The Young Elites, tome 1, de Marie Lu

Résumé : Adelina a survécu à l’épidémie qui a ravagé son pays. D’autres enfants, comme elle, ont survécu, la maladie laissant sur leur corps d’étranges marques. Les cheveux d’Adelina sont passés de noir à argenté, ses cils sont devenus blancs et une cicatrice barre la moitié gauche de son visage. Son père voit en elle une malfetto, une abomination, une disgrâce pour son nom et sa famille, synonyme de malédiction. Mais la rumeur dit que les survivants ont gagné davantage que des cicatrices : ils auraient acquis de mystérieux super-pouvoirs. Et, bien que leur identité demeure secrète, ces survivants ont déjà un nom : les Elites.

Mon avis : Ces derniers temps j’étais à la recherche d’une bonne vieille dystopie, parce que ça reste toujours un genre très agréable à lire et je me projette assez facilement dans ce type d’univers. Le seul problème, c’est que je n’avais pas compris que Young Elites se déroulait au XIVe siècle ! Bon, moi qui m’attendais à société assez moderne, voire futuriste, c’est raté ! Ceci dit, ce n’est pas une déception pour autant, car j’ai passé un bon moment de lecture 😉

La fièvre rouge a ravagé le pays et n’a laissé derrière elle que la mort et la souffrance. Ceux qui ont survécu à l’épidémie en portent encore les marques sur leur corps. On les appelle les malfettos, ils sont opprimés et détestés par la majorité de la population. Mais ceux que l’on craint réellement, ce sont les Young Elites. Une bande de malfettos qui auraient développés d’étranges et dangereux pouvoirs… Adelina, une jeune malfetto détestée par son père, va voir son destin basculer lorsqu’elle décide de fuguer. Commence pour la jeune fille une véritable course-poursuite pour sa survie, mais aussi une quête pour découvrir qui elle est réellement…

Ce qui est assez frappant, et ce dès le début de notre lecture, c’est le personnage d’Adelina. L’héroïne, ou devrais-je plutôt dire l’anti-héroïne, est extrêmement atypique, et est à mille lieux des héroïnes badass qui ne cherchent qu’à faire le bien. Adelina a une âme sombre, dangereuse, mauvaise. Certes, elle a souffert de l’absence d’amour de son père mais j’ai été étonnée de découvrir un personnage aussi négatif ! J’ai plutôt adhéré à Adelina, son évolution me plait énormément mais je trouve qu’elle s’apitoie un peu trop sur son sort. Elle voit tout en noir, elle est persuadée d’être la seule à souffrir dans l’histoire et ne se rend même pas compte du mal qu’elle fait aux autres. Pour le coup, c’est un personnage original mais j’espère qu’elle gagnera en nuances par la suite sinon je risque de me lasser de sa personnalité.

Du côté des personnages secondaires, on a une palette assez intéressante et variée. Honnêtement, je ne me suis pas attachée à un seul d’entre eux, mais ils ont le mérite de titiller ma curiosité ! Enzo, par exemple, est un personnage très mystérieux. Froid, exigeant, dur, il ne va pas être tendre avec la jeune Adelina. Pourtant c’est un personnage bien plus complexe que cela, et je ne suis pas encore parvenue à le cerner dans son intégralité. Raffaele est un personnage plus doux en apparence, néanmoins il possède une part plus sombre. C’est un personnage double qui paraît très sympathique au premier abord, mais on se rend vite compte qu’il possède un aspect plus calculateur. C’est l’un des personnages qui m’a le plus séduite, j’ai hâte de voir son évolution. Celui qui tient peu ses promesses, c’est Teren. Je me suis rapidement emballée en découvrant un méchant comme je les aime, mais plus les pages se tournaient et plus je le trouvais « creux ». Dommage !

Le style de Marie Lu est somme tout assez classique. Le roman se laisse lire avec fluidité, on tourne les pages avec aisance et on est rapidement pris par le rythme du récit. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est les pensées d’Adelina en italique. Etait-ce réellement utile sachant que la narration est à la première personne ? Non c’est sûr, mais Marie Lu se contente de mettre en italique les pensées les plus sombres et mauvaises de l’héroïne ce qui accentue l’effet de dualité chez le personnage. Ce qui m’a semblée superflu par contre, c’est les points de vue de Teren et Raffaele. Ils n’apportent rien de plus au roman, et sont tellement peu nombreux et courts de surcroît que franchement… On peut très bien s’en passer.

Si l’histoire se passe au XIVe siècle comme je le disais plus haut, cela ne révolutionne pas le genre pour autant. Ce qui fait la force de Young Elites, c’est clairement les personnages complexes qui tirent l’histoire vers le haut. Sans cela, le tout serait bien fade. Certes, l’histoire plait et reste très sympa à lire mais zut ! J’aurais aimé être surprise ! Aucune des péripéties ne m’a scotchée, et je trouve cela fort dommage. Il y avait matière à créer plus de rebondissements, de créer plus de situations à suspense et même la fin qui, dans son ensemble, créé un léger cliffhanger ne m’a pas totalement convaincue. Je m’attends donc à plus de surprises dans le tome 2, que je compte lire très prochainement.

Pour ce qui est de l’univers en général, rien de bien nouveau sous le soleil. Un univers bien ficelé, mais assez classique. J’attends donc de La Confrérie de la Rose qu’il bouscule les codes habituels du genre !

Bilan : Un premier tome prometteur. Il ne révolutionne pas le genre et reste assez classique dans son déroulement, mais les personnages sont extrêmement fouillés et originaux. Un bon moment à passer aux côtés des Young elites.

Note : 7.5/10

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