Résumé : France, fin du XVIe siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier. Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d’Artus de Janlys. Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle…
Mon avis : J’ai dégoté les trois premiers tomes de Rose Morte un peu par hasard, pour seulement 8€ ! Alors forcément j’ai sauté sur l’occasion, surtout que cette saga me faisait de l’œil depuis un moment sans que je connaisse réellement l’histoire.
Dans ce premier tome, Céline Landressie pose les bases de son univers. C’est donc davantage un tome introductif pour moi ; toutefois ce n’est pas un point négatif ! On prend le temps de connaitre le personnage de Rose, ainsi que les autres protagonistes principaux, mais surtout on prend conscience de l’ampleur du contexte historique qui imprègne ce roman. J’ai été véritablement bluffée par le travail de titan réalisé par l’auteure, car le moindre dialogue, le moindre détail respire le XVIème siècle. J’ai vraiment eu l’impression d’évoluer à cette époque, et c’est fabuleux ! Vous l’aurez donc compris la plume de l’auteure est donc très riche, mais à aucun moment je ne l’ai trouvée pesante ou lourde. Le tout se laisse lire avec une grande fluidité.
Pour ce qui est des personnages, Céline Landressie a avant tout misé sur deux protagonistes : Rose et Artus de Janlys. J’ai très rapidement adhéré à l’héroïne, qui est une jeune femme forte. Son caractère buté et têtu dérange dans cette société où la femme n’a guère son mot à dire. J’ai donc adoré son côté buté ! Tout au long du roman, Rose va évoluer et gagner en maturité. Je suis curieuse de voir comment l’auteure peut encore faire évoluer ce personnage. Si le personnage féminin central du roman m’a pleinement convaincue, ce n’est pas encore le cas d’Artus. On a affaire à un homme sûre de lui, extrêmement secret et mystérieux. Malgré son magnétisme, j’avoue avoir encore des réserves. Certains de ses comportements sont inexplicables, et toutes les zones d’ombres qui gravitent autour de lui me laissent méfiante.
Les personnages secondaires m’ont quant à eux bien plu. J’ai adoré l’amie de Rose, Charlotte. Cette demoiselle a une personnalité moins inattendue que son amie, mais elle possède une pêche et une innocence bienvenues dans cet univers sombre et gothique. Le second personnage qui m’a marquée est celui d’Adelphe. Il est placé dans une position assez inconfortable vis-à-vis d’Artus et Rose, ce qui a forcément titillé ma curiosité. Je pense qu’il y a matière à faire des choses très intéressantes avec Adelphe dans les prochains tomes !
Le rythme du roman est assez lent, et comporte très peu d’action. Les éléments fantastiques surviennent très tardivement, il faut savoir être patient ! Même lorsque la part de fantastique apparait, elle demeure timide tant l’auteure est avare d’informations. D’un côté, je comprends qu’elle ait voulu nous placer dans la même situation floue et obscure que Rose, mais d’un autre côté c’est absolument rageant ! Toutefois, le peu d’éléments qui nous sont fournis dans ce premier volume laissent présager une mythologie riche et mûrement réfléchie. Vers la toute fin du livre, les enjeux se dessinent timidement mais nous donnent très envie de nous jeter sur le tome 2, Trois Epines.
Bilan : La Floraison est donc un long tome d’introduction, passionnant malgré quelques passages à vide. On apprend à connaitre Rose et à apprivoiser son caractère tempétueux. La mythologie, bien que seulement esquissée, est passionnante et nous met l’eau à la bouche. Je n’attendrai pas très longtemps avant de me jeter sur la suite !
Note : 8/10