Le Clan des Otori, tome 1: Le Silence du Rossignol, de Lian Hearn

Résumé: Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal. Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.

Mon avis: Je reconnais que le Japon féodal n’est pas vraiment quelque chose qui me passionne en général, et je m’y intéresse même assez peu. Ceci dit, j’avais déjà des vues sur la trilogie du Clan des Otori depuis que ma sœur l’avait lue et adorée (bon, certes, elle est extrêmement fan de tout ce qui touche au Japon contrairement à moi), donc quand elle m’a offert l’intégral, je me suis lancée 😉 Au final, ce fut une bonne lecture mais quand même sans plus.

Tomasu, un jeune garçon qui vit parmi les Invisibles, grandit paisiblement avec sa famille dans un petit village. Mais les convictions religieuses de ce village ne plaisent pas à l’impitoyable Iida qui décide un jour de massacrer tous les habitants du village. Tomasu, seul survivant du massacre, est recueilli et protégé par Shigaru, le chef du Clan des Otori. Le jeune homme doit oublier qui il était, devenir Takeo et évoluer dans un univers de violence si différent du sien…

Si j’avais quelques réticences avant de débuter ma lecture, notamment à cause du fait que l’histoire se passait au XVIème siècle dans un pays où j’ignore les coutumes, je me suis rapidement attachée à Takeo. Je l’ai trouvé parfois un peu trop « lisse », mais ce personnage reste globalement intrigant et on le prend vite en pitié pour ce qui lui est arrivé. J’ai aimé suivre son évolution au sein du Clan des Otori mais également le fait de le sentir un peu perdu, pour le coup on se sent moins seul, et on avance à tâtons avec lui à la découverte de ce Japon féodal et de ce système violent de clans. Par contre le personnage qui m’a vraiment marquée, c’est la jeune Kaede. J’ai admiré sa force, son courage et les questions qu’elle se pose. Ce personnage nous permet de constater la place des femmes à cette époque et j’ai trouvé cela vraiment très instructif et captivant.

En ce qui concerne les personnages secondaires, je dois dire que j’ai eu un peu de mal avec les prénoms et les noms de famille… Il m’a fallu pas mal de temps pour m’acclimater avec tout ça et même vers la fin, j’avais encore beaucoup de difficultés… Outre cela, je les ai trouvé agréablement développés, bien détaillés et fouillés. Mais je ne me suis attachée à aucun d’entre eux, dommage…

Le style d’écriture de l’auteure est vraiment plaisant et soigné. Assez poétique, la lecture en devient très fluide et dépaysante. De ce côté-là, je n’ai aucune remarque désobligeante à faire! De plus, j’ai adoré l’alternance des points de vue entre Takeo et Kaede! Elle a apporté une grande richesse au roman qui aurait perdu en qualité sinon.

En ce qui concerne l’intrigue, je l’ai trouvé extrêmement bien ficelée. Même si le roman se passe sous le Japon féodal, les choses sont suffisamment bien faites pour qu’on saisisse tout! Le Clan des Otori est donc tout public. Ce qui m’a étonnée c’est la petite touche de fantasy qu’on y trouve. Ma foi, ce n’est pas désagréable et cela laisse présager de bonnes choses pour la suite! Je vais laisser un peu de temps s’écouler avant de lire le second tome, malgré cette fin qui m’a scotchée et qui donne très envie, car l’univers est quand même assez spécial et cette lecture, en dépit du style très fluide et agréable, a été un tantinet éprouvante…

Bilan: Un bon premier tome qui mêle Japon féodal et fantasy. Une bonne entrée en matière qui donne envie de lire la suite. Je pense néanmoins qu’elle plaira davantage à ceux qui aiment tout ce qui touche au Japon de près ou de loin!

Note: 7/10

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