Celle dont j’ai toujours rêvé, de Meredith Russo

Résumé : Amanda Hardy arrive dans un nouveau lycée. Comme beaucoup, elle souhaite avant tout s’intégrer. Mais malgré sa popularité, un secret l’empêche de s’ouvrir vraiment aux autres.

Sa rencontre avec Grant remet tout en question. Il est le premier garçon qui parvient à lui faire baisser sa garde. Alors qu’ils passent de plus en plus de temps ensemble, Amanda comprend qu’en se protégeant ainsi, elle passe à côté de sa vie. Elle sait qu’elle doit se faire violence et lui révéler qui elle est vraiment, mais elle est terrifiée à l’idée que cela le fasse fuir…

Mon avis : Bien avant sa sortie Celle dont j’ai toujours rêvé me faisait de l’œil. La couverture avec le regard impénétrable de la jeune fille, le résumé très intrigant avec cette chute où on découvre qu’Amanda s’appelait auparavant Andrew et les nombreuses critiques positives… Bref autant d’ingrédients qui m’ont convaincus d’acheter très rapidement ce roman. Je ne regrette pas mon achat, car j’ai bien aimé ce livre même si je m’étais attendue à autre chose.

Vous l’aurez donc compris, et c’est donc sans spoiler que je le dis, que ce roman YA traite de la transsexualité. C’est un sujet extrêmement peu traité dans la littérature, enfin surtout dans la littérature mise en avant sur les présentoirs de librairie. C’était donc avec beaucoup d’excitation que j’ai débuté ce court roman (à peine 300 pages). Pourtant le sujet de la transsexualité est assez effacé. Certes Amanda en parle tout le temps au travers de sa peur du regard des autres et d’être découverte dans sa nouvelle vie, mais qu’en est-il réellement de son sentiment d’acceptation envers elle-même ? Qu’en est-il des étapes qui l’ont conduite à devenir ce qu’elle était depuis toujours au fond d’elle ?

On ne peut pas dire que j’ai été déçue non, car au travers de son livre l’auteur délivre un très beau message de tolérance et d’acceptation. D’ailleurs ce roman ne traite pas uniquement de la transsexualité, mais il évoque aussi l’homosexualité, la bisexualité, le viol et même la religion. Et je pense que c’est là tout le problème du roman. Meredith Russo a voulu traiter de tous ces thèmes qui lui tiennent à cœur, mais dans un roman aussi court, ils sont forcément survolés, voire bâclés. J’aurais donc préféré que l’auteure s’en tienne à Amanda.

Plus concrètement, Amanda est une héroïne attachante. Sensible, touchante, elle n’en reste pas moins très forte. J’ai aimé sa force face à certaines situations, et même si parfois elle craque, elle se relève toujours.

Les personnages secondaires sont malheureusement très effacés. Bee et Grant ont bien évidement retenu toute mon attention mais je regrette de ne pas avoir passé plus de temps avec eux, de ne pas les avoir davantage connus car on sent que ce sont deux personnages très complexes et très intéressants. Pour ce qui est des trois amies d’Amanda, elles sont malheureusement trop peu exploitées…

Le style de Meredith Russo est très agréable, fluide et se laisse lire sans difficulté. Les pages se tournent très rapidement, et on est pris dans une certaine spirale d’addictivité tant le quotidien d’Amanda nous intéresse. J’ai apprécié les chapitres qui se passaient quelques années auparavant, lorsqu’Amanda était encore Andrew. Cela nous permet d’entrevoir ce qu’elle ressentait à cette époque et de voir comment ses parents ont réagi face à cette situation. La fin quant à elle est un peu brutale, mais je dois reconnaitre qu’elle me plait même si elle nous laisse sur un gros point d’interrogation. C’est un peu à nous d’imaginer quel serait le prologue de cette histoire…

Bilan : Un roman très touchant, mais qui manque un peu de développement.

Note : 7.5/10

2 commentaires sur « Celle dont j’ai toujours rêvé, de Meredith Russo »

  1. Je viens justement d’écrire le brouillon de ma chronique pour ce livre ! Personnellement ça a été un coup de coeur, et c’est vrai qu’avec du recul, la transsexualité n’est pas si présente. Trouver un livre durant le processus de changement de genre est un peu plus compliqué je pense, mais c’est vrai que ça ne m’a pas tellement heurté durant ma lecture parce que j’ai été happé par pleins d’autres choses, dont le fait que ce livre me parlait beaucoup mais pour des raisons différentes.

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