, il fallait que je l’en sorte ! J’avais déjà vu le film, mais en toute honnêteté je ne m’en souvenais pas trop si ce n’est que j’avais plutôt bien apprécié la réadaptation du conte et l’ambiance sombre. Pourtant quand j’ai lu Le Chaperon Rouge je n’ai pas retrouvé cette atmosphère glauque, si bien que le livre se lit vite et bien mais ne restera pas dans mes annales…

Valérie aspire à plus d’espace et de liberté, et ce n’est pas le village perdu où elle vit recluse qui va lui fournir plus d’air pour s’épanouir. Pourtant, elle n’a guère le choix : partir la mettrait sans doute plus en danger encore. Car rôde à chaque pleine lune un terrible mal meurtrier : le Loup qui sévit depuis des années mais que personne n’a encore réussi à tuer…

Franchement, il est assez difficile de dire que je me suis attachée aux personnages. Je les ai trouvés vraiment fades et sans relief, comme si je lisais une vague description de leur personnalité. Valérie est cependant celui qui m’a le plus plu. Elle fait quand même preuve d’un certain courage et j’ai apprécié qu’elle soit en marge des autres filles du village. Cela la rend plus spéciale. Du côté des garçons, c’est un peu plus décevant. Peter est plus absent que ce à quoi je m’attendais, et ça m’a assez déçue. Ceci dit j’ai aimé l’aura mystérieux qu’il dégage et qui rajoute du piquant à l’histoire et à sa relation ambiguë qu’il mène avec Valérie. Henry est un personnage que j’attendais au tournant, mais de ce côté-là pas grand-chose non plus. Je suis assez déçue de sa personnalité de façade… On peut donc dire que les personnages principaux manquent clairement de charisme…

L’ambiance que l’on trouve dans Le Chaperon Rouge est sombre mais pas assez. On sent qu’un mystère et un secret pèse sur le village de Daggerhorn mais le mal-être et la suspicion des villageois ne sont pas assez bien ressortis. Je pense que ce défaut est dû à l’écriture que j’ai trouvée sans « âme ». Elle est très descriptive aussi bien au niveau des paysages, que des actions des personnages ou que de leurs sentiments. On a vraiment l’impression que l’auteure s’est trop basée sur le film. Et c’est dommage ! Du coup c’est comme si on lisait un résumé détaillé du film qu’un véritable livre…

Bon tout n’est pas bon à jeter loin de là ! J’ai quand même été happée par le suspense de savoir qui était le Loup (je ne me souvenais plus du tout de la fin !). Et quand la révélation est tombée, je suis restée sur le derrière tant je ne m’y attendais pas ! La révélation est plutôt bien amenée et j’ai globalement aimé la fin, bien qu’un peu précipitée. L’idée d’une telle fin me plaît plutôt et reste en accord avec l’esprit du livre. Ce qui m’a franchement déplu, c’est le dernier chapitre (ou fin alternative, comme on veut) que l’on doit aller trouver sur le net… Je n’en vois pas l’intérêt ! Pourquoi l’avoir séparé du roman comme ça ? Surtout que c’est celui que j’ai le plus apprécié pour son suspense et ses révélations…

Bilan : En bref un roman qui se lit bien et vite, mais qui manque de piquant et de personnages charismatiques…

Note : 6.5/10

Les avis des autres participants à la LC : UnlivreUnjour, Tiffany, …

Angelfall, tome 2: Le Règne des Anges, de Susan Ee

Résumé: Désormais seule, Penryn cherche sans relâche Paige, sa petite soeur, dans les rues vides de San Francisco. Pendant ce temps, Raffe doit impérativement retrouver ses ailes, sans lesquelles il ne pourra revenir parmi les siens. Mais, une fois qu’il sera confronté à l’ultime choix – récupérer ses ailes ou sauver Penryn –, quelle sera sa priorité ?

Mon avis : Le Règne des Anges est une des suites que j’attendais avec le plus d’impatience pour cette année 2015, c’est pourquoi je n’ai pas longtemps hésité avant de me jeter dessus dès sa sortie ! Et je suis bien heureuse que ce second opus ne m’ait pas déçue du tout !

Alors que Raffe et la famille de Penryn croyaient cette dernière morte, la jeune fille sort de sa paralysie après l’attaque des « anges scorpions » au Nid. D’abord surpris et légèrement effrayés, les membres de la Résistance qui les ont recueillis vont rapidement se poser plus de question à propos de Paige, la petite sœur de Penryn transformée en horrible petite créature affamée. Pendant ce temps, Raffe erre à la recherche de ses ailes substituées par Bélial…

Ce qui fait la force d’Angelfall, c’est avant tout ses personnages peu communs et au fort caractère. Quel ne fut donc pas mon plaisir de retrouver Penryn, avec ses défauts, ses imperfections mais toute cette fraîcheur et cette détermination qui la caractérisent tant ! Ce personnage sort vraiment de l’ordinaire et il fallait vraiment un personnage aussi explosif, et un brin amusant il faut le dire, qu’elle pour contrebalancer avec la noirceur du roman. Parlons un peu de Raffe maintenant… Ah Raffe ♥ Je reconnais que j’étais véritablement impatiente de le revoir et je me questionnais vraiment sur l’évolution de mon petit chéri d’amour ce personnage. Je n’ai pas été déçue car l’auteure l’aborde dans Le Règne des Anges d’une façon nouvelle et insoupçonnée. Cette nouvelle approche m’a d’abord surprise, puis je m’y suis faite, pour au final être totalement séduite (je parle de l’approche, pas de Raffe :P)

Les personnages secondaires sont vraiment top eux aussi. La mère de Penryn fait véritablement froid dans le dos et reste relativement fidèle à elle-même. J’avais hâte de découvrir ce que réservait la suite à la petite Paige et si j’adore son évolution, j’avoue que je reste assez partagée dans mes sentiments envers ce personnage… Je me questionne beaucoup pour son avenir dans la saga… De nouveaux personnages apparaissent et ils ne m’ont pas laissée indifférente non plus. Je retiendrai Clara qui est un personnage assez touchant et marquant et le Docteur plus que mystérieux. Du côté des Anges, ils sont davantage développés et on connait la motivation de certains. Je ne vais pas en parler davantage pour vous laisser tout le plaisir de découvrir ce que vous réserve cette charmante espèce 😉

L’écriture est toujours efficace et donne sans cesse envie de lire le chapitre suivant. Le ton est dynamique, addictif et les descriptions qui nous sont faites nous donnent le frisson. Retrouver la voix de Penryn m’a fait un bien fou, son cynisme et son humour décalé m’avaient manquée ! J’avais oublié à quel point l’écriture est agréable ! Et puis zut, les joutes verbales entre Raffe et Penryn me redonnent toujours la pêche et le sourire !

Ce qui m’a fait énormément tiquer c’est la grosse, trèèèès grosse erreur d’impression qui a supprimé 5 chapitres du roman… J’étais verte de colère mais bon heureusement que les chapitres sont assez courts et que j’ai repris le cours du récit sans trop dégâts ! (J’ai quand même été coupée en plein passage avec mon Raffe !)

En ce qui concerne l’histoire en général, je reconnais que Le Règne des Anges est avant tout un tome de transition. Il s’y passe bien évidemment des choses, on apprend pas mal aux sujets des Anges et de leur sombre but, mais on n’évolue pas tant que ça au final. Ce second roman permet à l’auteure de nous exposer davantage son univers et de solidifier la structure de ses personnages. Cependant j’ai quand même vécu de très beaux moments, intenses et plein de suspense ! Mon cœur a battu, fondu, s’est arrêté… Bref ce tome 2 est à la hauteur de mes attentes et j’ai plus que hâte de retrouver Raffe lire le tome 3 ! J’espère ne pas être déçue car j’ai vraiment beaucoup de sympathie pour cette trilogie qui est un petit coup de cœur à ne pas laisser passer.

Bilan : Un second tome de transition mais qui n’en reste pas moins efficace et addictif, le duo Penryn et Raffe vaut le détour et l’univers post-ap mêlé avec les anges est vraiment passionnant ! Petit coup de cœur pour cette suite !

Note : 9/10

La Légion de la Colombe Noire, tome 2, de Kami Garcia

Attention ! Risque de spoilers sur le tome précédent !

Résumé : Mon destin n’a jamais été de sauver le monde. Mon destin était de le détruire. La Légion de la Colombe Noire a échoué. Elle n’a pas pu empêcher la libération d’Andras, un démon emprisonné depuis plus d’un siècle. Pire : c’est moi Kennedy Waters, qui suis responsable. A présent, il tue. Des jeunes femmes qui me ressemblent. Et il nous traque, Jared, Lukas, Priest, Alara et moi. Mais est-ce bien moi qu’il recherche ? Certains jours je me demande si je suis vraiment le cinquième membre de la Légion. S’il n’y a pas eu erreur. Mes doutes s’accroissent encore quand je fais la connaissance de Faith, la sœur de mon père. Faith, d’après qui le salut de l’humanité dépendrait d’une colombe blanche…

Mon avis : Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu en librairie le second tome de la Légion de la Colombe Noire ! Je reconnais que j’avais un peu zappé cette saga, si bien que je n’avais pas suivi très attentivement les dates de sortie pour la suite… Ceci dit, j’ai été prise d’une folle envie de le lire (allez savoir pourquoi, surtout que le tome 1 n’avait pas non plus été un coup de cœur, il ne faut pas abuser) donc je me suis jetée avidement dessus !

Kennedy, qui doute de plus en plus d’être le cinquième membre de la Légion, ne peut oublier ses amis et les (més)aventures qu’ils ont vécues ensemble. Alors que les meurtres se succèdent dans les environs, la jeune fille culpabilise d’en être responsable. Et pour cause : c’est à elle qui a libéré Andras, le puissant démon contre lequel lutte la Légion. Pourtant, malgré ce cruel échec, les amis de Kennedy décident de ne pas laisser tomber et de rassembler leurs forces pour tenter d’éliminer à jamais Andras. Mais rien ne se passera comme ils l’avaient prévu…

Je me souvenais assez bien des personnages (même si quelques détails m’échappaient) et je me souvenais aussi ne pas avoir été transcendée par eux… Ici, je ne me suis pas posée de questions, j’ai replongé directement dans l’histoire en essayant d’oublier ce qui m’avait déplu, notamment les deux frères extrêmement banaux… Ici, Lukas est bien plus en retrait que Jared mais dans les deux cas aucun n’a « pollué » la romance comme précédemment ! Ici, même si la romance est plutôt classique et toujours sans intérêt, l’auteure nous épargne malgré tout le triangle amoureux bancal et ennuyant ! (Pourtant vous savez comme j’aime les triangles amoureux !) Kennedy, l’héroïne principale, m’a assez touchée et j’ai apprécié son évolution et son côté extrêmement humain.

Ceci dit, les personnages que je trouve toujours aussi surprenants et intrigants restent les personnages secondaires. Alara m’a énormément intriguée du début à la fin, je sens qu’elle cache quelque chose, mais allez savoir quoi ?! C’est frustrant d’en savoir si peu sur elle. Priest a une personnalité qui s’affirme davantage encore. J’ai l’impression que le jeune garçon qu’on avait connu avait disparu et j’en suis bien contente. J’ai hâte de voir ce que lui réserve la suite et surtout j’espère que l’auteure va le mettre davantage en avant, comme Alara ! De nouveaux personnages apparaissent et titillent eux aussi ma curiosité, comme Dimitri et Gabriel… On ne sait pas trop de quel côté ils se trouvent et j’adore cette ambigüité !

En tout cas j’ai été assez heureuse de me replonger dans cet univers sombre et glauque à souhait. SI peu de romans Young Adult traite de ce type de sujet (exorcisme, pentacles et forces obscures), j’apprécie donc grandement l’approche que fait Kami Garcia. Elle a réussi en quelques pages à me replonger dans ce monde angoissant qui n’est que frissons et sursauts. Si au final le roman est globalement moins effrayant que le premier (il aurait eu du mal de rivaliser avec certaines scènes comme celle de l’orphelinat abandonné ou encore celle du puits… Bouuuh j’en frissonne encore !), je l’ai malgré tout préféré. L’auteure a pour moi privilégié les explications et les approfondissements au côté « démoniquement flippant ». L’univers de Kami Garcia se complexifie, elle y ajoute des ingrédients insoupçonnés, façonne son petit monde de manière assez surprenante si bien que la tournure que prend l’histoire m’a beaucoup étonnée. Des mystères sont levés, des réponses nous sont données, mais d’autres questions nous viennent en tête. J’ai hâte d’en connaître les réponses ! Et comment vous dire… La fin donne terriblement envie et promet une suite bien différente !

Pour dire quelques mots de l’écriture, je dirais que le style est parfait pour ce type de roman. C’est fluide, agréable, plaisant. Les pages se laissent lire toutes seules, les chapitres sont courts et s’enchainent très rapidement… Bref additivité assurée ! Je regrette simplement de ne pas avoir retrouvé les petits schémas et les petits dessins qui parsemaient le tome 1…

Bilan : La suite est une réussite ! L’auteure a gommé les quelques défauts du tome 2, elle a introduit de nouveaux personnages intéressants et a complexifié son univers… J’adhère et j’adore !

Note : 8.5/10