Arena 13, tome 1, de Joseph Delaney

Résumé: Les temps sont funestes pour l’humanité, qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrière de brouillard. Au-delà, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combats se succèdent toute la journée. Dans l’Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort… Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen… Son ambition?: combattre dans l’Arène 13 et défier Hob qui terrorise les habitants et vole leurs âmes. Il veut prendre sa revanche sur l’infâme créature qui a détruit sa famille, devrait-il y laisser la vie.

Mon avis : Ça fait un sacrément moment que j’ai envie de découvrir Joseph Delaney, mais au vu du nombre de romans déjà parus dans son autre saga L’Epouvanteur, j’ai laissé tomber cette idée. Alors lorsque j’ai vu qu’il sortait une nouvelle saga, qui mêlait dystopie, fantasy et même un certain côté « gladiateur », j’ai immédiatement eu envie de lire Arena 13 ! Pourtant je n’ai pas autant accroché que certains…

Leif n’a qu’une seule volonté : combattre dans la redoutable Arène 13 et tuer Hob, qui a ruiné sa vie. Pourtant, le jeune garçon doit avant tout franchir un certain nombre d’étapes avant de se mesurer à celui qui effraie les populations et dévore les âmes. Il va alors tout faire pour être recruté par Tyron, qui a la réputation d’entrainer et de former les meilleurs combattants des arènes. Mais malgré son potentiel et sa hargne, Leif a encore beaucoup à apprendre avant de se mesurer aux plus grands…

En toute honnêteté, j’ai eu du mal de m’attacher au héros. Leif n’est pas un personnage difficile, il présente quelques qualités et assez peu de défauts, mais pour tout vous dire je l’ai trouvé affreusement lisse et fade. C’est un personnage qui ne se révolte pas assez à mon goût, qui n’est pas aussi battant que ce que je croyais. Bref ce n’est pas un personnage suffisamment fort pour porter le titre de « héros » d’une saga qui s’annonçait si prometteuse. Kwin, le personnage féminin d’Arena 13, est une jeune fille qui se voudrait forte et rebelle, mais qui m’a davantage fait penser à une gamine capricieuse et agaçante. Kwin est le caillou dans notre chaussure dont on ne parvient pas à se débarasser. Zut, elle apparait bien trop souvent ! Tyron, le maître d’écurie, est sans nul doute le personnage qui m’a le plus plu. Il est dur, sévère mais n’en reste pas moins juste et droit. J’aime sa façon dont il se comporte avec ses combattants et tout particulièrement avec Leif.

Les personnages secondaires sont quant à eux trop peu développés, donc il m’a été impossible de m’attacher à un seul d’entre eux. Certains ont éveillé ma curiosité, comme les compagnons de chambre de Leif, mais sans plus. Hob, qui est le personnage mystérieux que j’attendais avec impatience, s’est révélé plutôt décevant et peu développé également…

Jusque-là, je reconnais être assez dure avec le roman. Pourtant, beaucoup de choses m’ont également plu. Je pense notamment à l’écriture de Jospeh Delaney qui est fluide et efficace. Les chapitres se laissent lire rapidement, et le tout est au final assez addictif.

L’univers bâti par l’auteur est également très attrayant. J’imaginais sans peine cet univers futuriste et pourtant très inspiré fantasy. Tout ce qui touchait de près ou de loin à l’Arène, à ses règles et à son histoire était également passionnant. Jospeh Delaney a créé un univers sombre où la Mort règne en maître et ça, j’adore ! Il a également su poser des bases stables pour son univers, tout en ne nous assommant pas sous les explications à rallonge. Certaines zones d’ombre demeurent, certains points restent survolés, mais pourtant cela ne m’a pas gênée. Arena 13 se révèle être un véritable roman d’introduction, car il ne s’y passe pas grand-chose. L’auteur pose les bases de son univers et de son intrigue, introduit en douceur ses personnages et perfectionne leur relation. Honnêtement, je m’attendais à plus de nerf dans ce premier volume! Je ne dirais pas que je me suis ennuyée, mais pas loin… La fin rattrape un peu la mollesse du début et nous donne plutôt envie de découvrir la suite, même si pour tout vous dire j’hésite encore à continuer cette saga…

Bilan : Du positif comme du négatif. Arena 13 nous offre un univers attrayant et sombre, une écriture addictive mais également des personnages peu attachants et peu développés, et une première moitié assez lente.

Note : 7/10

 

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