Archives pour la catégorie Young Adult

Blacklistée, de Cole Gibsen

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Résumé : En apparence, Regan Flay a tout ce dont on peut rêver. A 17 ans, elle est populaire, étudie dans l’un des meilleurs lycées du monde, et ses parents ont les moyens de satisfaire le moindre de ses souhaits. Mais sa vie bascule le jour où, en arrivant en cours, Regan découvre ses textos et messages privés Facebook placardés sur les murs du lycée. Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun. En une seconde, elle passe du statut de princesse à celui de véritable paria. Ses amis lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un véritable enfer. Elle trouve du soutien auprès de Nolan, un jeune homme plutôt beau garçon mais légèrement dysfonctionnel socialement. Ce dernier découvre vite que Regan est tout sauf la miss Parfaite qu’elle voulait bien montrer. Sous sa carapace, c’est une jeune fille angoissée, qui a du mal à supporter les exigences de sa mère concernant son avenir. Car rester toujours au top demande une sacrée dose d’énergie, et aucun échec n’est envisageable. Pourtant, la chute de Regan n’est qu’un début, et personne n’en sortira indemne…

Mon avis : Je n’attendais pas grand-chose de Blacklistée en raison des avis souvent divergents qui en ressortaient. Et j’ai bien fait de ne pas placer mes attentes trop haut, j’aurais pu être déçue ! En effet, si ce roman sur le harcèlement scolaire reste agréable à lire, il manque cruellement de tripes…

Ce qui fait que j’ai trouvé ce roman assez moyen, c’est avant tout en raison de ses personnages auxquels je n’ai pas du tout adhéré. Regan, qui passe de reine du lycée à paria, est un personnage que l’on prend assez vite en pitié. Bien avant d’être la risée de tous, elle n’était pas la pire des garces du lycée, alors forcément ça aide ! Il lui arrive quelques crasses, et on est bien content qu’elle apprenne de ses erreurs même si elle ne mérite pas tout ce qui lui arrive. L’aspect le plus intéressant est sans aucun doute la pression qu’elle subit de la part de sa mère qui ne pense qu’à sa carrière politique. Regan doit être constamment au top, physiquement et psychologiquement, et se doit être populaire au lycée. Cela a un gros impact sur la vie de Regan, qui vit dans une angoisse constante, et qui doit conjuguer les problèmes qu’elle a au lycée avec les difficultés relationnelles qu’elle entretient avec sa mère.

Sur la quatrième de couverture, il est fait mention de Nolan « un mystérieux garçon au charme trouble ». Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, j’ai détesté ce personnage ! Immature, trop étrange pour être crédible, il est agaçant ! De plus la romance est bizarrement amenée et ne m’a pas convaincue du tout… Les autres personnages sont très effacés, et autant le dire très inutiles. J’aurais aimé que l’histoire ne se concentre pas uniquement sur Regan et Nolan. Cela met trop en avant la romance, au risque de noyer le thème central du livre.

Venons-en maintenant à ce qu’il y a de plus intéressant : le harcèlement scolaire. Pour le coup, je l’ai trouvé assez bien traité. Avec Blacklistée, on peut voir l’évolution et l’impact que certains faits peuvent avoir sur ceux qui subissent ce type de harcèlement. L’histoire m’a paru crédible et réaliste, et le message est clair : il faut demander de l’aide !

Si le roman se lit bien, je regrette malgré tout la fin trop prévisible. Certaines révélations arrivent trop facilement et je les avais vues venir… dès le début ! Certes ce n’est pas un roman à suspense, mais quand même…

Bilan : Un roman qui met en scène tous les aspects du harcèlement scolaire et les divers impacts sur ceux qui en sont victimes. Malgré des personnages peu attachants et une trame de fond trop simpliste, c’est un roman à lire.

Note : 7/10

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La Cave, de Natasha Preston

Résumé : Trèfle, un homme à la folie maniaque et meurtrière, séquestre Rose, Iris et Violette, trois filles, dans sa cave. Un jour, Summer croise la route de cet homme et ne rentre pas chez elle : il l’enferme dans sa cave et la rebaptise Lilas. Mais contrairement aux autres, Lilas ne compte pas accepter son sort jusqu’à faner.

Mon avis : La Cave est un thriller pour ados très divertissant. Je l’ai lu rapidement, car le récit est très prenant, mais c’est loin d’être un coup de cœur puisque j’ai trouvé qu’il manquait d’approfondissement sur bien des aspects…

Alors que Summer s’apprête à passer une soirée avec ses amies, voilà qu’elle est enlevée par un homme qui l’enferme ensuite dans une cave en compagnie de trois autres jeunes filles. Summer comprend très vite qu’elle doit suivre les conseils de Rose, Violette et Iris si elle veut survivre aux colères et aux sautes d’humeur de leur bourreau, qui se fait appeler Trèfle. Pour survivre, Summer devra devenir Lilas et se soumettre à la volonté de cet homme. Pourtant Summer n’est pas prête à le laisser la briser…

Le gros point positif du roman, c’est qu’il nous montre toutes les facettes d’un enlèvement. En effet, l’auteure a décidé de mettre en scène différents protagonistes et de leur accorder des chapitres de leur point de vue. Cette approche est très intéressante et nous permet d’être totalement impliqué que ce soit dans la captivité de Summer ou dans les recherches qui sont menées pour la retrouver.

Ce qui m’a dérangée, c’est le décalage entre la « voix » de Summer et les événements qui se déroulent dans la cave. En effet, la narration fait très adolescente et reste typique des romans Black Moon du genre. La plume de l’auteure est donc fluide mais manque un peu d’émotion. Je l’ai trouvé assez fade, ce qui engendre un contraste énorme par rapport aux atrocités dont sont victimes les filles. Dans La Cave, il y a certains passages très rudes, très violents, dignes de thrillers pour adultes, mais d’un côté avec un tel style d’écriture, cela faisait bizarre et n’a pas eu l’effet escompté sur moi.

Le gros point négatif de La Cave, c’est le cruel manque d’approfondissement dans la psychologie des personnages. Cette carence rend le récit vraiment trop « simple ». C’est vraiment dommage, car on a conscience de toutes les bonnes idées de l’auteure mais je pense qu’elles auraient été mieux mises en avant si la psychologie de Trèfle avait été plus soignée. Au final, j’ai plus eu l’impression qu’on nous livrait un psychopathe un peu grotesque, avec des justifications bancales sur le pourquoi du comment.

Toutefois, le récit reste rythmé par l’alternance de points de vue qui ajoute une certaine tension au roman. On est quand même plongé dans une atmosphère oppressante et angoissante, et on craint pour la vie des filles séquestrées. On observe une timide progression dans le roman, que ce soit par les actes de Trèfle ou par les recherches acharnées menées par le petit ami de Summer. La fin arrive malheureusement sans surprise ! J’aurais souhaité que l’auteure prenne davantage son temps, et ne nous livre pas sur un plateau une fin aussi convenue et expédiée. Je garderai malgré tout un bon souvenir de La Cave, qui reste un roman divertissant.

Bilan : Un bon moment à passer, malgré un aspect psychologique survolé et une écriture assez fade.

Note : 7.5/10

g11

Everything, Everything, de Nicola Yoon

Résumé : Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

Mon avis : Everything, everything ne m’avait jusqu’alors jamais tentée. Il faut dire que je fuis un peu comme la peste ce genre de récit, avec des adolescents malades, car ils finissent par tous se ressembler. Mais comme ma sœur me l’a offert pour mon anniversaire, eh bien… Je l’ai lu ! Et c’est un franc succès, j’ai adoré !

Je tiens rapidement à mettre les choses au clair : Everything, everything n’est pas un ersatz de Nos étoiles contraires, il est très différent par bien des aspects. Son originalité et en même temps sa franche simplicité ont fait qu’on n’est pas passé loin d’un petit coup de cœur !

Le gros point fort du roman, c’est Madeline la narratrice. La jeune adolescente est contrainte de demeurer à son domicile, et ne peut en sortir sous aucun prétexte au risque de mettre sa vie en danger. Malgré sa maladie qui l’oblige à vivre recluse chez elle, c’est une jeune fille vive et pleine d’énergie, qui croque la vie à pleines dents. J’ai adoré lire ce roman de son point de vue, car sa voix est à la fois touchante et amusante. Maddy est un vrai petit rayon de soleil. Le personnage d’Olly est tout aussi intéressant. Très vite, j’ai été intriguée par le jeune homme et son histoire, et on s’attache très facilement à lui.

La relation entre les deux protagonistes est plus qu’agréable à suivre. On observe les deux adolescents se découvrir, s’apprivoiser et évoluer malgré la barrière que forme la maladie de Maddy. Ces deux-là m’ont fait passer un excellent moment ! Si Maddy est atteinte de la maladie dite de l’enfant-bulle, j’avais moi aussi l’impression d’évoluer dans une sorte de bulle à leurs côtés. Nicola Yoon est donc parvenue à me captiver du début à la fin, et je tournais les pages sans même m’en rendre compte. Le fait d’être totalement immergée dans le roman m’a fait sentir plus proche des personnages. J’ai adoré cette proximité !

Toutefois, ce roman n’est pas uniquement l’histoire d’un premier amour. C’est aussi le récit d’une jeune fille éprise de liberté, qui veut voir le monde, bouger, s’amuser, respirer, bref… qui veut vivre. La relation entre Maddy et sa mère est aussi très bien développée. On sent les sacrifices que chacune a dû faire pour le bien de l’autre, et leur complicité est très attendrissante.

Les chapitres d’Everything, everything sont très courts, ce qui donne extrêmement de rythme au livre. Les nombreux schémas et dessins apportent une touche de fraîcheur, d’humour et d’originalité bienvenue. L’intrigue est somme toute assez simple, et pourtant l’histoire va prendre une tournure plus sombre à un moment clé du roman. J’ai été assez étonnée par certains rebondissements (même si certains m’avaient traversée l’esprit). Ce qui fait que ce roman n’est pas un coup de cœur, c’est justement à ce sujet. Certains rebondissements auraient mérité d’être davantage développés. J’aurais souhaité que l’auteure s’appesantisse sur des sujets très graves et importants. Ce manque d’approfondissement a fait que j’ai malheureusement trouvé la fin trop précipitée ! Je n’aurais pas été contre 50 pages de plus, dommage !

Bilan : Un roman addictif avec des personnages attachants et des rebondissements qui surprennent le lecteur. A lire !

A découvert, d’Harlan Coben

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Résumé : Mickey est en colère. Des événements tragiques l’obligent à vivre temporairement chez son oncle Myron, qu’il croit au moins en partie responsable de sa situation. En plus, Ashley, sa nouvelle petite amie, n’est pas venue en cours depuis des jours et ne donne plus signe de vie. Pire, à l’adresse où elle habitait personne ne semble la connaître. Mickey, qui a déjà vécu trop de séparations douloureuses, refuse de se laisser faire encore une fois. Il découvre bientôt qu’Ashley n’était pas vraiment la jeune fille timide dont il était tombé amoureux et qu’elle fréquentait un milieux dangereux. Mais, comme son oncle, il est tenace et peu regardant sur sa propre sécurité, jusqu’au moment où ses recherches ébranlent tout ce qu’il croyait savoir sur sa famille et mettent au jour une machination qui dépasse de loin tout ce qu’il pouvait imaginer. Mickey va avoir besoin d’aide… mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Mon avis : J’étais à la recherche d’une lecture sans prise de tête, et ma sœur m’a chaudement recommandée A découvert. Je dois reconnaitre qu’elle a visé juste, ce roman d’Harlan Coben était pile poil ce qu’il me fallait pour passer un bon moment !

Dès le début, on sent que la vie de Mickey Bolitar ne sera pas de tout repos. Entre son père qui est mort sous ses yeux, sa mère alcoolique et droguée et son oncle très influent et dont tout le monde se méfie, le jeune garçon n’a pas une adolescence facile. J’ai rapidement accroché à sa personnalité, c’est un personnage sans trop de surprise, mais on le suit malgré tout tête baissée sans trop se poser de questions. Mickey va former une drôle d’équipe avec Ema et Spoon, deux lycéens étranges et exclus. Les trois protagonistes m’ont bien amusée, malgré leur manque d’approfondissement.

Bon ne nous le cachons pas, l’intrigue n’est pas des plus exceptionnelles. La petite amie de Mickey a mystérieusement disparu, et il décide de se lancer à sa recherche en compagnie ses deux nouveaux amis. La plupart des péripéties sont relativement improbables, mais ce n’est pas dérangeant. On a conscience de ne pas lire un chef-d’œuvre mais plutôt une lecture détente.

Le roman se laisse lire sans difficulté, grâce à un style fluide et agréable et à beaucoup d’action. Les rebondissements sont très présents, et l’intrigue va prendre une tournure assez inattendue pour un roman jeunesse. J’ai été étonnée de voir l’intrigue gagner en complexité et en maturité au fur et à mesure que les pages se tournaient, c’est donc avec une grande curiosité que je lirai la suite !

Bilan : Un roman jeunesse sans prise de tête, avec quelques passages improbables, mais qui nous offre malgré tout un bon moment de détente. A lire.

Note : 7.5/10

 

g11

Treize Raisons, de Jay Asher

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Résumé : Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…

Mon avis : Depuis la diffusion de Thirteen Reasons Why qui fait beaucoup parler d’elle, j’avais bien envie de me lancer dans cette série mais avant je voulais me pencher sur le roman, qui trainait de toute façon dans ma PAL depuis des lustres. Je suis vraiment contente de l’en avoir sorti, même si je n’ai pas été emballée à 100%.

Tout d’abord, je dois dire que le concept est extrêmement séduisant. J’aime l’idée qu’Hannah Baker, une jeune adolescente en détresse, décide d’enregistrer des cassettes avec pour idée de les envoyer aux treize personnes qu’elle juge plus ou moins responsable de son suicide. C’est assez horrible quand on y pense, car on ne peut pas réellement rendre responsable autant de personnes pour un geste aussi personnel. Toutefois l’idée, aussi osée soit elle, m’a plu et j’avais vraiment envie de connaitre les treize raisons qui ont poussées Hannah à commettre cet acte terrible.

Ensuite, j’ai plutôt apprécié le personnage de Clay, le narrateur qui reçoit les cassettes. C’est un héros assez discret au final, on en sait peu sur lui au départ et on le découvre davantage au fil de l’écoute des cassettes laissées par Hannah. Le véritable personnage du roman est en réalité Hannah. C’est le personnage central, la colonne vertébrale du livre, et pourtant j’ai eu beaucoup de mal avec elle. Elle se place très souvent en victime, et je suis d’accord avec elle sur le fait que certaines situations étaient tout bonnement inacceptables. Mais au final, la moitié des raisons qu’elle invoquait pour justifier son suicide n’étaient pour moi pas suffisantes, pas crédibles. Elle reproche à certains personnages des faits mineurs, réalisés sans réfléchir et sans réelle volonté de la blesser. D’ailleurs, je ne comprends même pas ce qu’elle peut vraiment reprocher à certains ! Hannah parle de l’effet « boule de neige », et elle justifie son geste par cette accumulation de petits événements. Mais en même temps, elle s’était elle-même placée dans certaines situations. Je ne dis pas qu’elle l’a bien cherchée, bien sûr que non elle n’est pas responsable de la bêtise ou de la méchanceté de certains, mais je pense qu’elle aurait pu éviter quelques situations ou embrouilles.

C’est donc véritablement cela qui m’a dérangée, le fait qu’Hannah se place systématiquement en victime. C’est plutôt facile pour elle, puisque c’est elle qui enregistre les cassettes ! J’aurais aimé avoir la version des différents protagonistes et connaitre leur sentiment après l’audition des cassettes. Je pense qu’Hannah exagérait certains faits et diabolisait des personnages pour rien. Pour vous donner un exemple, j’ai trouvé cela ridicule d’inclure dans cette longue liste de responsables une de ses anciennes amies, au prétexte qu’elles s’étaient pris la tête au sujet d’un garçon. J’ai donc été assez septique en lisant la majorité des raisons, qui n’étaient pour moi pas suffisantes pour justifier un geste aussi grave. De plus, Hannah fait elle-même des choses inacceptables ! J’étais vraiment choquée sur la fin…

Néanmoins, en dépit de l’aspect un peu trop moralisateur, j’approuve le message délivré par l’auteur. Il faut faire attention à certains de nos actes ou à certaines de nos paroles, qui peuvent avoir des conséquences désastreuses sur autrui.

Bilan : Un roman addictif en raison de la narration rythmée, mais une héroïne qui se place trop en victime… Je recommande cette lecture, au moins pour passer un bon moment, mais il ne faut pas trop en attendre.

Note : 7/10

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Pour aller plus loin :

Je viens tout juste de commencer Thirteen Reasons Why (j’ai visionné 5 épisodes), et je suis bien plus emballée que par ma lecture. Le personnage d’Hannah est bien moins égoïste, et cette fois elle a de vraies raisons de se sentir mal ! En effet, l’idée globale des raisons est conservée mais j’ai trouvé une dimension plus dramatique et plus grave aux événements. Cela nous permet de davantage comprendre l’acte d’Hannah, mais aussi de ressentir une grande empathie pour elle.

L’autre gros point positif de la série est qu’elle apporte le point de vue de tous les personnages. On a droit à quelques passages émouvants avec les parents d’Hannah mais je pense surtout à la réaction des autres impliqués dans les cassettes audio. On apprend à mieux les connaitre, à les comprendre d’une certaine façon et à les juger moins durement. Le jeu des acteurs est plutôt sympa pour une série destinée aux ados, et j’aime particulièrement ceux choisis pour interpréter Clay et Hannah.

Si je vous recommande malgré tout le roman de Jay Asher, je vous conseille plus volontiers la série qui est bien plus complète.

Celle dont j’ai toujours rêvé, de Meredith Russo

Résumé : Amanda Hardy arrive dans un nouveau lycée. Comme beaucoup, elle souhaite avant tout s’intégrer. Mais malgré sa popularité, un secret l’empêche de s’ouvrir vraiment aux autres.

Sa rencontre avec Grant remet tout en question. Il est le premier garçon qui parvient à lui faire baisser sa garde. Alors qu’ils passent de plus en plus de temps ensemble, Amanda comprend qu’en se protégeant ainsi, elle passe à côté de sa vie. Elle sait qu’elle doit se faire violence et lui révéler qui elle est vraiment, mais elle est terrifiée à l’idée que cela le fasse fuir…

Mon avis : Bien avant sa sortie Celle dont j’ai toujours rêvé me faisait de l’œil. La couverture avec le regard impénétrable de la jeune fille, le résumé très intrigant avec cette chute où on découvre qu’Amanda s’appelait auparavant Andrew et les nombreuses critiques positives… Bref autant d’ingrédients qui m’ont convaincus d’acheter très rapidement ce roman. Je ne regrette pas mon achat, car j’ai bien aimé ce livre même si je m’étais attendue à autre chose.

Vous l’aurez donc compris, et c’est donc sans spoiler que je le dis, que ce roman YA traite de la transsexualité. C’est un sujet extrêmement peu traité dans la littérature, enfin surtout dans la littérature mise en avant sur les présentoirs de librairie. C’était donc avec beaucoup d’excitation que j’ai débuté ce court roman (à peine 300 pages). Pourtant le sujet de la transsexualité est assez effacé. Certes Amanda en parle tout le temps au travers de sa peur du regard des autres et d’être découverte dans sa nouvelle vie, mais qu’en est-il réellement de son sentiment d’acceptation envers elle-même ? Qu’en est-il des étapes qui l’ont conduite à devenir ce qu’elle était depuis toujours au fond d’elle ?

On ne peut pas dire que j’ai été déçue non, car au travers de son livre l’auteur délivre un très beau message de tolérance et d’acceptation. D’ailleurs ce roman ne traite pas uniquement de la transsexualité, mais il évoque aussi l’homosexualité, la bisexualité, le viol et même la religion. Et je pense que c’est là tout le problème du roman. Meredith Russo a voulu traiter de tous ces thèmes qui lui tiennent à cœur, mais dans un roman aussi court, ils sont forcément survolés, voire bâclés. J’aurais donc préféré que l’auteure s’en tienne à Amanda.

Plus concrètement, Amanda est une héroïne attachante. Sensible, touchante, elle n’en reste pas moins très forte. J’ai aimé sa force face à certaines situations, et même si parfois elle craque, elle se relève toujours.

Les personnages secondaires sont malheureusement très effacés. Bee et Grant ont bien évidement retenu toute mon attention mais je regrette de ne pas avoir passé plus de temps avec eux, de ne pas les avoir davantage connus car on sent que ce sont deux personnages très complexes et très intéressants. Pour ce qui est des trois amies d’Amanda, elles sont malheureusement trop peu exploitées…

Le style de Meredith Russo est très agréable, fluide et se laisse lire sans difficulté. Les pages se tournent très rapidement, et on est pris dans une certaine spirale d’addictivité tant le quotidien d’Amanda nous intéresse. J’ai apprécié les chapitres qui se passaient quelques années auparavant, lorsqu’Amanda était encore Andrew. Cela nous permet d’entrevoir ce qu’elle ressentait à cette époque et de voir comment ses parents ont réagi face à cette situation. La fin quant à elle est un peu brutale, mais je dois reconnaitre qu’elle me plait même si elle nous laisse sur un gros point d’interrogation. C’est un peu à nous d’imaginer quel serait le prologue de cette histoire…

Bilan : Un roman très touchant, mais qui manque un peu de développement.

Note : 7.5/10

Sous la même étoile, de Kelley York

Résumé : Une fois le lycée terminé, Hunter et sa demi-sœur Ashlin décident de prendre une année sabbatique et d’emménager chez leur père. Là-bas, ils retrouvent Chance, un garçon fantastique avec qui ils passent tous leurs étés depuis l’enfance. Si le jeune homme les a toujours fascinés, Ashlin et Hunter éprouvent bientôt pour lui de tout autres sentiments. Mais ils comprennent aussi que les excentricités de Chance dissimulent une vérité bien plus noire…

Mon avis : J’ai offert ce livre à ma sœur pour Noël parce qu’on aime toutes les deux ce genre de romans sans prise de tête. Pourtant, parfois on tombe sur un YA qui nous touche plus qu’un autre et qui nous surprend. Et c’est absolument le cas avec Sous la même étoile !

Alors qu’Hunter et sa demi-sœur Ashlin décident de prendre une année sabbatique pour se retrouver et s’occuper de leur père, c’est aussi l’occasion pour eux de se rapprocher de leur meilleur ami Chance qu’ils voient chaque été. Pourtant Chance a indéniablement changé et se révèle encore plus mystérieux qu’auparavant. Mais il n’y a pas que leur ami d’enfance qui a changé, leurs sentiments envers lui ont aussi évolué…

Le roman est assez court (moins de 300 pages), autant vous dire qu’il se laisse donc lire à une vitesse éclair. Kelley York met en place une alternance de points de vue entre Hunter et Ashlin, et la voix des deux adolescents est vraiment touchante. Ils brillent tous les deux par leur simplicité, ce qui les rend encore plus attachants. Dans ce YA, l’auteure ne met pas en scène des adolescents dépravés ou des gosses de riche comme on peut en voir souvent dans ce type de romans. Au contraire, ils sont normaux et cette normalité fait du bien !

Hunter est naturellement le narrateur que j’ai le plus aimé. Il est assez ambiguë, tiraillé entre des sentiments contraires. Sa relation avec Chance est vraiment intrigante, j’avais sans cesse hâte de lire les prochaines rencontres entre ces deux protagonistes ! J’ai également beaucoup aimé son côté protecteur envers Ashlin. Si j’ai adoré le personnage d’Hunter, j’ai aussi apprécié celui de sa demi-sœur. Ashlin, qui est un peu à l’écart dans ce trio, est très touchante à sa manière. J’aime sa manière d’être et sa façon de penser. Bref, ce sont deux personnages auxquels on s’attache très rapidement et que l’on prend plaisir à accompagner au fil des pages.

La petite énigme de ce roman, le petit ovni, c’est Chance. Un personnage complexe, énigmatique et mystérieux et il est quasiment impossible de le percer à jour. Même à la fin, on ignore encore quoi penser de lui… Néanmoins c’est un personnage qui m’a captivé. Bien qu’on en sache au final très peu sur sa psychologie, je n’ai pas été frustrée pour autant. En effet, on se trouve dans la même position qu’Ashlin et Hunter ; on ignore ce que cache réellement cet étrange garçon…

Comme je vous le disais plus haut, le roman se lit très vite mais pas seulement parce qu’il est court ! En effet, malgré sa simplicité, il a quelque chose d’extrêmement hypnotique. Une fois entré dans l’histoire, le lecteur ne pourra plus en sortir avant d’avoir tourné la dernière page ! Le rythme s’accélère lorsque l’on approche le terme du récit, l’intrigue prend une tournure plus sombre et plus surprenante et l’angoisse monte crescendo.

Et la fin arrive. Brutale. Comme un uppercut. Tout s’arrête. J’ai lu beaucoup de chroniques qui montraient du doigt cette fin, telle un point noir qui vous ferait presque regretter d’avoir lu le roman. Mais ce n’est absolument pas le cas pour moi ! Certes, en tant que lectrice je suis frustrée de quitter les personnages de façon aussi expéditive, mais j’ai trouvé la fin très logique, voire parfaite vis-à-vis de l’histoire et de Chance. A vrai dire, je n’aurais pas vu de meilleure fin. Elle demeure néanmoins ouverte, et si une suite est envisageable, je trouve toutefois que c’est bien de finir sur une telle note.

Bilan : Un YA réaliste, mais qui se révèle plus complexe au fil des pages. Le tout se laisse lire avec une grande addictivité, notamment grâce aux deux narrateurs touchants et à l’énigmatique Chance.

Note : 8.5/10

Le Dernier Jour de ma Vie, de Lauren Oliver

Résumé: Samantha Kingstone a tout pour elle: le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales et une cote de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait donc dû être un jour parfait dans une vie parfaite. Pourtant ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Ou le premier ?

Mon avis: Ça fait plus de trois ans que Le Dernier Jour de ma Vie est paru dans la collection Black Moon, et s’il m’a toujours fait de l’œil, ce n’est pas pour autant que j’ai sauté le pas ! C’est au fin fond d’une boutique d’occasion que je l’ai déterré et eu envie de le lire ! Pour le prix, je ne regrette pas de l’avoir lu mais il est vrai que ce n’est pas non plus la lecture du siècle…

Sam fait partie du quatuor le plus populaire du lycée. Elle n’hésite pas à se montrer hautaine avec les autres élèves. De toute façon, elle peut se le permettre puisqu’elle sort avec le garçon que tout le monde convoite, qu’elle est invitée à toutes les fêtes et que ces trois meilleures amies sont ultra populaires ! Sam est excitée à l’idée d’être vendredi, car ce sera la Saint-Valentin. Dans son lycée, ce n’est pas seulement la journée des amoureux, c’est la journée qui permet d’évaluer le niveau de popularité de ceux qui recevront le plus de roses. Seulement, ce vendredi sera le dernier pour Sam…

En toute honnêteté, j’ai détesté presque tous les personnages, à commencer par Sam. Elle se montre provocante, odieuse et vraiment méchante. Elle est la première à maltraiter ses camarades et à alimenter les rumeurs les plus farfelues et les plus humiliantes. J’ai toujours haï ce genre de personnes qui usent de leur popularité pour blesser les autres, alors autant vous dire que je n’ai pas porté Sam dans mon cœur ! Au fil des pages, elle va cependant évoluer et se rendre compte qu’elle pourrait changer, agir autrement et se montrer plus humaine. Si j’ai apprécié cette évolution, je reste quand même sidérée par le temps qu’elle a mis à se rendre compte de son comportement…

Pour ce qui est des personnages secondaires, seul Kent a trouvé grâce à mes yeux. Kent est un garçon pas très populaire, décalé et son petit brin de folie m’a vraiment séduite. J’ai vraiment détesté les trois amies de Sam, en particulier Lindsay. Berk, ce genre de personnes ne vaut pas grand-chose ! L’auteure essaye de nous montrer que sous ce masque de perfection cultivé avec soin se cache quelque chose de sombre chez ces jeunes filles, mais cela n’excuse en rien leur horrible comportement pour moi ! Rob, le petit ami de Sam, m’a laissée perplexe. Vraiment toutes les filles du lycée en sont folles ? Personnellement, je ne lui ai trouvé que des défauts !

La plume de Lauren Oliver, que j’avais découverte dans Delirium, est toujours aussi agréable à lire. Pas aussi poétique que certains le disent, mais elle se laisse lire avec une grande facilité et presque une certaine addictivité !

Le résumé au dos du livre en dit assez peu et c’est à la fois tant mieux, et à la fois dommage. En effet, je n’avais pas compris que Sam allait revivre sept fois ce fameux vendredi ! Alors forcément, il y a pas d’éléments qui reviennent à chaque journée, même si elles différent. J’ai trouvé certains passages redondants, et presque ennuyants. L’effet de surprise n’était plus très présent, et j’ai dû attendre de dépasser la moitié pour enfin accrocher au roman ! Sam devenait un personnage plus agréable à suivre, et on comprenait enfin où voulait en venir l’auteure. Si je m’attendais à une fin très prévisible, j’ai été réellement surprise ! La fin est donc vraiment étonnante, presque révoltante mais au final, c’est la seule qui pouvait convenir. Ce final inattendu est un vrai plus pour ce roman, qui ne casse pas trois pattes à un canard.

Je pense malgré tout que ce genre de livres se doit être lu par les petites pestes pour qu’elles se rendent compte du mal qu’elles font autour d’elles, mais aussi par toutes les Juliet et les Anna qui subissent les pires humiliations et les violences psychologiques. Je pense que certaines lectrices pourront se reconnaître au travers de ce roman, et j’espère pour elles qu’elles parviendront à sortir de cette mauvaise passe. Et surtout : qu’elles en parlent autour d’elles ! Ce genre de comportement ne doit pas se banaliser !

Bilan: Un livre qui se laisse lire facilement, en dépit des personnages antipathiques, et d’une première moitié assez lente.

Note: 6.5/10

Fleur de Fantôme, de Michele Jaffe

Résumé: Eve mène une vie tranquille jusqu’au jour où deux jeunes gens viennent lui proposer un étrange marché. Elle doit se faire passer pour leur cousine Aurora dont elle est le sosie. En contrepartie, elle recevra la moitié de son énorme héritage. Mais avant de travailler dans son café, Eve a déménagé de foyer en foyer. Elle a coonu la vie dans la rue. Elle a connu la faim. Hors de question qu’elle y retourne ! La proposition des deux ados est inespérée et elle se glisse facilement dans la peau de cette cousine disparue. Mais elle a en fait signé un pacte avec le Diable. Il y a trois ans, lorsque’Aurora a disparu, sa meilleure amie Lizzie est décédée mystérieusement. Hantée par son fantôme, Eve comprend que sa propre vie est en danger. Et pour s’en sortir, elle devra découvrir la vérité sur cette nuit où tout a basculé.

Mon avis : Après le coup de cœur que j’ai eu pour Hantise, il fallait absolument que je lise Fleur de fantôme de la même auteure. Construit de façon assez similaire, ce dernier est néanmoins différent d’Hantise et même si j’ai apprécié ma lecture, je l’ai trouvé bien en dessous.

C’est dans le fast-food où travaille Eve Brightman qu’elle rencontre pour la première fois Baine et Bridgette. Elle sent immédiatement que ces gosses de riche ne sont pas comme les autres. Cela se confirme lorsque ceux-ci lui proposent de se faire passer pour leur cousine Aurora, disparue il y a trois ans. En échange ? Eve devra partager l’héritage de cette cousine en trois. Qu’est-ce que trois mois dans cette famille lorsque cela peut vous sortir de la précarité ? Mais Eve ignore que cette famille a bien des secrets…

Le personnage d’Eve est un personnage vraiment intéressant. Je ne me suis pas attachée à elle, mais je reconnais que Michele Jaffe est parvenue à créer une héroïne très complexe au passé obscur. Eve est une héroïne dont on sait peu de choses, ce qui la rend très mystérieuse. J’ai particulièrement aimé la voir se glisser sous la peau d’Aurora, jusqu’à ce qu’on ne parvienne plus à discerner les frontières entre leurs deux personnalités.

Autant j’avais adoré/détesté les personnages secondaires d’Hantise, autant là je suis restée plutôt hermétique à eux. Je les ai malheureusement trouvés trop effacés ou trop survolés. Que ce soit Baine et Bridgette, qui avaient pourtant un gros potentiel, ou la flopée de leurs amis ou ennemis. C’est dommage car on sent qu’ils avaient eux aussi un gros potentiel, que ce soit Grant, Colin, N. Martinez ou même Althéa.

L’écriture de Michele Jaffe se laisse lire avec autant de fluidité et d’addictivité que dans son précédent roman. Même si quelques passages étaient assez confus (je pense que la traduction y est pour quelque chose), cela ne m’a pas empêchée de dévorer chacune des pages de Fleur de fantôme.

L’intrigue en général m’a tout de suite intriguée. Se faire passer pour quelqu’un d’autre et empocher une grosse somme d’argent ? Forcément, il y avait anguille sous roche ! Je dois dire que j’ai adoré voir Eve se débattre avec ses convictions et se fondre dans le moule d’Aurora pour mieux coller à la jeune fille égoïste et indomptable qu’elle était. La Famille Silverston est vraiment glaçante à souhait. Ils ne pensent qu’à l’argent, au pouvoir et aux apparences. J’ai adoré voir l’envers du décor de cet univers de paillettes !

Même si j’ai préféré la seconde moitié du roman, qui contient plus de peps, d’action et de suspense, la première partie pose les bases de l’intrigue et les personnages. Tout aurait été parfait, si Fleur de fantôme ne nous réservait pas autant de révélations, parfois tirées par les cheveux. L’auteure nous balance toutes les révélations en quelques pages à la fin, et si je me doutais de certaines j’ai été surprise par la plupart ! Je pense que cela aurait été bénéfique pour le roman de ne pas tout dévoiler en seulement 30 pages à la toute fin du récit ! Du coup j’étais un peu perdue à cause de tous ces nouveaux éléments, et cette fin trop précipitée. Et je regrette vraiment le manque de cohérence de certaines révélations… Dommage !

Bilan : Forcément un peu déçue après l’excellent Hantise, mais Fleur de fantôme reste quand même un roman très prenant ! A lire !

Note : 7.5/10

Jeu Mortel, de Moka

Résumé: Arielle Lefranc est une jeune fille âgée de treize ans lorsqu’elle apprend que ses parents ont pris la décision de partir une année au Brésil, dans la forêt amazonienne. Elle est désespérée parce qu’elle ne participera pas à la grande aventure. Il est préférable, estiment ses parents, qu’elle poursuive sa scolarité en France. Sur cette décision, Madame et Monsieur Lefranc inscrivent leur fille à l’école Saint-Charles, un pensionnat de jeunes filles installé dans un somptueux manoir du 18e siècle. Arielle n’est pas d’accord et se sent abandonnée. Toutefois, elle est fascinée par ce luxueux bâtiment et par la nature environnante. Elle qui avait peur de ne se faire aucune amie, a finalement été acceptée dans le clan des Parvenues. Pour être intégrée à ce groupe, Arielle a menti concernant la profession de son père et a exagéré le montant de la fortune familiale. En fait, il y a trois clans à Saint-Charles : les Parvenues, les Aristos et celui des Intouchables. Le classement va de soi : il est réalisé en fonction du nom, de la fortune et de l’origine des pensionnaires. Arielle va découvrir un monde des plus étranges et ses nouvelles amies vont lui révéler un terrible secret.

 Mon avis: C’est un peu par hasard que je suis tombée sur ce roman, et sur cette collection d’ailleurs. La couverture a quelque chose de très perturbant et le résumé m’a immédiatement mis l’eau à la bouche. J’ai bien fait de tenter l’aventure, j’ai adoré l’ambiance glauque de Saint-Charles !

Alors qu’Arielle doit laisser derrière elle ses parents pour la première fois, elle se retrouve dans un internat rempli de jeunes filles riches et égocentriques. Elle va rapidement se rendre compte que pour « survivre » à sa scolarité elle doit intégrer un des deux clans : soit celui des Aristos, soit celui des Parvenues, au risque de devenir une Intouchable, qui n’est ni plus ni moins qu’une paria. Alors qu’Arielle intègre les Parvenues, celles-ci lui font rapidement comprendre que pour faire entièrement partie de leur groupe, elle doit se prêter à de nombreux « jeux », certains effrayants, d’autres carrément dangereux. Arielle, prête à tout pour se faire accepter par ses nouvelles camarades, va repousser de plus en plus loin les limites, jusqu’au point de non-retour…

J’ai immédiatement été charmée par la petite Arielle. C’est une héroïne un peu casse-cou, qui n’est pas la dernière à faire des bêtises ! J’ai donc franchement aimé sa personnalité, mais aussi sa relation avec les autres protagonistes. Arielle est vraiment prête à tout pour s’intégrer, elle n’hésite donc pas à mentir à de nombreuses reprises… Ce n’est pas un personnage très développé vu que le récit est très court, mais il n’empêche que j’ai adoré suivre cette histoire à ses côtés. Les autres pensionnaires de Saint-Charles m’ont laissée plus indifférentes, sans doute à cause du fait qu’elles étaient très nombreuses et que j’avais plutôt tendance à me perdre parmi elles !

L’écriture de Moka est vraiment addictive. On lit Jeu Mortel comme on lirait un livre jeunesse, avec facilité et fluidité, mais en même temps elle a ce petit quelque chose d’infiniment dérangeant. Ces enfants sont loin d’être des innocents, et tout cela rend l’ambiance du roman très perturbante et glauque. C’est une vraie réussite !

Pour ce qui est de l’histoire, elle va crescendo. Au départ, on se trouve seulement face à des jeunes filles qui veulent s’amuser, mais rapidement la situation dégénère et on sent qu’elles sont passées du « côté obscur ». En tout cas on frémit aux côtés d’Arielle, et le suspense devient presque insoutenable ! Ce petit roman qui se lit à vitesse grand V est une petite perle, sombre à souhait et très creepy. La fin m’a scotchée et laissée sur le derrière ! Moka m’a bien eue ! Du coup, je suis curieuse de découvrir un autre roman de l’auteure et de cette collection.

Bilan: Un roman efficace et glauque à souhait ! Pour ceux qui aiment les ambiances d’internat et les petites filles pas si innocentes que ça 😉

Note: 8.5/10

Hantise, de Michelle Jaffe

Résumé: Heurtée de plein fouet par un chauffard, la jolie Jane est laissée pour morte dans un rosier. Elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé, mais d’étranges messages laissés sur le miroir de l’hôpital et des menaces téléphoniques instillent en elle le doute : a-t-elle réellement été victime d’un accident, ou quelqu’un a-t-il vraiment tenté de la supprimer ? Qui ? Serait-elle en train de perdre la tête ? Et si le tueur était tout proche ?

Mon avis : Je n’avais jamais prévu de lire Hantise, mais l’occasion s’est présentée par hasard au cours d’un troc, alors je me suis dit : « pourquoi pas ? ». Je vous avouerai que je n’en attendais pas grand-chose. Je me préparais à une lecture sympathique, sans plus. Mais au final, wouah j’ai adoré ! Impossible de lâcher le roman avant de savoir le fin mot de l’histoire !

Jane est belle, gentille et populaire. Pourtant, elle sera retrouvée à moitié morte au coin d’une rue. Qui a bien pu souhaiter sa mort ? Pourquoi la jeune fille sent-elle que certains de ses amis lui cachent des choses ? Jane devra se battre pour retrouver les souvenirs de la soirée précédant l’accident pour découvrir l’identité du coupable. Surtout que celui-ci ne semble pas en avoir terminé avec elle…

Le personnage de Jane n’est pas une pimbêche populaire comme je l’avais craint. Bien au contraire, c’est une fille intelligente, certes reconnue et aimée de tous, mais je l’ai trouvé foncièrement authentique. Jane est une adolescente vraiment attachante, et ce qui lui arrive nous oblige presque à l’aimer dès les premiers instants. Au fur et à mesure que la tension monte (car oui, elle ne va pas cesser de monter tout au long du roman), on se rapproche de plus en plus de l’héroïne jusqu’à ressentir ses plus profondes angoisses. Le personnage principal est donc un personnage haut-en-couleurs, qui nous réserve pas mal de surprises et qui a su tirer le roman vers le haut. J’ai adoré passer ces quelques heures de lecture aux côtés de Jane !

Pour ce qui est des personnages secondaires, attention à ne pas se perdre ! Il y a pas mal de noms qui apparaissent dès le départ et il est difficile de cerner qui est qui. Toutefois, plus on avance plus on se familiarise avec eux, et au final on s’y retrouve plutôt bien. J’ai particulièrement aimé les meilleures amies de Jane. Kate et Langley sont des jeunes filles plus stéréotypées que Jane, mais pour autant cela ne m’a pas dérangée outre mesure. On s’attache rapidement à leurs petits défauts et leur côté un peu étrange, et on finit par vraiment les apprécier. David, le petit ami de Jane, est un personnage que j’aurais souhaité plus travaillé car il m’a immédiatement intriguée de par son passé, son caractère, etc… Il en est de même pour Ollie, Scott, Elsa et Pete. Néanmoins, l’histoire ne concernant que l’accident de Jane, je comprends que l’auteure n’ait pas ressenti la nécessité de se pencher sur certains protagonistes.

L’écriture de Michelle Jaffe est en tout cas très fluide et agréable. Hantise s’est laissé lire avec une telle facilité ! Les transitions entre les souvenirs de l’héroïne et le moment présent étaient parfois brutales, pourtant j’ai aimé cette brutalité. Jane passe d’une idée à l’autre, si bien que l’on a réellement l’impression de penser avec elle. L’écriture est donc un très bon point (encore un !) pour le roman.

L’intrigue en général est rondement menée. J’avoue avoir fini par soupçonner tout le monde d’être celui qui a voulu attenter à la vie de Jane ! Plus les chapitres passaient, plus je devenais dingue ! Le suspense montait au fur et à mesure que les pages se tournaient, les mystères s’accumulaient et les maigres indices nous menaient sur des fausses pistes ! Bon, autant vous dire que j’ai été menée en bourrique jusqu’au bout ! L’auteure a parfaitement su jouer du réel et des hallucinations, jusqu’à nous faire douter de tout. La fin, tant attendue, s’est révélée être absolument à la hauteur. Avec un tel suspense et une telle angoisse, il fallait naturellement que la fin soit digne de ce nom. Si l’auteure a su me surprendre avec l’identité du coupable, elle rajoute une couche avec des révélations totalement inattendues qui nous achèvent ! Autant vous dire que l’on repose le livre hors d’haleine

Bilan : Hantise est un coup de cœur totalement inattendu ! J’ai adoré le personnage de Jane, et cette ambiance pleine de suspicion qui se retrouve du début jusqu’à la dernière page du roman. Une réussite !

Note : 9/10

La Vérité sur Alice, de Jennifer Mathieu

Résumé: Au lycée de Healy, la vérité est une question de point de vue. Alice Franklin est une trainée. Tout le monde le sait. C’est forcément vrai puisque c’est écrit partout sur les murs des toilettes. On dit qu’elle a couché avec deux garçons d’affilée et qu’elle a provoqué la mort de l’un d’entre eux. Tout le monde a sa vérité sur Alice : son ancienne meilleure amie, l’entourage de la victime, son admirateur secret…
Quelle sera la votre ?

Mon avis: Plutôt curieuse à l’idée de lire ce roman sur le harcèlement, je me suis assez vite jeter sur La vérité sur Alice, en dépit des avis plutôt mitigés sur le roman. J’ai été relativement surprise par le format du roman, à peine 200 pages. Au final si j’ai apprécié cette lecture, je reste sur ma faim quant au contenu assez peu développé selon moi…

Dans la petite ville de Healy, tout le monde connait Alice Franklin. Alice, la fille facile qui a couchée avec deux garçons le même soir, Alice qui a provoquée la mort d’un de ces deux garçons… Tout le monde à sa propre vérité sur Alice: la bimbo du lycée, le meilleur ami de la victime, la meilleure amie d’Alice et même l’intello rejeté que personne ne remarque plus. Mais parmi toutes ces rumeurs et ces idées reçues, aucune ne semble coller à la véritable vérité…

Ce qui fait la force de ce court roman, c’est bien évidemment le thème qui est abordé: le harcèlement scolaire. J’ai trouvé que l’auteure réussissait plutôt bien à dépeindre l’engrenage de la situation avec les rumeurs terribles qui se répandent comme une trainée poudre. Certains avis regrettaient de ne pas voir plus en profondeur les conséquences du harcèlement et de ne pas avoir le ressenti d’Alice face à la situation. C’est au contraire cette approche qui m’a séduite. J’ai trouvé le choix de ne parler que des rumeurs plutôt audacieux mais très bien exécuté.

La construction de La vérité sur Alice n’est pas banale non plus. Elle m’a rappelée celle d’Une fille parfaite, où on a tous les points de vue et les sentiments de tous les protagonistes sans avoir celui du personnage central. Ici, ça fonctionne plutôt bien puisqu’on a toutes les versions de la « vérité » sans connaître pour autant ce qui s’est réellement passé. Au final, on se rend compte que si Alice est le personnage central du roman, ce n’est pas elle qui cache le plus de secrets… J’ai plutôt apprécié les différents personnages de l’histoire, notamment Kurt (le surdoué mis à l’écart), Josh (le meilleur ami de Brandon qui est décédé dans l’accident de voiture) et Kelsie (la meilleure amie d’Alice). Par contre j’ai absolument détesté le point d’Elaine, totalement inutile et agaçant pour moi.

L’écriture de l’auteure est plutôt originale, on a réellement l’impression que les personnes se confient à nous, vident leur sac. Le style est donc très oral, mais reste fluide et accrocheur. On n’échappe pas à quelques vulgarités (à croire que tous les ados de 16 ans disent des gros mots et sont des gros obsédés), mais je dois reconnaître que j’ai eu du mal à lâcher le roman malgré tout.

Toutefois il m’aura manqué ce petit quelque chose qui fait que ce roman est plus qu’une simple bonne lecture. Et pour cause: il lui manque clairement des pages! Les personnages restent assez survolés, les thèmes soulevés (autre que le harcèlement) auraient mérités plus d’attention, etc… J’ai aimé les révélations qui surviennent au cours du livre, mais encore une fois tout ceci manque clairement de consistance… La fin survient elle aussi trop rapidement, à mon plus grand regret.

Bilan: Un roman aux nombreuses qualités mais qui peine à nous marquer en raison de son manque d’approfondissement.

Note: 7.5/10

Expérience Noa Torson, tome 3: N’Oublie Pas, de Michelle Gagnon

Risque de spoilers sur les tomes précédents!

Résumé: Fuir, c’est vivre. S’arrêter, c’est mourir. Quatre. Ils ne sont plus que quatre : l’Armée de Persefone a été décimée. Noa, Peter et les autres sont traqués, dévastés, épuisés… Mais où qu’ils aillent, quoi qu’ils fassent, leurs ennemis parviennent toujours à les retrouver, et l’étau se resserre. Pourtant, ils n’abandonnent pas. Ils veulent affronter l’homme qui a créé le monstrueux Projet Perséphone. Quitte à se jeter dans la gueule du loup. Après tout, ils n’ont plus rien à perdre.

Mon avis : Il me tardait de clore cette trilogie qui avait démarrée sur les chapeaux de roues. J’espérais vraiment que Michelle Gagnon me fasse plaisir côté action, suspense, rebondissement : bref je voulais un final grandiose. J’avais conscience que mes attentes étaient particulièrement élevées pour des romans qui ne payaient pas de mine, mais je trouve que l’auteure a rempli sa part du marché et m’a fait passer un excellent moment, une fois de plus !

Après la terrible attaque des mercenaires de Pike & Dolan, l’armée de Persefone a perdu un grand nombre de ses membres, dont Zeke qui a trouvé la mort au cours de l’affrontement. Noa, Peter mais également Daisy et Teo sont parvenus à leur échapper, mais les jeunes ados doivent sans cesse être sur le qui-vive. Alors qu’ils sont en possession de fichiers compromettants, Charles Pike est prêt à tout pour les retrouver. Les quatre rescapés n’ont plus le choix : ils doivent tout mettre en œuvre pour faire tomber Pike. Mais Noa n’est plus au top de sa forme : sa santé décroît constamment…

Dès le début, Michelle Gagnon nous plonge dans une atmosphère stressante : une course poursuite, qui nous laisse hors d’haleine. Le ton est donné ; ce tome sera plein de surprises, de tension et d’action ! Ce qui m’a immédiatement séduite, c’est la nouvelle complicité qui lie les quatre protagonistes, et notamment Noa et Peter qui s’étaient relativement peu fréquentés dans le tome 2.

Quel plaisir de retrouver les personnages de cette trilogie en tout cas ! Depuis Ne t’arrête pas, Peter a fait un bon bout de chemin. Il est devenu plus mature, il s’est considérablement endurci mais n’a rien perdu de son humour mordant qui rend le personnage si attachant. Dans ce dernier volume, Peter évolue encore, gagne en confiance et nous offre un final digne de ce nom. Pour ce qui est du personnage de Noa, elle aussi a bien changé. Elle n’a plus grand-chose à voir avec la jeune fille méfiante et solitaire du premier tome. En dépit du déclin de sa santé, j’ai trouvé Noa déterminée, courageuse et prête à tout entreprendre pour mettre fin aux agissements de Pike & Dolan. En tout cas, elle forme un très joli duo avec Peter, et suivre l’histoire à leurs côtés fut un réel plaisir !

Pour ce qui est des personnages secondaires, j’ai été plutôt étonnée de voir la place relativement importante qu’ont prise Teo et Daisy dans cette suite. Dès leur apparition dans Ne regarde pas, je les ai trouvés sympathiques mais sans plus. Toutefois, ils vont clairement se révéler dans N’oublie pas. Daisy et Teo forment un couple attendrissant et mignon, mais leur personnalité se révèle bien moins fade que ce que je croyais ! Malgré leur jeune âge, ils ont fait preuve d’un grand courage tout au long du roman et les points de vue qui leur ont été dédiés m’ont plutôt passionnée. Certains personnages du roman resteront par contre une réelle énigme, et je pense notamment à Mason. Dommage, j’aurais vraiment voulu en savoir plus sur lui !

L’écriture de Michelle Gagnon est toujours aussi efficace, addictive et fluide. Les pages se tournent toutes seules tant on veut connaître le fin de l’histoire. Elle a su alterner avec brio les points de vue de Teo et Daisy avec ceux de Peter et Noa, pour créer une certaine tension et un suspense considérable. Par contre j’ai regretté la quasi absence de la voix d’Amanda, un personnage que j’avais plutôt apprécié dans les tomes précédents…

Le roman est une fois de plus découpé en trois parties bien différentes. Si la première un peu longuette mais néanmoins passionnante se cantonne aux courses poursuites entre les agents de Pike & Dolan et les rescapés de l’armée de Persefone, les deux autres sont pour le moins inattendues et m’ont laissé bouche bée. L’intrigue prend une tournure qui m’a enchantée, et je suis restée les yeux rivés sur le roman jusqu’à la fin tant l’auteure m’a emprisonnée dans ses filets. Tout ce qui tourne autour du virus de la PEMA, de l’organisation Pike & Dolan et de la greffe du thymus de Noa se précise, et les révélations font froid dans le dos. En tout cas ce troisième et dernier opus nous apporte toutes les réponses à nos questions, et la fin aussi stressante soit-elle m’a beaucoup plu.

Cette trilogie ne se révèle pas être un coup de cœur, mais je laisse derrière moi des personnages fort sympathiques qui vont me manquer ! L’épilogue final m’a charmée, mais je regrette tout de même de ne pas avoir plus de précision sur le devenir de certains protagonistes… Tout ça pour dire que je recommande chaudement cette petite saga pleine de rebondissements !

Bilan : Une conclusion parfaite qui apporte des révélations à nos questions, et qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. A lire !

Note : 8.5/10

Il faut sauver Zoé, d’Alysson Noël

Résumé: « Ma sœur était le genre de personne pour qui les nuages s’écartent et sur qui le soleil brille en permanence. Alors forcément, vivre à ses côtés, c’était risquer de rester dans l’ombre. »
Écho a connu des jours meilleurs. Ses parents l’ignorent, trop occupés à sombrer dans la dépression, ses amies d’enfance se détournent d’elle, et son entrée au lycée n’annonce aucune embellie. Mais comment parvenir à exister alors que le souvenir de sa sœur, Zoé, assassinée un an plus tôt, continue de la hanter ? Quand elle met la main sur le journal intime de sa sœur elle découvre, au fil des pages, les secrets que cette dernière a toujours voulu cacher. Et, entre les lignes, le seul moyen pour Écho de se reconstruire.

Mon avis: Ce livre traine dans ma PAL depuis plus d’un an et demi, alors que c’est un cadeau d’anniversaire ! Je me devais donc de l’en sortir, surtout que j’étais curieuse de découvrir Alyson Noël dans un autre registre que le fantastique. Et au final, j’ai été agréablement surprise par ce roman fort sympathique.

Echo est la petite sœur de Zoé, assassinée un an auparavant. Alors que les parents des jeunes filles peinent à reconstruire leur vie, Echo tente de vivre comme une adolescente normale en faisant abstraction des regards compatissants et pleins de pitié. Toutefois, Echo semble se voiler la face et ne pas avoir fait le deuil de Zoé, cette sœur si différente d’elle, plus parfaite, plus insouciante, plus vivante… Alors qu’un jour on lui remet le journal intime de sa sœur ainée, Echo va devoir plonger dans les derniers jours de Zoé, découvrir la vérité mais aussi l’accepter…

Ce roman est tout petit (280 pages) et se lit donc très vite, voire d’une traite. J’ai été immédiatement happée par la voix d’Echo, qui fait comme si elle était assez forte pour endurer tout ça mais qui au final peine à accepter le drame. C’est une héroïne comme je les aime, simple en apparence mais avec des fêlures et des facettes cachées. On la voit évoluer tout au long du livre, et cette métamorphose est absolument passionnante. Les autres personnages sont plus effacés, je pense notamment aux copines d’Echo, mais certains sont intrigants dès leur première apparition comme Mark. Au final chaque personnage apporte son petit grain de sel au récit, tout s’emboîte à merveille et fait évoluer l’intrigue.

L’écriture de l’auteure n’est pas fantastique, mais je l’ai trouvée fluide et addictive. Les passages du journal intime sont à la fois passionnants et assez frustrants, puisqu’Echo s’arrêtait de lire pile au moment où on voulait en savoir plus ! J’ai aimé que l’auteure joue là-dessus, ça a rajouté du piment et du suspense au roman.

L’intrigue en soit n’est pas super originale. En effet, elle m’a tout de suite fait penser à Love Letters to the Dead, que je n’avais pourtant pas vraiment apprécié. Ceci-dit, le thème de la sœur aînée assassinée, idéalisée par la cadette, est ici mieux traité à mon sens. On retrouve la même dimension quasi malsaine de la petite sœur qui veut devenir comme l’aînée, mais j’ai trouvé ça plus développé dans Il faut sauver Zoé, et peut-être plus justifié. On se prend rapidement d’affection pour Echo, j’ai aimé suivre ses aventures, ses quêtes et ses découvertes, la voir évoluer dans un nouvel environnement… Au-delà du deuil et de l’acceptation, ce livre traite aussi de la recherche d’identité, des premiers amours, de l’amitié, du danger des réseaux sociaux… Pour tout ce petit amas de thématiques, je pense qu’il vaut le détour d’être lu !

Bilan: Un moment très agréable à passer en compagnie de ce sympathique roman!

Note: 8/10

Expérience Noa Torson, tome 2: Ne Regarde Pas, de Michelle Gagnon

Résumé: Noa se bat contre la corporation qui manipule le sinistre projet Perséphone. Avec l’aide d’autres adolescents, elle sillonne les États-Unis pour empêcher le kidnapping de nouveaux cobayes. De son côté, Peter, resté à Boston, met à profit ses aptitudes au piratage pour s’introduire dans le système informatique de l’organisation.

Mon avis: J’avais plus que hâte de lire la suite de cette trilogie après le premier tome qui m’avait largement séduite, sans pour autant qu’il soit extraordinaire. Comme j’avais vraiment apprécié Ne T’arrête Pas en dépit de ses quelques défauts, j’ai placé la barre très haut pour ce second tome. Même si je lui trouve encore pas mal de petits défauts, j’ai été encore une fois séduite par l’ensemble du roman !

Alors que le Projet Perséphone avait été percé à jour, voilà quatre mois que Noa est à la tête d’une bande d’ados qu’elle doit maitriser et diriger. Pourtant les raids qu’ils mènent pour sauver d’autres misérables ados enlevés pour servir de cobayes deviennent de plus en plus dangereux et Noa craint de ne pas être à la hauteur. D’autant qu’elle peine à conjuguer avec son rôle de chef ses capacités hors-normes qu’elle n’arrive pas encore à comprendre et à maîtriser totalement. Peter, de son côté, se sent bien trop en retrait et inefficace malgré les actions qu’il mène en hackant les serveurs de l’organisation qui semble être à la tête du Projet Perséphone. De plus, il doit gérer sa vie de lycéen qui lui permet de se fournir une parfaite couverte et sa relation avec Amanda qui devient de plus en plus étrange après son enlèvement par Mason…

En dépit des défauts de chacun, j’avais vraiment hâte de retrouver Noa, Peter, Amanda et de faire la connaissance du mystérieux Zeke que l’on rencontre à la fin du tome 1. C’est avec un grand plaisir que je me suis replongée dans les points de vue de Noa. Si je l’avais trouvée forte et combattante, on découvre une nouvelle facette de sa personnalité ici. Noa n’est clairement pas faite pour être à la tête d’une organisation uniquement composée d’ados paumés. Noa, qui n’a eu de cesse d’être seule tout au long de sa vie, doit s’adapter à un nouvel environnement mais elle se rend rapidement compte qu’elle n’a pas les épaules pour. J’ai profondément aimé ses doutes, ses craintes et ses peurs. La Noa que l’on connait n’est pas invincible ! La voir affaiblie, fatiguée de toute cette histoire rend le personnage plus humain, plus réaliste, et par conséquent plus proche de nous. Peter, quant à lui, est plus en retrait dans ce tome. Pourtant ses points de vue ne sont pas moins nombreux que ceux de Noa ! Peter lui laisse pourtant clairement l’affiche dans Ne Regarde Pas. Malgré tout, j’adhère toujours au personnage qui détonne quelque peu au milieu de tous ces ados paumés et instables. Peter apporte plus de stabilité, et j’ai aimé sa niaque d’agir malgré la distance qui le sépare du groupe de Noa.

Pour ce qui est des personnages secondaires, je ne vais pas trop m’étendre au-delà de Zeke et Amanda. En effet les autres restent pour moi trop en retrait pour être pleinement appréciés, et je pense notamment à Teo et Daisy, qui m’ont parus bien fades à côté des quatre autres héros que l’auteure place nettement plus en avant. Pour ce qui est d’Amanda, je suis bien contente qu’on la retrouve dans cette suite. C’est un personnage auquel j’avais bien accroché, et mes impressions se confirment sur elle puisque je continue à l’apprécier. Le rôle d’Amanda se précise et s’affirme vis-à-vis du Projet Perséphone, et la direction que prend son personnage me plait énormément. L’autre personnage que j’avais hâte de revoir est bien évidement Zeke, qui rejoint Noa à la fin du tome 1 sans pour autant que l’on sache réellement qui il est. Je m’étais faite une image bien mystérieuse du jeune homme, mais finalement il est bien moins ténébreux que ce que je pensais 😛 Toutefois j’ai aimé sa fraîcheur, sa dualité entre son côté plus posé et sa facette plus dangereuse et par-dessus tout : sa relation avec Noa !

En parlant de ça, parlons romance. Si dans le premier tome j’avais salué la quasi absence de romance, je retire absolument tout ce que j’ai dit pour Ne Regarde Pas ! Je ne dirais pas que j’ai été déçue d’en trouver dans un roman que j’avais jugé mature par son thème et ses personnages, malgré leur jeune âge, mais quand même un peu… Car si on passe d’une quasi absence de romance, on passe à un carré amoureux des plus complexes ! Surtout que pour moi, Peter et Noa ne vont clairement pas ensemble… La relation Amanda-Peter évolue plutôt bien par rapport au tome 1, et j’adhère plutôt à ce duo (on va éviter le terme de couple, comme ces jeunes gens ne semblent pas encore décidés à choisir…). Pour ce qui est de Noa et de sa relation naissante avec Zeke alors là, je dis oui également ! Toutefois je ne m’avance pas trop et j’attends de voir la suite !

En ce qui concerne le style d’écriture de Michelle Gagnon, on se retrouve une fois encore face à une alternance de points de vue entre Peter, Noa et Amanda (toujours à la troisième personne). J’aime bien cette méthode, elle fonctionne plutôt bien ici. On alterne des chapitres où on se trouve au cœur de l’action avec des raids et autres poursuites et des chapitres plus calmes où le combat se situe davantage au travers de fouilles et de hackages. Il n’y a pas des chapitres que j’ai plus aimés que d’autres, et c’est un gros point positif car dans ce genre de romans, le risque serait de nous endormir pendant les chapitres où il n’y a pas d’action physique.

Si la première moitié brille par son absence de surprises, la seconde moitié m’a entièrement séduite. Sans celle-ci, ma note n’aurait pas dépassé le 7/10 car j’aurais été profondément déçue de la direction trop attendue qu’aurait pris l’histoire. Pourtant pendant la seconde moitié du roman, l’auteure se réveille soudainement et redonne un coup de cravache à son histoire avant que celle-ci ne devienne trop prévisible. En tout cas l’intrigue évolue petit à petit, les mystères s’accumulent notamment vers la fin où Michelle Gagnon lâche quelques petites bombes bien placées qui nous donnent fortement envie de lire la suite ! Je ne vais pas m’étendre sur les petits défauts de ce tome, qui sont bien évidement l’absence de surprises de la première moitié du livre et les quelques passages totalement invraisemblables. Pour moi ces petits défauts (je pense notamment au côté totalement improbables de certaines actions) font aussi le charme de la trilogie et se retrouvent relégués au second plan lorsque l’on voit de quoi l’auteure est capable. Je sens qu’elle nous mène en bateau et qu’on n’a pas encore terminé de souffrir avec elle ! En tout cas, la fin de Ne Regarde Pas m’a laissée sur le derrière, sans mot. J’attends de voir N’oublie Pas, le dernier de la trilogie qui j’espère la conclura brillamment.

Bilan: Un second tome à la hauteur, qui donne très envie de lire la suite et fin de cette trilogie!

Note: 8.5/10

Des mensonges dans nos têtes, de Robin Talley

Résumé: Les filles sont faites pour se marier… Les Noirs et les Blancs ne doivent pas se mélanger… Une fille ne doit pas embrasser une autre fille… Linda ne doit pas aimer Sarah. Rien que des mensonges? 1959, en Virginie. C’est l’histoire de deux filles qui croient qu’elles se détestent — parce qu’elles n’ont pas la même couleur de peau et qu’elles ne sont pas nées du même côté. C’est l’histoire de Sarah et Linda qui croient qu’elles se détestent… mais c’est aussi l’histoire de l’année où tout va changer — parce que les mensonges des autres vont voler en éclats et que les vies, les coeurs de Sarah et Linda vont s’en trouver bouleversés pour toujours…

Mon avis: Des mensonges dans nos têtes, en plus d’avoir un titre intrigant (dont je suis au passage très fan), m’a tout de suite attirée par son thème : une histoire d’amour entre deux filles, une noire et une blanche, pendant la Ségrégation. J’attendais donc beaucoup de ce livre et je dois dire que je ne suis pas déçue ! J’en ressors même très touchée…

Sarah est une excellente élève et a toujours aimé étudier. Mais voilà que pour la première fois de sa vie, elle a peur de retourner au lycée. Et pour cause, elle est noire et fera partie d’une petite poignée à intégrer pour la première fois un prestigieux lycée blanc. Les blancs ont prévu de leur mener la vie dure, et pourtant Sarah ne lâche rien. Sarah, que tout le monde remarque parce qu’elle est noire, Sarah que Linda remarque pour tellement d’autres raisons…

Dès le début on est frappé par le réalisme dans lequel nous plonge l’auteur. On a véritablement l’impression d’avoir atterri en plein milieu de l’atmosphère raciale des Etats-Unis des années 50. Et c’est absolument horrifiant ! Je savais bien entendu que la déségrégation avait été très dure, qu’elle avait eu son lot de violence et d’opposants. Mais ce n’est jamais évident de se retrouver confronté à de tels évènements qui dépassent l’entendement. J’ai vraiment admiré la détermination et le courage de ces gens qui se sont battus pour un monde meilleur et plus juste.

Cette bataille au travers des yeux de Sarah, de Ruth et de leurs amis est passionnante, effrayante et addictive à la fois. Je ne dirai bien évidement pas que j’ai aimé ce qui leur arrive, mais j’ai trouvé que Robin Talley avait su avec délicatesse tantôt, et dureté parfois dépeindre la réalité au travers de son roman. Les voix de Sarah et Linda s’alternent et se mêlent avec brio, j’ai été grandement admirative du travail de l’auteur qui a su pointer du doigt les inégalités, et n’ayons pas peur du mot, les horreurs, tout en gardant sa belle prose.

Les personnes sont terriblement attachants, et je pense notamment à Sarah et Linda qui en dépit de leurs nombreuses différences sont tellement semblables. J’ai été étonnée par le personnage de Linda au départ, puisque je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi raciste, mais au final j’ai appris à « comprendre » l’héroïne et à l’apprécier plus les pages tournaient. J’ai admiré Sarah (ainsi que Ruth, Chuck et les autres) pour sa force mais aussi sa fragilité qui nous font réaliser à quel point cela a été dur…

Si au final il n’y a pas une grande intrigue dans Des mensonges dans nos têtes puisqu’elle se concentre essentiellement sur l’intégration de Sarah au lycée de Linda, les thèmes abordés par l’auteur sont très développés et suffisamment importants pour que ce livre doive être lu par le plus grand nombre. En effet, Robin Talley traite également d’homosexualité, de religion… Tous ces thèmes font de ce roman un livre à lire absolument ! En plus il est tout petit et il se lit tout seul tant on est happé par le fil des évènements. Certains passages sont très durs, mais nécessaires pour ne pas oublier. Non vraiment, ce petit roman a tout pour lui, alors n’hésitez plus !

Bilan: Un livre très touchant et criant de réalisme. A lire!

Note: 8.5/10

Qui es-tu Alaska? de John Green

Résumé: Miles Halter a seize ans et n’a pas l’impression d’avoir vécu. Assoiffé d’expériences, il décide de quitter le petit cocon familial pour partir loin, en Alabama au pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de toutes les premières fois. C’est là aussi, qu’il rencontre Alaska. La troublante, l’insaisissable et insoumise, drôle, intelligente et follement sexy, Alaska Young.

Mon avis : Après le très bon Nos Etoiles Contraires j’avais hâte de relire un John Green. Pourtant je dois dire que peu me tentaient. C’est donc Qui es-tu Alaska ? que j’ai choisi pour me replonger dans l’écriture pleine de justesse de cet auteur. Cette lecture, qui est loin d’être un coup de cœur, reste quand même un moment fort sympathique qui me laissera un bon souvenir.

Miles Halter, jeune ado maigrelet et sans ami, décide de prendre sa vie en main et de changer. Il veut des amis, de nouvelles sensations, un but. Pour trouver ce qu’il appelle son Grand Peut Etre, il part au pensionnat de Culver Creek où il fera la connaissance de personnes qui le changeront pour toujours, dont la jolie mais insaisissable et lunatique Alaska.

On retrouve avec plaisir des personnages simples et réalistes qui sont la marque de fabrique de John Green. Miles est touchant par son petit côté timide mais aussi sa capacité à rire de tout. Il possède une grande fraîcheur presque innocente, qui le rend attendrissant au possible. C’est un personnage principal qui comporte des qualités mais aussi des défauts, qui se pose de grandes questions et qui possède un certain grain de folie.

En ce qui concerne les personnages secondaires, John Green a réussi à me les faire aimer quasi instantanément. Alaska est vraiment mystérieuse, intrigante, perturbante. On ne sait jamais sur quel pied danser avec elle, on n’en sait jamais suffisamment pour se faire une idée véritable. Si certains sont restés hermétiques à son charme, elle m’a malgré tout envoûtée. Le mot « insaisissable » n’a jamais pris autant son sens. Le Colonel a su me séduire lui aussi sous ses faux airs de garçon bourru. J’ai adoré le compagnon de chambre de Miles ! Le Colonel est complétement décalé, fou et incroyablement lucide à la fois. Takumi et Lara sont les plus discrets du groupe mais on adhère malgré tout à leur rôle qui apporte beaucoup à l’intrigue et au personnage de Miles.

L’écriture de cet auteur est, comme je le disais plus haut, pleine de justesse. Il sait nous toucher, jongler à la perfection entre joie et tristesse mais il va encore une fois au-delà de toutes ses émotions. J’ai aimé ses nombreuses réflexions qui nous poussent à notre tour à nous questionner. John Green fait une fois de plus preuve d’une grande sensibilité. Malgré tout je m’attendais à être davantage touchée, pour tout vous dire je n’ai pas eu une seule larme ni ri aux éclats, malgré les quelques sourires que les personnages ont réussi à me soutirer.

L’histoire ne paie franchement pas de mine. Il n’y a d’ailleurs pas vraiment d’intrigue, on suit simplement Le Gros (Miles 😉 ) dans sa fameuse quête du Grand Peut Etre. Néanmoins, le compte à rebours qui se trouve au-dessus de chaque chapitre nous met la pression. On sait qu’une fois qu’il sera écoulé, rien ne sera plus pareil. On commence donc déjà à regretter la fraîcheur et l’insouciance des moments qu’ils partagent. Ceci dit le compte à rebours comprend quelques défauts : on se doute qu’il va se passer quelque chose de grave. L’effet de surprise est donc brisé net, je savais exactement ce qui allait arriver ! Du coup, je n’ai rien ressenti… Et je le déplore un peu… Néanmoins, la seconde partie est très différente de la première et j’ai été happée par l’évolution des personnages après cet événement.

Qui es-tu Alaska ? est au final un roman jeunesse qui se pose des questions importantes et très matures. J’ai aimé les réflexions quasi philosophiques, les choix et les réponses de Miles et de ses camarades. Quitter les personnages fut moins dur que pour ceux de Nos Etoiles Contraires mais je regrette quand même ce petit groupe bien amusant et attachant…

Bilan : Pas un coup de cœur, mais une lecture qui plaira au plus grand nombre et qui saura toucher par sa tendresse mais aussi sa fougue.

Note : 8/10

Expérience Noa Torson, tome 1 : Ne t’arrête pas, de Michelle Gagnon

Résumé: Noa se réveille sur une table d’opération, une cicatrice en travers de la poitrine. Elle ne sait pas où elle est, ni ce qui lui est arrivé. Alors elle prend la fuite, des tueurs lancés à ses trousses. La jeune fille, hackeuse de génie et solitaire, pense semer facilement ses poursuivants. Elle se trompe: pour la première fois de sa vie, si elle veut survivre, Noa a besoin d’aide. Car elle est la clé d’un terrible secret. Et ceux qui la traquent n’ont aucune intention de la laisser s’échapper.

Mon avis : Je suis dans une période où j’ai du mal de choisir mes prochaines lectures, rien ne me tente vraiment… (et je suis interdite d’achats par moi-même… Eh oui mon alter ego est sévère ! ) Je jongle donc entre mes bibliothèques et celles de ma sœur dans l’espoir de trouver le prochain roman qui rejoindra ma table de chevet, et il se trouve que l’heureux élu est un livre que j’avais totalement oublié (ma sœur aussi l’avait sorti de son esprit !) Rah mais zut alors ! Ne t’arrête pas ! est pourtant très bon ! Je ne regrette pas de l’avoir sorti de ma PAL, mais d’un autre côté je suis contente d’avoir attendu aussi longtemps puisque je viens de voir que la suite sortait dans quelques jours ! Comme ça, je n’aurais pas à attendre trop longtemps 😉

Noa Torson, une adolescente qui a jonglé depuis sa plus tendre enfance de foyers en foyers et de familles d’accueil en familles d’accueil, se réveille allongée sur une table d’opération. Elle n’a aucun souvenir de ce qu’elle fait là, ni même de ce qui se cache sous le pansement qui lui recouvre le sternum. Noa ne sait qu’une chose : les hommes qui lui ont fait ça ne sont pas des bienfaiteurs, elle doit leur échapper à tout prix. Commence alors une course folle pour la jeune fille, une course pour sa survie mais aussi pour découvrir la terrible vérité…

Les personnages ne sont pas extraordinaires, mais ils sont loin d’avoir été moulés dans le même moule que les autres ! Noa a une vie difficile. Elle a toujours été solitaire, elle a su se débrouiller seule dans les pires moments de sa vie ce qui lui a forgé un caractère en béton. J’aime sa force et sa détermination mais également ce qui se cache sous sa carapace… C’est un personnage tellement attachant ! Peter, quant à lui, est tout aussi attachant, même s’il est très différent de Noa. Lui a grandi dans une famille riche dans l’ombre de son frère décédé. Son caractère plutôt rieur et le fait qu’il prenne beaucoup d’événements à la légère sont deux des choses qui m’ont séduite chez Peter. Ne vous en faites pas, il n’est pas de ces garçons qui ont un humour débile bien lourd, destiné uniquement à agacer l’héroïne. Et puis j’ai trouvé qu’il évoluait constamment dans ce premier tome, il se forge un nouveau caractère et gagne en maturité au fil des pages. Et RASSUREZ-VOUS il n’y a pas de romance niaise à l’horizon !

Pour ce qui est des personnages secondaires, ils sont quand même assez peu présents. Amanda m’intrigue beaucoup et je sens qu’on est loin d’en avoir fini avec elle ! J’ai donc hâte de la retrouver puisque son personnage promet pas mal de rebondissements… Les autres sont peut-être encore trop peu développés ou mystérieux pour que je puisse être vraiment intriguée, mais un certain A6M0 m’interpelle assez…

Le style d’écriture de l’auteure est très agréable, fluide, addictif. J’ai trouvé très intéressante cette initiative d’alterner les points de vue de Peter et Noa. Au départ je ne m’y attendais pas du tout, et j’ai donc été très surprise de découvrir la voix de Peter ! Mais finalement j’ai trouvé qu’il apportait beaucoup au roman et j’aurais du mal de concevoir le livre sans lui après coup. Ce qu’il est intéressant de savoir avant de se lancer dans Ne t’arrête pas ! c’est qu’on se trouve dans l’univers des hackers et que par conséquent on a droit à toutes sortes de manœuvres virtuelles qui peuvent nous dépasser. Personnellement, je ne m’y connais pas du tout en technologie ! Heureusement, Michelle Gagnon prend son temps et nous explique tout avec des mots simples sans pour autant qu’on ait l’impression d’être des incompétents. On est donc pleinement intégré dans cet univers de hackers supers intelligents et on suit leurs actions avec beaucoup d’intérêt ! Personnellement, ça me fascine ! Et c’est la même chose pour tout ce qui touche au domaine des sciences… On n’est pas tous des pros en thymus je pense, donc l’auteure a su là aussi prendre son temps pour nous expliquer clairement les choses et éviter qu’on soit largué. Donc merci à elle !

Pour ce qui est de l’histoire, elle est complexe certes, mais assez intrigante et accrocheuse ! Les enjeux sont suffisamment importants pour qu’on se sente pris dans l’engrenage de l’addictivité. En plus on a peu de temps morts, les personnages sont toujours en action, c’est vraiment une course déchaînée du début à la fin et le titre prend tout son sens ! Bon ok, en vérité il y a bien un petit passage à vide vers le milieu du roman, mais ce n’est pas pour me déplaire. L’auteure en profite pour poser l’intrigue en douceur et recharge les batteries pour la suite ! Plus on avance, plus on sent la gravité de la situation. La fin, qui est davantage un tremplin pour le tome 2 qu’une véritable fin pour Ne t’arrête pas !, donne quand même très envie de se jeter sur la suite ! Heureusement que celle-ci sort le 20 août ! J’ai vraiment hâte de retrouver Noa et Peter dans leurs mésaventures.

Je pense sincèrement que c’est le genre de roman qui ne peut pas déplaire. On est presque obligé de passer un bon moment avec Noa Torson ! Alors n’hésitez plus 😉

Bilan : Un premier tome qui démarre de façon très énergique, l’intrigue se met en place doucement mais on sent que les enjeux sont cruciaux, les personnages sont attachants à leur manière et on les suit avec un immense plaisir. Vite la suite !

Note : 8.5/10

Night School, tome 5: Fin de Partie, de CJ Daugherty

Résumé: Au jeu d’échecs, on appelle « fin de partie » ou « finale » le stade où il ne reste qu’une poignée de pièces sur le plateau. Les pions y revêtent une importance capitale puisqu’ils peuvent être promus en la pièce de son choix s’ils parviennent à la dernière rangée. Il en va de même pour Night School : quantité de pièces maîtresses ont disparu de l’échiquier de Cimmeria. Les enjeux atteignent à présent des hauteurs inégalées, les événements qui clôturaient Night School – Résistance ayant mis de nombreux plans en échec. C’est désormais une lutte à la vie à la mort. Mais Nathaniel a-t-il déjà vraiment gagné ? N’y a-t-il plus rien qu’Allie puisse faire pour l’arrêter ? Il ne reste presque plus de temps. La partie doit s’achever par un échec et mat.

Mon avis : C’est le cœur gros que je me suis procurée le dernier tome de Night School… J’adore vraiment cette saga et y mettre fin, ça m’a rendue plutôt triste. J’espérais de ce tome qu’il me surprenne, m’emmène une dernière fois dans l’ambiance stressante et si particulière de Cimmeria, mais au final j’en ressors convaincue mais pas surprise du tout…

Alors qu’Allie devait retourner de force à Cimmeria en laissant Carter aux prises de Nathaniel et de ses hommes, l’atmosphère est plus que pesante à Cimmeria. Et pour cause : la défaite contre Nathaniel est retentissante et on ne sait pas ce qu’il est advenu de Carter. Isabelle et Allie décident de mettre tout en œuvre pour retrouver le jeune homme et contrecarrer les plans de Nathaniel, pour ainsi venger la mort de Lucinda. La Night School reprend donc du service, mais est-ce que de jeunes élèves peuvent réellement faire quelque chose contre un Mal grandissant avide de pouvoir ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce tome 5 démarre sur les chapeaux de roues en débutant directement sur une course poursuite. Le ton est donné dès le départ : ce tome sera trépidant, stressant, rapide et accrocheur. Effectivement, il l’était ! On se retrouve très vite embarqué dans cette spirale angoissante sans savoir où cela va nous mener. CJ Daugherty nous a habitués à du grand niveau côté retournement de situation mais aussi côté suspicion. J’avoue que les premiers tomes de Night School dégagent une ambiance si particulière que l’on se met à soupçonner n’importe qui d’être dans le clan de Nathaniel ! Je reconnais que malheureusement ici, je n’ai pas retrouvé cette atmosphère qui m’avait tant plu. Peut-être que j’en attendais trop ? Peut-être que j’ai l’esprit trop tordu et que je vois le mal partout ? Tout ça pour dire qu’il m’a manquée des surprises et des rebondissements de dernières minutes…

Côté personnages, ça s’essouffle un peu et on se rend compte que même si Night School c’est trop cool, il était tant que ça se termine. Allie est toujours identique à elle-même. Courageuse, fonceuse, mais parfois hésitante et sur les nerfs, c’est une héroïne qu’il est toujours agréable de suivre. Carter m’a fait honnêtement ni chaud ni froid dans ce tome, ce qui me désole un peu moi qui adorait Carter par-dessus tout. Sylvain remonte dans mon estime (il était temps !) et au final je me rends compte que j’ai toujours apprécié son personnage, sans que j’ose me l’avouer vraiment… Les personnages secondaires sont toujours les biens venus pour apporter plus de piment à l’histoire et on ne se lasse pas de personnages tels que Zoé ou encore Rachel. Bref que du bonheur, mais assez peu d’évolution et de surprise de ce côté-là.

L’écriture de CJ est toujours un bonheur à lire. Fluide, efficace et addictive, elle donne vraiment envie de continuer de lire, et on ne peut jamais s’empêcher que de se dire « allez, encore un chapitre ? ». La découpe des chapitres est une fois de plus des plus judicieuses et les dernières phrases nous mettent sans cesse l’eau à la bouche, et hop on finit par céder et à lire le chapitre d’après !

Niveau intrigue et histoire, comme je le disais plus haut je n’ai pas été surprise. Ceci dit j’ai pris énormément de plaisir à lire ce dernier tome et plus particulièrement tout ce qui touchait à l’affrontement final. Pour ceux qui attendaient des révélations, sachez d’ors et déjà qu’on en apprend bien davantage sur la société Orion et cette partie m’a relativement passionnée ! J’ai pris aussi beaucoup de plaisir à suivre la quête pour retrouver Carter et aussi tous les stratagèmes mis en place pour mettre Nathaniel à terre. La fin que nous offre l’auteure m’a convaincue, et si ma sœur pense (et espère) que CJ en garde sous le coude pour une éventuelle suite, cette fin m’a parue étrangement peu ouverte. Une suite gâcherait un peu tout, et je la trouve très bien comme ça, cette fin ! Vous l’aurez bien compris, cette suite sans surprise ni rebondissement m’a un tantinet déçue mais je suis quand même contente d’avoir clôt cette saga qui est restée un plaisir de lecture jusqu’au bout ! Son seul défaut est sans doute de compter un tome de trop. Quatre tomes auraient amplement suffit, je pense.

Bilan : Un tome 5 au rythme détonnant et à l’ambiance stressante ! Le combat final est intéressant et captivant, la fin est convaincante. Je regrette un petit manque de surprises malgré tout…

Note : 7.5/10

Perdue et Retrouvée, de Cat Clarke

Résumé: Essayez d’imaginer: une enfant kidnappée. Une famille déchirée. Lentement, au fil des ans, cette famille va recoller les morceaux. Elle reste un peu fragile, bien sûr, mais toujours unie. Et voilà que l’enfant, devenue adulte, revient à la maison… C’est là que l’histoire commence. Et si la fin du cauchemar n’était que le début d’un autre ?

Mon avis: Perdue et Retrouvée me tentait assez, puisque j’avais déjà lu trois romans de Cat Clarke et je n’avais pas encore été déçue. Cependant même si je ne fais pas partie des ultra fans de cette auteure, je reconnais que j’aime beaucoup ses romans sans prise de tête et qui délivre généralement un beau message. Celui-ci m’a semblé un peu différent des autres et ce n’est pas plus mal car j’ai vraiment aimé!

Faith, dix-sept ans, a toujours vécu dans l’ombre de sa grande sœur disparue depuis treize ans. Et même si la famille de la jeune fille n’a jamais désespérée de la retrouver un jour, les chances de la retrouver vivante diminuaient à vue d’œil… Cependant, Laurel revient et va bouleverser le traintrain de Faith et de son entourage. Laurel revenue, tout redevient comme avant. Ou presque… Car même maintenant, Faith continue à vivre dans son ombre…

Ce que j’ai trouvé vraiment original et surprenant, c’est que l’on suit le roman du point de vue de Faith, la petite sœur de Laurel. En découvrant le résumé, je m’étais attendue à suivre l’histoire de la disparue, et j’ai été étonnement surprise du contraire! En effet, dans ce genre d’affaires tragiques, on pense rarement aux enfants qui restent, qui sont parfois délaissés et relégués au second plan. Faith fait partie de ceux-là, et suivre ses états d’âme, ses pensées les plus intimes était à la fois intéressant et assez perturbant. En effet Faith ne mâche pas ses mots, même si parfois elle éprouve du remords à penser certaines choses, elle le fait quand même. C’est une personnage que l’auteure a très bien su développer et qui fut très agréable à suivre tout au long de la lecture de Perdue et Retrouvée.

Du côté des autres personnages, j’ai eu plus de mal. En effet si Faith m’avait assez séduite, en ce qui concerne Laurel c’est plutôt le contraire. Je sais que ce qu’elle a vécu est horrible, je sais qu’on ne peut pas la blâmer et qu’on devrait plutôt être compatissant envers elle, mais je n’ai pas pu m’empêcher que de la détester. Je ne peux vous dire pourquoi, ce serait vous spoiler, mais je n’ai vraiment pas pu m’attacher à elle… En ce qui concerne la famille de Faith, et bien il n’y a pas grand chose à dire à là dessus. Certains personnages m’ont paru clairement inutiles (comme Michel…), et c’est la même chose pour les amis de Faith qui manquent clairement d’approfondissement. Néanmoins ils restent plutôt sympas.

Comme je le disais plus haut, j’ai trouvé ce livre plutôt original à côté des autres romans de l’auteure. En effet je n’ai pas retrouvé le côté « adolescent (parfois dépravé) mal dans sa peau », si vous voyez ce que je veux dire. Ici, on se trouve davantage dans un huit-clôt familial, avec des mystères que l’on doit percer. J’ai vraiment aimé cette ambiance nouvelle de suspicion, de doute permanent… (Quoi que, quand je repense à ses autres livres, il y avait aussi cette ambiance de suspicion… Mais bon j’ai trouvé que c’était mieux dépeint dans Perdue et Retrouvée.)

Le style d’écriture de Cat Clarke est toujours aussi agréable à lire bien que pas exceptionnel. Les pages se tournent facilement, suivre les pensées de Faith est vraiment dépaysant, bref on ne se prend pas la tête et on passe un bon moment.

Ce qui m’a un peu troublée au départ, c’est le cruel manque d’action. Certes on ne se trouve pas nécessairement dans le bon registre pour en trouver, mais j’ai trouvé que la première partie manquait d’énergie… Il ne se passait pas grand chose… Après les choses se sont améliorées et j’ai pris vraiment plus de plaisir. Bon, je déplore aussi le manque de surprise dans les événements, puisque je m’attendais à un peu près tout et surtout à la fin, que j’ai vu venir très très tôt dans le roman… Cependant, malgré certains points négatifs, j’ai passé un assez bon moment en compagnie de Faith et j’ai trouvé la fin très bien ficelée malgré tout!

Bilan: Une bonne lecture dans l’ensemble avec un personnage principal sympathique à suivre. On regrette un peu le manque de surprise et le côté extrêmement prévisible de l’histoire, mais ce huit-clôt familial reste réussi et bien ficelé. A lire!

Note: 8/10