Red Rising, tome 1, de Pierce Brown

Résumé: Darrow n’est pas un héros. Tout ce qu’il souhaite, c’est vivre heureux avec l’amour de sa vie. Mais les Ors, les dirigeants de la Société, en ont décidé autrement. Ils lui ont tout enlevé : sa raison de vivre, ses certitudes, jusqu’à son reflet dans le miroir.
Darrow n’a plus d’autre choix que de devenir comme ceux qui l’écrasent. Pour mieux les détruire. Il va être accepté au légendaire Institut, y être formé avec l’élite des Ors, dans un terrain d’entraînement grandeur nature. Sauf que même ce paradis est un champ de bataille. Un champ de bataille où règnent deux règles : tuer ou être tué, dominer ou être dominé.

Mon avis : Red Rising est un roman chaudement recommandé par ma sœur, qui a généralement bon goût, et pourtant je craignais de me plonger dans cette lecture. Certains avis me rebutaient plus que d’autres, en particulier ceux qui parlaient de réchauffé et de copié/collé de Hunger Games, ou encore de Divergente. Si le début de la lecture a été un peu chaotique, la seconde partie m’a franchement convaincue ! Mais je cherche encore les points de ressemblance avec les dystopies citées plus haut…

Darrow est un Rouge, condamné à suer sang et eau pour terraformer la planète Mars afin d’accueillir la venue des autres Couleurs, en particulier celle des Ors, qui se trouvent au sommet de la hiérarchie. Mais par un terrible concours de circonstances, il va découvrir qu’on lui a toujours menti et il va devoir mener une rébellion qui n’est pas la sienne. Pour cela, il devra se fondre parmi l’ennemi et devenir un Or, et agir comme ceux qu’il exècre par-dessus tout…

Si la première partie du roman est plutôt lente, elle reste néanmoins une partie essentielle à la compréhension de l’univers complexe et osé que nous propose Pierce Brown. On fait la connaissance de Darrow, un jeune homme de 16 ans qui a eu du mal de me séduire au départ. Il est un peu rustre, son langage est grossier et j’étais vraiment perdue par son comportement presque irréfléchi et son caractère tête brûlée. Pourtant, au fur et à mesure du roman, Darrow va gagner en maturité et cette évolution m’a davantage convaincue. Au final c’est un personnage qui sort des sentiers battus, avec un brin de provocation et d’insouciance comme on aime.

La seconde moitié est pour moi la plus réussie. Pierce Brown aurait pu me perdre avec la complexité de son système mis en place, et pourtant j’étais tellement dans le feu de l’action que je n’ai guère pris le temps de réfléchir ! On va faire la connaissance d’autres personnages, qui me paraissaient presque superficiels au premier abord mais qui se sont révélés être des personnes plutôt fouillés et très intrigants. Je suis tombée sous le charme de Cassius, un Or comme je les imaginais et j’ai hâte de voir comment va évoluer sa relation avec Darrow ! Mustang est également une belle réussite de ce premier volume, j’ai aimé son caractère tempétueux, provocateur et mystérieux. J’ai hâte de revoir cette jeune Or, qui nous réserve encore de belles surprises je le sens ! Le troisième personnage le plus marquant de ce tome 1 est bien évidement Sevro. Impossible de cerner cet étrange individu, mais en tout cas il m’a bien amusée tout du long !

Certains personnages ne restent quant eux qu’évoqués, comme Augustus, Bellona (le père) ou encore Arès mais j’ai vraiment hâte de me jeter sur la suite pour apprendre à les connaître !

L’écriture de l’auteur est brute, incisive et dangereuse à l’image de son univers. Pierce Brown a du culot, il ose un langage grossier et les personnages jurent comme des charretiers. C’est un peu déboussolant de se retrouver dans un monde avec des héros aussi peu enclins à la délicatesse, mais au final on s’y fait assez vite et on s’en amuse ! En tout cas les chapitres sont courts et efficaces, on se laisse embarquer facilement par le roman !

Bon, pour ce qui est de l’univers, je tire mon chapeau bas à Pierce Brown qui est (pour moi) parvenu à nous pondre quelque chose d’original. Je ne vois ni ressemblance avec Hunger Games, ni avec Divergente, et encore moins avec Le Labyrinthe comme j’ai pu le voir, et Red Rising n’est d’ailleurs pour moi pas une dystopie. En tout cas, je suis vraiment satisfaite de la tournure de l’histoire, de la découverte des Ors qui s’est révélée surprenante et enrichissante (ils ne sont pas du tout comme je les imaginais !). Les choses prennent une tournure totalement inattendue vers la moitié du livre et impossible de me faire lâcher le roman à partir de là ! Je reste un peu plus mitigée sur un point : les références à la mythologie gréco-romaine. Je cherche encore ce qu’elle vient réellement faire là-dedans, mais je ne doute pas que l’auteur saura éclairer ma lanterne par la suite 😉

Bilan : un premier volume qui met la barre très haute ! J’ai succombé aux charmes des personnages, à l’écriture décalée et à l’univers original. J’en redemande !

Note : 8.5/10

 

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