Nous les Menteurs, de E. Lockhart

Résumé: Une famille belle et distinguée. Une île privée. Une fille brillante, blessée ; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents – les Menteurs – dont l’amitié sera destructrice. Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonges. Le grand amour. La vérité.

Mon avis: Je zieute ce roman depuis sa sortie en VO. J’étais véritablement impatiente de le lire, surtout avec toutes ces éloges… Mais, mais… Comment ce livre a-t-il pu s’attirer autant de bons avis, de coups de cœur et de larmes alors qu’à mes yeux il ne mérite rien de tout ça ? Je suis perplexe, car je ne vois même pas ce que les lecteurs lui trouvent… Parfois ça m’arrive d’être déçue, mais je comprends malgré tout l’engouement qu’il peut y avoir autour de tel ou tel roman mais là… Je suis consternée !

Le sentiment que j’ai pu ressentir pour Nous les Menteurs se résume en un seul et unique mot : ennui. Quel ennui pendant les 4/5 du livre ! Il ne se passe rien. RIEN de RIEN. On suit les états d’âme énervants de Cadence qui se plaint et se plaint et se plaint, les discussions d’adolescents barbantes (ou devrais-je dire de gamins puérils ?) et on assiste à des scènes plus qu’inutiles (pouvez-vous me dire ce qu’apporte un « concours  de jeter de sachets de thé usagés dans un verre de jus d’orange plein » à l’histoire ? Et dire que les personnages ont dix-sept ans…). Et tout ça se succède sans fin… J’ai cru mourir d’ennui ! Je me demandais comment un livre aussi petit (270 pages) peut se révéler aussi loooooooong…

Les personnages m’ont excédée dès le début, et plus le temps passait, pire c’était. Cadence, l’héroïne est agaçante et je ne l’ai pas compris les trois quarts du temps. J’avais seulement envie de la gifler et de lui dire de faire quelque chose, n’importe quoi, mais quelque chose quand même. Les autres membres des Menteurs m’ont paru insignifiants, et totalement dénués de personnalité et de charisme. Mirren et Johnny se valent, c’est-à-dire qu’ils ne valent pas grand-chose… Le seul qui a trouvé grâce à mes yeux c’est Gat. Il est assez touchant, et j’ai partagé ses idées et sa vision du monde (et de la famille de Cadence).

Je m’étais imaginée les Menteurs, composés de Cadence, Mirren, Gat et Johnny, comme un groupe d’amis uni, qui n’a peur de rien et que rien ne peut séparer. Mais je n’ai pas ressenti cette amitié si solide et si forte du tout, enfin si peut être un peu vers la fin mais du coup ça m’a paru disproportionnée par rapport au reste du livre. On suit le petit groupe depuis qu’ils sont enfants, mais je n’ai jamais eu l’impression qu’ils soient soudés par une amitié forte, de celles qui vous marquent à vie… La famille Sinclair est… Abominable et scandaleuse. Je sais bien que l’auteure l’a rendue détestable de façon délibérée, mais pour moi ça n’a pas marché. Je ne vois rien de bon chez eux, et même si c’est le but premier de la manœuvre, j’avais quand même envie d’en terminer au plus vite avec Nous les Menteurs pour quitter cette famille malsaine…

L’écriture de E. Lockhart est l’une des choses qui m’a le plus déçue dans ce roman. L’écriture à la première personne est sans doute un choix extrêmement judicieux lorsqu’on veut traiter d’un traumatisme passé que le personnage a oublié. Ceci dit, l’héroïne est excessive. Les métaphores et figures de style sonnent de façon décalée dans ce genre de roman. Tout est de trop ! Quelle ado normalement constituée ne se dit pas : « il m’a blessée » ou « il m’a touchée en plein cœur » mais plutôt : « il a saigné mes veines et mon sang s’est répandu sur le sol jusqu’à ce que je me vide totalement» ou bien encore : « il m’a tiré dessus et mon cœur a sauté de ma poitrine pour atterrir à mes pieds dans la pelouse. » Ce n’est pas exactement ces phrases-là, mais vous voyez très bien l’idée. En plus , on les retrouve très souvent ! Au bout d’un moment c’est plus qu’agaçant…

Au niveau de l’histoire, on sait dès le début qu’il s’est passé quelque chose lors de l’été de ses quinze ans. Tout du long Cadence va tenter de le découvrir, et nous aussi ! J’avoue que si je n’ai pas abandonné Nous les menteurs c’est aussi car je voulais savoir ce qui s’était réellement passé, et connaître la fameuse fin dont tout le monde parlait. Personnellement, si c’est la seule partie que j’ai trouvée digne d’intérêt, mon enthousiasme est vite retombé. Il y a trop d’invraisemblances dans ce récit, trop de choses qui ne collent pas. Je ne suis donc ni emballée ni convaincue… En plus une telle fin mériterait qu’on s’y attarde un peu plus, or je l’ai trouvée bien vite expédiée… Tant pis, ce livre partira aux oubliettes en ce qui me concerne !

Bilan : Une très grosse déception pour Nous les menteurs… Après tant d’éloges j’ai été surprise de découvrir un livre creux, long et ennuyeux, avec des personnages barbants et un contenu sans intérêt… Je vous conseille d’aller lire quelques autres chroniques, après tout beaucoup ont aimé 😉

Note : 4/10

4 commentaires sur « Nous les Menteurs, de E. Lockhart »

    1. C’est pareil! Même si je finis par me laisser tenter et que j’en ressors souvent mitigée… Mais là j’avoue c’est le pompon! Tant de coups de cœur pour ce roman! Je reste dubitative xD

  1. J’ai lu ce roman il y a peu et je suis d’accord avec toi. C’est une énorme déception, j’ai trouvé ce livre d’un ennui … pour un final peu convaincant !

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