Archives pour la catégorie Fantasy

La Passe-Miroir, tome 3 : La Mémoire de Babel, de Christelle Dabos

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Résumé : Thorn a disparu depuis deux ans et demi et Ophélie désespère. Les indices trouvés dans le livre de Farouk et les informations livrées par Dieu mènent toutes à l’arche de Babel, dépositaire des archives mémorielles du monde. Ophélie décide de s’y rendre sous une fausse identité.

Mon avis : La Passe-Miroir est une saga que j’apprécie beaucoup, et je prends toujours un grand plaisir à me plonger dans l’imaginaire de Christelle Dabos. C’est donc avec une joie non dissimulée, et une grande excitation, que je me suis jetée sur La Mémoire de Babel ! Pourtant, ce tome 3 est loin de remporter mon adhésion et est celui que j’ai le moins aimé de la saga…

J’avais vraiment hâte de retrouver Ophélie, surtout deux ans et demi après la disparition de Thorn. J’ai été un peu déboussolée de découvrir qu’elle avait passé son temps à se morfondre et à ne rien faire ! Moi qui pensais que la jeune fille se serait démenée pour partir à sa recherche ! Heureusement, Ophélie va rapidement se remettre en selle, et partir à la quête aux informations sur Dieu sur une nouvelle Arche : Babel.

Si beaucoup de lecteurs ont applaudi l’évolution considérable du personnage d’Ophélie, ce n’est pas mon cas. Certes, elle reste amusante avec ses maladresses et sa timidité mais j’aurais voulu qu’elle s’affirme davantage ! J’étais frustrée qu’elle agisse comme une enfant… Toutefois, vers la fin du tome 3, Ophélie va subir une vraie métamorphose et grandir. J’ai adoré cette nouvelle Ophélie et j’espère de tout cœur la retrouver dans le quatrième et dernier opus.

S’il y a bien un point où Christelle Dabos ne me déçoit jamais, c’est bien sur les personnages ! Dans cette suite, la tante Roseline, Berenilde et Archibald sont mis de côté au profit de nouveaux protagonistes tout aussi intrigants et passionnants. Je suis très vite tombée sous le charme d’Ambroise dont la gentillesse et la maladresse m’ont attendri. Octavio, quant à lui, m’a très vite intriguée et m’a ensuite prouvée qu’il était un personnage digne d’intérêt. Il est plein de surprise, et je suis curieuse de savoir ce que lui réserve la suite. Enfin, il y a Blasius, dont la maladresse et la malchance ne sont pas sans rappeler celles d’Ophélie. J’ai adoré cette belle panoplie de nouveaux personnages, tous très bien travaillés et très utiles, que ce soit pour l’évolution de l’héroïne ou pour l’intrigue principale.

J’aimerais également beaucoup, beaucoup vous parler du personnage de Thorn mais je préfère vous laisser l’entière surprise ! En tout cas, son évolution est également considérable, et la saga sera tellement plus fade sans lui. Je suis vraiment ultra fan de ce personnage !

Pour ce qui est de l’écriture de l’auteure, si elle est toujours aussi fluide et agréable, je n’ai pas pu m’empêcher de la trouver parfois un peu brouillonne. Certains chapitres (surtout ceux avec la fille de Berenilde) sont très flous et il m’a été assez difficile de les comprendre et d’en saisir le message. Dommage !

Autant j’avais adoré le Pôle, autant j’ai eu plus de mal avec Babel. Si la complexité de l’Arche, ainsi que ses coutumes sont saisissantes, je reconnais être restée davantage de marbre. J’ai été moins enthousiasmée par l’atmosphère que dégageaient l’Arche et le Mémorial. La première partie de ce troisième tome ne m’a pas convaincue. Je ne dirais pas que je me suis ennuyée, mais presque ! Les deux premiers tomes étaient tellement forts et hauts-en-couleurs que j’ai trouvé ce début très terne. J’ai été très vite lassée par les mesquineries et les coups bas (dignes d’enfants) que subissaient sans broncher Ophélie. Heureusement, la seconde partie fait considérablement avancer les choses, que ce soit au niveau de la relation Thorn – Ophélie que de l’histoire avec Dieu. Certains mystères sont enfin levés, d’autres demeurent toujours. Avec ce troisième tome, l’auteure complexifie encore son intrigue et je ne parviens pas encore à déterminer si j’aime la direction que prend l’histoire ou pas. Je suis toutefois curieuse de savoir ce que nous réserve la suite et fin, mais je ne me consumerai pas d’impatience en attendant de la tenir entre mes mains.

Bilan : Une suite en dessous des deux tomes précédents. Le personnage d’Ophélie peine à évoluer (sauf vers la fin), certaines explications sont brouillonnes et peu compréhensibles et la première moitié du livre m’a globalement moins plu. Heureusement, la suite était captivante et les personnages sont toujours aussi fabuleux !

Note : 7/10

g11

 

Shades of Magic, tome 1, de V.A. Schwab

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Résumé : Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise. Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard ! 

Mon avis : Shades of Magic me faisait de l’œil depuis sa sortie en VO, c’est-à-dire depuis un sacré moment ! Il faut dire qu’en plus d’avoir un résumé très attractif, les avis sont presque unanimement positifs et les coups de cœur et les éloges pleuvent ! J’aime autant vous dire que j’étais certaine d’adorer, et j’avais donc placé mes attentes très haut. Trop peut-être ? Car oui, si j’ai apprécié cette lecture, elle est loin d’être le coup de cœur tant espéré…

Dans l’univers de Shades of Magic, il y a quatre Londres très différents :

– le Londres gris, sans magie et sans saveur, dans lequel évolue Lila.

– le Londres rouge de Kell, prospère, riche et où la magie est la norme.

– le Londres blanc, dangereux, glacial et effrayant.

– le Londres noir, univers de ténèbres, avec lequel tout lien a été coupé.

L’idée de ces quatre univers parallèles, avec différents types de magie, était à la base très séduisante et m’est apparue comme très mature. Pourtant, très rapidement, je me suis rendue compte que ces univers étaient très peu développés et pas très bien expliqués. Le début est un peu brouillon, pour ne pas dire carrément fouillis, et il faut s’accrocher pour comprendre les différences entre les différents Londres. J’aurais vraiment voulu un univers complexe plus maitrisé et des explications plus claires. Je suis un peu déçue de ce côté, même si j’ai adoré voyager d’un Londres à l’autre. J’espère que la suite saura apporter plus de clarté et de stabilité à cet univers encore fragile.

Le personnage de Kell ne m’a pas entièrement convaincue. Il est le fils adoptif de la famille royale du Londres rouge, et pourtant il mène une vie de voyou. Le véritable intérêt de ce personnage est sa capacité à voyager entre les différents Londres, ce qui est extrêmement rare. Si je suis mitigée quant à ce personnage, c’est parce que j’ai trouvé qu’il lui manquait un peu de charisme. Plus on avance dans le roman, plus cela s’arrange mais j’en attends encore beaucoup de sa part. Lila, la jeune voleuse, m’a bien plus séduite. Elle est forte, têtue et n’a pas sa langue dans sa poche. Elle apporte beaucoup de fraicheur au roman, et compense le manque de caractère de Kell. Leur duo fonctionne plutôt bien, mais je les vois davantage comme deux amis plutôt que d’éventuels amoureux. Je suis curieuse de voir l’évolution de Lila dans le deuxième tome, car c’est un personnage très intrigant et assez mystérieux.

Les personnages secondaires quant à eux sont malheureusement trop survolés. C’est dommage car on sent un immense potentiel chez eux, notamment chez Holland. Cela ne fait que confirmer le manque de maturité du roman, c’est dommage !

Ce premier tome est assez rythmé. Il y a de l’action et on ne s’ennuie pas une seconde. On suit bien volontiers les héros dans leurs aventures, et pourtant à aucun moment je n’ai été véritablement surprise. J’ai donc pris beaucoup de plaisir lors de ma lecture, mais ce n’est pas un roman qui révolutionne le genre. On peut deviner sans trop de difficultés la suite des événements. Je lirai avec plaisir la suite, même si je suis forcément déçue de ne pas avoir trouvé l’univers complexe et fascinant, ainsi que les personnages fabuleux qu’on m’avait promis.

Pour terminer, je voulais seulement applaudir la couverture VF absolument magnifique et fidèle à l’esprit du livre. La couverture VO, plus sobre et plus mature, m’avait induite en erreur tandis que cette couverture met les points sur les i : ce livre est clairement destiné aux ados et non aux lecteurs qui s’attendent à un récit plus adulte.

Bilan : Une lecture agréable et sympathique, mais sans véritable surprise. Les personnages sont tout aussi sympathiques, mais Kell manque encore de charisme. L’univers quant à lui ne s’est pas révélé aussi complexe et travaillé que prévu, dommage ! Je recommande toutefois à ceux qui recherchent une lecture sans prise de tête.

Note : 7.5/10

g11

La Reine du Tearling, tome 2 : L’Invasion du Tearling, d’Erika Johansen

Résumé : Au fil des jours, Kelsea Glynn apprend à assumer ses nouvelles responsabilités de souveraine. Mais en stoppant les livraisons d’esclaves au royaume de Mortmesne, elle a provoqué la colère de la tyrannique Reine Rouge, qui tire son pouvoir de la magie noie. En représailles, son armée attaque le Tearling pour s’emparer de ce qui, selon elle, lui revient de droit. Rien ne peut arrêter l’invasion. Mais pour la Reine du Tearling, face aux hordes noires qui menaces de déferler sur sa cité et sur son peuple, le temps manque.

Mon avis : Après le très gros coup de cœur que j’avais eu pour le premier tome de La Reine du Tearling, j’avais vraiment hâte de me jeter sur la suite. Après avoir tant aimé l’univers, les personnages et l’intrigue, j’avais placé mes espérances très haut ! Et je dois reconnaitre que je ne suis pas déçue, tant l’auteure est parvenue à me surprendre tout au long de L’Invasion du Tearling !

J’avais grand hâte de retrouver Kelsea dans sa position de souveraine. Très rapidement, on se rend compte qu’elle n’est plus la jeune fille que l’on avait quittée, mais qu’elle est réellement devenue une femme prête à gouverner son royaume. La Kelsea de ce deuxième opus est plus sombre et plus brutale. C’est un véritable changement qui s’est opéré ! J’ai été très surprise par son évolution, mais qu’est-ce que je l’ai adorée ! Dans cette suite, Kelsea est dangereuse et imprévisible, et ça m’a plu.

Les relations entre Kelsea et les autres protagonistes ont également beaucoup évolué. Si Pen était un personnage plutôt effacé jusqu’à maintenant, il gagne en importance et les liens qui l’unissent à la Reine du Tearling sont très intéressants. Toutefois, le duo qui fonctionne le mieux selon moi, c’est celui que forment Kelsea et Lazarus. Il y a une véritable alchimie entre ces deux protagonistes et je ne me lasse jamais de leurs conversations ! Dans cette suite, on en apprend enfin plus sur le passé de Lazarus et certaines choses s’expliquent enfin. L’Invasion du Tearling n’a fait que confirmer que j’adorais ce personnage ! La suite promet d’être passionnante pour lui.

Là où l’auteure a fait très très fort, c’est sur l’énorme bond en avant que l’on fait dans l’histoire. Le seul petit reproche que je pouvais faire au premier tome, c’était les explications quant à l’univers et à la Traversée que je trouvais encore un peu floues. Et bien ici, Erika Johansen commence à nous fournir son lot de réponses, et ce par le biais de Lily, une jeune femme de l’ère pré-traversienne ! J’ai été vraiment étonnée, pour ne pas dire chamboulée, d’être transportée trois siècles en arrière, dans une époque quasi semblable à la nôtre. Si j’ai été un peu choquée, j’approuve totalement le choix de l’auteure qui a su surprendre et relancer son intrigue comme jamais. Le point de vue de Lily apporte un vrai plus au roman et lève le voile sur certains mystères. Ses chapitres sont toutefois assez durs psychologiquement, tant la vie de Lily n’est pas facile. On ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre Lily et Kelsea dont la force et la volonté sont semblables. J’ai donc adoré cette prise de risque de la part d’Erika Johansen !

L’intrigue avance donc à pas de géant dans cette suite, aussi bien en raison des points de vue de Lily que des initiatives prises par Kelsea. On ne s’ennuie pas une seule seconde, et on apprécie chaque moment. La fin m’a vraiment chamboulée par contre. Totalement imprévisible, elle redistribue les cartes et l’avenir des personnages n’a jamais été aussi incertain… J’ai plus que hâte de tenir entre mes mains le troisième et dernier tome de cette merveilleuse trilogie !

Bilan : Un deuxième tome qui n’est pas un tome de transition. Au contraire, il permet de renforcer les relations qu’entretient Kelsea avec les autres protagonistes, de faire évoluer la situation du royaume du Tearling et surtout c’est un tome qui permet d’apporter un bon nombre de réponses quant à la Traversée. J’ai adoré !

Note : 9/10

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La Reine du Tearling, tome 1, d’Erika Johanson

Résumé : Après la mort de sa mère la Reine Elyssa, Kelsea Raleigh a grandi en exil, loin des intrigues du Donjon royal où son oncle diabolique a pris le pouvoir. Le jour de ses dix-neuf ans, une garde dévouée l’escorte de son repaire à la capitale, où elle devra reconquérir la place qui lui revient de droit et devenir Reine du Tearling.
Kelsea ne s’est jamais sentie aussi peu capable de gouverner. Pourtant, les atrocités qu’elle découvre vont la pousser à commettre un acte d’une incroyable audace, qui jette tout le pays dans la tourmente et déchaîne la vengeance de la Reine rouge.
La quête de Kelsea pour sauver son royaume et aller vers son destin ne fait que commencer. Long périple semé d’embûches, empli de bruit et de fureur, de trahisons et de combats farouches. Une épreuve du feu, qui forgera sa légende… ou la détruira.

Mon avis : Attention les amis, je vais vous présenter un gros coup de cœur, voire même mon plus gros coup de cœur de cette année. J’ai l’impression d’avoir attendu ce roman toute ma vie ! Bon ok, j’exagère peut-être un peu mais j’avais vraiment rêvé d’un livre qui casse tous les clichés de la littérature YA. Et il l’a fait ! Il a jeté par la fenêtre tous ces fichus clichés, et puis bon accessoirement je reconnais que l’histoire était tout bonnement passionnante et que les personnages étaient fabuleux. Donc oui, GROS COUP DE CŒUR !

L’histoire et l’univers créé par Erika Johansen m’ont captivée de bout en bout et m’ont convaincu à 1 000%, pourtant ce sont les personnages qui m’ont le plus marquée. Pour ceux qui me suivent, vous avez sans doute déjà remarqué que les personnages sont très importants pour moi. Ils comptent pour 50, voire 60% dans un roman. S’ils me laissent de marbre, il y a de grandes chances que je n’apprécie pas du tout le livre que je suis en train de lire !

Dans La Reine du Tearling, je suis littéralement tombée sous le charme de l’héroïne, Kelsea. La jeune femme est une héroïne vraiment unique. Elle transpire le courage, la bonté, la justice. Elle est tellement faite pour être Reine, malgré tout ce qui lui reste encore à apprendre ! Kelsea va vivre énormément d’épreuves dans ce premier tome, elle va connaitre des victoires mais aussi des échecs cuisants qui vont l’endurcir. Kelsea évolue constamment et je suis plus que curieuse de découvrir ce que lui réserve le tome 2. Physiquement, la jeune Reine est décrite comme quelconque, peu séduisante et avec un peu d’embonpoint. Cette description la rend tellement plus réaliste à mes yeux ! Pourquoi faudrait-il que les héroïnes soient toutes belles et sans défaut ? De toute façon, le personnage de Kelsea n’a pas besoin de ça, tant elle possède un charisme impressionnant.

Ensuite, l’auteure m’a fait plaisir avec des personnages secondaires fabuleux. Immédiatement je pense à Lazarus sans qui ce roman n’aurait pas été le même. C’est un personnage très secret, froid et distant vis-à-vis de Kelsea, même si on le sent très impliqué dans son rôle de Capitaine de la Garde. C’est étrange, on sent qu’on peut lui faire confiance mais en même temps on ne sait rien de lui et on le sait prêt à commettre des atrocités à n’importe quel moment. J’ai plus que hâte de retrouver ce personnage, tant sa complexité m’épate et tant sa relation avec Kelsea me fascine. Je suis charmée par Lazarus ! Ensuite, il y a bien évidement Le Fetch qui a titillé ma curiosité. On ne sait pas sur quel pied dansé avec le Prince des voleurs, et je suis certaine que l’auteure lui a prévu un rôle plus important et central qu’il n’y paraît dans la trilogie. Je retiens également les membres de la Garde de la Reine, tous très différents et avec des personnalités très marquées et complexes.

Une fois de plus, Erika Johansen a cassé quelques clichés en attribuant aux différents protagonistes des âges réalistes. Si dans certains romans des adolescents de 16 à 18 ans ont des postes à responsabilité, avec plusieurs hommes à leur solde, ou présentent des compétences de combattants surentrainés, ici l’auteure met en scène des hommes mûrs dont l’âge moyen est de 40 ans.

Ce roman n’aurait pas été un coup de cœur sans cette écriture fluide et agréable. Les chapitres sont assez longs (entre 30 et 50 pages), et pourtant à aucun moment je n’ai trouvé le temps long ! J’étais tellement absorbée dans le récit que je ne voyais pas les pages tourner. Si la plume d’Erika Johansen n’avait pas été aussi captivante, l’effet n’aurait pas été le même. J’ai aussi apprécié le fait que certains chapitres soient du point de vue d’autres personnages, notamment de personnages détestables ; cela nous permet de mieux comprendre leurs motivations.

En ce qui concerne l’univers imaginé par l’auteure, c’est assez déconcertant. On se trouve dans un univers très médiéval, et pourtant… l’histoire se déroule dans le futur ! La Reine du Tearling est donc parsemé de références à notre monde, à notre technologie ou même à notre culture. L’univers manque encore un peu d’approfondissement, et beaucoup de mystères demeure quant à la Traversée qui n’est qu’évoquée. Toutefois, je n’en tiens pas rigueur à l’auteure car je sais qu’elle a délibérément voulu laisser son lecteur dans le flou pour le surprendre plus tard !

Pour ce qui est de l’intrigue en soi, suivre l’avènement d’une Reine fut passionnant. Le monde dans lequel débarque Kelsea est un monde brutal, sanglant mais c’est surtout un monde d’hommes où la femme n’a pas sa place. Les embûches sont donc nombreuses et ont rendu le roman imprévisible et passionnant. Le monde que l’on découvre dans ce premier volume est un monde de magie, de complots, de secrets et de violence. Et pourtant, on sent qu’il nous réserve tellement plus dans la suite ! J’ai donc plus que hâte de me jeter sur le deuxième opus, qui promet une véritable évolution des personnages et de l’univers si particulier qui fait tout le charme de la trilogie.

Bilan : Un roman mi-fantasy mi-dystopie qui brise les clichés, des personnages merveilleusement travaillés qui fascinent, un univers complexe, dur et mystérieux, une écriture fluide et addictive… C’est un gros coup de cœur !

Note : 10/10

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Falling Kingdoms, book 5 : Crystal Storm, by Morgan Rhodes

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Attention ! Risque de spoilers sur les tomes précédents !

Résumé (traduction personnelle) : AMARA s’est emparé du trône de Mytica, mais alors qu’elle se bat pour libérer la puissante magie de l’unique gemme qu’elle possède, ses ennemis se rapprochent – à commencer par Ashur, le frère qu’elle pensait avoir tué.

JONAS est de retour à Mytica avec son groupe de rebelles et prévoit de reverser Amara, mais le destin en décide autrement : il va tomber sur la princesse Lucia et décide de la rejoindre dans son voyage périlleux.

LUCIA a échappé à l’emprise du Dieu du feu, mais ses pouvoirs déclinent, et le temps est compté pour réaliser la prophétie écrite pour elle et l’enfant qu’elle porte.

MAGNUS et CLEO doivent mettre à l’épreuve leur amour et se faire confiance, alors que Gaius est de retour à Mytica affirmant qu’il a changé et qu’il est à la recherche de rédemption.

Alors qu’une tempête se prépare et que les ténèbres s’abattent sur les royaumes, une terrible épreuve décidera de l’avenir de Mytica.

Mon avis : Frustrée de devoir attendre une traduction qui n’arrivera sans doute jamais, j’ai décidé de poursuivre cette saga en VO. Et quel plaisir de replonger dans un univers aussi merveilleux ! J’ai à la fois dévoré et savouré ce cinquième opus, qui ne fait que confirmer une certitude déjà acquise : The Falling Kingdoms fait partie de mes sagas favorites, incontournables et qui jamais ne me déçoivent ! Ce tome 5 est un véritable coup de cœur !

J’avais tellement hâte de retrouver les personnages qui m’avaient tant fait vibrer durant quatre volumes, mais en même temps j’avais de grandes attentes envers eux dans cet avant dernier tome ! Mais je vous rassure d’emblée, ils ont tous tenu leurs promesses et même plus encore. Commençons tout d’abord par les quatre personnages principaux que l’on suit depuis le tout début.

Si j’ai toujours grandement apprécié le personnage de Jonas, je trouvais malheureusement qu’il n’était plus indispensable à la saga. Toutefois, l’auteure a réussi à me prouver le contraire dans Crystal Storm. Jonas retrouve une place plus importante, de nouveaux enjeux gravitent autour de lui, pour mon plus grand plaisir ! C’est toujours avec un immense plaisir que je lis les points de vue de Jonas, tant j’aime son côté très terre-à-terre, et même parfois sarcastique ! C’est un personnage qui a fait du chemin depuis le tome 1, et dans ce tome 5 Jonas n’est plus le garçon que l’on avait connu, il est véritablement devenu un homme. Ses chapitres sont pleins de surprises et de rebondissements, je suis tellement curieuse et impatiente de savoir ce que lui réserve Morgan Rhodes dans le dernier volume !

Bon, s’il y avait bien un personnage que je n’avais pas hâte de retrouver, c’est bien celui de Lucia. Elle et moi, cela n’a jamais fonctionné. Une fois de plus, la jeune enchanteresse a mis mes nerfs à rude épreuve MAIS je dois reconnaitre que sur la fin, elle a commencé à davantage me plaire et à m’intéresser. L’auteure réussira-t-elle l’impossible dans le tome 6 ? Me faire apprécier le personnage si particulier de Lucia ?

Il est temps désormais d’évoquer le duo que j’attendais tant, qui fait battre mon cœur de plaisir et d’excitation. Dans ce tome 5, Cleo et Magnus sont mis à rude épreuve. Morgan Rhodes ne les ménage pas, et c’est tant mieux ! C’est dans l’adversité que je les apprécie encore plus. Le lien qui les unit va être extrêmement développé dans cette suite, et l’auteure nous réserve de magnifiques scènes. Les chapitres du point de vue de Cleo et de Magnus sont tout bonnement géniaux. (Comprenez que je fais un effort surhumain pour ne pas hurler et sauter partout telle une véritable fangirl !)

Pour ce qui est des personnages plus secondaires, je suis là aussi comblée. Amara a gagné en complexité, on a du mal à cerner ses véritables intentions mais c’est un personnage qui intrigue énormément. Gaius, le Roi du Sang, est de plus en plus ambigu et totalement déstabilisant ! Je ne sais vraiment pas quoi penser de lui, mais cela ne m’empêche pas de saluer son évolution constante et captivante. D’autres personnages se font plus discrets dans ce tome 5, tels que Felix, Nic ou encore Ashur mais leur présence fait du bien.

L’écriture de Morgan Rhodes est totalement captivante. J’ai toujours aimé son style fluide et agréable, mais ici je l’ai trouvé bien plus vif et plus prenant. Est-ce la version originale qui veut cela ? Je l’ignore, tout ce que je sais c’est que j’étais sous l’emprise de sa plume du début à la fin.

En ce qui concerne l’intrigue, elle a bien évolué. Les enjeux se font toujours plus grands, les sacrifices toujours plus terribles. L’univers créé par Morgan Rhodes n’a de cesse de m’éblouir à chaque fois, je m’émerveille devant tant de complexité et de maîtrise. L’auteure tire les ficelles de son intrigue d’une main de maître, n’hésitant pas à user de rebondissements tous plus inattendus les uns que les autres. Dans Crystal Storm, notre cœur de lecteur est mis à rude épreuve par une multitude d’émotions. Mon cœur a bien failli lâcher plus d’une fois au détour d’une page, lorsqu’un suspense immense survient, ou au détour d’une phrase tellement belle qu’elle nous coupe le souffle. Ce tome est rempli de péripéties, de retournements de situation insoupçonnables et d’alliances improbables, alors forcément il était impossible pour moi de le lâcher ne serait-ce qu’une seule seconde. Et pourtant, l’inévitable est arrivé : il a bien fallu refermer ce livre à la toute fin. Et quelle fin ! Quelle superbe et abominable fin ! J’en viens sérieusement à me questionner sur l’auteure : a-t-elle un cœur pour nous abandonner aussi lâchement à un tel moment ?

Bilan : Crystal Storm est un véritable coup de cœur. Je crois que je tombe un peu plus amoureuse de cette saga à chacun des tomes ♥ Morgan Rhodes confirme une fois de plus qu’elle maîtrise parfaitement l’art de manipuler son lecteur, de le surprendre jusqu’à la dernière ligne. Elle nous offre des personnages tous différents les uns des autres, avec des qualités et des défauts qui les rendent tellement humains. Vivement la suite et fin en décembre !

Note : 10/10

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Young Elites, tome 3 : L’Étoile de Minuit, de Marie Lu

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Attention ! Risque de spoilers sur les tomes précédents !

Résumé : Adelina a tourné le dos à ceux qui l’ont trahie et elle s’est vengée une dernière fois. Le règne du Loup Blanc est un triomphe, mais seulement par la cruauté dont fait preuve la reine. La noirceur qu’elle porte au plus profond de son cœur échappe à tout contrôle… Jusqu’au jour où un nouveau danger se manifeste. Adelina voit ses vieux démons se réveiller lorsque ses compagnons sont menacés. Pour préserver son empire, Adelina et les Roses doivent s’allier aux Dagues et s’engager dans une quête périlleuse. Cette alliance contre nature signera-t-elle leur mort à tous ?

Mon avis : Fraichement sorti, le troisième et dernier tome de Young Elites est rapidement passé à la casserole ! C’est une trilogie pour laquelle je n’attendais pas grand-chose, le premier tome ne m’avait d’ailleurs pas convaincue à 100%. Pourtant, La confrérie de la Rose m’avait agréablement surprise, et on n’était pas passé loin du coup de cœur ! C’est donc avec une grande impatience, et une certaine appréhension il faut le dire, que je me suis jetée sur cette conclusion, que j’ai tout bonnement trouvé magistrale !

Adelina a obtenu ce qu’elle recherchait tant : sa vengeance envers ses anciens alliés et une victoire écrasante contre le pouvoir qui a tant malmené les malfetto au cours des dernières années. Adelina règne donc impitoyablement sur son royaume et lance ses armées aux quatre coins du monde pour conquérir encore et toujours plus de terres. Mais Adelina est seule. Terriblement seule. En dépit de l’amitié indéfectible que lui voue Magiano, Adelina souffre de l’absence de Violetta et de ses démons qui ne la quittent jamais. Adelina, conquérante et sanguinaire, semble sombrer dans la folie. Jusqu’au jour où Raffaele lui fait une étrange proposition…

Tout d’abord, chapeau bas à l’auteure qui a eu le courage d’écrire une trilogie centrée sur une anti-héroïne aussi sombre et glaçante ! C’était un pari risqué, la preuve puisque certains lecteurs n’ont jamais pu accrocher avec le personnage d’Adelina, mais pour moi la jeune femme est tellement aboutie, tellement époustouflante que je n’ai pu qu’adhérer à ce personnage. L’évolution d’Adelina au cours des tomes est fascinante. On l’a connu en pleine faiblesse, puis têtue et acharnée, puis totalement folle et là on la redécouvre en souveraine. Adelina, dans son rôle de reine, est fabuleuse. Enfin, on ne peut pas dire qu’elle soit la souveraine la plus douce qui soit ! Mais je dois reconnaitre que sa personnalité et sa posture ont totalement changé. Elle est froide, voire glaciale, et met ses émotions de côté. Pourtant, on ressent toujours cette pointe d’humanité lorsqu’elle se trouve en présence de Magiano ou lorsqu’elle pense à Violetta. Dans L’étoile de minuit, le personnage d’Adelina atteint son apogée. C’est un personnage qui n’aura eu de cesse de me surprendre et qui m’aura pris aux tripes jusqu’au bout. Marie Lu est parvenu à nous offrir un personnage des plus complexes et des plus insaisissables, à la personnalité extrêmement travaillée. Adelina est un vrai coup de cœur, je ne suis pas prête de l’oublier !

Du côté des personnages secondaires, certains seront davantage effacés tandis que d’autres se révèleront totalement dans ce troisième et dernier opus. Je pense notamment à Violetta qui a su au fil des pages me séduire. Cette jeune Elite est à l’opposé de sa sœur, et c’est ce qui est justement intéressant. Elle est à la fois la meilleure part et la faiblesse d’Adelina. Violetta est donc un personnage indispensable au développement de l’héroïne, mais j’ai trouvé dans ce tome qu’elle avait su exister par elle-même. La grosse surprise de ce tome 3 est sans aucun doute Teren. Jusque-là, je méprisais réellement son personnage, le trouvant idiot de se laisser manipuler par Giulietta et n’appréciant pas du tout sa vision des choses. Pourtant, il va se révéler dans cette conclusion. Libéré de l’emprise nocive de Giulietta, sa véritable personnalité va apparaitre et on comprend enfin le pourquoi de certaines choses. J’ai adoré la conclusion que l’auteure a apporté à son personnage. Je ne m’étendrai pas davantage sur les personnages, si ce n’est pour dire que Magiano a une fois de plus su conquérir mon cœur 😉

L’intrigue de ce tome 3 se révèle assez différente de celles des deux autres tomes. L’aspect mythologique est davantage présent, et quel bonheur ! Marie Lu nous offre les réponses à nos questions, et nous livre des passages de toute beauté. La première partie du récit est très mouvementée. J’ai adoré ce début corrosif, où le monde des Elites tombe un peu en lambeaux. La seconde partie est bien plus mystérieuse. J’aimerais en parler davantage mais je ne souhaiterais pas non plus vous gâcher le plaisir de découvrir tous les rebondissements et les révélations que réserve l’auteure ! En tout cas, impossible de s’ennuyer tant on est absorbé par la quête des personnages. J’ai trouvé la fin absolument superbe, dans tous les sens du terme. D’une part, elle était très émouvante (j’ai versé ma petite larme à plusieurs reprises !), j’ai trouvé la façon dont Marie Lu avait tourné les choses très belle et poétique. D’autre part, la fin est cohérente vis-à-vis d’Adelina et de l’univers. Que du positif !

Bilan : Une trilogie qui ne paie pas de mine au départ, mais qui a su se faire une place parmi mes lectures incontournables. Je ne suis pas prête d’oublier Adelina, cette anti-héroïne si sombre et pourtant si touchante, ni les autres protagonistes qui apportent tous leur pierre à l’édifice. Un troisième tome qui conclut à merveille l’histoire enchanteresse de Marie Lu. Un presque coup de cœur !

Note : 8,5/10

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Gardiens des Cités Perdues, tome 1, de Shannon Messenger

Résumé : Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à voix haute. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’Histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde.

Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt. L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ? 

Mon avis : Cela fait très longtemps que l’envie de découvrir Les Gardiens des Cités Perdues me démangeait. Quand j’ai vu que le tome 5 venait tout juste de sortir, je me suis dit qu’il était temps de rattraper mon retard ! La majorité des lecteurs compare cette saga à Harry Potter, donc forcément mes attentes étaient très élevées ! Pourtant, il en est loin, clairement… Et pour moi, il ne mérite pas tous les éloges qu’il reçoit. Mais ne vous méprenez pas, j’ai malgré tout aimé ma lecture !

Ce qui est assez déconcertant, c’est que l’on plonge très rapidement dans l’univers. A peine le temps de faire connaissance avec la jeune Sophie, que quelques pages après, elle se voit propulsée dans un nouveau monde, qu’on lui apprend qu’elle est une elfe avec des pouvoirs et que désormais elle ne reverra plus sa famille. Bon, vous l’aurez compris j’ai été abasourdie devant tant de facilité, surtout que Sophie accepte son nouvel environnement sans trop broncher. Toutes ces facilités m’ont fait tiquer, car j’estime que ce n’est pas parce que c’est un roman jeunesse qu’on ne peut pas complexifier un peu les choses !

Bref, une fois cette introduction rapide, on doit s’acclimater à un nouvel univers assez déconcertant. Avant de débuter ma lecture, je ne m’attendais pas à trouver des elfes, des gobelins, des trolls ou encore des créatures fantastiques toutes plus improbables les unes que les autres ! J’avoue que j’ai eu du mal à m’y faire. J’ai dû me raccrocher à ce qui m’intéressait vraiment, c’est-à-dire au personnage de Sophie et à tout le mystère qui l’entourait.

Sophie est une héroïne facile à suivre, attachante bien que parfois un peu agaçante. Elle n’a que 12 ans, mais elle a su faire preuve d’une certaine maturité face à des situations difficiles, voire dangereuses. L’intrigue tourne essentiellement autour du mystère de sa naissance, et de ses pouvoirs bien plus puissants que les autres elfes. C’est donc extrêmement passionnant ! J’espère seulement que son côté guimauve va disparaitre, ou au moins diminuer, parce qu’elle rougit toutes les trois pages dès qu’un garçon lui parle ou la regarde.

Pour ce qui est des personnages secondaires, il y en a à foison ! Le premier que l’on rencontre est Fitz, et on ne peut pas dire qu’il m’ait fait bonne impression. Au bout de 80 pages à peine, j’avais déjà envie de l’étrangler ! Heureusement par la suite on le voit un peu moins, ce qui permet d’apprécier davantage ses apparitions. Dex quant à lui m’a totalement séduite. J’aime sa personnalité un peu fantasque et son côté protecteur envers Sophie. Je suis curieuse de voir ce que lui réserve l’auteure. En ce qui concerne Keefe et Biana, je ne peux pas réellement me prononcer. On sent qu’ils deviendront des personnages importants, mais pour le moment leurs apparitions sont encore trop peu nombreuses pour que je me fasse un réel avis.

Shannon Messenger a également introduit une flopée de personnages adultes, qui ne m’avaient pas séduite au départ. En effet, je les trouvais tous trop beaux et trop gentils, et les seuls « méchants » se résumaient à des professeurs qui distribuaient de mauvaises notes. Heureusement, ils vont gagner en relief au fil du roman et je ne doute pas que l’auteure introduira dans sa suite de nouveaux protagonistes plus sombres pour pimenter le tout.

Comme je le dis plus haut, j’ai eu un peu de mal au début de ma lecture. Pourtant plus j’avançais dans le roman, plus je devenais accro en dépit de tous les défauts du livre ! En effet l’écriture de Shannon Messenger n’en reste pas moins très addictive et les événements qui s’y déroulent sont captivants. Les mystères s’accumulent, nos questions aussi, et je suis réellement curieuse d’en apprendre plus sur le mystérieux Cygne Noir et le Projet Colibri. Je dois reconnaitre que le dernier quart était vraiment excellent, tant au niveau suspense qu’au niveau frisson ! C’est donc sur une excellente note que j’ai refermé ce premier tome, qui me donne déjà envie de lire le deuxième.

Si pour moi ce n’est clairement pas le nouveau Harry Potter, Les Gardiens des Cités Perdues peut s’apparenter à un Tara Duncan (à ses débuts) amélioré, ou à une sorte d’Oksa Pollock. Toutefois Shannon Messenger, même si elle reprend les codes classiques de la littérature jeunesse, a su créer un univers bien à elle.

Bilan : Malgré quelques défauts, cette lecture n’en reste pas moins addictive, et je la recommande aux lecteurs de tout âge !

Note : 7.5/10

Une Braise sous la Cendre, tome 2 : Une Flamme dans la Nuit, de Sabaa Tahir

Attention ! Risque de spoilers sur le tome précédent !

Résumé : « Tu as compris, Laia,
Ils nous pourchassent. Il n’y a aucun moyen
 de quitter la ville. La peur est notre meilleur guide,
elle nous maintiendra en vie. »

Elias a toujours voulu quitter Blackcliff pour enfin devenir libre. Mais ce rêve a un prix : Laia, une jeune résistante, lui permettra de fuir s’il l’aide à faire évader son frère, enfermé dans la pire prison de Blackcliff. Malgré le risque, Elias n’hésite pas une seconde et décide de forcer son destin. Traqués par les Martiaux, les fugitifs ignorent que ce voyage les conduira jusqu’au cœur de l’Empire, où des dangers plus périlleux encore les attendent…

Mon avis : Une Flamme dans la Nuit est la sortie que j’attendais avec le plus d’impatience cette année. Et pour cause, le tome 1 s’était révélé être un coup de cœur et la fin m’avait donnée encore plus envie de me jeter sur le tome suivant ! J’avais pas mal d’attentes vis-à-vis de cette suite, et Sabaa Tahir a su relever le défi sans souci, car une fois de plus : c’est un coup de cœur !

Côté personnages, il y une grosse évolution, que ce soit au niveau de leur caractère ou de leur place dans l’intrigue. On va de surprises en surprises avec eux ! On passe par toute une palette d’émotions  à leur côté, on ressent un attachement profond envers certains, et une haine accrue envers d’autres.

Elias : quel plaisir de retrouver ce héros ! J’étais déjà sous le charme du jeune Mask dans Une Braise sous la Cendre et ce second volet ne fait que confirmer ma première impression. C’est un jeune homme fort et combattif, très humain contrairement à ces congénères. Elias a de nombreuses valeurs, et malgré les obstacles il tente de rester lui-même. Il lui arrive des choses plutôt inattendues dans ce tome, et dès les premiers chapitres j’ai été déboussolée ! L’auteure ne va pas ménager Elias, bien au contraire elle le soumet à diverses épreuves chacune plus terrible que la précédente. Je suis curieuse (et impatiente !) de découvrir ce que lui réserve la suite de la saga, surtout au vu de l’évolution imprévisible du personnage.

Laia : j’avais eu quelques difficultés avec elle dans Une Braise sous la Cendre, car elle se trouvait un peu « écrasée » entre les deux personnalités flamboyantes d’Elias et Helene. Il lui manquait un petit quelque chose pour que je l’apprécie réellement. Dans ce tome 2, c’est une nouvelle Laia que l’on découvre. Plus mûre, plus courageuse aussi, elle s’impose enfin dans cette aventure et se révèle, que ce soit dans les scènes de combat ou dans les décisions à prendre. Laia est plus forte mentalement aussi, elle m’a paru moins naïve. L’histoire prend une tournure assez surprenante quant à elle, je me questionne sur beaucoup de points. Les mystères s’accumulent, j’ai donc hâte d’en savoir plus…

Helene : pour moi, c’est LA révélation de ce roman. J’étais déjà sous le charme de la jeune Mask dans le premier tome, la préférant même aux protagonistes principaux, mais là c’est l’apothéose ! Sabaa Tahir lui a enfin donné voix au chapitre comme je l’espérais tant, et le point de vue d’Helene donne encore plus de force au roman. C’est un personnage insaisissable, puissant et fragile à la fois. Elle encaisse les coups, et honnêtement j’admire sa détermination et sa force ! Même à terre, Helene continue de se battre pour ses idéaux, bien qu’ils seront mis à mal dans ce tome 2. Helene est un personnage en or, avec énormément de potentiel à exploiter. C’est une héroïne poignante et touchante, qui prend aux tripes. Outre le fait que ce soit mon personnage favori, son point de vue apporte aussi une dimension plus politique à l’histoire. On se trouve au centre du pouvoir, on peut observer les manipulations politiques de Marcus et de la Commande de plus près. Ce n’est donc que du positif !

Pour ce qui est des personnages secondaires, Sabaa Tahir fait très fort également. La Commande est glaçante dans son rôle de méchante. On parvient difficilement à la cerner, mais ce qui est sûr c’est que ses ambitions n’ont aucune limite. On revoit également Keenan qui promet son lot de surprises, Afya qui est une femme forte et battante dans ce monde d’hommes, et le terrible Marcus, devenu Empereur, que j’aurais néanmoins souhaité voir davantage pour mieux le comprendre. L’auteure introduit aussi quelques nouveaux protagonistes qui promettent de bouleverser le cours des choses. Je n’en dirai pas plus sur eux, mais en tout ils m’intriguent au plus haut point !

Cette suite mêle avec brio intrigues politiques, action et suspense. Autant vous dire que la décoction finale est explosive ! Dès les premières pages, on replonge dans un univers qui n’a cessé de m’étonner. Complexe et très travaillé, on s’y croirait. En tout cas, je suis sous le charme des décors qui nous sont si bien retranscrits et des petites touches de magie qui parsèment le roman. Vous l’aurez compris, ce n’est pas un tome de transition inutile ! C’est un livre qui oscille entre émotions à l’état brut et retournements de situation atroces ! Pour moi, il est encore meilleur que le premier. En tout cas je suis plus qu’impatiente de retrouver l’écriture si fluide et addictive de Sabaa Tahir. Dommage que ce soit pour 2018…

Bilan : Une suite magistrale à la hauteur des personnages fabuleux et de l’intrigue complexe et addictive. C’est un coup de cœur !

Note : 9.5/10

Young Elites, tome 2 : La confrérie de la Rose, de Marie Lu

Attention risque de spoilers sur le tome précédent !

Résumé : Il était une fois une jeune fille sans histoire. Son père, son prince et ses amis la trahirent, alors elle décida de les détruire.
Adelina veut se venger de tout ce que sa famille, ses amis et ses ennemis lui ont fait subir. on l’appelle désormais le Loup Blanc. Après avoir fui Kenettra avec sa sœur, la jeune femme décide de rechercher de nouveaux alliés pour monter sa propre confrérie d’Elites et détruire l’Inquisition. Mais son pouvoir la dépasse et elle est son pire ennemi… Saura-t-elle résister à la noirceur dans laquelle elle puise sa force ou succombera-t-elle à une folie destructrice ?

Mon avis : Si le premier tome de Young Elites comportait quelques défauts, il me tardait néanmoins de lire la suite. Pour tout vous dire, j’avais tellement hâte que je me suis jetée dessus très rapidement ! Au final je ne regrette pas d’avoir fait confiance à mon instinct et d’avoir laissé sa chance à cette trilogie, car j’ai adoré et c’est un coup de cœur !

Au cours du terrible combat qui avait opposé les Dagues aux Inquisiteurs, et notamment à Teren, Enzo avait trouvé la mort à cause de la terrible erreur commise par Adelina. Les anciens amis d’Adelina ne lui font désormais plus confiance et la chassent de la confrérie. Blessée dans son estime et dans son cœur, Adelina part la tête haute avec un nouvel objectif : réunir de nouveaux combattants Elites pour former sa propre confrérie et se venger. Mais Adelina est submergée par ses démons qui ne la quittent jamais, et son esprit menace de sombrer définitivement…

Adelina m’avait déjà fait forte impression dans le premier tome, mais là l’auteure développe encore davantage son potentiel. On découvre donc une autre Adelina, plus sombre, qui peut se montrer cruelle, et qui prend un certain plaisir à faire souffrir les autres. Son pouvoir lui échappe, grandit et semble prêt à embraser son monde. Le personnage d’Adelina est donc un personnage insaisissable et indomptable, fougueux et imprévisible. Il est impossible d’anticiper les sautes d’humeur de la jeune femme qui peuvent se révéler catastrophiques pour la suite de l’histoire. En tout cas, j’adore cette anti-héroïne ! Marie Lu assume totalement de sortir des codes de la littérature YA et c’est tant mieux !

L’auteure m’a également fait très plaisir du côté des personnages secondaires. Ils possèdent tous cette espèce de dualité qui fait qu’ils ne sont ni totalement bons ni foncièrement mauvais. J’ai adoré revoir Raffaele, bien qu’il soit plus effacé dans cette suite. On en apprend un peu plus sur lui et sur sa personnalité, il est moins difficile à saisir qu’avant. Teren n’est quant à lui toujours pas parvenu à me séduire, je n’arrive pas à le cerner et son côté « amoureux obsessionnel » m’agace beaucoup.

Dans La Confrérie de la Rose, Marie Lu a introduit de nouveaux personnages topissimes. Je pense notamment à Violetta, la petite sœur d’Adelina. Elle apparaissait déjà dans le tome 1, mais pour moi elle ne devient réellement importante que depuis ce tome 2. C’est un personnage qui se révèle très différent de sa sœur, elle est beaucoup plus douce et tente de modérer le tempérament d’Adelina. J’adore son pouvoir et je pense qu’elle peut jouer un rôle clé dans le troisième et dernier volume. Ceci dit, le vrai coup de cœur de ce roman c’est Magiano ♥. Je suis tombée totalement sous le charme du jeune Elite. Je suis 100% fan de son pouvoir, de son caractère, de sa façon d’être avec les autres personnages… Je ne vais pas en dire davantage pour vous laisser le plaisir de le découvrir par vous-même. J’ai également hâte de retrouver Sergio qui demeure encore trop en retrait à mon goût.

Pour ce qui est de l’écriture, j’ai trouvé le style de Marie Lu beaucoup plus cohérent. Les pensées sombres et machiavéliques d’Adelina écrites en italique sont bien mieux intégrées à la narration générale, et nous permettent de mieux comprendre ce qui se joue dans l’esprit de la jeune femme. L’auteure a également repris le système des points de vue alternés entre Adelina, Teren et Raffaele, sauf que cette fois j’ai trouvé ça utile vu que les personnages sont dispatchés aux quatre coins du Royaume.

L’intrigue prend un nouveau tournant et a su rebondir de façon étonnante. La Confrérie de la Rose n’est pas un tome de transition inutile comme dans certaines trilogies, il est au contraire une pièce maitresse qui permet à l’histoire de se réorienter, de gagner en complexité et en enjeux. Et quels enjeux ! Il n’est plus question seulement de la vengeance d’Adelina, c’est l’avenir du Royaume, des malfettos et des Elites qui est menacé… Ce tome comprend également beaucoup d’action et de suspense, certains moments nous retournent le cœur et d’autres nous surprennent. Des révélations nous sont faites et elles vont sans nul doute bouleverser pas mal de choses ! En tout cas, la fin m’a soufflée. J’étais littéralement en état de choc à la suite de certaines révélations stupéfiantes et de la tournure imprévisible de l’histoire. Autant vous dire que j’ai hâte de tenir dans mes mains le tome final qui est prévu pour mars 2017 ! Que ça va être long d’attendre !

Bilan : Un tome bien meilleur que le précédent ! Marie Lu nous offre des personnages complexes et saisissants, de l’action et une intrigue bien ficelée. J’ai hâte de lire la suite après une fin aussi magistrale ; ce tome 2 est un coup de cœur !

Note : 9/10

The Young Elites, tome 1, de Marie Lu

Résumé : Adelina a survécu à l’épidémie qui a ravagé son pays. D’autres enfants, comme elle, ont survécu, la maladie laissant sur leur corps d’étranges marques. Les cheveux d’Adelina sont passés de noir à argenté, ses cils sont devenus blancs et une cicatrice barre la moitié gauche de son visage. Son père voit en elle une malfetto, une abomination, une disgrâce pour son nom et sa famille, synonyme de malédiction. Mais la rumeur dit que les survivants ont gagné davantage que des cicatrices : ils auraient acquis de mystérieux super-pouvoirs. Et, bien que leur identité demeure secrète, ces survivants ont déjà un nom : les Elites.

Mon avis : Ces derniers temps j’étais à la recherche d’une bonne vieille dystopie, parce que ça reste toujours un genre très agréable à lire et je me projette assez facilement dans ce type d’univers. Le seul problème, c’est que je n’avais pas compris que Young Elites se déroulait au XIVe siècle ! Bon, moi qui m’attendais à société assez moderne, voire futuriste, c’est raté ! Ceci dit, ce n’est pas une déception pour autant, car j’ai passé un bon moment de lecture 😉

La fièvre rouge a ravagé le pays et n’a laissé derrière elle que la mort et la souffrance. Ceux qui ont survécu à l’épidémie en portent encore les marques sur leur corps. On les appelle les malfettos, ils sont opprimés et détestés par la majorité de la population. Mais ceux que l’on craint réellement, ce sont les Young Elites. Une bande de malfettos qui auraient développés d’étranges et dangereux pouvoirs… Adelina, une jeune malfetto détestée par son père, va voir son destin basculer lorsqu’elle décide de fuguer. Commence pour la jeune fille une véritable course-poursuite pour sa survie, mais aussi une quête pour découvrir qui elle est réellement…

Ce qui est assez frappant, et ce dès le début de notre lecture, c’est le personnage d’Adelina. L’héroïne, ou devrais-je plutôt dire l’anti-héroïne, est extrêmement atypique, et est à mille lieux des héroïnes badass qui ne cherchent qu’à faire le bien. Adelina a une âme sombre, dangereuse, mauvaise. Certes, elle a souffert de l’absence d’amour de son père mais j’ai été étonnée de découvrir un personnage aussi négatif ! J’ai plutôt adhéré à Adelina, son évolution me plait énormément mais je trouve qu’elle s’apitoie un peu trop sur son sort. Elle voit tout en noir, elle est persuadée d’être la seule à souffrir dans l’histoire et ne se rend même pas compte du mal qu’elle fait aux autres. Pour le coup, c’est un personnage original mais j’espère qu’elle gagnera en nuances par la suite sinon je risque de me lasser de sa personnalité.

Du côté des personnages secondaires, on a une palette assez intéressante et variée. Honnêtement, je ne me suis pas attachée à un seul d’entre eux, mais ils ont le mérite de titiller ma curiosité ! Enzo, par exemple, est un personnage très mystérieux. Froid, exigeant, dur, il ne va pas être tendre avec la jeune Adelina. Pourtant c’est un personnage bien plus complexe que cela, et je ne suis pas encore parvenue à le cerner dans son intégralité. Raffaele est un personnage plus doux en apparence, néanmoins il possède une part plus sombre. C’est un personnage double qui paraît très sympathique au premier abord, mais on se rend vite compte qu’il possède un aspect plus calculateur. C’est l’un des personnages qui m’a le plus séduite, j’ai hâte de voir son évolution. Celui qui tient peu ses promesses, c’est Teren. Je me suis rapidement emballée en découvrant un méchant comme je les aime, mais plus les pages se tournaient et plus je le trouvais « creux ». Dommage !

Le style de Marie Lu est somme tout assez classique. Le roman se laisse lire avec fluidité, on tourne les pages avec aisance et on est rapidement pris par le rythme du récit. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est les pensées d’Adelina en italique. Etait-ce réellement utile sachant que la narration est à la première personne ? Non c’est sûr, mais Marie Lu se contente de mettre en italique les pensées les plus sombres et mauvaises de l’héroïne ce qui accentue l’effet de dualité chez le personnage. Ce qui m’a semblée superflu par contre, c’est les points de vue de Teren et Raffaele. Ils n’apportent rien de plus au roman, et sont tellement peu nombreux et courts de surcroît que franchement… On peut très bien s’en passer.

Si l’histoire se passe au XIVe siècle comme je le disais plus haut, cela ne révolutionne pas le genre pour autant. Ce qui fait la force de Young Elites, c’est clairement les personnages complexes qui tirent l’histoire vers le haut. Sans cela, le tout serait bien fade. Certes, l’histoire plait et reste très sympa à lire mais zut ! J’aurais aimé être surprise ! Aucune des péripéties ne m’a scotchée, et je trouve cela fort dommage. Il y avait matière à créer plus de rebondissements, de créer plus de situations à suspense et même la fin qui, dans son ensemble, créé un léger cliffhanger ne m’a pas totalement convaincue. Je m’attends donc à plus de surprises dans le tome 2, que je compte lire très prochainement.

Pour ce qui est de l’univers en général, rien de bien nouveau sous le soleil. Un univers bien ficelé, mais assez classique. J’attends donc de La Confrérie de la Rose qu’il bouscule les codes habituels du genre !

Bilan : Un premier tome prometteur. Il ne révolutionne pas le genre et reste assez classique dans son déroulement, mais les personnages sont extrêmement fouillés et originaux. Un bon moment à passer aux côtés des Young elites.

Note : 7.5/10

L’Assassin Royal, tome 13: Adieux et Retrouvailles, de Robin Hobb

Résumé: Sur l’île d’Aslevjal, les principaux protagonistes se retrouvent enfin face à leur destin.
La mort moissonne, les énigmes se résolvent, les serments se dénouent. Une fois encore, Fitz affronte de terribles épreuves qui l’emportent au seuil de l’extrême douleur et du renoncement. Impuissant, il doit dire adieu à certains de ses plus vieux amis. Pourra-t-il au moins sauver le Fou, enfoui dans les cachots du palais de glace ? Laissant tous ses compagnons reprendre le bateau, il reste seul sur Aslevjal et finit par découvrir une grotte dont l’occupant n’est autre que le fameux Homme noir, qui se révèle bien différent de ce qu’on croyait.

Attention ! Spoilers sur le tome précédent !

Mon avis : Ça y est, L’Assassin Royal est terminé… ça me fait tout drôle ! Ça fait un moment que cette saga m’accompagne, que j’en parle (durant des heures !) avec ma sœur, que je voyage aux côtés de Fitz et du Fou… Je sais bien que Robin Hobb a écrit un nouveau cycle, mais franchement ce ne sera pas pareil ! Je le lirai volontiers, même si en toute honnêteté je trouvais la conclusion de cette saga parfaite…

Alors que la prophétie du Fou s’était réalisée à la fin du tome précédant, permettant ainsi aux dragons de repeuplés les six-Duchés, le Fou avait également trouvé la mort sur l’île d’Aslevjal. Fitz décide de rester seul sur l’île, afin de retrouver la dépouille de son ami et lui faire ses adieux…

Je trouve que pour une fois, le titre VF Adieux et Retrouvailles est parfaitement bien choisi. Fitz va devoir faire ses adieux à certains protagonistes, mais également à une part de lui-même avant de retrouver certaines personnes et son identité de FitzChevalerie qu’il avait longtemps laissé derrière lui.

Ce dernier tome est divisé en deux parties : l’une se passant sur l’île, et l’autre au Six-Duchés. Il est particulièrement difficile d’en faire la chronique sans spoiler, mais je dois dire que ce tome est d’une émotion rare. Fitz va me surprendre, dans le bon comme dans le mauvais sens. Certains de ses choix m’ont ravie et d’autres, presque déçue. Et pourtant, Fitz reste fidèle à lui-même avec ses qualités et ses nombreux défauts. C’est un personnage entier, touchant et réaliste. Il va me manquer, tout comme le Fou.

Adieux et Retrouvailles est un livre déchirant, bouleversant, émouvant. Il n’y a certes pas beaucoup d’action, mais il s’y passe des choses tellement tellement… Je n’ai même pas les mots ! Ce tome 13 est un vrai tome de conclusion, Robin Hobb prend le temps de conclure la relation entre le Fou et Fitz, mais également les liens que celui-ci entretient avec Castelcerf. On va revoir presque tous les personnages importants de la saga, et c’est vraiment intéressant d’en retrouver après tout ce temps ! On va enfin découvrir ce qu’il est advenu de Molly, de Burrich, de Patience, etc…

La fin est la conclusion parfaite pour Fitz. Le petit épilogue est charmant et nous permet d’imaginer quel sera le futur de notre héros. J’ai profondément aimé cette fin, triste et heureuse à la fois, je suis donc troublée par la suite écrite par Robin Hobb. Que réserve-t-elle à Fitz ? Je suis un peu déçue qu’il ne puisse pas rester en paix…

Pour parler plus globalement de la saga, L’Assassin Royal ne m’a jamais déçue. Si certains tomes sont peut-être moins prenants, certains sont absolument magiques et inoubliables ! L’univers de Robin Hobb est si dense et passionnant par bien des aspects et elle est parvenue à créer des personnages uniques, complexes, aux multiples facettes. C’est une saga incontournable pour les fans de Fantasy, mais également pour ceux qui recherchent une saga fabuleuse !

Bilan: Un tome tout en émotion, où Fitz doit faire ses adieux à certains de ses plus proches amis mais également à une part de lui-même. Une conclusion parfaite, pour une saga qui l’est tout autant.

Note: 9/10

L’Assassin Royal, tome 12: L’Homme Noir, de Robin Hobb

Résumé: Sur Aslevjal où le dragon noir gît enfoui dans la glace, Fitz retrouve le fou venu mener à bien la mission qu’il s’est donnée – et dans laquelle il devrait perdre la vie.
Mais, d’abord, il faut se rendre au coeur de l’île pour dégager la bête, et le groupe doit affronter des dangers d’autant plus inquiétants qu’on n’en connaît pas l’auteur : de subtiles attaques d’Art poussent Lourd et Fitz à s’opposer, puis ce dernier perd toute faculté d’artiser. Est-ce le fait du mystérieux Homme noir qui hante le glacier ou bien de la Femme pâle, ennemie acharnée du fou et des Loinvoyant ? Fitz devra livrer son plus terrible combat, écartelé entre la fidélité qu’il voue aux Six-Duchés et l’amour qu’il porte au fou.
Tout à la fois, il doit affronter Burrich et le poids de ses remords, Umbre qui veut le contraindre à obéir, les Outrîliens manipulés par la Femme pâle, et la puissance effrayante de Tintaglia, la femelle dragon, prête à tout pour ramener au jour l’unique mâle survivant de son espèce.

Mon avis: Après la fin surprenante du tome 11, je ne pouvais que me jeter avidement sur la suite. Et quelle suite ! Je suis soufflée ! L’Homme Noir est sans aucun doute le meilleur tome de la saga jusqu’à présent, tant il contient absolument TOUT ce que j’aime dans L’Assassin Royal.

Alors que Fitz, le prince Devoir et le reste de l’équipage parviennent enfin à leur destination, ils retrouvent le Fou déjà présent sur l’île d’Aslevjal. Le Fou, prophète blanc, se fait un devoir d’empêcher le Prince de tuer le dragon Glasfeu pour que sa prophétie puisse se réaliser. Fitz va rapidement se retrouver tiraillé entre son allégeance aux Loinvoyant et son amitié profonde envers le Fou. Pendant ce temps, la terrible Femme Pâle agit dans l’ombre et semble prête à tout pour parvenir ses fins…

Ce tome 12 était vraiment parfait, à commencer par le personnage de Fitz. Si j’ai souvent envie de baffer ce grand benêt, j’ai retrouvé le Fitz que j’aimais tant : courageux, intelligent, sensible, sombre et dur… De nombreux choix vont peser sur ses épaules tout au long du roman, et j’ai à chaque fois eu l’impression qu’il donnait le meilleur de lui-même. Son côté égoïste est largement atténué, il va placer bien avant ses intérêts ceux du Fou et des Six-Duchés. Quel homme ce Fitz !

Dans cet avant dernier livre, on découvre un nouveau Fou. Exit l’excentrique Sire Doré, le Fou est entré dans la peau d’un nouveau personnage plus sérieux. Il sait qu’il va mourir sur cette île, comme il l’a souvent prédit, et ça le rend plus grave et sombre. Ce nouveau Fou m’a ravie à 100% et ne fait que confirmer une chose : c’est mon personnage préféré de la saga ! Ses discussions avec Fitz sont absolument captivantes, leur relation ambiguë est passionnante… Ce duo n’aura de cesse de me fasciner !

Pour ce qui est des autres personnages, les conditions de vie éprouvantes de l’île d’Aslevjal vont éprouver leur moral et révéler leurs défauts. Umbre va devenir de plus en plus chiant, et son côté manipulateur sera à son apogée. Je l’aime de moins en moins ! Lourd va lui aussi devenir agaçant, Civil va nous montrer un côté plus sombre de sa personnalité… Bref, on découvre les personnages sous un nouveau jour et c’est aussi ce qui m’a plus dans ce tome 12. Robin Hobb possède un vrai don pour créer des personnages aussi complexes et fascinants.

Dans ce livre, il n’y a aucun temps mort. L’intrigue est extrêmement prenante, et une fois que l’on a débuté notre lecture il nous est impossible de la stopper ! La magie de l’Art et celle du Vif vont prendre une grande place, et Robin Hobb va leur apporter de nouvelles subtilités. Si ce tome est mon favori, ce n’est pas pour rien : il y a énormément d’action, mais surtout de l’émotion. J’avoue, j’ai beaucoup pleuré… L’Homme Noir prend aux tripes, et on tremble pour nos personnages préférés. Et cette fin… Je crois qu’elle m’a littéralement arrachée le cœur ! Impossible d’attendre une minute de plus, il va falloir que je me jette au plus vite sur la suite !

Bilan: Le meilleur tome de la saga ! La relation entre le Fou et Fitz se complexifie et gagne en intensité, on va découvrir les personnages sous un autre jour… De l’action, de l’émotion, des larmes… Ce tome est un vrai ascenseur émotionnel ! Un coup de cœur !

Note: 9.5/10

Waylander, tome 1, de David Gemmell

Résumé: Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté. Mais peut-on faire confiance à ce Waylander ?… Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.

Mon avis : Je ne suis pas une grande fan d’Heroic Fantasy, j’en lis même très peu. Pourtant, j’ai toujours été curieuse de découvrir David Gemmell, considéré un peu comme le maître du genre ! Lorsque ma sœur m’a offert la trilogie Waylander pour Noël, j’étais ravie puisque c’était l’occasion d’explorer l’univers de Drenaï et de découvrir la plume de Gemmell.

La trilogie sur le personnage de Waylander fait partie de la saga Drenaï qui comprend onze tomes, si je ne dis pas de bêtises. Je redoutais de ne pas comprendre toutes les subtilités de l’univers, mais j’ai rapidement compris qu’il n’y avait nul besoin de lire les autres romans de Gemmell pour apprécier Waylander.

Dès les premières pages, j’ai adhéré au héros, ou à l’anti-héros devrais-je dire ! Waylander est un personnage mystérieux, sombre et torturé comme je les aime. Il est plein de fêlures, et doit composer avec un passé obscure qui refuse de le quitter. Waylander est un héros qui fait de nombreuses erreurs, qui possède un certain talent pour mettre mal à l’aise ses interlocuteurs et j’ai adoré ses répliques piquantes et mordantes ! Toutefois, on va le découvrir sous un autre jour au fur et à mesure que l’on avance dans notre lecture, il va se révéler droit et sensible. C’est un héros complexe, torturé et passionnant que nous dépeint Gemmell dans ce premier tome. J’ai hâte de voir ce que lui réserve la suite !

Pour ce qui est des personnages secondaires, j’ai particulièrement aimé le personnage de Dardalion. Le jeune prête est un vrai gentil, doux et prévenant. Il est à l’opposé de la personnalité explosive et rustre de Waylander, et c’est ce qui va rendre le duo si intéressant et amusant. La belle Denyal, courageuse et rebelle, m’a convaincue. Dès le départ on sent qu’elle possède une personnalité forte et elle va se révéler être une vraie battante ! C’est la seule femme du récit, j’ai donc apprécié cette petite touche féminine dans Waylander.

Je dois reconnaître que les personnages sont assez nombreux (plus d’une vingtaine je dirais). Je me suis parfois perdue dans certains noms ; et sorti des personnages centraux du récit, les autres montrent des faiblesses : ils sont moins travaillés, moins intrigants, moins passionnants.

En ce qui concerne la plume de Gemmell, c’est un régal ! Généralement dans ce genre littéraire, on se heurte à un style lourd, plombé par des descriptions à rallonge. Ici, tout est fluide, vif et rythmé. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Ce livre est parfait pour ceux qui veulent s’essayer à l’Heroic Fantasy, sans s’embarrasser d’un style un peu trop lourd.

L’intrigue en général est très prenante et contient peu de temps mort. On est sans cesse au cœur de l’action (il faut dire que Waylander possède beaucoup d’ennemis qui veulent le voir mort !). Les chapitres vont être alternés entre Waylander et un autre personnage, Gellan. Je dois reconnaître que j’ai été moins emballée par ceux avec Gellan. Il s’y passe beaucoup d’action, de batailles épiques mais je préférais de loin suivre la périlleuse quête de Waylander. Le monde de Drenaï est très riche, complexe et si ce premier tome ne nous permet d’en explorer qu’une infime partie, on sent qu’il est plein de ressources pour la suite. La fin se révèle être très surprenante et donne envie de lire la suite. On se pose mille et une questions sur le devenir de notre anti-héros !

Bilan: Un premier tome très riche, avec une écriture agréable et fluide. Waylander est un anti-héros complexe et torturé absolument passionnant ! Un roman à lire, en dépit de passages un peu moins intéressants.

Note: 8/10

L’Assassin Royal, tome 11 : Le Dragon des glaces, de Robin Hobb

Résumé: La narcheska Elliania, des îles d’Outre-mer, a lancé au prince Devoir un défi : il doit lui rapporter la tête du dragon Glasfeu s’il veut l’épouser.
Il lui faut donc se rendre sur l’île d’Aslevjal où se trouve le monstre, prisonnier de la glace. Mais le jeune homme a fort à faire pour convaincre les Outrîliens de le laisser partir. Après de longs pourparlers et des préparatifs à Castelcerf, le prince prend enfin la mer, accompagné de Fitz et d’Umbre. Hélas, à la suite des machinations de ce dernier pour l’empêcher de se joindre à eux, le fou, qui a prédit à Fitz sa mort à Aslevjal, demeure retenu dans les Six-Duchés.
Lorsque le groupe aborde l’île et son glacier, il installe son campement sur le site où gît le dragon, dans un froid polaire, parmi des plaines de glace et de neige entrecoupées de fractures et de crevasses. Mais, au moment où on commence à creuser, des événements inquiétants surgissent, qui mettent en danger l’expédition. Pourquoi ? Qui en est à l’origine ?

Mon avis: Je me suis jetée assez précipitamment sur cette suite qui promettait beaucoup d’action. Bon au final, ce tome n’est que la transition entre le départ de Castelcerf et l’arrivée sur l’île d’Aslevjav de nos amis. Si c’est un tome un peu plus « mou », il n’en reste pas moins un tome intéressant pour tout ce qu’on y apprend.

A l’aube du grand départ, Fitz doit faire ses adieux aux personnes qui lui sont le plus cher. Fitz est toujours aussi maladroit dans ses relations avec les autres protagonistes, mais c’est aussi ce qui est charmant et amusant. On sent qu’il tient profondément à son fils Heur, mais il ne sait pas comment extérioriser son affection. C’est assez touchant ! J’ai particulièrement aimé sa discussion avec Astérie la ménestrelle, qui lève le voile sur certaines vérités.

Ce qui m’a clairement plu dans ce tome, c’est le jeu que joue Fitz avec le Fou. Ce dernier est censé les accompagner dans leur voyage pour Aslevjav, mais suite à la prophétie du Fou où celui-ci se voit mourir sur l’île, Fitz fait tout pour l’empêcher de venir avec eux. C’est dans ce genre de démonstration que l’on voit à quel point notre héros tient au Fou ! Dans Le Dragon des Glaces, le lien qui les unit nous apparait encore plus puissant qu’auparavant et on ne cesse de se poser des questions. En tout cas, toute cette histoire de Prophète Blanc et de Catalyseur est passionnante !

La partie la plus longue et la moins intéressante est sans doute celle qui se déroule sur le bateau. Il ne s’y passe pas grand-chose, et Lourd est assez agaçant à se plaindre du mal de mer ! Toutefois, Robin Hobb en profite pour renforcer le lien d’Art qui existe entre Fitz, Ortie, Devoir et Lourd ce qui est vraiment intrigant et imprévisible. J’aime profondément le personnage d’Ortie, que l’on ne connait au final qu’au travers des rêves de Fitz. Ceci dit, elle nous permet d’avoir une vision plus lointaine et de voir comment vont Molly et Burrich. Je suis plus que curieuse de voir l’auteure comment va faire évoluer tout ce beau monde !

Si je me suis un peu ennuyée durant la partie qui se déroule sur le bateau, tout devient plus intéressant une fois que nos amis arrivent chez les Outrîliens. On découvre un nouvel univers, un nouveau décor, de nouvelles coutumes… Robin Hobb sait nous embarquer ailleurs, et j’ai été vraiment captivée par ces îles d’Outre-Mer ! Tout ce passage nous permet de mieux connaître la Narcheska, qui nous montre toute l’étendue de son caractère bien trempé. C’est une jeune fille haute-en-couleurs qui détonne avec la personnalité plus calme de Devoir. J’adore leur duo !

Vous l’aurez compris ce tome est un peu plus « pépère » que les précédents, mais je vous garantis que la fin m’a scotchée ! Je me suis dit « NON ! PAS POSSIBLE ! ». Robin Hobb finit sur un gros cliffhanger sadique, qui nous donne envie de nous jeter sur le tome 12 !

Bilan: Un tome avec moins d’action, mais Robin Hobb en profite pour renforcer les liens qui unissent Fitz et certains protagonistes. Le Dragon des Glaces est donc un tome très intéressant pour les passionner de l’univers de l’Assassin Royal !

Note: 8/10

L’Assassin Royal, tome 10: Serments et Deuils, de Robin Hobb

Résumé: A Castelcerf, Fitz s’efforce de poursuivre sa mission : former un clan d’Art avec le prince héritier Devoir, un serviteur simple d’esprit, et lui-même.
Mais comment parvenir à fondre en un tout harmonieux des personnalités aussi disparates ? Car rien n’est apaisé dans la forteresse ancestrale où la menace des Pie se fait toujours plus pressante. Ceux-ci, pétris de haine, ont réussi à introduire des espions à la cour même. Quant à la reine, elle doit recevoir des représentants du Lignage pour mettre un terme aux persécutions des vifiers. Dans sa vie privée, le malheureux Fitz est également tourmenté : son fils délaisse son apprentissage pour une belle jeune fille qui affronte à cette occasion l’hostilité de son père.
Et le vieil Umbre, autrefois si lucide, semble perdre la tête : il dévoile l’ambition dévorante et insensée d’entrer dans l’héritage royal. Entre inquiétude, colère et désespoir, Fitz doit donc constamment jongler pour sauver l’avenir du royaume tant sont nombreux les dangers qui les menacent, lui et la dynastie.

Mon avis : Dernièrement, je me suis fixée comme défi de terminer la saga de L’Assassin Royal pour fin août. J’avais hâte de retrouver Fitz et ses amis, c’est donc avec une certaine excitation que je me suis plongée dans ce tome 10. Au final, il s’agit d’un tome de transition pour préparer Fitz, Umbre, Devoir et Lourd pour leur prochaine expédition où Devoir devra tuer le dragon Glasfeu afin de pouvoir épouser la Narcheska.

Le tome précédant était vraiment plus calme, plus en introspection. Ici, Robin Hobb nous offre de l’action et l’intrigue bouge pas mal, notamment en ce qui concerne le Vif. Dès que je me replonge dans L’Assassin Royal, la magie opère et je suis de nouveau subjuguée par la complexité de l’univers et par la magie qui en découle.

Les liens entre Devoir – Lourd et Fitz s’étoffent pour former une drôle d’alliance. Fitz tente d’apprendre l’Art aux deux garçons, mais ce n’est pas chose facile avec un Prince entêté et un énigmatique serviteur. J’ai adoré voir ces trois personnages évoluer ensemble, même si Fitz n’est clairement pas un bon professeur lol Je suis extrêmement curieuse de voir l’évolution de ce clan d’Art, surtout qu’un autre maillon semble vouloir s’intégrer…

Si ce tome est bourré d’action, avec des protagonistes qui cherchent à se venger de Fitz, Serments et Deuils permet également de faire évoluer les relations qu’entretient Fitz avec les autres protagonistes, et en particulier avec Le Fou. Leur relation prend une tournure inattendue, et je suis restée bouche bée face à leurs discussions. J’avais littéralement envie de frapper Fitz, de lui arracher ses cheveux pour le faire réagir et lui faire réaliser à quel point il pouvait être blessant. J’ai particulièrement détesté Fitz dans ce tome 10. Mais quel idiot égoïste ! Toujours à s’apitoyer sur son sort et à faire du mal aux autres à cause de son manque de réflexion et de jugeote ! Bon, en réalité j’aime toujours notre héros… Malgré tous ses défauts, c’est un personnage terriblement attachant que l’on a vu grandir, évoluer et morfler, alors forcément notre Fitzounet on l’aime d’amour ♥ (mais quand même il n’a parfois rien dans la caboche !)

Serments et Deuils va réveiller le passé de Fitz et Robin Hobb va faire réapparaitre certains personnages que l’on ne pensait plus revoir… On va de surprises en surprises, et la suite n’en est que plus incertaine… Au final, ce tome 10 porte parfaitement bien son nom puisque Fitz va sceller de nouvelles alliances, mais également faire le deuil de certaines amitiés…

Bilan: On se trouve donc face à un tome de transition en ce qui concerne l’intrigue principale, mais un tome au combien intéressant pour les relations entre les personnages ! J’ai déjà hâte de retrouver ce benêt de Fitz !

Note: 8.5/10

Witch Hunter, tome 1, de Virginia Boecker

Résumé: Elizabeth Grey, seize ans, est une redoutable chasseuse de sorciers. Elle et son meilleur ami Caleb sont membres de la garde d’élite du roi, destinés à éradiquer la sorcellerie et à livrer à la justice ceux qui la pratiquent. Et, à Anglia, la sentence pour sorcellerie est sévère : la mort sur le bûcher. Mais un jour, Elizabeth est elle-même accusée d’être une sorcière. Elle est arrêtée et jetée en prison. Quelques heures avant de périr sur le bûcher, Elizabeth reçoit un visiteur inattendu : Nicholas Perevil, le sorcier le plus recherché du pays…

Mon avis : Witch Hunter est un titre qui me faisait particulièrement envie. Le résumé était alléchant et je suis rapidement tombée sous le charme de la couverture. Et il faut dire que je suis toujours à la recherche de nouvelles sagas !

Dès les premières pages, Virginia Boecker nous confronte à un univers sombre et impitoyable, et à une héroïne qui sait faire preuve de cruauté. Elle possède une sorte de dualité assez déstabilisante qui nous révèle tantôt une jeune fille assez naïve et tantôt une chasseuse redoutable. Pourtant Elizabeth, du haut de ses seize ans, a déjà enduré beaucoup plus que certains. On sent que son passé (et même son présent) lui pèse et j’ai aimé toutes les failles dont elle est constituée. C’est un personnage auquel je me suis rapidement attachée, mais je pense que l’auteure peut encore davantage exploiter Elizabeth avec ses forces et ses faiblesses. J’ai vraiment hâte de voir ce que lui réserve The King Slayer.

Virginia Boecker a également introduit dans ce premier volume des personnages secondaires extrêmement intéressants et intrigants. Evidemment, je pense tout d’abord à Nicholas Perevil et à Blackwell. Nicholas (le fameux sorcier qui apparait dans le résumé) est à l’opposé de ce que j’imaginais. Je l’imaginais jeune et ténébreux, mais en fait pas du tout ! Moi qui m’attendais à une romance avec Elizabeth, j’ai été plutôt étonnée du contraire! Nicholas est un personnage avec un énorme potentiel, il a su me surprendre à de nombreuses reprises mais je pense qu’il n’est pas encore suffisamment développé. L’auteure reste malheureusement trop en surface. Quant à Blackwell, on sent qu’il s’agit d’un personnage clé de la saga. A l’image de Nicholas, on lui devine un certain potentiel mais j’en attends bien plus dans la suite.

Il y a également une flopée d’autres personnages, tels que John, Fifer, George ou encore Schuyler, qui m’ont tous séduite. Chacun possède son petit caractère bien à lui et apporte son petit grain à l’histoire. Je suis plus mitigée en ce qui concerne le personnage de Caleb, et pourtant c’est l’un des protagonistes qui m’a le plus intriguée, et ce dès le départ.

L’écriture de Virginia Boecker est vraiment très bien, il n’y a rien à redire là-dessus. Tout est fluide et agréable, pourtant je n’aurais pas été contre plus de descriptions ou de détails ! Il est parfois difficile de s’imaginer l’environnement dans lequel évoluent les personnages ! Néanmoins, on suit avec plaisir la voix d’Elizabeth.

Pour ce qui est de l’intrigue en général, je ne suis pas encore totalement convaincue. J’ai passé un excellent moment aux côtés d’une héroïne attachante, et on évolue au sein d’une histoire qui bouge et qui sait rebondir. MAIS je me sens légèrement flouée par rapport aux 60 premières pages. Le début laissait pressentir un gros coup de cœur avec un univers tellement sombre, cruel et une héroïne auquel il arrive des choses absolument injustes et révoltantes mais l’auteure n’a pas été au bout de tout cela. Le reste du roman est plus commun et dans un registre bien plus « adolescent ». J’ai vraiment aimé la suite des événements, mais j’aurais réellement souhaité autre chose. Et il faut dire que l’univers reste globalement trop survolé. Je suis frustrée de ce côté, mais aussi en ce qui concerne Malcolm qui semble être un personnage très important mais dont on ne sait rien au final.

Bilan : Witch Hunter est un roman très prenant et addictif, mais qui possède des bases encore trop fragiles. Si j’ai apprécié ce moment de lecture, j’attends que l’auteure développe davantage l’univers et ses personnages. Ceci dit, je lirai la suite avec grand plaisir !

Note : 7.5/10

La Passe-Miroir, tome 2: Les Disparus du Clairdelune, de Christelle Dabos

Résumé: Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.

Mon avis: Après le coup de cœur que j’avais eu pour Les Fiancés de l’Hiver, il me tardait naturellement de découvrir Les Disparus du Clairdelune. Toutefois j’ai préféré patienter un peu avant de me lancer, histoire de ne pas trop poireauter jusqu’au tome 3 ! Et si j’ai trouvé cette suite légèrement en deçà de mes attentes, l’auteure est parvenue à répondre à certaines de mes interrogations !

Tout d’abord, je tiens à féliciter le dessinateur qui nous a pondus (une fois de plus !) une illustration magnifique et totalement en adéquation avec l’esprit du livre. Bravo !

Ensuite, quel plaisir de replonger dans l’univers si particulier créé par Christelle Dabos ! J’aime toujours autant le Pôle, avec ses illusions, ses personnalités hautes-en-couleurs, ses mystères… Même si l’effet de surprise n’est plus là, l’atmosphère si particulière fonctionne toujours à merveille. Ceci dit, j’aimerais bien découvrir d’autres Arches par la suite !

Et quelle joie également de retrouver les protagonistes tellement uniques de La Passe-Miroir ! Ophélie m’a une fois de plus charmée. Elle est très différente des héroïnes que l’on a l’habitude de croiser, elle est loin d’être parfaite et ses maladresses la rendent terriblement attachante. Dans ce deuxième volume, Ophélie va beaucoup évoluer et s’affirmer. Certes, elle ne paie pas de mine mais elle ne se laisse pas marcher sur les pieds pour autant ! J’ai vraiment adoré la voir gagner en confiance et mûrir. Ses relations avec les autres personnages n’en sont que plus croustillantes.

Pour ce qui est des personnages secondaires, naturellement j’attendais Thorn au tournant ! Une fois de plus, le jeune Intendant ne m’a pas déçue. Lui aussi est bien loin des clichés de la littérature Young Adult, avec un physique et un caractère qui rebutent au premier abord. Pourtant, c’est un personnage extrêmement complexe et doté d’une certaine sensibilité. Dans cette suite, on va apprendre à mieux le connaître, sans pour autant parvenir à le cerner ! Thorn est un personnage insaisissable, mystérieux, étrange mais il remporte toute mon adhésion : je l’adore ! Ensuite il y a bien évidement une flopée de personnages tout aussi intéressants, tels que Berenilde qui me séduit de plus en plus, la tante Roseline qui demeure une vraie bouffée d’air frais, Archibald qui ne me laisse définitivement pas indifférente… En tout cas, Les Disparus du Clairdelune nous permet de découvrir plus en profondeur le fameux Farouk, ainsi que le Chevalier ! Que du positif de ce côté-ci !

La plume de Christelle Dabos est vraiment agréable, et je l’ai trouvée encore plus fluide que dans le tome précédent. En effet, il y a moins de répétitions, notamment celles qui concernaient les descriptions physiques des personnages. Sinon, l’auteure a toujours le même talent de conteuse qui nous rend accro de la première à la dernière ligne.

Ce qui m’a vraiment, mais vraiment, plu c’est l’évolution de l’histoire. Si auparavant je me questionnais sur le but et la finalité de l’histoire, l’intrigue se met enfin en place ! On comprend également le rôle que doit jouer Ophélie et le manque d’explications sur l’univers. Les pièces du puzzle se mettent en place doucement mais sûrement, et promettent une suite à la hauteur. En tout cas, tout ça m’a mis l’eau à la bouche tant les enjeux sont cruciaux.

Ce tome va également permettre de renforcer les relations entre les personnages, notamment la relation Thorn-Ophélie. Elle va prendre une tournure assez inattendue, pour mon plus grand plaisir. Les personnages vont également gagner en complexité, que ce soit le personnage du Chevalier, qui est loin d’être ce que l’on imaginait ou encore Archibald, qui cache bien des choses sous sa facette enjôleuse.

Le seul petit bémol de ce roman, c’est la première partie du livre. Je l’ai trouvée un peu longuette, et j’avais hâte que les choses bougent un peu ! Il ne se passe fondamentalement pas grand-chose durant cette longue introduction et j’aurais volontiers aimé qu’elle dure moins longtemps… Heureusement, la seconde partie rattrape tout et nous offre une suite intense, explosive, surprenante et 100% addictive ! Et puis, cette fin… CETTE FIN ! MON DIEU OÙ EST LA SUITE ?!!

Bilan: Malgré une première partie un peu plus ennuyante, on est conquis par la puissance de l’imagination de Christelle Dabos, la complexité de l’intrigue et la force des personnages. A lire sans modération !

Note: 8.5/10

Arena 13, tome 1, de Joseph Delaney

Résumé: Les temps sont funestes pour l’humanité, qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrière de brouillard. Au-delà, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combats se succèdent toute la journée. Dans l’Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort… Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen… Son ambition?: combattre dans l’Arène 13 et défier Hob qui terrorise les habitants et vole leurs âmes. Il veut prendre sa revanche sur l’infâme créature qui a détruit sa famille, devrait-il y laisser la vie.

Mon avis : Ça fait un sacrément moment que j’ai envie de découvrir Joseph Delaney, mais au vu du nombre de romans déjà parus dans son autre saga L’Epouvanteur, j’ai laissé tomber cette idée. Alors lorsque j’ai vu qu’il sortait une nouvelle saga, qui mêlait dystopie, fantasy et même un certain côté « gladiateur », j’ai immédiatement eu envie de lire Arena 13 ! Pourtant je n’ai pas autant accroché que certains…

Leif n’a qu’une seule volonté : combattre dans la redoutable Arène 13 et tuer Hob, qui a ruiné sa vie. Pourtant, le jeune garçon doit avant tout franchir un certain nombre d’étapes avant de se mesurer à celui qui effraie les populations et dévore les âmes. Il va alors tout faire pour être recruté par Tyron, qui a la réputation d’entrainer et de former les meilleurs combattants des arènes. Mais malgré son potentiel et sa hargne, Leif a encore beaucoup à apprendre avant de se mesurer aux plus grands…

En toute honnêteté, j’ai eu du mal de m’attacher au héros. Leif n’est pas un personnage difficile, il présente quelques qualités et assez peu de défauts, mais pour tout vous dire je l’ai trouvé affreusement lisse et fade. C’est un personnage qui ne se révolte pas assez à mon goût, qui n’est pas aussi battant que ce que je croyais. Bref ce n’est pas un personnage suffisamment fort pour porter le titre de « héros » d’une saga qui s’annonçait si prometteuse. Kwin, le personnage féminin d’Arena 13, est une jeune fille qui se voudrait forte et rebelle, mais qui m’a davantage fait penser à une gamine capricieuse et agaçante. Kwin est le caillou dans notre chaussure dont on ne parvient pas à se débarasser. Zut, elle apparait bien trop souvent ! Tyron, le maître d’écurie, est sans nul doute le personnage qui m’a le plus plu. Il est dur, sévère mais n’en reste pas moins juste et droit. J’aime sa façon dont il se comporte avec ses combattants et tout particulièrement avec Leif.

Les personnages secondaires sont quant à eux trop peu développés, donc il m’a été impossible de m’attacher à un seul d’entre eux. Certains ont éveillé ma curiosité, comme les compagnons de chambre de Leif, mais sans plus. Hob, qui est le personnage mystérieux que j’attendais avec impatience, s’est révélé plutôt décevant et peu développé également…

Jusque-là, je reconnais être assez dure avec le roman. Pourtant, beaucoup de choses m’ont également plu. Je pense notamment à l’écriture de Jospeh Delaney qui est fluide et efficace. Les chapitres se laissent lire rapidement, et le tout est au final assez addictif.

L’univers bâti par l’auteur est également très attrayant. J’imaginais sans peine cet univers futuriste et pourtant très inspiré fantasy. Tout ce qui touchait de près ou de loin à l’Arène, à ses règles et à son histoire était également passionnant. Jospeh Delaney a créé un univers sombre où la Mort règne en maître et ça, j’adore ! Il a également su poser des bases stables pour son univers, tout en ne nous assommant pas sous les explications à rallonge. Certaines zones d’ombre demeurent, certains points restent survolés, mais pourtant cela ne m’a pas gênée. Arena 13 se révèle être un véritable roman d’introduction, car il ne s’y passe pas grand-chose. L’auteur pose les bases de son univers et de son intrigue, introduit en douceur ses personnages et perfectionne leur relation. Honnêtement, je m’attendais à plus de nerf dans ce premier volume! Je ne dirais pas que je me suis ennuyée, mais pas loin… La fin rattrape un peu la mollesse du début et nous donne plutôt envie de découvrir la suite, même si pour tout vous dire j’hésite encore à continuer cette saga…

Bilan : Du positif comme du négatif. Arena 13 nous offre un univers attrayant et sombre, une écriture addictive mais également des personnages peu attachants et peu développés, et une première moitié assez lente.

Note : 7/10

 

Le Dernier Royaume, tome 4: Les déferlantes de givre, de Morgan Rhodes

Risque de spoilers sur les tomes précédents!

Résumé: CLEO, la princesse d’Auranos, est plus déterminée que jamais à venger son peuple. Pour cela, elle devra s’affranchir de ses doutes et agir en reine.
MAGNUS, le prince limérien, est de nouveau déchiré entre l’amour et le devoir. Et cette fois-ci, il n’aura pas d’échappatoire.
LUCIA, le cœur brisé et aveuglée par la rage, s’est alliée au dieu du Feu avec un seul objectif : consumer le monde des flammes de leur vengeance.
JONAS, le rebelle déchu, devra reconquérir les siens après l’échec cuisant infligé par les Limériens.
Plus que jamais déterminé à s’approprier les Quatre Sœurs et leur magie, le roi du Sang part à la conquête du continent de Kraeshia. Là-bas, il découvrira un souverain plus terrible encore que lui : l’empereur kraeshien, qui ne recule devant aucun sacrifice pour imposer sa puissance. Une seule femme pourra s’imposer entre ces deux cruels monarques. Une femme qui pourrait bien changer à elle seule le destin du monde.

Mon avis: Après le final explosif du Rassemblement des Ténèbres, il me tardait de tenir ce tome 4 entre mes mains ! Comme à chacune des sorties de cette saga, je suis excitée comme une puce à l’idée de replonger dans l’univers si addictif de Mytica et retrouver ses personnages que j’affectionne tout particulièrement. Et ce tome, bien que de transition, m’a ravie au-delà de mes espérances…

Alors que Jonas doit se faire à l’idée d’avoir perdu un précieux allié en la personne de Félix, le jeune rebelle toujours en possession de la Sœur de la Terre est plus que jamais prêt à tout pour détrôner le Roi du Sang. Magnus et Cléo, restés à Limeros, redoutent le terrible moment où Gaius prendra sa revanche suite à la trahison de son fils. Pendant ce temps Lucia, anéantie par la mort de son seul amour, erre aux côtés du Dieu du Feu et ils semblent tous deux prêts à semer la mort sur leur passage. A mille lieux de Mytica, Amara est de retour sur l’Empire Kraeshian, certes hantée par son acte de trahison, mais en possession de la Sœur de l’Eau…

Dans ce tome-ci, ce fut avec une immense joie que j’ai retrouvé mes trois chouchous que sont Cléo, Magnus et Jonas. Cléo et Magnus, que nous voyons rarement séparés dans cet opus, forment un duo électrifiant, jouissif qui n’a pas manqué de me procurer des frissons ! Leur relation tendue et leurs piques verbales sont un véritable plaisir, moi qui ait toujours apprécié leur étrange relation, dans Les déferlantes de givre, j’ai été servie ! En tout cas, ce duo n’aura de cesse de me charmer ♥. J’ai retrouvé avec joie notre jeune rebelle, qui est encore une fois un peu en retrait. Je déplore son manque d’impact sur le récit, mais c’est un personnage que j’apprécie tellement que je ne lui en tiens pas rigueur. L’auteure ne va toutefois pas l’épargner dans ce tome 4, Jonas risque de ressortir grandi de toutes ces épreuves. J’ai hâte de le retrouver dans la suite. Lucia, hum… Bon une fois n’est pas coutume, j’ai détesté ce personnage. Ici, je l’ai trouvée moins égoïste et nunuche, mais rien n’y fait, je ne la sens pas cette Enchanteresse…

Pour ce qui est des personnages secondaires, Nic m’a entièrement convaincue dans ce tome-ci. J’ai toujours trouvé ce personnage touchant et amusant, mais les épreuves l’ont sévèrement fait mûrir et il n’a plus rien du gamin taquin que l’on connaissait. J’ai grand hâte de voir ce que lui réserve la suite, je n’ai aucun doute quant au fait qu’ilaura un grand rôle 😉 Amara a droit à son point dans ce livre 4, et c’est tant mieux. Je n’avais pas réussi à la cerner lors de ses apparitions précédentes, mais avoir son point de vue nous permet de mieux la comprendre. Ce n’est pas un personnage que j’aime, mais je reconnais que l’auteure a su m’intriguer. Félix, que beaucoup de lecteurs et notamment de lectrices apprécient, m’a plutôt laissé de marbre. Je n’aime pas son côté dragueur, sûr de lui… Ceci dit, l’histoire du personnage risque de prendre un tournant intéressant. A voir !

Du côté de l’écriture, rien n’à dire de plus par rapport aux tomes précédents, si ce n’est que l’alternance de points de vue fonctionne toujours aussi bien et nous pousse sans cesse à lire les chapitres suivants.

Comme je le disais plus haut, ce tome est pour moi un tome de transition. En effet Les Déferlantes de givre nous permet de faire la connaissance avec la nouvelle Lucia et l’étendue de ses pouvoirs et de voir évoluer la relation Magnus-Cléo. Morgan Rhodes prend davantage son temps ici pour poser les bases de la suite de son intrigue, qui gagne en profondeur et vire clairement de bord en introduisant un nouvel Empire sur l’échiquier. L’histoire prend un tournant que je n’aurais pas soupçonné mais je suis plus qu’enchantée de l’audace de l’auteure qui continue sans cesse de nous surprendre. Le dernier tiers du bouquin est toutefois très intense, on tremble pour nos personnages favoris, on est estomaqué par certaines tournures… Bref la fin est pleine de rebondissements et de surprises (grrrr et quelles surprises !!!) La suite promet d’être explosive, destructrice… Je redoute de l’avoir entre les mains, car je sais que Morgan Rhodes est capable de tout et n’aurait aucun scrupule à faire souffrir nos héros… Please, Morgan, don’t kill my favorite characters ♥

Bilan: Une saga qui se bonifie au fil des tomes. A chaque lecture je comprends mieux pourquoi Le Dernier Royaume fait partie de mes sagas chouchoutes!

Note: 9/10

L’Assassin Royal, tome 9: Les secrets de Castelcerf, de Robin Hobb

Résumé: Après avoir tiré le prince Devoir des griffes des Fidèles du prince Pie et l’avoir ramené sain et sauf auprès de sa mère, au château de Castelcerf, Fitz, toujours dissimulé sous le nom de Tom Blaireau, croit avoir terminé sa mission.
Il songe à regagner sa chaumière isolée pour y reprendre l’existence tranquille de ses quinze dernières années. C’est sans compter avec la reine Kettricken et son conseiller, Umbre, qui lui demandent instamment de rester pour enseigner l’Art au prince. Il accepte finalement cette nouvelle mission. S’y ajoute bientôt la charge de surveiller la délégation d’Outre-mer qui escorte la fiancée du prince et semble poursuivre des visées secrètes.
Tandis que la guerre civile menace le royaume des Six-Duchés à cause des Fidèles du prince Pie qui demeurent dangereusement insoumis, Fitz, toujours prêt à défendre la cause du royaume, doit se démultiplier.

Mon avis: Comme à chaque tome je suis relativement excitée à l’idée de retrouver ce bon vieux Fitz, bourré de défauts, maladroit et indélicat. L’intrigue de ce second cycle se précise, se renforce et me donne vraiment envie de clore cette saga et de lire d’autres romans de Robin Hobb.

Dans ce tome, Fitz doit laisser ses relations difficiles avec son fils et la sorcière Jinna derrière lui pour retourner à Castelcerf et tenir ses engagements auprès de Devoir, à qui il a promis d’enseigner l’Art et le Vif. Fitz, qui peine encore à se remettre de la mort d’Œil-de-Nuit, doit se reconcentrer et se montrer de plus en plus prudent, surtout à l’approche des fiançailles du prince avec la Narcheska, qui s’annoncent mouvementées.

Si le tome précédent était bourré d’action, celui-ci est plus calme et Robin Hobb se concentre davantage sur les relations de Fitz avec les autres protagonistes. Toutefois, si ce tome est moins tumultueux que La Secte Maudite, la menace des Princes-Pie est toujours bien présente et d’autres intrigues commencent à se former, ce qui promet de rajouter encore plus de tension à la saga pour la suite.

Comme je le disais plus haut, l’auteure se concentre sur la relation qu’entretient le bâtard avec les autres personnages et c’est ce qui m’a le plus ravie dans ce tome 10. J’aime sincèrement l’étrange lien qui se noue doucement entre lui et le jeune prince Devoir. J’ai hâte que leurs leçons soient plus fréquentes ! On remarque une évolution entre Kettricken et Fitz, leur amitié semble se renforcer au fil des tomes et leurs échanges sont toujours un plaisir à lire. Les contacts de Fitz sont toutefois plus électriques avec Heur, son fils adoptif. Je me demande bien comment va évoluer ce personnage attachant mais instable.

Robin Hobb va profiter de ce tome 10 pour faire le lien avec son autre grosse saga, Les Aventuriers de la Mer. On fait donc la connaissance de nouvelles espèces, de nouveaux personnages et d’une nouvelle mythologie. En tout cas, cette première rencontre a piqué ma curiosité et j’ai maintenant très envie de découvrir ce nouvel univers !

Les Secrets de Castelcerf n’est toutefois pas un livre dénoué de révélations. En effet, Robin Hobb a su lâcher quelques petites bombes bien placées qui concernent le Fou, ce personnage qui demeure encore plus mystérieux. Et pour cause : plus on en sait sur lui, plus on est perdu ! La fin est assez surprenante et laisse présager une excellente suite, en ce qui concerne l’amitié entre le Fou et Fitz mais aussi pour l’avenir de tout Castelcerf. Hâte de lire la suite !

Bilan: Une suite toujours à la hauteur! Décidément, Robin Hobb ne me déçoit jamais!

Note: 8/10